Les auditions surréalistes des futurs ministres de Trump devant le Sénat
Ambiance au Sénat américain. Les sénateurs font passer, depuis le 11 janvier, des auditions aux futurs membres du gouvernement Trump. Il s'agit d'évaluer leurs compétences, avant de confirmer leur nomination par un vote du Sénat, où les républicains sont majoritaires. Et les sénateurs démocrates, parmi eux l'ancien opposant à Hillary Clinton, Bernie Sanders, ou la sénatrice qui accule les PDG de banque Elizabeth Warren, les ont interrogés sans indulgence. Petit florilège.
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Derniers commentaires
La tentative de présenter DeVOS en cruche qui n'y connait rien est particulièrement décevante. Qu'on se comprenne bien, moi je suis du coté de Warren et Sanders, mais dans le vrai entretien, ce sont eux qui représentent des courants minoritaires, même parmi les démocrates. Mettre en avant leurs citations comme représentatives de leurs pairs est exactement le même mensonge par omission que quand RT va citer un parlementaire français qui s'est rendu en Syrie et dit un truc genre "finalement, Bachar est un chic type" sans mentionner que c'est un discours très isolé à l'assemblée nationale.
De fait quand Sanders lui parle de "free tuition", elle répond que dans son experience, "gratuit" ça n'existe pas, faisant là la réponse classique de la droite à la gauche. Vous pouvez être bien sur que dans le cas inverse, un républicain aurait grillé une nominée bien de gauche à l'éducation exactement sur cet angle. Sauf que tout ça est pour le spectacle, parce qu'en fait rien de tout ça (et heureusement) ne donne de base pour bloquer une nomination. Les commissions sont à la recherche de vrais problèmes, notamment des positions passées incompatibles des décisions à continuer à faire suivre héritées des administrations précédentes (par exemple, si on pouvait estimer qu'un attorney général risquait d'agir en oppositions aux arrêtés en place de la court suprême).
Warren et Sanders savent très bien qu'ils ne vont obtenir rien de tels sur ces questions. Ce qu'ils font, c'est fabriquer du grain à moudre pour leurs sympathisants. Problème : les croire sans recul amène à s'éloigner du réel. Qui est que B. DeVOS est bien une spécialiste de son sujet, mais de droite. Qu'il est peu probable que Warren ou Sanders le connaissent mieux qu'elle, et que ça se verrait probablement dans un débat neutre ou l'objectif de DeVOS serait le débat lui même et non une marrelle légale où l'essentiel est de ne rien dire qui donne prise à une révocation, de bonne ou mauvaise foi. Elle est notamment connue pour avoir lancer une innovation significative dans l'éducation, sur un programme bi parti, les charters schools, qui sont apparemment plutot bien vues de la population. Enfin bon, si on veut savoir on sait (en commençant au moins par là), si on veut ne pas savoir, on y arrive très bien aussi. Mais c'est dommage que l'article ci dessus tombe dans cette catégorie en s'échinant à faire un best of de ce qui plait à la sensibilité de gauche plutôt qu'à essayer de donner le tableau global.
Globalement y'a pas de quoi rire, mais franchement, ça, c'est très très drôle.
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Que les asinautes qui critiquent ça et là la démocratie US comme faussée, manipulée, etc. regardent et ensuite disent si c'est courant de voir en France de futurs ministres questionnés, interrompus, remis à leur place par des parlementaires (et les débats filmés, diffusés largement) ; ou si ça serait envisageable en Russie par exemple, là où Poutine est censé représenter les intérêts du peuple face aux méchants européens qui le déstabilisent.
Karl Rove : "Il ne faut pas prendre Donald Trump littéralement".
L’ancien conseiller de George W. Bush estime que le cabinet du nouveau président américain donne des gages de sérieux et appelle les Européens à réserver leur jugement.
Encore un "expert" qui nous explique que Trump n'est pas celui qu'on croit, et que son discours n'a pas la signification qu'on lui prête.
Quant à ses collaborateurs, ils sont bien entendu très différents de ce que leur audition devant le Sénat laisse supposer.