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Le Monde dénonce les fake sciences

C’est un cri d’alerte passé quelque peu inaperçu, en ces jours de feuilleton politico-judiciaire. Sur trois colonnes à la Une, jeudi dernier, Le Monde publiait une grande enquête sur "le business florissant" de "la fausse science".

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Merci pour cet article synthétique et juste.  


Les éditeurs prédateurs prospèrent sur la pression à la publication exercée sur les chercheurs débutants, alors même que publier dans ces revues, hors de tout cadre scientifique, les décrédibilise co(...)

Une petite précision : face à l'édition dite classique des articles scientifiques, il n'y a pas que le publieur-payeur. Les pratiques de publications où le lecteur ne paye pas, regroupées sous le terme "open access" sont assez diverses : -publieur-pa(...)

Complètement d'accord avec Ellis et Danarmk : ces revues prédatrices sont une conséquence du "publish or perish" et du fonctionnement de la presse généraliste qui a une très mauvaise connaissance de la science (et qui dysfonctionne de manière général(...)

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Quelle est la  signification pour ASI  des guillemets attribués à "fausse science ?  La "fausse science" n'est-elle pas vraiment fausse ? le monde ne commet pas cette bévue.

Si je peux vous rassurer, je connais bien l'ambiance des labos. En général on connait la notation d'un journal, on connait la réputation de certains pays. Cette fausse science sert rarement (era humanum est) voir jamais dans les méta-analyses (analyses de toute les analyses, autrement dit, le meilleur moyen de conclure).


Mais ça Stéphane Foucard n'est pas prêt de l'entendre. C'est le principal relais de "fake science" dans Le Monde.

Votre article écrit que le Monde dénonce les fake sciences, or il dénonce les fausses sciences.

Bonjour,

Ceci étant dit, dans un pays où des journalistes croient qu'un joueur de foot possède une "machine anti-gravité", la fausse science n'aura aucun mal à s'imposer avec le concours de ces derniers :-)


Complètement d'accord avec Ellis et Danarmk : ces revues prédatrices sont une conséquence du "publish or perish" et du fonctionnement de la presse généraliste qui a une très mauvaise connaissance de la science (et qui dysfonctionne de manière générale...). Tant qu'un article douteux sur la mémoire de l'eau fera + vendre qu'un article sérieux (mais généralement moins sexy) et que ce n'est pas la rigueur scientifique qui primera sur l'argent, on aura de la "Bad science", de la "fake science" et tous ce que vous voulez...


Quand on a un bagage scientifique, on sait faire différence (et encore...) mais les éditeurs prédateurs ont encore de beaux jours devant eux... Sans parler des éditeurs """non prédateurs"""" ( avec beaucoup de guillemets) qui sont hégémoniques (Elsevier, Wiley, etc...) qui pratiquent des tarifs prohibitifs : je rappelle qu'on paye pour publier ET qu'on paye pour éventuellement lire ce qu'on a publié ET que le travail de review est fait gratuitement (en nous faisant miroiter une "visibilité")


Pour revenir au sujet, ce qui serait déjà utile, ce serait de former les jeunes citoyens à la recherche de sources, vérifications de base, esprit critique... Mais bon, je ne suis pas sûr qu'un gvt ait vraiment intérêt à former de vrais citoyens sceptiques... C'est quand même plus simple d'avoir un troupeau de veaux...

Sérieuse  ? 'C'est qu'à la différence des publications dites sérieuses, c' comme Nature qui publie la fausse recherche  des cellules souche, de la scientifique Japonaise ?? trop drôle, les scientifiques eux même se font avoir, et le mediator , il est bien passé , et le médicament sur le cholestérol qui sers a rien .. franchement, les affirmations des medias, qui s'érigent en contrôleur, alors qu'ils créent des fausse nouvelles,  sont drôle et des scientifiques aussi. Meme E Klein (que j'aime bcp comme vulgarisateur de physique) dit des conneries parce qu'il aime être en vue, les scientifiques comme les chanteurs, comme les mannequins, aiment la lumière, 'je veut mon Nobel', a n'importe quel prix, même leur crédibilité. Les femmes scientifiques, pour le moment sont bien plus honnête et ne  font pas de sensationnalisme, sauf exception, la femme Japonaie des cellules souches. 

Le Monde premier racoleur de fausse science. Les journalistes ne connaissent pas grand chose a la science . Appeler le début de l'univers le big bang , alors qu'on ne sait pas exactement ce qui s'est passé (mur de Plank), et vraisemblement pas une explosion .. ça fait rire. Les fausses informations servent à l'extreme droite pour entrer sur les discussion de gauche, sur FB c'est flagrant. Les gaucho sont aussi nul en science que les journalistes, c'est comme ça que des gens qui se croient eclairés, ont partagé les conneries sur les vaccins.. Et science et vie ,propage la vision neo libéral des science, la voiture c'est super ... on le voie mieux ur le sec-ience et vie junior, là ils y vont a fond.  Meme La Recherche est assez glamour, c'est désolant mais quand ils font un article sur une découverte faite par une femme scientifique, elle est toujours pétillante, ou charmante .. et là on est dans La Recherche , imaginez le reste .. les mâles eux toujours intelligent, réfléchit .. le machisme est totale en  science , les mâle volant depuis l'aube des temps leur découverte aux femmes, ou ne les nommant pas . https://fr.wikipedia.org/wiki/Place_des_femmes_dans_l%27attribution_du_prix_Nobel#Nombre_de_lauréates

Une petite précision : face à l'édition dite classique des articles scientifiques, il n'y a pas que le publieur-payeur. Les pratiques de publications où le lecteur ne paye pas, regroupées sous le terme "open access" sont assez diverses : -publieur-payeur, décrit dans l'article ;
-accord entre éditeur et établissemen, certains journaux ne font pas payer pour la lecture d'articles provenant de laboratoires français, par exemple ;
-mise en ligne d'article sur les pages personnelles des scientifiques ou des archives, comme HAL ou arxiv, éventuellement après une durée d'embargo ou seulement un brouillon. À noter que selon la loi française, les chercheurs ont le droit de mettre en ligne de cette manière leurs articles après , même s'ils ont transféré les droits à un éditeur (et du moment que le recherche soit faite avec des financements publics) ;
-et un dernier, plus intéressant : le journal est financé par une institution publique ou une société savante, et ni l'auteur ni le lecteur ne payent.


La première option laisse toujours la publication de la science à des éditeurs privés, et coute toujours très cher, voire beaucoup trop cher pour les plus grands éditeurs que sont Elsevier, Springer, Wiley et Taylor&Francis. C'est potentiellement le même problème pour la seconde option. La troisième est dépendante de la volonté des scientifiques, qui ne vont parfois pas mettre en ligne leurs articles (ça prend du temps, en fait). La dernière option me semble la meilleure : on n'a pas d'éditeur qui a intérêt à publier le plus possible quelle que soit la qualité, et ça permet à terme de faire des économies.


Mais comme Ellis le suggère, même si l'open access est un sujet important, faire des journaux open access aura un intérêt limité tant qu'on continue à augmenter la pression à la publication. En effet, on est constamment évalué, pour des postes, ou des financements. Il faut donc avoir un bon CV si on veut espérer avoir un poste, ou avoir des financements pour faire de la recherche. C'est le fameux "publish or perish", qui a bien d'autres conséquences néfastes sur la science que l'apparition des revues prédatrices : précarisation de la recherche (de moins en moins de poste permanent, de plus en plus de CDD), publications précipitées ou peu intéressantes, voire de la fraude, comme dit dans cet article, du temps gâché à monter des dossiers pour répondre à des appels à projet, et de manière générale tout ce qu'on pourrait trouver dans une boite avec un management par les chiffres : pression, heures sup non déclarées et non rémunérées, mal-être...


Note : on pourrait demander à ce que les chercheurs soient évalués sur autre chose que juste le nombre de publications. C'est en fait un peu le cas, mais à cause de la spécialisation des chercheurs, il est presque impossible de ne pas évaluer un chercheur sur le nombre de publications, ou autre indice bibliométrique. Et il y aurait encore beaucoup à dire...


J'aimerais que le crédit impot recherche soit donné avec autant de difficulté que les financement publics de la recherche, tiens.

Merci pour cet article synthétique et juste.  


Les éditeurs prédateurs prospèrent sur la pression à la publication exercée sur les chercheurs débutants, alors même que publier dans ces revues, hors de tout cadre scientifique, les décrédibilise considérablement aux yeux de leurs pairs aguerris. Il y a sans doute un distinguo à effectuer entre disciplines : les sciences humaines et sociales sont moins touchées par le phénomène que les sciences dures.


Le financement croissant de la recherche sur projets exclusivement, à l'échelle mondiale, n'arrangera certainement pas les choses : impossible de construire une carrière scientifique rigoureuse dans la précarité. On ne fait pas de la bonne science en ayant pour (seul) impératif d'ajouter des publications dans son CV !



"les sciences humaines et sociales sont moins touchées par le phénomène que les sciences dures. "

Avez-vous  des références pour cette affirmation

En tant que professionnelle de l'IST (information scientifique et technique), c'est ce que j'ai souvent entendu dans le cadre de conférences/formations et c'est que j'ai constaté sommaire en parcourant la liste noire de Jeffrey Beall (qui n'est plus actualisée par ses soins depuis fin 2016). 


J'ai trouvé quelques chiffres à l'appui en accès libre dans le livre de Nicolas Chevassus-au-Louis, Malscience. De la fraude dans les labos : 


"On comptait en 2015 quelque 11 000 revues prédatrices, contre 1 800 cinq ans plus tôt. Elles ont publié en 2014 plus de 400 000 articles dont 160 000 qualifiés de généralistes "



(Oups, message parti trop vite) 


"... 100 00 relevant des sciences de l'ingénieur, 70 000 de la biomédecine et 30 000 des sciences sociales, mais quasiment aucun en physique, chimie ou mathématiques"


Aperçu disponible sur Google Books.


J'aurais dû préciser : moins en SHS qu'en sciences appliquées !


"quasiment aucun en physique, chimie ou mathématiques"

Merci de cette dernière précision pour un domaine que je connait mieux.

connait->connais. Foutu éditeur !

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