Le réseau BHL, ou la stratégie du pompier (2)
"BHL, l'autre ministre des Affaires étrangères." Après Le Figaro la semaine dernière, c'est Le Point qui détaille aujourd'hui la façon dont Bernard-Henri Lévy "a convaincu Sarkozy d'intervenir en Libye". Cet article –écrit comme si le magazine avait suivi le grand homme au plus près, ce qui n'est certainement pas le cas– détaille comment, de retour de Libye, il a été reçu à l'Elysée par un Président "concentré" et un Jean-David Levitte prenant des notes, à l'écoute. Manifestation éclatante de la façon dont BHL le "décisif" (dixit le Point) actionne son réseau, et le met en scène.
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Derniers commentaires
L'émotion est le pire des mensonges quand il s'agit d'éclairer la vérité !
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Dites, je ne vous connais pas mais... au sujet de BHL , je voulais vous dire...
Faites attention tout de même parce que... il a plutôt tendance à enfoncer des portes ouvertes votre BHL ; et de plus, il n'hésitera pas à vous faire croire qu'elles étaient fermées, voire... verrouillées à double tour, et que ç'a même été la croix et la bannière pour les ouvrir.
Non ?
Si ! Si !
Et puis, BHL n'est pas dupe : il sait qu'il n'y a que 24 heures dans une journée et qu'il existe de fortes chances pour que vous n'ayez pas trop le temps d'aller voir si, sur le même sujet, ce qui est dit ailleurs, ne serait pas plus juste et plus pertinent...
Et comme un fait exprès - en majorité télé-spectateurs puisque sans la télé, des "je ne sais pas comment les nommer" comme BHL ne peuvent pas exister -, ces derniers n'ont que rarement le temps de le vérifier.
Et je vous rassure : si vous êtes souvent d'accord avec BHL, ne cherchez pas ! C'est tout simplement parce que BHL pense comme vous car, il y a de fortes chances pour que... ce que BHL pense soit ce que le commun des mortels serait tenté de penser. C'est ce qu'on appelle "le bon sens" ; et BHL n'en est pas dépourvu. Pourquoi le serait-il ?
Non mais... je dis ça comme ça ! Je ne voudrais pas non plus me mêler de ce qui me regarde, à savoir : si quelqu'un quelque part me prend ou pas pour un imbécile, et si on veut me voler sur la qualité du produit et/ou de la marchandise qu‘on cherche à me vendre.
Et je ne m'étendrai pas sur le fait suivant car, je suis persuadé que cela ne vous a pas échappé : plus BHL s'intéresse à l'étranger (Yougoslavie, Darfour), plus on parle de lui en France. Eh oui ! Même si, aujourd'hui encore, cet étranger qui l'intéresse tant n'a toujours pas entendu parler de lui.
Vous êtes sûr ?
Interrogez donc un réfugié du Darfour, ou un bosniaque... et vous verrez : « Qui ? Quoi ? BHL vous dites ? Connais pas ! Jamais entendu parler ! »
Quant à saisir de tous ses voyages incessants et dans toute leur complexité le comment et le pourquoi des peuples martyrs et des Etats bourreaux... ne comptez pas sur BHL : l'émotion est mauvaise conseillère ; elle est toujours le pire des mensonges quand il s'agit d'éclairer la vérité.
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Aussi...
De grâce, arrêtons tous de faire de BHL un escroc, en le prenant pour ce qu'il n'est pas car, je suis sûr qu'il n'en demande pas tant !
Et puis...
Lâchez donc ce pauvre bougre ! Il ne vous a rien fait après tout ! Pitié pour lui ! Acharnez-vous sur quelqu'un d'autre ! Je sais pas moi... sur... tenez ! Bernard-Henri Lévy... par exem...
Qui ? Quoi ?
C'est le même ?
Ah zut ! Autant pour moi !
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BHL ou... comment s’attribuer, en toutes circonstances, le beau rôle.
La force de BHL, après toutes ces années, ça reste son culot qu’il met inlassablement au service de la recherche d’un beau rôle qui est toujours... le meilleur des rôles : celui qu’il faut occuper et tenir d‘une main de fer, une fois tous les prétendants évincés.
Une gueule, un look d‘enfer, une parole compassionnelle, et bien qu'il sache aussi se faire oublier, patient, dans l'attente de la prochaine opportunité qui lui permettra de briller seul, jamais BHL n'hésite à s’attribuer le beau rôle, et l'on pourra que difficilement le lui reprocher car, enfin, qui d'entre nous, n'a pas rêvé de pouvoir en toutes circonstances, occuper ce rôle, le beau rôle, pour ne plus le quitter, offrant ainsi à notre entourage médusé et comme envoûté, le meilleur de nous-mêmes - magnificence, probité, admiration, rayonnement ...
Un avantage d'une valeur inestimable, ce beau rôle érigé au rang de véritable concept chez BHL (doit-on accueillir là une de ses rares contributions à la philosophie, sinon la seule ?) et qui le protège de toute remise en cause sur le fond - pour peu qu'il y en ait un... de fond : abysses ou bien, petit bassin pour poissons rouges ?
Ce beau rôle fera de tout détracteur un jaloux, un envieux ou bien, un individu sans coeur lorsque BHL se répand dans les médias pour sauver la planète, un pays, un peuple, le temps pour lui de se préparer à en sauver un autre, ailleurs, quelque part, et plus tard, à son heure qui est la sienne et celle de personne d’autre.
Plus BHL se produit en public, plus la critique s'acharne sur lui. Contre productive, plus la critique s'acharne sur BHL, virulente, plus elle contribue à forger son image, à la sculpter et à la renforcer ; elle est aujourd'hui indissociable du personnage qui s'en nourrit, voire même, s'en délecte car, sans cette critique, BHL peine à exister.
Intellectuel et philosophe pour une classe moyenne dont le flirt avec ce qu'elle croit être "le monde des idées" aussi famélique et timoré soit-il, trahit sans aucun doute un besoin de supplément d'âme, admirative aussi de ses coups de gueule qui ressemblent le plus souvent à un coup de force sur nos consciences...
A défaut d'un Tapie parti en congé - BHL étant chez les Intellectuels ce que Tapie est à la politique : un intermittent amoureux de son propre spectacle, de sa propre image dans le gigantesque miroir médiatique auquel il a librement accès jusqu'à en abuser -,
Nombreux sont ceux qui ressentent le comportement et l’omniprésente de BHL dans les médias - incantations, effets de manche, ton péremptoire -, comme une gêne, un malaise et parfois même, jusqu'à la colère : en nous, le sentiment qu’on nous vole notre intelligence, qu’on nous prend en otage ; et puis, surtout : la certitude que BHL parle des autres pour mieux parler de lui, en boucle.
Pour tout interlocuteur, pas d’échappatoire ni de contestation possible : il doit se soumettre ou bien, quitter les lieux au plus vite : avec BHL, il n'y a de place que pour BHL.
La couverture médiatique de BHL est à ce point disproportionnée comparée à sa production intellectuelle, philosophique et littéraire, sans oublier sa contribution (ou son absence totale de contribution) aux débats autour des graves questions économiques et sociales qui secouent régulièrement la société française (après trente ans de carrière, on cite à son sujet un ou deux livres, et seulement) que très vite on a le sentiment que l’on cherche à nous tromper ; et c’est alors que BHL en devient plus insupportable encore aux yeux de ceux qui connaissent d’authentiques acteurs sociaux, auteurs, intellectuels ou philosophes contemporains.
Comme une injure ou bien, une blessure, lancinant en nous le sentiment que... plus BHL semble vouloir s’occuper des autres, plus il s’occupe de lui.
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Avec BHL on peut sans peine identifier le profil type de l’escroc... mais, on ajoutera : escroc honnête - escroc malgré lui, dirons-nous ; on lui épargnera donc l'attribut de Tartuffe, puisqu'on lui accordera, en dépit de tout, le bénéfice du doute : la main dans le sac, à la sortie du supermarché, entre deux vigiles, il niera tout en bloc car, jamais Bernard Henri Lévy ne se résoudra à avouer que BHL est seulement intéressé par BHL, incapable qu'il est - du moins, c'est à espérer -, de soupçonner en lui une telle duplicité, et ce malgré les nombreuses « alertes » qui lui sont adressées depuis vingt ans.
C’est à se demander de quoi BHL est conscient ? (Peut-on y trouver là une piste quant à la rareté, voire la pauvreté de sa production en tant qu’intellectuel ?)
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Plus largement, et dans un Don Quichottisme qui, nul doute, en fera sourire plus d’un, peut-on et doit-on continuer de dénoncer la complaisance et la paresse de médias qui ne manquent jamais de nous servir tout au long de l’année des émissions aux débats non-contradictoires, par avance, verrouillés - émissions faire-valoir aux contenus promotionnels à peine cachés, aux invités plus indigents les uns que les autres, tout en nous promettant le Panthéon -, et alors que cette pratique s’est généralisée dans tous les médias quels qu’ils soient - télés, radios, journaux, revues, internet ?
Et la réponse ne se fera pas attendre...
Plutôt l’indignation, même au prix du ridicule, que l’indifférence et la résignation qui se répandent telles un poison dans le sang, dès qu’on cesse de dénoncer les abus de pouvoir, les mystifications, les connivences et les supercheries de toutes sortes, même et surtout, sous prétexte et sous le couvert de tenir le "beau rôle".
Je m'en vais acquérir tout cela de ce pas !
Merci Sébastien !
http://www.tsr.ch/video/#nav=emissions/nouvelles-videos/;id=3043590
N'en jetez plus ! Ou plutôt si, jetez tout !
Difficile d'arriver au bout de la lecture de cette dissection d'un "réseau spectacle" sans éprouver de nausées.
D'abord béa, on rigole, ensuite on est pris d'un fou rire nerveux, puis un écoeurement viscéral s'empare de vous.
Que de compromissions, de démissions et d'émissions !
Nous avons ce que nous méritons : la vacuité.
En Syrie, la révolte est menée par la diaspora installée à Paris, Londres...
Je ne sais pas qu'elle est la situation de la population dans ces pays, pas facile sûrement..Je connais un peu la vie des Tunisiens et des Algériens -pas les nantis mais les petites gens-, pour avoir passé quelque temps ici et là..
Mais je crains qu'une fois de plus, ces gens ne soient victimes de manipulations de la part de l' Occident et pas simplement pour le pétrole!
As-tu remarqué également que, dès que les Palestiniens ont évoqué un rapprochement Fatah-Hamas, deux ou trois Palestiniens de la bande de Gaza ont été tués par l' armée israélienne d'où tirs de rockets, bombardements, retirs de rockets, toujours la même chose...
Pourras-tu un jour faire une émission sur ce "jeu" dont sont victimes les Palestiniens, stp..
"Savez-vous où vont les larmes des peuples
quand le vent les emporte.."
désespérant
marie
Avez vous lu un seul Livre de BHL ?? Sachant les "causes " qu'ils défendent je me demande qui s'intéressent a ce qu'ils écrivent ...On les vois partout et tout le temps ce qui finit par dégouter les gens ....
Et le peuple n'aiment pas les "intellos" à géométrie variables. Ils ont tous un passé commun : ayant été de gauche "col mao ou trosko" ils ont finis par virer leurs cutis pour défendre l'ultra-libéralisme et Israel !
Gauche ou droite ils sont toujours droits dans leurs bottes ..A la botte du pouvoir ou du Prince consort du moment .....Ils s'aiment bien ...Font des fêtes ensemble que du beau linge.....
Désinformations plus qu'informations. Mouillés dans des trucs pas possibles comme Kouchner qui aurait "caché des trafics humains " : la vente d'organes serbes au Kosovo.
Bref dans 50 ans on en apprendra des choses ...Qu'en pensez vous ??
Pour prolonger l'analyse; une belle moisson d'articles qualité-Acrimed sur notre Entarté Fétiche, classés par année. De quoi convaincre les derniers incrédules au fond du forum, ou prolonger le "plaisir" ad nauseam.
A lire à petites doses pour ne pas perdre tout espoir dans notre système médiatique.
Je n'ai pas été d'accord avec son soutien de Polanski, même si les juges californiens ont abusé de leur pouvoir.
Je me suis engagée pour Sakineh, j'étais à République pour soutenir son action.
J'ai aimé Ennemis intimes et pas aimé son film, belles images mais creux.
J'aime le BHL engagé qui se bat pour les souffrants. J'aime moins le BHL pratiquant le renvoi d'ascenseur.
Je trouve Arielle Dombasle généreuse et humaine, en plus elle chante bien et elle est belle.
Comment dire, il me semble qu'à la fin de sa vie, BHL aura un bilan contrasté, mais ni tout noir, ni tout blanc, comme tout homme qui se bouge, qui fait des choses, qui en a les moyens, et qui met l'amitié au premier plan, c'est-à-dire passant avant la justesse parfois.
Mais ne peut-on en dire autant d'autres réseaux, d'autres hommes actifs et mégalo ?
Dans tout ce grand guignol, une seule déception : celle d'y voir figurer Semprun.
Mais aussi Glucksmann, Finkielkraut, et consorts...j'en passe et des meilleur(e)s...
La médiocrité française à l'état pur, le copinage en vue de promouvoir le vide...et de le faire passer pour du plein.
Je crois que c'est ça, le pire, au fond : ils y croient vraiment, tous ces bâtons merdeux, qu'ils ont du "talent"... Et le pire (encore une fois) c'est qu'ils arrivent à embarquer, dans leurs efforts désespérés pour exister, des personnalités qui à mon avis, ont vraiment du talent -Polanski, Kundera, etc..
Quelle tristesse, quelle honte...et après on s'étonne que ce pays parte en sucette....et que ça finisse en révolution
Quel boulot ! BHL, son œuvre et ses amis, n'auront plus aucun secret pour nous, merci ;-)
On pourrait en rire comme lorsqu'on feuillette Points de vue-Images du Monde...
Mais aujourd'hui, cet individu a joué un rôle dans une aventure guerrière dont on constate chaque jour l'impréparation et les conséquences gravissimes.
Et ça, c'est beaucoup moins drôle.
Elle existe bien ?
Qu'est-ce que c'est à gerber tout ça.
Et le pire, c'est que j'aime plutôt le cinéma de Xavier Beauvois...
Un mélange d'éditocratie et de réseau politico-médiatique classique. Sauf que ça concerne tout ce qui mousse d'une façon ou une autre
dans les méandres du consensus dominant.
J'aime bien votre article, même s'il décrit quelque chose d'en définitive très laborieux, il est bien pimenté.
Mais attention que cela ne devienne pas tarte à la crème.
http://www.youtube.com/watch?v=F36OXrrO3Fc
Et nous on pense que tu penses, en écrivant ça, à un autre géant qui ne veut point qu'on lui arrache son masque !
oh non, vraiment déçue de cette ignorance des derniers ragots sur le pseudo philosophe ! ;)
Lorsque ce sont les Usual Serpillères Professionnelles qui s'affichent avec le Grand Entarté, ce n'est au fond qu'habituellement consternant. Mais que des artistes du niveau de Kundera ou Polanski s'affichent à ses côtés, et ce malgré la stratégie de "séduction BHLienne" clairement démontrée dans l'article; voilà qui ne manque pas de me désoler.
Je vous laisse, je m'en vais préparer une tarte à la crème vengeresse.