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L'Empereur en campagne
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singulière image que cette photo, véritable pastiche de l'art pompier du 19ème siècle. A croire que ce style pictural poursuit son chemin par d'autres voies, d'autres moyens. J'aime particulièrement comment la notion de "hierarchie" s'y trouve une fois encore si complaisemment représentée :
Au premier plan, épicentre de l'image, campe El incontournable impérator. L'homme est pleinement concentré sur son objectif. Le visage est crispé. L'heure est grave. Des décisions doivent être prises. Elles seront décisives. Enfin, et pour ne rien arranger à l'affaire, il pleut. Quelques nuages sombres dans le ciel auraient permis d'apporter une dimension apocalyptique à l'oeuvre. Dommage.
Au second plan, tout de suite à sa droite se tient le fidèle et dévoué général en chef (et accessoirement laquais). Le personnage est confiant, à la mesure de son attitude nonchalente. Il connaît celui qu'il sert, et à ses côtés, ne redoute plus rien,... pas même le froid. Doté d'un extraordinaire sens du sacrifice, il n'hésite pas à s'exposer pour protéger son timonier. Rappelons tout de même qu'il pleut. Lui connaît l'issue de la bataille pour en être le stratège. Pour ce chef militaire éprouvé, la stratégie dite des "Grenailles de l'environnement", qu'il a personnellement élaboré, ne peut faillir. La chose est entendue et la victoire certaine ! En atteste déjà, la couleur de sa veste .
Au troisième plan, à gauche du général rouge, le petit groupe compact des "courtisans aux yeux nus". Rélégués en arrière plan, ils ne bénéficieront pas de la lunette pour apprécier l'étendue de la bataille qui se joue. On leur concèdera peut être un peu plus tard et pour cette fois seulement, un regard furtif sur l'étendue de cette si éclatante et prompte victoire." Veni vedi vici" s'exclamera alors El Impérator, sonnant ainsi l'heure du départ vers d'autres lunettes, d'autres batailles. En attendant, en bon courtisan qu'ils ont appris à être, ils veillent à ne pas perturber la concentration du généralissime. Ils connaîssent leur rang et savent où ils convient de se tenir. Alors ils font semblant et pour cela use d'un stratagème : Faire corps. Alors soudain sous nos yeux ebahis, la magie s'opère. véritable esprit de corps, les regards convergent désormais vers un même et seul objectif : Séduire.
Tout en arrière plan, la foule désarticulée de la troupe, à peine consciente de l'évènement historique qu'elle s'apprête à jouer. Sous les bannières, elle se devine : Intendance, génie, courrier, infanterie, fantassins et cavaliers, dragons et grognards,Tous sont là, regroupés en une masse informe, prête à intervenir. Ils connaîssent leur rang et savent les nombreux sacrifices auxquels ils auront à s'exposer. Que voulez vous? Ils sont comme ça.
Une scène accentue encore l'expression de cette hiérarchie. elle souligne un peu plus la frontière qui sépare l' élite et le peuple.
Elle se matérialise en un face à face auquel se livre deux individus, à la droite de l'image. Un officier en tenue grise, s'enquiert de la bonne discipline de ses troupes. Il se retourne et trouve face à lui, droit dans ses bottes et sur le qui vive, un de ses plus fidèles caporaux. Tiré à quatre épingles, la cravate impécablement mise, il est ce héros moderne, garde rapproché de nos valeurs, marbre guerrier du décor, bientôt livré à la mitraille. Face à l'officier pourtant, toujours il gardera le rang. Les deux attitudes contrastent : l' une débonnaire et mal fichue pour ne pas dire "gauche" s'oppose à cet autre si terriblement austère. La déliquescence d'une caste d'officiers et de bureaucrates corrompus placé ici sous le regard froid et impassible du soldat. La situation se retourne alors. "Gardes le rang, retournes à la place qu'il t'appartient de tenir! retrouves les tiens" exhorte le caporal. Et de rajouter : " pour le reste,...t'inquiètes ! je veille au grain ! Les vaches seront bien gardées". Servitude volontaire?
Et tout au dessus de ce petit monde flottent les bannières noires, symboles d'unité, de volontarisme, de Tatatsoins.
Terribles bannières noires tendues à la face d'un ciel rendu désespérement gris. Une lutte héroïque, un défi titanesque, instabilités climatiques obligent! Que voulez vous,...Il est comme ça le généra Hiver!
Au loin, on entend les troupes, défiler au son du "pas d'argent" : "Pas d'argent dans les caisses nom de dieu, pas d'argent, y'a pas d'argent! " (bis et rebis). En canon s'il vous plait.
"pas d'argent dans les caisses"
Au premier plan, épicentre de l'image, campe El incontournable impérator. L'homme est pleinement concentré sur son objectif. Le visage est crispé. L'heure est grave. Des décisions doivent être prises. Elles seront décisives. Enfin, et pour ne rien arranger à l'affaire, il pleut. Quelques nuages sombres dans le ciel auraient permis d'apporter une dimension apocalyptique à l'oeuvre. Dommage.
Au second plan, tout de suite à sa droite se tient le fidèle et dévoué général en chef (et accessoirement laquais). Le personnage est confiant, à la mesure de son attitude nonchalente. Il connaît celui qu'il sert, et à ses côtés, ne redoute plus rien,... pas même le froid. Doté d'un extraordinaire sens du sacrifice, il n'hésite pas à s'exposer pour protéger son timonier. Rappelons tout de même qu'il pleut. Lui connaît l'issue de la bataille pour en être le stratège. Pour ce chef militaire éprouvé, la stratégie dite des "Grenailles de l'environnement", qu'il a personnellement élaboré, ne peut faillir. La chose est entendue et la victoire certaine ! En atteste déjà, la couleur de sa veste .
Au troisième plan, à gauche du général rouge, le petit groupe compact des "courtisans aux yeux nus". Rélégués en arrière plan, ils ne bénéficieront pas de la lunette pour apprécier l'étendue de la bataille qui se joue. On leur concèdera peut être un peu plus tard et pour cette fois seulement, un regard furtif sur l'étendue de cette si éclatante et prompte victoire." Veni vedi vici" s'exclamera alors El Impérator, sonnant ainsi l'heure du départ vers d'autres lunettes, d'autres batailles. En attendant, en bon courtisan qu'ils ont appris à être, ils veillent à ne pas perturber la concentration du généralissime. Ils connaîssent leur rang et savent où ils convient de se tenir. Alors ils font semblant et pour cela use d'un stratagème : Faire corps. Alors soudain sous nos yeux ebahis, la magie s'opère. véritable esprit de corps, les regards convergent désormais vers un même et seul objectif : Séduire.
Tout en arrière plan, la foule désarticulée de la troupe, à peine consciente de l'évènement historique qu'elle s'apprête à jouer. Sous les bannières, elle se devine : Intendance, génie, courrier, infanterie, fantassins et cavaliers, dragons et grognards,Tous sont là, regroupés en une masse informe, prête à intervenir. Ils connaîssent leur rang et savent les nombreux sacrifices auxquels ils auront à s'exposer. Que voulez vous? Ils sont comme ça.
Une scène accentue encore l'expression de cette hiérarchie. elle souligne un peu plus la frontière qui sépare l' élite et le peuple.
Elle se matérialise en un face à face auquel se livre deux individus, à la droite de l'image. Un officier en tenue grise, s'enquiert de la bonne discipline de ses troupes. Il se retourne et trouve face à lui, droit dans ses bottes et sur le qui vive, un de ses plus fidèles caporaux. Tiré à quatre épingles, la cravate impécablement mise, il est ce héros moderne, garde rapproché de nos valeurs, marbre guerrier du décor, bientôt livré à la mitraille. Face à l'officier pourtant, toujours il gardera le rang. Les deux attitudes contrastent : l' une débonnaire et mal fichue pour ne pas dire "gauche" s'oppose à cet autre si terriblement austère. La déliquescence d'une caste d'officiers et de bureaucrates corrompus placé ici sous le regard froid et impassible du soldat. La situation se retourne alors. "Gardes le rang, retournes à la place qu'il t'appartient de tenir! retrouves les tiens" exhorte le caporal. Et de rajouter : " pour le reste,...t'inquiètes ! je veille au grain ! Les vaches seront bien gardées". Servitude volontaire?
Et tout au dessus de ce petit monde flottent les bannières noires, symboles d'unité, de volontarisme, de Tatatsoins.
Terribles bannières noires tendues à la face d'un ciel rendu désespérement gris. Une lutte héroïque, un défi titanesque, instabilités climatiques obligent! Que voulez vous,...Il est comme ça le généra Hiver!
Au loin, on entend les troupes, défiler au son du "pas d'argent" : "Pas d'argent dans les caisses nom de dieu, pas d'argent, y'a pas d'argent! " (bis et rebis). En canon s'il vous plait.
"pas d'argent dans les caisses"