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Commentaires

Le QE de la BCE pour ceux qui ont un tout petit QI

Quand la Banque Centrale Européenne (BCE) sort son chéquier, elle ne fait pas les choses à moitié : jeudi, son patron Mario Draghi a annoncé un plan massif de rachat de dettes d’Etat pour la bagatelle de 1 140 milliards d’euros. Nom de code de ce plan ? QE. Mais que signifie exactement ce programme ? Les sites de presse économiques sont nombreux à se casser la cervelle pour nous rendre l’information digeste et parfois même compréhensible. Mais ces explications pour les nuls ont leurs limites. A notre tour de surenchérir et de tenter l’explication pour les plus nuls d’entre les nuls. Autrement dit la crème des nuls.

Derniers commentaires

Tres bon article , tres bien expliqué .

Pour l'open market c'est simple : si La Banque Central achete les titres avec de l'argent qu'elle imprime , elle met de l'argent en circulation dans le systeme. En plus vu qu'elle achete les bond du tresor, elle en fait monter le prix , or plus le prix d'un bond du tresor monte, plus son taux d'interet baisse ( Principe d'un BOND , ou obligation)

Il y a une subtilité, qui est la clef de voute de tout le probleme, qui n'a pas ete evoqué:

Les statut de la BCE ( https://www.ecb.europa.eu/ecb/legal/pdf/fr_statute_2.pdf ):

La BCE , est obligé de passer par les banques privé . Elle n'a pas le droit d'intervenir directement sur les marchés pour sa politique monetaire (elle ne peut pas prêter directement de l'argent aux etats , collectivitées , et autre organes publiques, ou créer ses propres bond ) .

De la il en decoule que tout les QE , alimentent uniquement le marché financier, vu qu'il est interdit de faire quoique ce soit en dehors du marché .


Cette regle tout simple (et unique dans l'histoire economique) , rend la BCE inefficace .

Ces 1000 milliard d'euro imprimé ne serviront qu'a alimenter les bulles financiaire, car les banques ne veulent pas prendre de risque , et vont mettre cette argent dans l'economie virtuelle .
Je reviens sur cet article concernant le plan massif de rachat de dettes d'Etats pour 1 140 milliards d'euros.
Combien de dettes de l'Etat Grec ont-elles été rachetées ?

J'avoue que le commentaire de "Eric 14:24 le 26/01/2015" pose une bonne question.

Bonne journée
Je signale cette tribune de Jean-Pierre Dupuy et Frédéric Lordon, sur le site de l’Obs.

«Dénonçant de longue date le manque de pluralisme intellectuel de leur discipline, les économistes hétérodoxes étaient sur le point d’obtenir la création d’une nouvelle filière universitaire, séparée. Ce projet vient d’être annulé sur intervention « au plus haut niveau", de Philippe Aghion et du prix Nobel Jean Tirole.»
Bonjour, je crois qu'il n'est question ici que de s'en mettre plein les poches sentant le vent tourner.
Un point est passé sous silence par l'article : les intérêts de la dette. Au lieu de payer les intérêts de la dette à des sociétés privées (les banques), les états paieront les intérêts de leurs dettes à un organisme public : la BCE (ou les banques publiques nationales). Cela fait quand même une grosse différence ! Au lieu d'aller dans la poche des actionnaires des banques, l'argent des intérêts devrait se retrouver dans le budget du public, ce qui est quand même plus logique.

Rappelons (l'article le dit bien) que consentir un prêt c'est créer de l'argent. Ce droit de créer de l'argent a été donné aux banques par les états souverains et les banques font des bénéfices grâce à ce droit ques les états leur ont consenti, puisqu'elles facturent des intérêts en prêtant de l'argent qu'elles n'ont pas vraiment (elles le créent à chaque nouvel emprunt). Pourquoi pas lorsque le prêt bénéfice au secteur privé. Mais c'est un peu plus choquant de constater que les états, lorsqu'ils ont besoin d'emprunter, se tournent vers les banques privés : les états vont alors payer ces banques privés (via les intérêts des prêts consentis) simplement pour les remercier de bien vouloir créer de l'argent grâce aux droits accordés par les états eux-mêmes ? La moindre des choses serait que les états puissent créer de l'argent pour leurs propres besoins (en empruntant auprès de banques publiques au lieu de banques privées) : au moins, les intérêts reversés financeraient le public au lieu des d'augmenter les dividendes des banques !

Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec le fait que les banques prêtent en fait de l'argent qu'elles ne possèdent pas, mais qui est créé de toutes pièces, voir http://www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news .
Anne-Sophie, un nul parmi les nuls vous remercie: j'ai l'impression d'avoir tout compris (notez la prudence de la formulation, je ne veux pas être trop catégorique :-)
Quatre écrans pour nous expliquer le QE de la BCE et nous dire dans un chapeau que c'est en plus adapté à la ménagère, comment dire... Je suis le seul à ne pas avoir compris ?

Un petit dessin, un petit dialogue, svp
Merci Anne-Sophie pour ce billet.
Et sympa, la coiffure, ça tranche avec la coiffure laïcarde et récente du capitaine :-)
A peu près tous les économistes sérieux pensent donc que cette nouvelle injection de liquidités n'atteindra pas les objectifs indiqués. Ce qui n'est pas étonnant, puisque l'injection de liquidités peut servir à répondre à une crise de liquidités mais en aucun cas à une crise de solvabilité comme celle que nous vivons (la demande solvable est trop faible par rapport aux capacités de production).
Mais, comme on est en droit de supposer que les Banquiers centraux ne sont pas des imbéciles (puisqu'ils sont [s]douaniers[/s] banquiers centraux), on s'interroge sur le but réel de l'opération.
Et c'est là que l'hypothèse Sapir devient intéressante (premier pas vers une dissolution en douceur de la zone Euro). A suivre...
A Anne-Sophie et à tous ceux qui sont intéressés par le fonctionnement de la monnaie et des QE, je recommande la lecture de ce papier de la Banque d'Angleterre : http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2416234. Ce n'est pas un article de vulgarisation, donc ce n'est pas forcément facile à comprendre. Néanmoins, les mécanismes en question sont exposés de manière claire et explicite. Surtout, ce texte (qui date de l'année dernière, donc c'est tout récent) est considéré comme important par certains économistes, car il marque une reconnaissance institutionnelle explicite des analyses du courant post-keynésien, jusque-là considéré comme tout à fait hétérodoxe (et donc relativement peu écouté...).

Ce qui nous importe ici, c'est que, dans ce que décrit la Banque d'Angleterre, le crédit bancaire (et donc la création monétaire) n'est absolument pas limité par la quantité de réserves fournies par la banque centrale à l'économie. Le crédit est limité par la capacité de la banque de générer un profit entre la différence de taux d'intérêt auquel elle prête (bénéfice), le prix qu'elle paye pour obtenir les réserves nécessaires au cas où les dépôts créés par ses crédits sont transférés vers une autre banque (coût), et également le fait que certains crédits ne sont pas remboursés (défaut occasionant une perte). La BCE prête déjà depuis fin 2008 une quantité quasi-illimitée de réserves aux banques, à un coût presque nul, donc la quantité de réserves ne peut clairement pas être une limite au crédit aujourd'hui.

Par ailleurs, l'argent injecté par un QE est bien sous forme de réserves, mais ces réserves ne sont pas directement prêtables aux entreprises ou au ménage : elles ne sont prêtables qu'entre banques. Du coup le calcul du Figrao est du grand n'importe quoi, ce n'est pas comme ça que fonctionne le système de crédit bancaire. Un QE de 1100 milliards d'€ ne signifie pas que les banques peuvent prêter 1100 milliards de plus. Cela signifie que des institutions financières peuvent vendre des titres qu'elles possèdent à la BCE, en échange d'argent de banque central nouvellement créé (on peut donc noter que cet argent n'est pas donné en cadeau aux banques, fonds d'investissement et autres compagnies d'assurance, il est injecté dans le cadre de transactions tout à fait normales sur le marché des titres). Cet argent peut ensuite être utilisé pour acheter d'autres titres ; notamment, ce que les banquiers centraux espèrent, de la dette d'entreprise, ce qui fait baisser les taux d'intérêt de cette dette et permet donc aux entreprises d'emprunter et d'investir à un coût moindre. A savoir quand même qu'il n'y a pas de consensus absolu sur la manière exacte dont un QE affecte l'économie (il existe des explications alternatives, qui mettent en avant des canaux de transmission différents), ce qui fait dire à certains que la Banque du Japon, la Fed et maintenant la BCE jouent aux apprentis sorciers.
N'ayant pas de connaissances en économie, je ne suis pas tout ce qui est dit.
Mais il semble que de fait, c'est par la planche à billets que Draghi compte résoudre le problème.

Donc ça veut dire inflation, non ? De plus en plus de difficultés, surtout pour celles et ceux dont le salaire n'est pas très important. Ils nous imposent l'austérité, hausse des charges, baisse des salaires, même si ça ne dit pas son nom, et en plus l'inflation ? C'est ça ?
Tout le poids sur les ménages, et encore plus sur les pauvres.

Je sens que ça va tanguer...
L'inflation est un phénomène relativement neutre pour les travailleurs et les chômeurs. Même si les salaires ne sont généralement plus indexés à l'inflation depuis une trentaine d'années, ils ont tout de même tendance à la suivre. Quant aux prestations sociales, ils me semblent qu'elles sont encore indexées, au moins partiellement. Le cas est différent lorsqu'un choc spécifique provoque des augmentations de prix de certains produits : par exemple la forte augmentation des prix des produits alimentaires lorsque le pétrole monte. Mais la "planche à billet" ne devrait pas causer ce genre d'inflation, en tout cas pas directement.

En général, une hausse de l'inflation se fait au détriment des rentiers / créanciers, puisqu'elle implique une baisse du taux d'intérêt réel (c'est à dire le taux d'intérêt nominal auquel on soustrait l'inflation) sur les prêts déja accordés. Donc plutôt au détriment des gens riches. Certains voient là-dedans une des raisons cachées pour lesquelles l'économie mainstream a horreur de l'inflation.

L'inflation est un phénomène relativement neutre pour les travailleurs et les chômeurs. Même si les salaires ne sont généralement plus indexés à l'inflation depuis une trentaine d'années, ils ont tout de même tendance à la suivre. .


Oui ! Sauf que l'austérité, c'est justement la limitation des salaires et des indemnités de chômage, non ?

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L'inflation se traduit directement par la hausse des prix, cela împacte donc le niveau de vie des salariés, qui sont loin d'avoir obtenu des augmentations de salaires.

Même si on obtient un alignement des salaires dur le taux d'inflation( ce que j'imagine mal en ce moment si le niveau est élevé), c'est toujours fait avec au moins un an de retard. Le décalage étant du au calcul du taux d'inflation annuel.

L'inflation est le plus souvent une fuite en avant pour ne pas régler les vrais problèmes.

Quant à l'impact sur les exportations, je vous laisse deviner.


Euh oui, justement l'impact de l'inflation sur les exportations est indéfini, donc sans plus de détails je peux toujours essayer de le deviner. Il dépend in fine des variations du taux de change. En général (mais pas tout le temps), une monnaie qui perd de sa valeur en interne (inflation) en perd aussi en externe (dépréciation), avec un effet total sur les exportations neutres ou limité. Les coûts nominaux augmentent, mais les coûts réels restent stables.

Quant à l'impact de l'inflation sur le niveau de vie, il faut quand même garder à l'esprit que la BCE cherche à atteindre une inflation à 2%, pas à 5 ou 10%. Vu que c'est le niveau qu'on a en France depuis environ 25 ans, les salariés comme les entreprises sont plus ou moins conditionnés pour raisonner avec une inflation à 2%. Alors oui, s'il y a une politique de blocage des salaires en même temps qu'une inflation faible, le pouvoir d'achat va s'éroder doucement. Mais il y a généralement consensus en économie pour dire que la déflation est mauvaise pour presque tout le monde (même s'il n'y a pas consensus sur les raisons de cela; ça me hérisse les poils à chaque fois que j'entends le truc classique du "c'est mauvais parce que les consommateurs repoussent leurs achats dans le futur"... vous pensez que les japonnais ils ont repoussés leurs achats de 20 ans dans le futur?), d'où le fait qu'une inflation faible est considérée préférable à une inflation nulle, qui peut facilement tomber en négatif. Ce contre quoi il faut alors s'opposer, ce n'est pas l'inflation elle-même, mais la politique de blocage des salaires.

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@ Pirate,

Il pleut sur le Sud-Ouest.
Je lis les "forums"
Et je tombe sur vos interventions qui, même en économie, ont la clarté du noir plus que noir.
Au hasard: " Parce que la création monétaire est loin de profiter a tous, prise isolement. "
Même si, à force de contorsions je trouve un sens quelque peu nébuleux...

Vous me direz où vous trouvez ces phrases absconses (ce n'est pas un gros mot)
C'est un vrai plaisir que de vous lire.
J'ai ouvert un carnet de vos "perles" afin de rire en veillée.
Merci, je ne vois plus la pluie.

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vous m'ennuyez et non "er".
Aujourd'hui, on veut restaurer l'ordre et l'autorité à l'école, pas la grammaire ou l'orthographe.

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Pourquoi pas les deux ensembles ?

Bien sûr, mais, à mon regret, j'ai surtout entendu parler des premiers

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Désolé: je scribouille sans faute (pas de "s")
"mes doigts boudines"
Ah, et moi qui ne vous imaginais que comme ça !
"que les autres découleront des uns ."
Ça, c'est moins sûr, hélas !
On constate très facilement que les intérêtes des investissements suivent l'inflation et, comme Thomas Piketty le mentionne dans "le Capital au 21e siècle" le revenu des placements augmentent avec la part de capital placé.
L'inflation est injuste pour les petits possesseurs de capital, mais a partir de plusieurs 10 aines de millions, les rendements se rapprochent de 10% et l'inflation est beaucoup moins douloureuse.
C'est le livret A qui ne suit pas l'inflation, et qui est très peu utilisé par les gros détenteurs de capital, plus par monsieur tout le monde pour placer ses petites économies, qui vont fondre à vue d'inflation.

edit : dur l'orthographe ce matin
Faire confiance aux banques... lls n'ont rien appris de la crise de 2008!

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