L'éducation nationale va-t-elle se vendre à Microsoft ?
La neutralité scolaire doit-elle également s’appliquer aux logiciels utilisés par l’Education nationale? Un accord avec Microsoft a été mis en place il y a plusieurs années pour équiper les établissements scolaires. Pour les partisans des logiciels libres, l’Education nationale se soumet à une société privée, c’est une entorse à la neutralité scolaire et à sa mission de service public.
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Derniers commentaires
Ce n'est QUE du marketing que les éditeurs de logiciel propriétaire font en pratiquant des prix "éducation".
Rendre captif et dépendant est le vrai but de c'est entreprise.
atheaume
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Je me fais mal parce que de 1981 à 1988, je me suis consacré au développement de l’informatique dans l’Education Nationale. Tout ceci a des relents de madeleines… En 1988, je suis revenu à mes premières amours et je ne regrette rien, comme chantait l’autre. Je suis redevenu un prof « normal », enfin presque.
En 81, c’était le printemps, la nouveauté, le progrès. On allait former des pédagos, en stages « lourds » (sic) et ils porteraient la bonne parole informatique à leurs collègues tellement avides de s’initier à ce que l’on n’appelait pas encore les « nouvelles technologies de l’information et de la communication ».
Il n’y a pas plus naïf qu’un apôtre et nous avons été avec quelques collègues, de très naïfs apôtres. Dans les années 80, l’internet public n’existait pas. Il n’y avait rien sinon quelques logiciels prométhéens et inutilisables qui prétendaient remplacer les enseignants avec des dialogues « homme-machine » dignes du Minitel, et encore.
Je me souviens que les premières formations que j’ai faites consistaient à initier les collègues aux délices de la boucle « tant que » dans un langage de programmation sommaire (pas de nom) sur les quelques machines que possédait leur établissement.
Je passe sur la suite, mais c’est allé très vite : quand j’ai définitivement claqué la porte au début des années 90, Microsoft y avait déjà mis le pied, dans la porte.
Un petit exemple. Je me souviens de l’apparition du premier tableur Microsoft, Multiplan qui est l’ancêtre d’Excel.
Et nos collègues qui réclamaient à grand cris une formation à la version 4 parce qu’ils ne connaissaient que la version 3. Alors je leur ai demandé si chaque fois qu’ils changeaient de voiture, ils fallait qu’ils repassent le permis de conduire.
C’est en partie pour cela que j’ai claqué la porte : la dépendance était née. L’informatique dans l’Education c’était le tonneau de Sisyphe ou le rocher des Danaïdes. Au fond du tonneau il y avait © Microsoft. Sur le rocher il y avait © Microsoft. On ne dit pas un traitement de texte, on dit Word, on ne dit pas un tableur, on dit Excel, on ne dit pas un système d’exploitation, on dit Windows. Un peu comme l’autre, le mari de Carla disait Kärcher au lieu de dire nettoyeur à pression…
Pourtant il y avait déjà et il y a toujours d’autres fournisseurs. Des solutions alternatives aussi faciles, parfois plus, à utiliser dans les classes que « l’offre Microsoft ».
Pourtant il y a des profs qui sont prêts à changer. Alors pourquoi encore et toujours Microsoft ? C’est sans doute ce que Alain Cotta appelait le pouvoir de marché.
Quant à son économie, l’industrie informatique est dite « à coûts fixes », surtout dans les logiciels.
L’essentiel des dépenses de production d’un logiciel est engagé avant que le premier exemplaire soit mis sur le marché. L’essentiel des dépenses de production d’un logiciel ne dépend pas du nombre d’exemplaires produits et vendus. C’est pareil pour le cinéma.
Si une application vous a coûté 100 millions d’euros en production, elle vous revient 1 euro par client si vous la vendez à 100 millions de clients mais 10 euros par client si vous la vendez à dix fois moins de clients. Pardon pour l’arithmétique sommaire mais c’est ce qui fonde au cinéma l’existence des blockbusters. C’est comme ça qu’on dit ?
On est dans une situation que les économistes appellent monopôle naturel. Les économistes ont réponse à tout, sauf aux questions qui leur sont posées, mais là, ça peut servir : en gros, dans une situation de monopôle naturel, le premier arrivé sur le marché rafle tout et les autres vont se rhabiller au vestiaire si leurs fringues n’ont pas été vendues à l’encan.
C’est pour cela que les logiciels libres, au delà du contrôle que l’on a sur leur fonctionnement et leurs améliorations sont la seule solution pour les institutions publiques. Mais c’est aussi pour cela que Microsoft ne va pas lâcher le morceau aussi facilement.
C'est juste de l'éthique au même titre que certains souhaitent interdire de marchés publics les banques travaillant dans les paradis fiscaux. Est-ce de l'entrave à la concurrence ?
Voilà, c'est tout.
http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2012/09/cir_35837.pdf
Cet intérêt de l’État pour l'open-source est bon pour notre propre sécurité: cela veut dire que pour les logiciels libres utilisés par nos administrations, comme Libre-Office, Thunderbird, etc, nous bénéficions, en les utilisant, de la vigilance de spécialistes de l'État qui s'ils découvrent des failles font une démarche pour qu'elles soient rapidement corrigées. A contrario, ces vérifications nous sont interdites avec les logiciels-propriétaires. Pour des raisons évidentes de secret industriel, l'éditeur ne le permet pas.
Plus grave, déjà avant l'affaire Snowden, pesaient sur certains éditeurs le soupçon de placer volontairement des « backdoors » permettant d'accéder aux données de votre ordinateur. Par exemple, c'est le cas de Skype devenu depuis propriété de Microsoft.
Dans les instituts de recherche, par mesure de sécurité, on en interdit l'utilisation.
http://www.01net.com/editorial/289360/skype-banni-des-facs-par-la-securite-nationale/
Cette interdiction fait partie par exemple de la charte de sécurité informatique de l'INRA (institut national de la recherche agronomique)
https://www7.inra.fr/internet/Projets/charte-informatique/charte.pdf
Concernant l'utilisation de « backdoors » lisez aussi cet article: http://www.framablog.org/index.php/post/2013/06/24/microsoft-confiance-entreprise "Quelle entreprise peut encore faire confiance à Microsoft ?" par Glyn Moody.
On y décrit comment lorsque Microsoft découvre ses propres "backdoors", il prévient d'abord le NSA lui laissant ainsi plusieurs jours pour faire son espionnage avant de fournir à ses clients un patch corrigeant le défaut.
Autant dire qu'à l'heure d'internet, ce manque de transparence sur la sécurité de nos données devient un défaut majeur pour les logiciels-propriétaires. Comment savoir si un éditeur est honnête s'il ne permet pas à des instances extérieures de vérifier les sources de ses logiciels ? Si les éditeurs de logiciels-propriétaires ne trouvent pas rapidement à répondre à cette demande cruciale des clients, les jours de ce modèle économique sont comptés au profit de l'open-source et de ses nombreux modèles économiques.
C'est, entre-autres ce besoin de sécurité qui explique pour les États ( pas seulement la France) la migration vers les logiciels libres. Après l'affaire Snowden, on peut s'attendre à ce que cette migration s'accélère dans les entreprises et chez les citoyens. Un effet secondaire du logiciel-libre est qu'en ne reposant pas sur le secret industriel, il en écarte la raison de l'espionner. L'ultra-compétition attire l'espionnage. Le partage, revenant à décider des zones de non-compétition l'en écarte.
Daniel,( et son équipe ), fait des progrès, il a aussi ces petits complots sur Microsoft, le traité signé sans que personne ne soit au courant et autres bilevesées (sic !) donc a@i de Daniel Schneidermann est un homme et site dangereusement "complotiste" et "infréquentable" selon les nouveaux critères des tenants de la nouvelle "théorie des complots post-11 septembre".
Qu'on se le dise on va pas tarder a jaser sur le net et les médias "mainstream" a propos de la nouvelle direction de ce site indépendant. Attention toutefois aux réactions des anti-complotistes patentés, ayant une "Chaire de Complotologie" (genre Taguieff !), comme d'autres sont des experts en "djihadologies" ou "terrorisme", radotant ad nauséaum, sur leurs fantasmes de ben laden en herbe et culotte courtes. (P.Filiu !)
. Vous pensez que j'exagère ? Peut-être mais pas tant que cela l'AMI aurait été concocté en 1998 à notre insu, comme bien des choses qui nous tombent sur le coin de la gu.........e ! A part ça la vie est belle.
Je suis entrepreneur et je "compte pas sur le "marché" pour faire croître mon entreprise.
Je compte sur mes clients...
Et sur moi, et mes partenaires, et mon savoir faire, l'amour du travail bien fait... la fidélité (libre) de mes clients...
Et puis la croissance, c'est pas mon objectif premier, en fait, même.
Et l'innovation comme vertu incroyable, formidable, merveilleuse qui justifie tout, ça commence vraiment à me barber. C'est un mot de la même famille que croissance ou progrès maintenant ! Je boycotte l'innovation !
Quelle innovation? Pour faire quoi? Comment ? Où ? avec Qui ? Pour Qui ? Comment ? Pourquoi ? Quand ? Combien de temps ? A quel prix ?
Et l'éthique ?
Parce que ce qui me gêne le plus dans le "propriétaire" et ailleurs, c'est le manque d'éthique dont peuvent faire preuve certaines entreprises au nom de "leurs intérêts".
Le capitalisme [s]déréglé[/s] dérégulé, c'était bien sympa. On passe à la suite maintenant...
[quote=Better Off Ted]Veridian Dynamics. People lie. Companies protect their interests.
Ouai, la loi façonne le marché. Par la "loi", des traités internationaux, les instances internationales, favorisent des pratiques économiques libérales qui condamnent des centaines de milliers de paysans à l'endettement et l'empoisonnement...
Elle sert à plein de trucs la loi et y'a pas de raison que l'idéologie "libérale" continue de l'emporter...
Vos intérêts ? L'intérêt général !
Merde à la libre concurrence !
Marre des dogmes libéraux !
Vive le protectionisme !
Merci aux sénateurs: des élus qui ont travaillé pour l'intérêt général !
Si mes enfants sont pas sous logiciels libres à l'école, je leur ferai sécher l'info ! Nah !
Pour l'instant l'informatiquue, c'est à la maison, sous windos ou Ubuntu, surtout web sur navigateurs open source ou libre, ou lecteur média libre...
Indépendemment de ça, le libre a deux avantages. Un coût au logiciel nul (appréciable en période de crise) et une forte adaptabilité.
On m'objectera que l'installation des logiciels libres nécessite souvent un minimum de connaissance, mais cela pourrait être l'occasion de valoriser les savoirs de certains membres de la fonction publique.
Pour ma part, utilisateur du logiciel libre et de microsoft, je peux vous dire pour quoi j'utilise spécifiquement ces deux O.S.
J'utilise le libre pour 99% de mes taches courantes: bureautique (au sens large), internet, retouche photo, dessin vectoriel.
J'utilise windows pour les jeux vidéos et quelques très rares applications métiers non disponibles en libre.
Linux met 20sec pour démarrer et être opérationnel. Win7 mets 3minutes. Sur la même machine.
Win7 nécessite de déterminer les MàJ à faire, de passer régulièrement l'antivirus. Linux se charge de faire les mises à jour en tache de fond pour tous les logiciels, sans redémarrer la machine. Pas d'antivirus nécessaire, et les fonctions dangereuses sont verrouillées.
Si un jour je devais devenir patron de PME (99% des entreprises françaises), je m'équiperai en logiciel libre. Je disposerai d'un système gratuit, que mes employés ne pourraient pas planter par maladresse. En dehors de certaines applications métier spécifiques (dévellopées pour microsoft parce que le marché est principalement sous microsoft), tous les logiciels dont a besoin une pme peuvent être trouvés sous linux. D'ailleurs, si plus d'entreprises tournaient sous linux, les applications métiers commenceraient à être dévellopées pour le libre...
Comme si les plantages était une exclusivitée des logiciel propriétaires.
Et si le logiciel libre est effectivement meilleur, pourquoi aurait-on besoin de le favoriser via une loi ?
Favoriser l'un est aussi stupide que de favoriser l'autre...
Parce que sinon les lobbys industries favoriseront le "propriétaire" à coup de pognons?
Le logiciel libre est meilleur et gagne à la fin !
Si on utlisait les sous à former les profs au lieu d'acheter la suite bureautique qui abuse de son monopole...
Sérieux, apprendre la bureautique à l'école? Quel intérêt?
Pas besoin de bureautique à l'école pour les élèves !
400€ pour taper du texte et faire un tableau !? Au bout de 30 et 20 ans ?! On se fiche de qui...
Protyping obligatoire au collège et lycée. Programmation dès 12-14 ans. Graphisme et animation assisté par ordinateur en arts plastiques.
Robotiques en EMT (ça s'appelait comme ça de mon temps!)...
Et plus vite que ça!
Et la classe inversée et l'auto-apprentissage assisté par informatique: maintenant !
Signé: Génération Logo en primaire
On m'objectera que l'installation des logiciels libres nécessite souvent un minimum de connaissance...
J'objecterais surtout que "libre" ne signifie pas "gratuit" ! Je vous cite un passage trouvé ici :
[quote=www.gnu.org]
Ainsi, « logiciel libre » [free software] fait référence à la liberté, pas au prix. Pour comprendre ce concept, vous devez penser à « liberté d'expression », pas à « entrée libre ».
Un programme est un logiciel libre si vous, en tant qu'utilisateur de ce programme, avez les quatre libertés essentielles :
- la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0) ;
- la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez (liberté 1) ; l'accès au code source est une condition nécessaire ;
- la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin (liberté 2) ;
- la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l'accès au code source est une condition nécessaire.
La gratuité possible est un des atouts du libre, c'est juste que ça n'est pas son seul avantage.
Il faudrait quand même penser un peu aux développeurs qui font ces logiciels...
Des SSII font leur beurre sur le logiciel libre en vendant de l'installation et de la formation en oubliant souvent de participer à la finance des communautés de développeurs. Il ne me semble pas souhaitable que l'EN fasse de même et il faudrait aussi sensibiliser les usagers à la participation à hauteur de leurs moyens.
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Vous sous-entendez que les développeurs de logiciels libres sont exploités ?
Ils expliquent pourtant dans l'émission que ces développeurs sont le plus souvent salariés par des fondations ou des entreprises.
On ne peut sans doute pas généraliser.
Les projets les plus connus ont effectivement des soutiens "institutionnels" mais il y a un tas de projets qui font appel à des dons, ne serait-ce que Sourceforge qui héberge des logiciels open source ou même la fondation Apache ou encore Framasoft en France et d'une manière générale, je ne crois pas bon d'entretenir l'idée de gratuité.
Ca dit symboliquement que le travail fourni ne vaut rien, ça n'éduque pas à soutenir les projets qui démarrent et ça produit un jeu de dupe économique où on fait payer des coûts réels par des méthodes indirectes.
Ce n'est pas parce que le fruit d'un travail est proposé sans paiement, qu'on ne peux pas soutenir un projet.
La libre concurence et la liberté d'espionner ses consommateurs n'est pas l'unique but qu'on peut atteindre.
Rien n'oblige les développeurs à masquer ce qu'ils crééent.
j'ai appris une foule de chose dans cette émission bien que je n'ai pas très bien compris la différence entre logiciel open et libre qui pour moi se valent autant l'un que l'autre.
Dommage qu'il n'a pas été question des logiciels gratuits qui quelques fois reservent de mauvaises surprises
tout une histoire...
C'est un peu la différence entre médiapart et arrêt sur image, le premier ont connait le jour, l'heure ainsi que le sujet des émissions 4/5 jours avant... On a le programme et parfois avec un moi d'avance (La prochaine sera consacré au machisme en politique)
Pour Arrêt sur image, c'est plus spartiate, La présence d'une nouvelle vidéo n'est quasiment jamais signalé à l'avance et ici, le thème du 14h42, qui est fort intéressant au demeurant, n'a pas lieu aux dates indiqués (un mardi sur deux) mais apparaissent ici où là...
Le sujet de cette émission est très intéressant mais ce n'est que regarder par le petit bout de la lorgnette car en lisant le monde diplomatique de ce mois ci, j'ai vue une enquête qui me laisse sans voie et BEAUCOUP d'inquiétude sur les années à venir.
Cette enquête porte sur le traité transatlantique (qu'@si refuse de traiter) et plus particulièrement sur une disposition qui tant à laisser le contrôle du pays au mains des grands entreprises avec comme règle fondamentale la liberté de circulation de tous les marchés, avec pour les grande entreprises la possibilité de déposer plainte contre les états s'ils font le moindre loi d'entrave à leur liberté. Ainsi il sera impossible de protéger les citoyens et les entreprises pourront utiliser ce qu'ils veulent impunément, se servir des ressources naturels et utiliser des produits toxiques
Libéralisation des salaires donc plus de SMIC mais des salaires minimums de gré à gré, suppression de tous les acquis sociaux obtenus difficilement par nos ainées
Alors, vous voyez, cette émission c'est un peu comme regarder par le petit bout de la lorgnette mais je la regarderai quand même
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803
https://pbs.twimg.com/media/BY-OyrvCQAAiWR2.jpg:large