Commentaires
Les disparitions d'Alain Korkos
C'est une galerie de portraits. Ils sont 99, hommes et femmes internés à Auschwitz. Alain Korkos les a mis en ligne jour après jour, sur un site créé pour l'occasion, Disparitions.
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Derniers commentaires
Ca m'a fait pensé à Francis Bacon, et du coup, une conférence qui évoque un peu tous ces sujets : Max Beckmann, Otto Dix, Francis Bacon... Maryan, un peintre d’Histoire, par Philippe Dagen, professeur d'histoire de l'art contemporain.
Et encore aucun portrait de noir, de gitan, d'homosexuelle .... a croire que certaines personnes prefererait oublier qu ils existent ??
Merci
L’aigle voit de plus en plus s’effacer les pistes de la mémoire gelée
L’étendue de solitude rend à peine visible la proie filante
A travers chacune des régions
Où l’on tue où l’on est tué sans contrainte
Proie insensible
Projetée indistinctement
En deçà du désir et au-delà de la mort
Le rêveur embaumé dans sa camisole de force
Entouré d’outils temporaires
Figures aussitôt évanouies que composées
Leur révolution célèbre l’apothéose de la vie déclinante
La disparition progressive des parties léchées
La chute des torrents dans l’opacité des tombeaux
Les sueurs et les malaises annonciateurs du feu central
L’univers enfin de toute sa poitrine athlétique
Nécropole fluviale
Après le déluge des sourciers
Ce fanatique des nuages
A le pouvoir surnaturel
De déplacer sur des distances considérables
Les paysages habituels
De rompre l’harmonie agglomérée
De rendre méconnaissables les lieux funèbres
Au lendemain des meurtres productifs
Sans que la conscience originelle
Se couvre du purificateur glisse
René Char La luxure
L’étendue de solitude rend à peine visible la proie filante
A travers chacune des régions
Où l’on tue où l’on est tué sans contrainte
Proie insensible
Projetée indistinctement
En deçà du désir et au-delà de la mort
Le rêveur embaumé dans sa camisole de force
Entouré d’outils temporaires
Figures aussitôt évanouies que composées
Leur révolution célèbre l’apothéose de la vie déclinante
La disparition progressive des parties léchées
La chute des torrents dans l’opacité des tombeaux
Les sueurs et les malaises annonciateurs du feu central
L’univers enfin de toute sa poitrine athlétique
Nécropole fluviale
Après le déluge des sourciers
Ce fanatique des nuages
A le pouvoir surnaturel
De déplacer sur des distances considérables
Les paysages habituels
De rompre l’harmonie agglomérée
De rendre méconnaissables les lieux funèbres
Au lendemain des meurtres productifs
Sans que la conscience originelle
Se couvre du purificateur glisse
René Char La luxure
Saisissant.
J'ai un peu honte de mon inculture, mais j'ose la question, des fois que je ne sois pas le seul à m'instruire : Ces sont des étoiles juives ? Je croyais qu'elles étaient jaunes, là elles sont triangle sombre sur triangle clair. Ou alors des tziganes, ou des homos ?
J'ai un peu honte de mon inculture, mais j'ose la question, des fois que je ne sois pas le seul à m'instruire : Ces sont des étoiles juives ? Je croyais qu'elles étaient jaunes, là elles sont triangle sombre sur triangle clair. Ou alors des tziganes, ou des homos ?
Merci pour ce publi-reportage.
Alain Kordos ne pouvant faire de l'auto-promotion via sa chronique, c'est DS qui s'y colle. Lamentable...
Alain Kordos ne pouvant faire de l'auto-promotion via sa chronique, c'est DS qui s'y colle. Lamentable...
Saisissant.
C'est vrai qu'au début on se dit bon, pourquoi pas, et la galerie avance, les images se succèdent.
Un visage sombre se substitue à l'autre dans un enchaînement de clichés d'identité macabres.
Mais tout à coup le défilé des portraits marque un mouvement surprenant.
Les personnages quittent l'obscurité jusqu'à devenir transparents, lumineux, désincarnés.
Lentement, ils disparaissent. Ce sont des spectres.
Ils nous renvoient aux hommes et aux femmes figés sur le papier, aux condamnés.
L'oeuvre d'Alain Korkos ne raconte pas seulement l'Histoire, elle nous questionne.
Au-delà des guerres, au-delà des morts, peut-on trouver trouver la paix ?
C'est vrai qu'au début on se dit bon, pourquoi pas, et la galerie avance, les images se succèdent.
Un visage sombre se substitue à l'autre dans un enchaînement de clichés d'identité macabres.
Mais tout à coup le défilé des portraits marque un mouvement surprenant.
Les personnages quittent l'obscurité jusqu'à devenir transparents, lumineux, désincarnés.
Lentement, ils disparaissent. Ce sont des spectres.
Ils nous renvoient aux hommes et aux femmes figés sur le papier, aux condamnés.
L'oeuvre d'Alain Korkos ne raconte pas seulement l'Histoire, elle nous questionne.
Au-delà des guerres, au-delà des morts, peut-on trouver trouver la paix ?
hitler et staline, le peuple allemand et le peuple russe, une efficacité effrayante dans la sélection, le transport et l'extermination des opposants. cambodge et rwanda concourrent au palmarès, avec un oscar pour le rwanda qui comme les allemands n'a pas cherché à endoctriner les enfants des opposants. Juifs, Hutus, Tutsi, il n'y aura jamais assez de galeries pour eux. Même si les opposants kmers, russes, et allemands, y ont droit tout autant. De quel côté du mur la frontière nous rassure? Pour les juifs, l'extermination,c'était dans nos villes, sous la férule de nos pères et grand-pères, à l'intérieur de "la prison des frontières" européennes. Il y a urgence à s'en souvenir, à l'heure de l'info TGV où un massacre chasse l'autre en direct au 20 heures pendant nos repas. Souvenir de cette petite fille noire en 1994, orpheline, le visage fendu par un coup de machette, que veux tu faire plus tard lui a demandé le reporter, "aller à l'école". Cet enfant noir aurait pu s'appeler sarah, être juive et non chrétienne ou animiste. Etre prêt à massacrer les enfants pour une idéologie, on l'a été aussi nous en France, aux côtés des allemands. Il n'y avait plus de frontière pour rassurer nos parents. Bien sûr on ne va pas les tuer nos opposants, mais ces galeries de JUIFS, de NOIRS ou de JAUNES ou de BLANCS, elles peuvent nous rappeler qu'un geste collectif malheureux est vite arrivé.
très admirable article
Euh, train qui glisse dans la neige, oui et non ... http://www.arretsurimages.net/chroniques/2013-09-07/Une-tempete-de-ciel-bleu-id6093
J'ai une idée sur la place de cette exposition, un lieu qui serait "raccord". Mais j'ai peur que si je le nomme, ce lieu, ça n'arrivera pas.
J'ai une idée sur la place de cette exposition, un lieu qui serait "raccord". Mais j'ai peur que si je le nomme, ce lieu, ça n'arrivera pas.
Que ne faut-il pas inventer pour minimiser l'odieux harcèlement dont sont victimes Soral, Dieudonné, et leurs courageux admirateurs.
Nuit et Brouillard
Ils étaient vingt et cent ils étaient des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir l'été.
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure obstinément
Combien de tours de roues d'arrêts et dedéparts
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Ils s'appelaient Jean.Pierre, Natacha ou Samuel.
Certains priaient Jésus, Jéovah ou Vichnou,
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux,
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage.
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux ?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues.
Les allemands guettaient du haut des miradors,
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors.
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'Histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
Nuit et Brouillard
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter !
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Vous étiez ving et cent vous étiez des milliers
Nus et maigres tremblants dans les wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers vous étiez ving et cent.
Jean Ferrat
Ils étaient vingt et cent ils étaient des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir l'été.
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure obstinément
Combien de tours de roues d'arrêts et dedéparts
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Ils s'appelaient Jean.Pierre, Natacha ou Samuel.
Certains priaient Jésus, Jéovah ou Vichnou,
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux,
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage.
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux ?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues.
Les allemands guettaient du haut des miradors,
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors.
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'Histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
Nuit et Brouillard
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter !
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Vous étiez ving et cent vous étiez des milliers
Nus et maigres tremblants dans les wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers vous étiez ving et cent.
Jean Ferrat
Pourquoi ne pas proposer ça travail a la Fondatipn pour la Mémoire de la Shoah?
Il y a une quinzaine de jours, j'ai justement assisté a une conférence sur" les littératures orphelines" qui traitait tout particulièrement de "la Disparition" de Perec.
Il y a une quinzaine de jours, j'ai justement assisté a une conférence sur" les littératures orphelines" qui traitait tout particulièrement de "la Disparition" de Perec.