Le philosophe naïf perdu à la télé
C'est le livre que Canal+ redoutait depuis la rentrée. Ce livre est signé Ollivier Pourriol (que nous avions reçu dans notre émission), philosophe, ex-chroniqueur du Grand Journal pendant la saison 2011-2012. Dans On/Off, Pourriol raconte par le menu les conversations et les processus de fabrication de l'une des émissions vitrines de Canal+. Le moins que l'on puisse dire c'est que philosophie et télévision ne font pas bon ménage. Plongée dans le vide intellectuel.
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Derniers commentaires
Je m'Envais de ce pas acheter le livre
car l'auteur est seulement maintenant à arme égale avec la télé
Ou "La télé et la dictature du format"
J'ai attendu tout le long de l'émission que l'on aborde le sujet de la réflexion, la cognition, la capacité à produire un raisonnement.
Il me semble que le livre de Monsieur Pourriol montre comment le format, dans son rythme, ses stimuli (applaudissement, lumières, musique...) nous distrait et nous empêche absolument de construire une pensée. Il nous empêche nous téléspectateur, mais pas seulement, et c'est peut cela le pire, il force à chaque instant les constructeurs de l'émission à ne pas penser. L'auteur l'explique très bien, le fonctionnement du Grand Journal interdit la pensée, interdit la liberté de pensée. Il faut lire Stiegler !
Cognitivement, il n'est pas dans nos capacités humaines, même au plus habitué ou au plus aguerri, de seulement pouvoir effectué le nombre de tâches requises. Cela pose un immense problème au vu de l'audience de l'émission. Chaque soir, plusieurs millions de français sont privés de penser. Et celui qui ne pense pas, peu à peu supporte de moins en moins de penser. Le grand journal organise donc la médiocrité. Il n'y a absolument aucun complot à cela, attention. Mais il y a en creux, l'impératif libéral, la dictature du marché. Sans des efforts considérables, il est difficile de s'extraire de cette émission "statutaire". Et j'en termine, le vice est précisément ici, cette émission est statutaire, j'ai peur !
Lenips
Montaigne conseillait de faire comme tout le monde et de s’adonner au besoin à la débauche - mais de sa volonté et non par entraînement ou faiblesse des sens ezt de l'âme-.
Il donnait aux jeunes gens en exemple Alcibiade et même Platon. Alcibiade qui savait être , à volonté, plus dépensier, luxueux, voluptueux que les Perses ; ou plus rustique et frugal que les Lacédémoniens.
Il citait aussi comme exemple à ne pas suivre un philosophe de la cour d’Alexandre qui avait été ostracisé parce qu’il ne s’enivrait pas ni même ne buvait pendant les festins.
Ali Baddou s’est très bien adapté à l’ « esprit Canal» , connaissance des Grecs et de Montaigne aidant.
Les émissions de télévision sont faites pour agglomérer le plus possible de téléspectateurs afin de leur montrer de la pub. Plus les gens qui subiront cette pub seront nombreux plus l'annonceur paiera.
Dès lors très logiquement à partir du moment où un tel système est mis en place la télévision ne pourra jamais être autre chose qu'une boîte à conneries
Réponse : Non, Pourriol est un abruti doublé d'une pute, et en plus il boude le plaisir que n'importe qui prendrait à sa place. Facile, vite fait, philosophiquement irréprochable au vu de la morale contemporaine. Basta, et tout mon soutien à l'inconnu Pourriol.
Le Philosophe : Non, sûrement pas ! Car me vient en mémoire ce que disait Schopenhauer : "Il vaut mieux manifester sa raison par tout ce que l'on tait que par ce qu'on dit" et j'ajouterai encore, pour paraphraser Kant, que..
Le Producteur : Hum hum... Ok... Ok... C'est 11 000 euros par mois.
Le Philosophe : Je signe où ?
Si c'est de la naïveté, fait qu'il se secoue, le garçon, et s'il nous prend pour des cons, faut lui dire que ça marche pas.
Sinon, un doute : "Au-delà de son cas personnel, le livre permet de mettre des phrases "de l'intérieur" sur la vacuité de la télé. " Il manque kèkchoz dans cette phrase, non ?
Non,pas de place pour les philosophes,pas de place pour les journalistes sérieux.De la daube. On avait été habitué à mieux que ça dans le temps.
Un homme qui a eu la chance de cotoyer la pétillante Ariane Massenet dont les fulgurances manquent à ceux qui se lèvent tôt pour la retrouver dans la matinale devrait faire preuve de davantage de retenue, notamment quand on a travaillé aux côtés de Michel Denisot, animateur intégre qui sait avec brio et pertinence pousser les hommes politiques dans leurs derniers retranchements et qui parvient avec une constance sans égale à tirer le meilleur des candidats de la télé-réalité qui se succèdent sur le plateau du Grand Journal.
Bref, l'ingratitude est finalement une valeur de plus en plus répandue.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
N'importe qui, doté d'une intelligence moyenne, comprend au bout du visionnage d'une émission du Grand Journal que c'est de la merde en barre, animée par une troupe d'amuse-la-galerie où le médiocre le dispute à la vacuité. Pas un(e) pour rattraper l'autre ! Le pire revient à Bruno Donnet, imbécile certifié se croyant très malin, et dont l'exercice de style nommé "le petit mot" consiste à extraire un mot, l'ôter de tout contexte, et réduire l'invité à ce mot, si possible en l'associant avec des personnes plus ou moins douteuses (un exemple avec Méluche, à partir de 7min20...puis plus tard un autre de lui faire le coup du balai...sauf que le coup de balai, c'est de 1932 et la SFIO).
Un philosophe qui passe à la téloche renonce à sa passion pour tapiner, il suffit de regarder ceux qui passent dans la lucarne pour s'en convaincre. Manifestement, il ne cite nommément personne - impossible donc de vérifier ses dires - et après être allé à la gamelle pendant un an pour 10.000 € par mois, nous sort en plus son petit bouquin histoire d'empocher en prime les royalties et de se redorer le blason.
Il aurait dû rester au Grand Journal, en matière de foutage de gueule, il se pose là, le gonze.
Selon Michel Naudy (comme le dit felix d.), de toute manière, s'il reste médiatisé, c'est qu'il aura été récupéré.
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un ami m'a fait parvenir ça. C'est une charge autrement plus lourde que l'histoire du gars Pourriol.
conférence sur les effets de la télé (youtube.com)
Pour répondre à un message de Varlin transmis indirectement plus bas, Pourriol ne semble pas tant avoir voulu "relever le niveau", que "toucher un salaire". Je le comprends.
Pour autant, sa naïveté (que j'ai du mal à ne pas imaginer feinte) me laisse songeur sur les révélations qu'il pourrait nous faire dans son livre. N'a-t-il jamais lu Bourdieu? Acrimed? Etc...? Va-t-il tenter de réinventer la roue:
"Les gars, faut que j'vous dise: c'est dur de faire de la philo au "Grand Journal!" "
Non, ça ne m'invite pas vraiment à aller lire ça. Je pense que la plupart des intervenants du forum sont bien plus lucides que ce gars sur le sujet.
Matthieu S
L'élite dont nous sommes la crème ne doit pas oublier la masse inculte qui a besoin de guides tels que nous.