Le muesli dangereux pour la santé ? Pas forcément.
Diable ! Manger du muesli serait dangereux pour la santé. C’est en tout cas le message relayé par les radios, journaux et télés le 11 octobre dernier sur la foi d’une étude de Générations futures. Cette association environnementale a trouvé dans le muesli non bio des résidus de pesticides alors que le muesli bio n’en contient aucun. Pour autant, si les médias ont rapporté ce constat "alarmant", peu ont précisé que les résidus trouvés restaient bien en deçà des doses journalières admissibles.
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Derniers commentaires
Je suis abonné à ASI depuis le début et globalement le site n'est pas en pointe sur les sujets liés à l'environnement.
Mais cette fois, vous faites très fort et ma déception est grande.
Je souhaite simplement vous conseiller de compléter vos connaissances à propos des conséquences de certains produits chimiques sur l'environnement et la santé.
Voici une liste d'ouvrages qui pourront vous y aider.
Quelques livres :
• Printemps silencieux (Rachel Carson)
• Toxique planète (André Cicolella)
• Un empoisonnement universel (Fabrice Nicolino)
• Menace sur nos neurones (Marie Grosman, Roger Lenglet)
• Pesticides, révélations sur un scandale français (Fabrice Nicolino, François Veillerette)
• Perturbateurs endocriniens (Marine Jobert, François Veillerette)
• La science asservie (Annie Thébaud-Mony)
• La fabrique du mensonge (Stéphane Foucart)
• Intoxication (Stéphane Horel)
Et aussi en DVD, deux documentaires de Marie-Monique Robin :
• Le monde selon Monsanto
• Notre poison quotidien
Après ça vous en saurez plus sur les modalités de fixation des fameuses DJA, sur les perturbateurs endocriniens et sur les techniques des lobbies de l'industrie agro-chimique.
Malheureusement, même si je suis persuadé que ce n'était pas votre intention, en écrivant un tel article, vous apportez une aide non négligeable à ces lobbies.
Bonne lecture !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
1 => il existe de multiples perturbateurs endocriniens naturels qui ne doivent rien à l'homme
2 => si vous saviez comment sont calculés les doses journalières vous n'écririez pas cela. Par ailleurs, en bio ou non bio, les pesticides sont incontournables sauf si perdre une récolte complète à cause d'un champignon ou d'une bactérie vous est totalement indifférent.
1. les pertubateurs endocriniens sont artificiels et nocifs, donc à éviter totalement
2. dose limite journalière = droit d'intoxiquer les gens.
Ensuite il faut quand même relativiser. Si on veut améliorer son alimentation, la première chose à faire est de manger plus équilibré, de diminuer la quantité de graisse et de sucre, de manger d'avantage de fruits et de légumes ( en bio ils ont meilleur goût ) et moins de viande.
Les résidus toxiques sont un problème de moindre importance.
Je pense aussi que la peur est mauvaise conseillère, et qu'il faut éviter ce coté alarmiste.
Et vous ne parlez pas une seconde de l'effet cocktail sur lequel les études brillent par leur absence.
De plus dire qu'il faut manger 50 bols de muesli pour dépasser les normes (normes édictées par l'industrie, pour l'industrie), c'est un peu léger, comme si on ne mangeait que du muesli dans la journée.
Rapprochons cette info de celle-ci :
http://lareleveetlapeste.fr/biocoop-condamne-a-payer-30-000-e-campagne-publicitaire-anti-pesticides/
Quant aux pesticides bio, ils existent, sont utilisés, surtout dans le bio industriel, qui n'a pas grand chose à envier au conventionnel.
Pour finir qui est ce matt ma cotelette de la théière cosmique à qui vous semblez donner plus de crédit qu'a une association de défense, je trouve ça un peu léger.
Il est donc interdit de critiquer les études provenant du lobby bio.
Pourtant on a bien une association qui présente toutes les caractéristiques du conflit d’intérêt.
L'étude en question semble avoir ignoré que l'on utilise des pesticides « naturels » en agriculture biologique, et je suis prêt à parier que leurs résidus ne font pas partie des molécules recherchées.
[quote=E_lisa]Je recommande donc à vos lecteurs, ainsi qu'à votre chroniqueuse, un autre angle d'analyse sur cette étude de Générations Futures, dans cet article beaucoup plus nuancé et documenté: www.20minutes.fr
Le lien permet de voir qu'une analyse documenté et nuancé est une reprise pure et simple des thèses de Générations Futures.
Mauvaise foi ou incompétence ?
quelques remarques sur la chronique ci-dessus:
le problème mis en évidence par Générations Futures dans son étude n'est pas tant la présence de pesticides à des taux faibles dans le muesli du petit-déjeuner. Mais leur présence dans ces céréales si banales fait écho, une nouvelle fois, à leur présence dans la plupart de nos aliments non bio (fruits, légumes, lait..), mise en évidence dans des études désormais régulièrement publiées.
C'est de ces présences à faibles doses, mais multiples et répétées, que résulte le problème, par:
- risque d'effet de cumul journalier des ces substances, jamais évalué dans son intégralité, et en l'absence de normes maximales fixées
- risque d' "effet cocktail", avec les résidus chimiques présents dans d'autres aliments, mais aussi dans les produits cosmétiques, objets de la vie quotidienne, etc...., toujours en l'absence de normes maximales fixées
Il me semble que la chroniqueuse a lu l'étude un peu rapidement, ce qui la conduit à rejoindre une position de moins-disant par rapport au principe de précaution sanitaire, qui arrange bien les affaires de l'industrie agro-alimentaire. Cette posture rappelle aussi très vivement la position de l'UE sur la question, UE dont personne n'ignore plus désormais à quel point elle sujette aux pressions des lobbyings industriels. (Voir ici: http://www.liberation.fr/planete/2016/06/16/perturbateurs-endocriniens-le-grand-recul-europeen_1459636)
Voilà qui peut sembler étonnant de la part d'une collaboratrice d'Arrêt sur images.
Je préfère, pour ma part, à l'opinion lapidaire de M. Raoult dans le Point, qui parle de tout au nom de la science sans aucune qualification précise dans les domaines sur lesquels il s'exprime (ce qui me semble être la négation même de la science, au mieux du journalisme d'opinion, i.e. le contraire de ce qu'il prétend faire), les travaux des vrais scientifiques spécialisés dans le sujet.
Par exemple:
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/09/04/24076-leffet-cocktail-perturbateurs-endocriniens-mis-jour
Je recommande donc à vos lecteurs, ainsi qu'à votre chroniqueuse, un autre angle d'analyse sur cette étude de Générations Futures, dans cet article beaucoup plus nuancé et documenté:
http://www.20minutes.fr/societe/1942675-20161014-pesticides-tout-comprendre-effet-cocktail
Bonnes lectures à tous !
PS: je viens de m'abonner à AsI. J'avoue que cette première expérience de lecture me déçoit fort, émanant d'un media qui s'est donné comme mission de décrypter l'information. Il semble que dans cette chronique, cet objectif ait été méthodiquement manqué: lecture partielle et partiale du texte chroniqué, manque de référence sérieuses. Bref, l'ensemble se lit plutôt comme un élément de campagne de lobbying, tant on frise la mauvaise foi - ou l'incompétence ? journalistique. Troublant....
merci pour votre message et vos liens.
Encore une fois - j'ai déjà écrit à ce sujet un peu plus haut dans le forum - l'article visait non pas à débattre sur les pesticides et les perturbateurs endocriniens (sujet passionnant au demeurant) mais de souligner le traitement médiatique d'une étude publiée dans le but de faire la promotion du bio. C'est très bien, le bio, je suis perso archi-pour. Mais vous êtes sur Arrêt sur images, et quand les médias reprennent sans distance critique un élément de communication, traduit qui plus est par "le danger des mueslis", il est de notre rôle de l'écrire.
Bienvenue chez nous.
Bon week-end,
Anne-Sophie
Pour ma part je pense que toute présence de pesticide devrait être évitée, peu importe les doses journalières, trimestrielles ou lors des années bissextiles.
Donc certes l'article est du brut de fonderie sans travail journalistique, mais s'il permet à des personnes de prendre conscience des dangers des pesticides je ne vais pas m'en plaindre.
Cela dit, je suis d'accord sur le fait qu'@si est tout à fait dans son rôle en dénonçant les médias qui ont repris le sujet tel quel, et je ne vais pas m'en plaindre non plus :)
Mais à la décharge des pesticides, on a plus de cas de diabètes de type 2 que de problèmes liés aux pesticides. Donc le problème principal des céréales du matin, ce serait plus le fait qu'ils sont Hyperglycémiants en fait.
Le plus sûr c'est de regarder ce que mangent les populations qui vivent le plus longtemps en bonne santé. Adoptons le petit déj' d'Okinawa ;)
Je suis curieux : comment est défini cette notion de "dose journalière admissible" ? Et qui le fait ? Les industriels ? Il y a donc une dose journalière. Y-en-a-t'il une mensuelle ? une annuelle ? Pour chaque pesticide ? Pour combien de pesticides ingurgités ensemble ? Et lesquels ? Et quels pesticides interagissent ? Et quelle "dose journalière admissible" de pesticides qui interagissent par jour ? Ayez confiance... ayez confiance...
Le rapport de 20 pages est ici, si vous souhaitez le consulter.
Et petit deux, ce ne sont pas des données statistiques, mais le résultat de recherches sur 20 mueslis différents (15 non-bio et 5 bio).
Signé : une journaliste crédule.
Moi ça ne me gêne nullement de manger de la nourriture avec des traces de pesticides. Une partie de ma famille est encore en Afrique, et le fait d'y être allé m'a enseigné plusieurs choses.
1) les pesticides naturels ou créés par l'homme sont le prix à payer pour réduire les dangers de de sous-production.
2) la production en quantités élevée à permis à l'humanité de réduire le coût de l'alimentation et de réduire la famine.
3) la réduction de la famine et des disettes améliore la durée de vie et la qualité de vie.
4) la part de l'alimentation dans les dépenses baissant, ils peuvent consacrer une partie de leurs revenus à autre chose.
Bref je ne regrette nullement l'époque où une baguette de pain coûtait l'équivalent de 56€ d'aujourd'hui !!! Et tanpis s'il a fallu les croisements, les pesticides et les machines pour passer de 56€ à 1€. Le débat sur les pesticides est escamoté car les gens ont la mémoire courte ou qui embelli le passé et parce que toutes les variables de l'équation ne sont pas clairement présentées.
Merci à Anne-Sophie d'illustrer le niveau d'inculture crasse et l'absence de déontologie du paysage journalistique français. Et le pire c'est que les journalistes sont sensés faire partie de l'élite de la société française. On va vraiment vers un effondrement civilisationnel.
PS:
[quote=http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2726]
D’ailleurs, au paragraphe « Où trouve-t-on les perturbateurs endocriniens ? » (p16) de son rapport, Générations futures pointe les produits d’origine chimique, mais omet totalement de préciser qu’il existe des perturbateurs endocriniens naturellement présents dans des aliments tels que le soja et le raisin ou dans le vin [6], ni qu’il y en a aussi parmi les substances autorisées comme pesticides en agriculture « bio ».
Passons à une belle salade bien chargée pour le midi accompagnés de steak ou autres aux antibio ainsi que des légumes, légumineux et autres fruits là aussi bien "pesticidés", chargés en potasse et autres pseudo fertilisant.
Enfin le soir tirez vous une balle après le poison si vous avez pas compris que l'industrie ne nourrie pas, elle fait du biz, du pognon de la maille et notre santé, elle s'en ballec.
Merci à générations futures de faire pop up des analyses, test, examens et autres études qui démontrent clairement que nos aliments n'ont plus la même qualité que ceux de nos grands parents et qu'il faut soutenir les producteurs d'aliment de bonne qualité nutritive sans poison dedans. Period.
Le cocktail devient réellement explosif.
La première phase est le déni, si si...
Mais redevenons sérieux un moment.
La fin de votre article donne l'impression que le monde du bio manipule l'opinion publique à travers cette étude.
Ce soir je rencontre le mec qui tient la boulangerie bio du coin, je vais commencer par lui mettre deux tartes pour sa fourberie...
C'est bien de remettre les choses en perspective, oui.
(sinon, dites, qui mange réellement 45g de muesli? Ya que moi qui me verse un bon bol en ayant rien à cirer de la quantité qui dépasse certainement ce conseil avisé?)
Il faudrait que je retrouve mon article (posé je ne sais où dans le pile numérique de mes marque pages ) pour retrouver une autre info intéressante.
AH oui, le voilà
http://next.liberation.fr/food/2016/10/11/le-muesli-un-bol-de-pesticides-pour-votre-petit-dej-_1521169
J'y relève cette phrase avec des guillemets et certainement aussi des vérifications même si pense (de mémoire que c'est globalement juste)
Sinon n'hésitez pas à me donner les véritables valeurs, je suis preneuse.
"A ce compte-là, si vos céréales étaient de l’eau, elles pourraient être interdites : la concentration moyenne de produits toxiques relevée est de 177 mg/kg, soit 354 000 fois le maximum toléré pour l’eau de boisson"
Je veux bien qu'il faille manger 54 bols de céréales (quoique avec ma dose ce serait du coup 27) mais..ça fait quand même une sacré marge au-dessus de la flotte.
Et puis je rappelle qu'en ce qui concerne les perturbateurs endocriniens, ce n'est plus la dose qui fait le poison. Et ça, on le sait.
Donc moins nocif que ce que les articles laissent entendre mais 'achement nocif quand même ?