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Le marteau, le clou et les doigts

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NOUVEAU TÉMOIGNAGE ÉDIFIANT : gazage d'un squat de Rroms à Lyon, avant-hier.

Ou comment la police gaze des gens sans raison, dont des nouveaux-nés...

http://rebellyon.info/Rroms-gazes-a-Lyon-temoignage.html
L'UNHCR nous propose d'entrer dans la peau d'un réfugié :
En un clic, vivez la peur, la fuite et la quête de sécurité « Envers et contre tout ».
Un petit essai Messieurs Sarkozy, Hortefeux and Co??? juste un jeu pour se mettre à la place de l'autre et comprendre enfin...
J'arrive peut être en retard dans le débat... mais j'ai quelques questions tout'simples à poser à Alain :
Que le texte soit lourd-dingue ... soit ! Peut être... je l'ai pas lu, je peux pas dire... (et je compte pas le lire).
Par contre, notre cher José serait donc un "documentariste"... un documentariste qui nous montre avec ses photos-ci tout ce qu'il y a eu de plus vrai : des Roms, des flics, un RER, des bagages et autres sacs partout, etc. .
Et ? N'est-ce pas ce que vous critiquiez au sujet de Zucca : ne pas montrer TOUTE une réalité ? Notamment en mettant sublimement en parallèle une photo couleur de ce dernier affichant de jolis sourires de jeunes filles dans un Paris sous un magnifique soleil, et celle N&B de notre adoré Robert Doisneau montrant un couple d'amoureux qui se bécote derrière quelques barbelés en plein Paname pas si paradisiaque que cela...

Comment auriez-vous donc pris vos photos, vous ? Je me le demande...

Aprés...évidemment... il y a l' "oeil de l'artiste"... Doisneau a fait sa tof en N&B, pourquoi ? Il a choisi de mettre en premier plan les barbelés, pourquoi ? Esthétisme, message ou manipulation ? Telle est la question... simplement si vous vous la posez pour quelques-uns... demandez-la vous aussi pour d'autres, mon cher Alain (dont j'adore, sans toujours adhérer [la preuve!], les chroniques sur ce site)!
c´est la faute d´electeur (en 2007) , c´est des Roms remplacés par des DVD ?
http://www.maitre-eolas.fr/

(...)Ainsi, dans le Val d'Oise, à deux reprises, le préfet, soucieux sans doute de boucler ses chiffres, a pris des rafales de dizaines d'arrêtés de reconduites à la frontière contre des Roms (une cinquantaine le 6 août, 21 de mieux en septembre). Par autant de jugements rendus les 13 août et 21 septembre, le tribunal administratif de Cergy a annulé tous ces arrêtés. À arrêtés identiques, jugement identiques : le simple fait d'occuper illégalement un terrain n'est pas suffisant pour caractériser une menace à l'ordre public qui seule permet de reconduire un ressortissant de l'UE (tous sont Bulgares ou Roumains). Et je crois savoir qu'une nouvelle fournée de 50 arrêtés anti-roms a été pris, promis au même destin, si seulement ils arrivent à former leur recours dans les 48 heures, ce qui est évidemment l'objectif du préfet : bombarder d'arrêtés, croiser les doigts pour qu'un maximum ne fasse pas l'objet d'un recours dans les 48 heures ce qui les rend exécutoires tout aussi illégaux qu'ils soient, et hop, objectifs atteints.(...)
Ci-joint un témoignage sur l'expulsion des Roms de Palaiseau
"Mercredi 17 septembre, expulsion des 120 Rroms du parking de Massy-Palaiseau.
Nous étions une douzaine de personnes sur place (sympathisants, associations et presse) et nous nous attendions à une expulsion ordinaire. D’après la tournure qu’avait pris l’expulsion précédente, le schéma aurait dû être le suivant : la police repousse les Roms hors du parking ; ils s’en vont et se redéploient ailleurs dans le secteur. Cette fois il n’en était pas question et la police est allée beaucoup plus loin.
Le commandant de la police de Palaiseau avait prévenu LES ROMS plusieurs jours avant l’expulsion que la police les obligerait à prendre les trains. C’est ce qu’elle a fait.
Une cinquantaine de policiers sont arrivés en même temps que trois agents de la DDASS vers neuf heures du matin. Diligentés sur place à la dernière minute, les travailleurs sociaux ont réussi à lister en deux heures une centaine de personnes et à décider de les prendre en charge ou non en fonction de situations qu’ils ne connaissaient pas. Cette rapidité d’exécution a eu évidemment des conséquences.
Cinquante personnes (des femmes enceintes, des familles avec un enfant de moins d’un an) ont été dirigées vers la Maison des Solidarités de Palaiseau qui devait les répartir sur des hôtels pour un séjour plutôt court : cinq nuitées. Elles ont pris un minibus qui faisait la navette entre parking et MDS. Dix-sept personnes présentant des situations particulières (adultes malades, mère isolée) étaient prises en charge par le 115 de l’Essonne et devaient se rendre à Corbeil en train.
Les policiers et les CRS ont entouré ceux qui restés sur le parking n’étaient pas pris en charge par la MDS et les a contraints à se déplacer jusqu’à la gare. Les agents de la force publique ont formé un cordon serré autour du groupe en bas des escaliers, empêchant quiconque de quitter le périmètre qu’ils avaient défini. Les Roms ont commencé à protester et à résister, refusant de monter les marches pour accéder à la gare.
A la dernière minute, des erreurs de répartition de la DDASS ont été corrigées (des femmes enceintes avaient été oubliées). Un petit groupe de deux familles a été mis de côté, à l’extérieur du cordon serré.
Dans la panique et l’énervement de la police, une jeune femme enceinte de six mois a été oubliée. « Dites-leur que s’ils ne se dépêchent pas de monter les escaliers, on va les pousser », a dit le commandant de police. Une bénévole de l’association de solidarité de Palaiseau a été chargée de les emmener à la MDS. Selon son témoignage, elle a été très surveillée par la police jusqu’à ce que le groupe parvienne à destination.
Les policiers ont accompagné le groupe jusqu’au quai du RER B (avec l’intention sans doute de les diriger vers Paris). Lorsqu’il a été dit aux policiers que la ligne pour Corbeil était le RER C, le groupe a été dirigé vers l’autre ligne.
Sur le quai du RER C, la police a entouré tous les membres du groupe, leur interdisant de quitter le quai, même pour acheter de la nourriture. Ils sont restés jusqu’à ce que tous les Roms soient montés dans le train, plaisantant sur certains d’entre eux, qui s’inquiétaient de voyager sans ticket. Le train a démarré. On pouvait croire que l’action s’arrêtait là. Erreur.
Lorsqu’une famille a souhaité descendre dès la première station, Longjumeau, un groupe de policiers posté à la sortie du compartiment l’en a dissuadée. A la station suivante, même chose. Le groupe a donc poursuivi de gré ou de force l’itinéraire prévu jusqu’à la gare de correspondance, Juvisy. Tout le monde est alors descendu.
Sur place, un agent de la SNCF portant casquette et blouson bleu a dirigé une partie du groupe vers le train pour Corbeil. Le train est arrivé immédiatement. L’agent a alors enjoint aux personnes de monter. Paniquées, elles ont obéi. Ce faisant, il a séparé le groupe de fait car des personnes sont restées sur le quai.
Nous avons perdu en route une jeune femme et son fils de quatre ans qui devaient être hébergés par le 115 à Corbeil. La jeune femme enceinte de six mois oubliée par la DDASS courait entre deux trains, portant des ballots trop lourds pour elle. Une petite fille est tombée dans l’escalier car elle ne parvenait plus à pousser une poussette pleine de paquets devant elle.
Le petit groupe de personnes ayant tenté de descendre à Longjumeau a essayé de prendre le bus jusqu’à sa destination de départ. Impossible. La police les a fait descendre du bus selon leurs témoignages et les a forcées à reprendre le train. Arrivés à Corbeil, nous avons attendu les personnes qui étaient restées en arrière.
Cinq agents de la police nationale étaient là, nous demandant où nous allions. L’explication était simple : 43 personnes en suivaient 17 autres qui étaient hébergées à Corbeil, simplement parce que la police refusait de les laisser s’arrêter en route…
Au total 60 personnes se sont retrouvées à Corbeil-Essonnes, qui n’était la destination que de quelques-uns d’entre eux.
Sous bonne escorte de la police municipale cette fois, le groupe s’est dirigé vers l’accueil du 115, où finalement seules 10 personnes ont été hébergées. Les 60 personnes se sont installées devant l’accueil de jour du 115, où elles ont été invitées à prendre un repas.
La jeune femme enceinte qui aurait dû bénéficier d’une prise en charge hôtelière par la DDASS n’a pas été mieux prise en compte à Corbeil par le 115 qu’elle ne l’avait été à Palaiseau par la MDS. Contactée par téléphone, la MDS a prétendu que la jeune femme n’était pas sur la liste, ce qui était faux. Interrogé sur la question, le 115 n’a pas voulu lui donner les nuitées d’hôtel qui avaient été accordées à la jeune femme et son enfant dont nous avions définitivement perdu la trace. La DDASS avait refusé.
Rien ne pouvait être fait pour les cinquante personnes non listées par la DDASS le matin même.
La police qui avait accompagné le groupe jusque-là a baissé la garde et le groupe s’est éparpillé. Les familles sont reparties peu à peu vers la gare, vers les destinations qu’elles envisageaient au départ, abandonnant ça et là les lourds bagages qui commençaient à les encombrer sérieusement.
Nous sommes restés auprès d’un groupe familial de 20 personnes qui était toujours sans solution à 19h à Corbeil. La police nationale, toujours présente, nous a assuréS qu’ils ne risquaient rien à poser leur tente dans les environs, qu’on les laisserait en paix, « surtout qu’il y avait des enfants ».
A 20h, à la gare de Juvisy après les avoir quittés, nous avons entendu un agent de la SNCF avec son talkie walkie qui discutait avec un collègue ayant repéré un groupe de Roms sur la ligne du RER B. La surveillance policière continuait avec la participation très active de la SNCFA 22h, j’appelle le chef du groupe familial que nous avions laissé à Corbeil. Il me dit que son groupe se trouve à présent à la gare du Nord car la police les a poursuivis et leur a interdit de se poser où que ce soit.
Mieux : arrivés à la gare du Nord, ils ont été accueillis par une trentaine de policiers accompagnés de chiens. D’après le témoignage du chef de famille, les policiers les ont obligés à gravir les escaliers qui menaient au cœur de la gare et les ont accompagnés jusqu’à l’extérieur.
La famille a passé la nuit dehors dans le froid, avec trois enfants de moins de dix ans, entourée de la police, toujours présente le lendemain quand nous les avons rejoints. Très « préoccupée de leur sécurité », la police nationale nous a demandé nos papiers lorsque nous sommes arrivés sur place. Ils nous ont laissés en paix lorsque nous avons assuré que nous nous occuperions de leur déménagement.
Le groupe se trouve aujourd’hui quelque part dans la banlieue parisienne, dans un bois, à l’abri des regards, et cet endroit isolé a accueilli quelques familles supplémentaires n’ayant pas trouvé de solutions suite à l’expulsion."
Incontestablement, ce n'est pas Auschwitz. Mais je ne sais pas pourquoi, je ne me sens quand même pas fier
et si ça avait été des juifs que les Iraniens déportaient (car c'est bien le terme a employer, n'est ce pas? Peut être qu'"expulsaient" serait plus adéquat) par exemple, pensez vous que l'analogie avec la déportation allemande eut été usurpée?
Pensez vous que lémédias en auraient aussi peu parlé (et avec autant de minimisation qu'ils le font pour les expulsés quotidiens : africains, roms, etc...) ?

Rappellons encore que les Tziganes sont morts par centaines de milliers sous l'Allemagne nazie... Paix à leur âme.
Hop, et un point Godwin pour Vieira !


J'avoue que la simple lecture du titre de l'article de rue89 m'a stoppé dans la lecture et j'ai passé mon chemin. Ce n'est pas qu'il ne faille pas être vigilant, mais il y a des fois, il vaut mieux se taire que de hurler au loup...
Votre engagement est de plus en plus visible à mesure que vos articles se succèdent.
Bien que trouvant votre analogie pour l'heure exagérée par rapport à la finalité avouée de la doctrine nazie, je la trouve paradoxalement d'autant nécessaire à votre propos - je suppose que c'était en quelque sorte l'effet voulu.
L'Italie a opté pour le recensement / fichage obligatoire, la France les déporte, et ce n'est pas une première depuis ces dernières années...
Pour celui qui connait un peu l'histoire, il n'est pas étonnant de considérer que ces actes perpétrés par le pouvoir en place, sont potentiellement des étapes d'un possible processus en cours.
À une époque où l'on muselle l'information en plaçant des pions argentés pro-président à la tête des grands groupes de presse, où l'on tente de force et donc illégalement de forcer les portes de Canard Enchaîné il n'y a pas si longtemps, où l'on fait des mamours aux tueurs notoires que sont Poutine, Khadafi, Jintao, Déby, où les "démocraties" prétendues civilisées sont en guerre depuis des années contre des pays qui dépensent jusqu'à 10 à 100 fois moins de milliards de dollars dans leur budget de leur armement, où l'on vire des patrons de presse pour une photo déplaisante à sa majesté, et surtout où l'on vire les pauvres du canal Saint-Martin à coup de policiers et de bulldozers...

Disons qu'il ne faut pas hésiter à réagir tant que cela reste possible (sans fichage pour les moins de treize ans, promo gouvernementale en cours).

Et à saluer, le retour d'Oblivion sur le forum.
Voté aussi pour le commentaire de Jean-Philippe Perot, pour la citation.
De même Alain, surtout ne vous arrêtez pas pas quand Daniel Schneidermann vous demande en fin d'émission de vous taire, car j'ai bien mesuré la portée et la perspective de ce que vous évoquez à 64'28" de l'émission. Vous avez bien fait de tenter d'aller jusqu'au bout.
Bon je sais que l'on est jamais suffisamment à l'abri d'un terrible "Et paf !" sentencieux et sans appel, mais que cela ne vous arrête pas ;-)
Encore bravo à M.Korkos pour sa rubrique!

Concernant la "physiognomonie" de Braun, elle évoquerait presque la publicité des peintres RIPOLIN, en tant que maillon d'une chaîne à laquelle chacun tourne le dos sans l'ignorer pour autant ; Esope, (...) Della Porta, (...) Le Brun, (...) Grandville, (...) Braun. Au-delà du constat thématique qui peut les réunir, il serait intéressant de passer à la loupe leurs significations respectives.

Un petit coup d'oeil sur la publicité de RIPOLIN, qui est loin d'être "rasante" encore aujourd'hui?
http://www.artnet.fr/Artists/LotDetailPage.aspx?lot_id=9937D436F9CB7425D3B63BB6279ED1EB
Bonjour

Il se trouve que j'habite juste à coté de là où campaient ces gens qui ont été expulsés.
Dans l'article de Rue89, il n'est jamais mentionné un détail qui peut avoir son importance: ils étaient installés sur un chantier. Et pas sur un parking! En réalité, un parking en cours de construction. On peut donc comprendre qu'ils genaient. Et avant qu'ils ne s'installent sur ce chantier, ils était l'autre coté de la route, entre un flan de colline et une bretelle qui sort de l'autoroute, zone assez risquée pour les enfants qui traversaient la bretelle incessamment. Mais là ils ne genaient pas trop, bien que leur déchet au cours des mois s'entassaient dangereusement. Et ils ont été expulsé, suite à quoi ils se sont mis sur le parking en chantier.

Je suis passé en voiture devant le chantier squatté comme tous les jours pour aller travailler. Mais là, il y avait des CRS qui faisaient circuler, j'ai aperçu quelques caméras présentes.

Je ne comprends pas pour quel motif ces personnes ont à obéir à l'injonction de prendre le RER. Dans mes souvenirs, lors d'un controle d'identité, si la personne contrôlée n'est pas en règle, elle est amené à un poste de police/gendarmerie, pour etre jugée ensuite. Tout le monde savait qu'ils étaient là depuis longtemps, et qu'ils sont gitans, donc en situation spéciale; ils ont le droit de voyager librement, donc autant je pourrai comprendre qu'on les conduise de force à un poste de police s'ils n'étaient pas en règle, autant là... je ne saisi pas. Je regrette amèrement de ne pas m'etre arrêté ce matin... Mais j'imagine que les CRS auraient tout fait pour m'en empecher.

"Monde de merde" dirait Georges Abitbol...
Merci Alain pour cette chronique, votre réflexion, et toutes les images que vous y associez.

Peut-être que ce genre de comparaisons, qui semblent parfois excessives, est contre-productif.
Mais le journaliste évoquait sans doute plus un ressenti.
Vous savez, ces "ressentis" que l'on ressent de plus en plus souvent en ce moment. On cesse d'en parler, on ne veut pas caricaturer.
Mais ces images n'ont jamais été aussi présentes à notre esprit (au mien en tous cas), et peut-être qu'il se passe quelque chose.

Difficile d'appeler à la méfiance sans exagérer. Difficile d'être crédible en exagérant.
Grand dilemme. Nous devons réagir le plus justement possible, rester vigilants, et vous nous y aidez beaucoup M.Korkos.
Merci pour tout...
Cette chronique est quand même bien vide : des trains, des gens déplacés, cela suffit-il à faire un rapprochement avec la shoah ? non, dit Alain Korkos. La chronique tient en une ligne.
J'ai mis cet article en ligne le 24 septembre Re: La gare de Massy, les Roms, et les photos de l'indifférence dans le forum consacré à La plage italienne, les fillettes Roms, et les photos de l'indifférence A cette date, l'article n'a suscité aucun commentaire. Hier, Alain Korkos en parle dans une chronique et enfin cet événement est "médiatisé". Et sans les similitudes photographiques décriées par Alain Korkos, l'article de José Vieira n'aurait pas eu droit à quelques mots. Alors quand Mon nombril pose cette question : "Citation:Oui l'analogie est excessive et peut-être un peu lourde, mais sinon, en parlerions-nous ?" je pense que cette expérience montre que nous n'en parlerions pas. D'autant plus que tous "lémédias" se taisent sur ce genre d'événements.
@Alain Korkos
Avec la mise sur un plan d’égalité d’événements dont l’ampleur et les conséquences tragiques ne sont en rien comparables (les Roms de Massy furent conduits à la Maison des Solidarités de Palaiseau, à la Croix-Rouge de Corbeil-Essonnes, ou furent abandonnés à la Gare du Nord de Paris). Cette phrase entre parenthèses dans votre conclusion me choque, non pas parce que vous trouvez que la mise sur un plan d'égalité de ces événements n'est pas légitime, mais parce que vous minisez presque les incidences sur la vie de ces hommes et ces femmes en énumérant les lieux où ils se sont retrouvés comme pour démontrer que n'ayant pas subi la destination finale cela ne peut que conforter votre point de vue.Alors je vous retourne votre phrase : Et c’est ainsi qu’en enfonçant le clou à grands coups de marteau, on en arrive à se taper sur les doigts.

J'ajoute qu'il ne s'agit que d'une confrontation d'idées et de point de vue que vous rendez possible par l'intérêt de vos chroniques, la lecture d'images étant un outil indispensable pour ne pas subir celles dont lémédias nous inondent.
M.Korkos bravo pour votre décryptage, qui ne semble pas trés populaire sur ce forum... Sur le fond et sur le sujet il a beaucoup à discuter mais certaines anologies sont ridicules et contre-productives il me semble...

@ Urbidan : effectivement qu'est ce que notre société peut "offrir" au Roms ?
très bel article.La République n'est pas l' Allemagne nazie. mais cela n'empêche pas d'être vigilant sur la manière indigne dont sont traités les Roms ,ou sur la brutalité avec laquelle sont traités les étrangers.
L'insolence des gares est de souvent ressembler à une gare, avec ses quais,
ses voies et les éternels trains qui y entrent comme dans un moulin.
Pour ce qui est des faits, en effet il y a une similitude :
des gens sont conduits contre leur grès sous escorte policière à une gare.
Après, cette appréciation de similitude peut être mise au profit d'un discours,
quel qu'il soit, surtout quand une concordance facile illustre un propos partisan ou indigné.

Pourtant je m'étonne que notre chroniqueur s'essaye de dénoncer ici les propos
jugés excessifs d'une autre chronique.

Pour ce qui est des Roms, la complexité de leur situation et d'un mode de vie
de plus en plus marginal dans notre société, ne pourra que se dégrader plus encore, comme en Roumanie.
Le problème n'est pas réglé, juste déplacé,.
On utilise la même technique pour éloigner les grosses colonies de corbeaux ou de corneilles que l'on effraie
en utilisant de gros pétards pour qu'ils partent ailleurs.
Dans cet ailleurs, les mêmes pétards se font entendre à leur tour et le voyage continue....

Mais que peut leur offrir notre société et comment pouvons nous
leur offrir autre chose que des parkings temporaires et notre indignation quand ils en sont chassés ?
Tiens j'ai trouvé un autre drapeau de la paix pour Alain Korkos : http://www.patrice-leclerc.org/images/stories/paix.jpg
Je serais curieux de savoir comment ont été réalisé les pub pour Braun. Photos retouchées ou illustrations ? Les images sont un peu petites pour juger.
Une rapide recherche sur le Web m'a conduit à cela:

Madrid Zoo: Similarity between human and animal
Je m'interroge. Envoyer la police, c'est pas humain.
Alors la réaction la plus humaine, c'est de les laisser vivre sur un parking? Les laisser ne pas scolariser leurs enfants? Les laisser mendier en geignant pour inspirer la pitié?

Si on veut respecter leur choix de vie, notre façon d'être "humain" envers eux est coincée sur une voix de garage (voilà la photo qu'il faut : y'a pas une voix de garage à Massy?).

Leur façon d'être digne et la notre ne coïncident pas.
Pourtant ils en ont une, de dignité, et pas bidon. Et la respecte-t-on plus en voulant les intégrer, leur donner un métier, leur donner une nationalité, changer leur vie, leur donner ce qu'ils ne demandent pas ou en les laissant survivre à leur guise dans des conditions qu'on juge minables? Par humanité, on souhaite pour eux toutes ces choses auxquelles ils résistent...
Je pense qu'ils ont pris leur parti d'être ainsi asticotés par la police qui sait qu'elle ne peut rien régler au problème (oui, c'est un problème, même les gens biens intentionnés ont un peu de mal à tolérer leur façon de vivre puisqu'ils voudraient les empêcher de vivre où bon leur semble, comme bon leur semble. Et les mal intentionnés, c'est pareil! ). Est-ce que ces petits circuits par la croix-rouge et divers centres ne sont pas un moyen d'essayer de les approcher, les soigner, les vacciner, leur éviter ce qu'on peut? L'article du journaliste dit quoi là dessus? Si il ne regarde que les policiers, le décor, les RER (eh oh, c'est pas des wagons à bestiaux, c'est nous qu'on voyage dedans d'habitude, alors la comparaison, hein, merci bien), ça ne suffit pas pour juger de la situation. C'est pour ça que la lourde comparaison avec les arrestations, les départs pour les camps nazis est critiquable. Cela occulte la réalité, un peu différente de celle de l'époque évoquée par la gare, non?... Car pour mieux comprendre les roms, il doit en falloir des années. J'aurais préferé une interview de ceux qui les fréquentent, échangent avec eux pour savoir ce qu'eux en disent. Ou j'aurais préféré un récit qui relate la manière dont les policiers leur parlent, se font comprendre, corrects? brutaux? si vraiment il y a à redire. Je crois que si on commençait par une politique qui, tout en respectant leur façon de vivre, et en trouvant des compromis sur les lieux de résidence (même si il faut quelques policiers pour initialiser le compromis) mettent à leur disposition des lieux pour profiter du progrès (médecine, alphabétisation,...), on arriverait eux et nous à avoir l'impression d'appartenir au même monde, à la même planète. C'est pas gagné. Et c'est pas en la jouant scandale et compagnie, solution de facilité du journaliste qui se sent impuissant à agir pour changer ce qui dérange, que ça se gagne.
Je crains de ne pas m'être bien fait comprendre dans mon message de 11h24 : je m'interroge sur nos postures actuelles par rapport à celles que nous aurions eues lors des rafles des Juifs de la seconde guerre mondiale. Selon les informations de l'époque, les Juifs étaient emmenés dans des camps, comme il y avait des camps de réfugiés espagnols par exemple. Sachant la manière dont nous réagissons aujourd'hui, comment aurions-nous réagi à l'époque?
Pour plus d'informations sur ce qui se passe près de chez vous : http://www.educationsansfrontieres.org/
je plains beaucoup l'auteur de cet article qui se cramponne à son propre malheur ethnique estampillé et ne se retient de plaindre simplement ces personnes (qui bien sûr ne risquent pas la mort) expulsées dans le malheur, le mépris et la misère. moi, cet article m'a vraiment serré le cœur et ne m'a pas rendue fière.
Utiliser l'outrance pour démontrer une une situation outrancière n 'est pas ...outrancier.
Je prends le parti d'AK lors de "l'affaire Siné", c-à-d le parti du centre ^^
bien sûr on n'envoie pas ces Roms à Auschwitz , mais peut-être dans de belles usines toutes neuves où les lois de leur pays d'origine permettent de concurrencer ( presque) les chinois en matière de coût.
plutôt que de faciliter l'intégration de ces nouveaux citoyens européens, on les invite à rester chez eux pour produire à moindre ce dont nous avons besoin ?
construire des usines et développer l'industrie chez nous, ça n'a plus cours.
Demandons pourquoi aujourd'hui nous ne sommes plus capables de faire ce que nous avons tant de fois auparavant avec les polonais, italiens, africains....

avons nous ouvert les frontières de l'Europe dans un seul sens ?
D’accord avec Oblivion et AK.

Le choc des images peut-être contre-productif en glissant vers la banalisation.

Reste un gros malaise qui demande de la vigilance de notre part.
Je conseille de lire en entier et non uniquement les passages "choisis" pour mieux comprendre ce qui a motivé fondamentalement Vieira à l'écrire et à faire cette comparaison qui peut paraître exagérée à certains.

Contrairement à M Korkos, cela ne m'a pas fait sourire. Nous avons quelqu'un qui se montre sensible aux opprimés, car heureusement il y a encore des personnes qui ont ce principe essentiel à l'humanité : que tout ce qui est fondé sur l'humiliation d'autrui, ça les révolte, ça les indigne.

Ne vaut-il pas mieux réagir comme Vieira qui souffre devant cette inégalité entre une force puissante (CRS) et des gens désarmés. Ca me fait d'ailleurs penser à une autre situation mais si j'en parlais , on dirait encore que j'exagère, que ça n'est pas comparable.

Il me semble que ce qui est le plus important, c'est d'être capable de se révolter de ce qui se passe d'inhumain, d'injuste, DANS NOTRE HISTOIRE CONTEMPORAINE.
Certes, les Roms ne sont pas exterminés, mais faut-il rester indifférent et ne pas agir sous prétexte que les "misérables" d'aujourd'hui ne sont pas exterminés ! ! ! Ca y est , on a trouvé un prétexte pour ne pas bouger, pour tout accepter : c'est tellement peu ce qu'ils subissent les Roms par rapport à ces victimes du passé, que ce n'est pas la peine d'en faire tout un plat !
C'est drôle moi aussi j'avais remarqué cette photo ce matin sur rue 89 et il est vrai que j'ai été un peu surpris de la violence peut être exagérée (ou pas ) de la comparaison, notamment concernant la photo du "mirador" qui n'a pas spécialement été construite pour cette occasion. Je veux dire par là qu'il existe d'autres personnes (travailleurs, citoyens etc...) qui y passent devant ce bâtiment matin et soir pour prendre ce même train pour aller au travail ou à l'école.

Cela dit même si l'auteur de cet article force un peu le trait, on peut tout à fait en comprendre l'intention qui est d'alerter les gens sur le sort qu'on réserve à ces communautés. En effet ces gens ont également subit une histoire commune avec les juifs et dont on aborde très rarement. De plus il existe en effet à l'heure actuelle une différence de traitement entre ces deux communautés. Imaginez qu'on aurait effectué la même opération pour déloger les juifs de la rue des Rosiers à Paris vers un autre quartier en banlieue dans les même conditions tout en les obligeant à prendre ce RER sous contrôle des forces de l'ordre. N'auriez vous pas crié au scandale et à l'antisémitisme ?

Après la guerre, nous avons séparé un pays en deux pour creer un etat Juif, qu'a t'on fait pour les communautés tsiganes qui elles aussi ont subies ces déportations, et les discriminations depuis plusieurs siècles. Aurait on dû diviser un pays comme la Roumanie pour leur offrir aussi un etat à l'instar d'Israël?
Les commentaires ci-dessus m'étonnent.
Cette chronique est à mes yeux du vrai bon arrêt sur images :
dénoncer les images et les mots qui trichent avec la réalité.

Les Roms ne sont pas exterminés aujourd'hui en France. La passerelle du RER n'est pas un mirador.
Le RER n'est pas un train pour la mort.

L'analogie de Vieira n'est ni respectueuse pour les personnes exterminées, ni pour nous lecteurs.

Cette chronique amène à constater que nous adhérons facilement à de la propagande lorsque elle
va dans le sens de nos idées.
Là, évidemment, s'agissant de faits soulevants notre compassion, il est humain voire valorisant d'accepter le mensonge formel
de l'article de Vieira.

Je suis persuadée depuis longtemps que ces analogies ne servent à rien. Si demain une violence
est instituée à l'égard de l'homme, ou d'une communauté, il n'y aura pas d'éléments ambigus nous permettant
de faire un rapprochement avec des événements historiques.
L'homme est futé dans sa violence implacable. Il n'y aura pas de trucs évoquants les camps, les déportations,
les charniers. Il n'y aura peut-être même pas d'images. Tout juste des personnes crevants de misère
dans leur coin. De celles qu'on voit sur le quai du RER, justement. Ou celles que l'on ne voit pas, chez elles.
Je ne sais pas, je n'ai pas assez d'imagination morbide pour deviner sous quelle forme une extermination
nouvelle se concevra.

Bref, je crois, contrairement à JIEM 92, monsieur Korkos, que vous avez tapé en plein dedans.

Je pense que toutes les indignations outrées, les amalgames, divisent.
Pour moi, cela rejoint l'affaire Siné. Et vas-y que je te traite d'antisémite, de nazi à tout va…
Celui nuit gravement au débat sur notre passé mais surtout sur notre avenir.
Réfléchissons à la tronche que la prochaine horreur aura chez nous.
la maladresse de ce texte sur rue89 était peut-être de ne pas expliquer que la comparaison entre le régime nazi et la politique actuelle devait être faite "mutatis mutandis", mais une fois cette précaution prise, la comparaison (et comparer ne revient pas à dire qu'il y a égalité !!!) peut-être très fructueuse, n'en déplaise aux BHL de tous poils.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mutatis_mutandis
Je crois monsieur Korkos que vous avez tapé à coté.
Il ne faut pas admettre ce genre d'événement dès son début et quelqu'en soient les moyens.
Je recite alain B "quand ils sont venus chercher les Roms, je n'ai pas protesté car je n'étais pas Rom...".
La "destination finale" n'est peut-être pas la même, mais la situation de départ est identique. C'est la même violence, le même traitement ignominieux d'hommes, de femmes et d'enfants.
C'est une autre forme d'extermination et c'est ce qui est dénoncé.
Vieira utilise cette "lourde analogie" comme d'un outil pour exprimer son "indignation légitime".
Au moins, il ne pourra pas dire un jour futur "quand ils sont venus chercher les Roms, je n'ai pas protesté car je n'étais pas Rom...".
bien sûr on n'en est pas (encore?) au même degré d'ignominie et d'horreur, mais ce qui se passe en ce moment avec les Roms et les clandestins, c'est peut-être le premier échelon de la même échelle qui fut escaladée dans les années 30 et 40... donc, mieux vaut en faire trop dans le signal d'alerte que pas assez... enfin, il me semble... pour que l'histoire ne se mette pas à bégayer...
j'y vois plutôt l'image d'une Europe à sens unique, comme ces trains. Europe qui s'est empressée d'intégrer des pays de l'Est qui ne respectaient pas les critères de Maastricht pour la partie occidentale de la Communauté puisse rapidement installer des usines pas chères, et que l'on bloque le cheminement inverse des nouveaux citoyens européens vers les pays riches.
On envoie les roms dans leur pays d'origine pour aller travailler dans les nouvelles usines que l'on construit pour eux, pour un STO new-age, afin qu'ils nous fabrique de nouvelles voitures pas chères que nous pourrons acheter, nous qui sommes du bon côté de l'Europe.
Oui l'analogie est excessive et peut-être un peu lourde, mais ne pas y voir les similitudes ne serait-il pas un aveuglement bien pire ?

Oui l'analogie est excessive et peut-être un peu lourde, mais n'est-ce pas le propre de toute analogie ?

Oui l'analogie est excessive et peut-être un peu lourde, mais sinon, en parlerions-nous ?

Alors finalement, le marteau, c'est peut-être pas trop sur ses doigts que Vieira l'abats, mais plutôt sur un tambour.
Une grosse caisse est toujours un peu lourde et excessive, mais on l'entend.
"Des policiers, des gens avec des valises et une gare, ça vous rappelle rien ?" »
Vous critiquez l'insistance de Viera, sa lourdeur. Mais votre subtilité vous empêche de voir la similitude principale : les policiers qui raflaient les Juifs ignoraient leur destination finale. Ils les raflaient parce qu'ils en avaient reçu l'ordre. Pour les policiers d'aujourd'hui, où est la différence?
Même question pour les conducteurs de train.
Même question pour nous spectateurs.

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