Comme Virgile le faisait dire au Troyen Laocoon lorsque les Grecs se présentèrent avec le cheval de Troie : " Timeo Danaos et dona ferentes " ( je crains les Grecs même lorsqu'ils apportent des présents")

Belle chronique, joliment enrichie par Mona et quelques autres. C'est @si !

"L'archéologie, comme l'écologie, ça commence à bien faire."

2% d'intentions de vote.

#CestlafauteàBruxelles

Je découvre de plus en plus qu'effectivement, les échanges commerciaux, parfois très élaborés et entre des contrées très éloignées les unes des autres, avaient cours il y a 2500, 3000, 3500 ans... Un documentaire passionnant sur Arte, il y a quelques années (réalisé par Beneix je crois me souvenir) le précisait également, avec des exemples étonnants... sur les exportations massives de vin par exemple, et de céréales... la vocation de "grenier céréalier" européen de la France semble avoir été favorisé depuis longtemps, par son climat, sa topographie, mais également par sa situation barycentrique sur la partie occidentale du continent : en d'autres termes, il y a 2500 ans, il y avait des débouchés commerciaux pour le grain "gaulois" tout simplement parce que le territoire était au carrefour de tous les autres.

Au printemps dernier, en visitant le musée archéologique de la magnifique île de Rhodes, on admirait dans des vitrines des jarres, amphores et vases magnifiques, et dont les décorations étaient d'inspiration mythologique et religieuse. Et puis, dans d'autres salles, nous vîmes d'autres jarres, d'autres amphores, contemporaines des premières, mais cette fois décorées de motifs géométriques... et nous lisons le cartouche. Ces éléments-ci étaient tout simplement destinés à l'exportation. Nous en concluons donc que les ornementations d'inspiration culturelles (voire cultuelles) locales n'étaient pas de mise, (voire pas désirées) à l'étranger (normal puisque les scènes des mythes grecques n'ont pas de pertinence pour un commerçant germain ou celte), aussi, comme de vulgaires Stéphane Plazza antiques visant à une sage neutralité parfaitement marketing pour plaire au plus large nombre, les commerçants de la Cité de Rhodes prévoyaient-ils des contenants propres à plaire à leurs clients les plus reculés... à Rome, à Marseille, en Orient, à Fez ou en péninsule Ibérique, à des milliers de kilomètres de là.

Nous nous sommes dit que la "mondialisation" actuelle obéit à des codes que nous pensons révolutionnaires et novateurs dans notre esprit orgueuilleux d'occidentaux à la pointe du modernisme... mais ce qu'a mis au point Monsieur MacDo pour plaire au plus grand nombre il y a 30 ou 40 ans, les potiers et commerçants de l'île de Rhodes, à quelques kilomètres des côtes Turques, l'avaient fort bien analysé et mis en oeuvre il y a près de 3000 ans... et on pratiquait de même dans tout le bassin méditerranéen, sans doute.

Peut-être, parcourant la route de la soie il y a 2500 ans (et après), les commerçants d'Europe ou du Moyen-Orient demandaient-ils des produits adaptés à leur demande locale, sur leurs "segments de marché", aux artisans de Chine ou d'Inde... comme on demande aujourd'hui le respect des normes Européennes aux fabricants chinois qui construisent les produits dont nous raffolons... allez savoir...

Quelle belle chronique à nouveau !

«Que faisaient donc ces ustensiles grecs, exilés dans la barbare Champagne ?»

Euh, je vous rappelle que Troie était en Grèce.

Bonjour
Ah que voilà des bonnes "réformes structurelles" inspirées par la doxa européenne libérale n'en déplaise à sieur 4Mer !!!
A quand la libéralisation des élections où on votera avec des billets de banques et non des bulletins de vote.

Un excellent article .Toutefois ,le prince n'était certainement pas un prince " collabo", les Grecs ont colonisé les rivages de la Méditerranée et de la mer Noire mais pas au delà , sauf avec Alexandre bien sûr.Je crois que vous confondez les Grecs et les Romains.
On peut y voir , comme vous le soulignez, le signe des nombreux échanges entre les mondes celte et méditerranéen.

Comment ils disent déjà tous les libéraux, les néo-capitalistes, tous ces économistes propres sur eux, qui, fortune faite achètent, en les privatisant, les plus belles oeuvres patrimoniales du monde...pour le plaisir de certains yeux, alors qu'elles auraient pu être souillées paer des yeux de "pauvres". Damned! de la confiture pour les cochons!...

Ils disent donc, le temps c'est de l'argent et on ne va pas regarder dans le rétroviseur.

Le monde est né avec Fiedrich Hayek!

Alors Troyes ou ailleurs, du temps perdu.
Entreprise Arkéos (vestiges en tous genres) recherche cariste pour déménagement entrepôt d'Athènes.
Pourcentage de pertes autorisé.

excellent ! nos politiques n'ont aucun scrupule à privatiser notre patrimoine, un héritage collectif. Si quelques uns peuvent se faire des sous avec, pas d'hésitation. Tout va dans le même sens, la culture est la grande délaissée.

Des fouilles archéologiques préentives privées ?
ha d'ac , avec les tractopelles , on fourre la terre dans des sacs et on laisse rapidos le chantier bien propre .
L'éfficacité inimitable du privé en toute chose.