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Les économistes cités par Le Monde ? Des hommes orthodoxes
Le Monde ne cite-t-il que des "économistes de banque" ? Le site Captain Economics a épluché plus de 9 000 articles publiés dans la rubrique "Économie" du site du quotidien pour établir son palmarès. Résultat : le ratio entre les économistes de banques privées et les universitaires est relativement équilibré. Deux faiblesses cependant : la prédominance des économistes orthodoxes et l’absence cruelle de femmes.
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Derniers commentaires
Il y a beaucoup a dire sur ce sujet . Certains economistes orthodoxes n'en restent pas moins excellents, bien sur ils ont leur vision du monde qui peuvent limiter les choix explorées . Blanchard est un bon exemple, ses deux manuels sont les plus repandu dans le fac du monde (Il y a aussi le Mankiw, que je préfère, plus fun et très assimilable). Cela dit Blanchard est sans doute le plus grand macroeconomiste pur vivant , et il comprend bien la chose , ce qui l'interdit de dire n'importe quoi et d'entrer dans une ideologie pure et dure.
A propos du manque de pluralité academique, en fait le probleme est encore plus grave qu'on le dit . Je vous conseil ce documentaire assez extraordianaire sur le sujet : les 25 dernieres minutes de inside job : http://rutube.ru/video/8650b74559781e5f96c04e42d9513ae3/
Par rapport a votre etonnement que Blanchard ne soit pas pour l'austerité etc , je regarde souvent CNBC , la chaine d'info des traders . Et je peux vous dire que depuis le debut , mais encore plus maintenant, personne , meme le plus ultraliberal des traders , ne comprend la politique europenne, tous on peur que cela plonge l'economie mondial dans le trou. De manière general, les traders eux meme, regarde l'evolution salariale, car sans hausse des salaires, surtout bat et moyen, l'economie ne peu pas reprendre . C'est mathematiqe, logique et de bon sens . Les consommateurs ne peuvent consommer si on leur coupe l'acces à la monnaie .
De plus tous on conscience que la bourse est surévalué , que les immenses masses d'argent en savent plus ou aller , que la rentabilité et profitabilité de toute l'economie est minable, et que a moyen terme si cela ne change pas, on va vers un Krach massif .
Le reel est le reel , des fois pour tout les points de vu , meme les plus opposées .
Ce qui est incroyable c'est que justement les politiques, les media europeen, et certains specialistes , en niant tout les economistes, les marchés , les acteurs, decident d'une politique economique absurde et suicidaire.
On est dans un enorme titanic
Dans ce sens, on peut rappeler que Sorman le pape du liberalisme en france , chez taddei , etait lui meme tres critique de l'austerité et de la BCE
A propos du manque de pluralité academique, en fait le probleme est encore plus grave qu'on le dit . Je vous conseil ce documentaire assez extraordianaire sur le sujet : les 25 dernieres minutes de inside job : http://rutube.ru/video/8650b74559781e5f96c04e42d9513ae3/
Par rapport a votre etonnement que Blanchard ne soit pas pour l'austerité etc , je regarde souvent CNBC , la chaine d'info des traders . Et je peux vous dire que depuis le debut , mais encore plus maintenant, personne , meme le plus ultraliberal des traders , ne comprend la politique europenne, tous on peur que cela plonge l'economie mondial dans le trou. De manière general, les traders eux meme, regarde l'evolution salariale, car sans hausse des salaires, surtout bat et moyen, l'economie ne peu pas reprendre . C'est mathematiqe, logique et de bon sens . Les consommateurs ne peuvent consommer si on leur coupe l'acces à la monnaie .
De plus tous on conscience que la bourse est surévalué , que les immenses masses d'argent en savent plus ou aller , que la rentabilité et profitabilité de toute l'economie est minable, et que a moyen terme si cela ne change pas, on va vers un Krach massif .
Le reel est le reel , des fois pour tout les points de vu , meme les plus opposées .
Ce qui est incroyable c'est que justement les politiques, les media europeen, et certains specialistes , en niant tout les economistes, les marchés , les acteurs, decident d'une politique economique absurde et suicidaire.
On est dans un enorme titanic
Dans ce sens, on peut rappeler que Sorman le pape du liberalisme en france , chez taddei , etait lui meme tres critique de l'austerité et de la BCE
Pour moi ce débat entre économistes n'est qu'une partie visible de l'iceberg, étendez cette analyse aux groupes politiques et à leurs idéologies et vous verrez que d'une manière globale les médias de masse n'autorisent qu'une faible partie de leurs tribunes à des pensées dissonantes, histoire d'entretenir l'illusion du pluralisme. Mais d'une manière générale c'est bien une certaine pensée unique qui est diffusée par ces médias, et cela pose donc la question de l'accès à ces médias et de qui le contrôle. J'ai déjà appelé @si à s'intéresser à cet aspect des choses, mais en vain. Car c'est selon moi le problème principal, et @si dans sa critique des médias semble vouloir de se contenter d'une critique très superficielle.
Le corporatisme par exemple est encore l'un des gros problèmes principaux qui touchent les médias, et avec ce corporatisme le suivisme, le mimétisme qui découlent sans doute des conditions sociales dans lesquels les journalistes travaillent, des rapports de domination, des inégalités, de leurs rapports avec les politiciens etc ... Encore un vaste sujet qui n'est qu'abordé que très superficiellement par @si, notamment parce que Daniel entre autres est atteint lui-même par ce corporatisme, j'en veux pour preuve que pour discuter des médias il n'invite pratiquement que des journalistes, comme si il n'y avait personne d'autre pour en parler, oubliant totalement les citoyens.
Et bien évidemment derrière tous ces problèmes il y a la lutte des classes ( et la façon dont les portes s'ouvrent ou se ferment dans la société, le mensonge de l'ascenseur social ), puis aussi les questions de financement des médias, car tant qu'ils sont tous la propriétés de groupes d'intérêts privés, comment espérer d'eux qu'ils produisent autre chose qu'une idéologie qui sert ces intérêts ? @si en fait là encore des questions tabous.
Le corporatisme par exemple est encore l'un des gros problèmes principaux qui touchent les médias, et avec ce corporatisme le suivisme, le mimétisme qui découlent sans doute des conditions sociales dans lesquels les journalistes travaillent, des rapports de domination, des inégalités, de leurs rapports avec les politiciens etc ... Encore un vaste sujet qui n'est qu'abordé que très superficiellement par @si, notamment parce que Daniel entre autres est atteint lui-même par ce corporatisme, j'en veux pour preuve que pour discuter des médias il n'invite pratiquement que des journalistes, comme si il n'y avait personne d'autre pour en parler, oubliant totalement les citoyens.
Et bien évidemment derrière tous ces problèmes il y a la lutte des classes ( et la façon dont les portes s'ouvrent ou se ferment dans la société, le mensonge de l'ascenseur social ), puis aussi les questions de financement des médias, car tant qu'ils sont tous la propriétés de groupes d'intérêts privés, comment espérer d'eux qu'ils produisent autre chose qu'une idéologie qui sert ces intérêts ? @si en fait là encore des questions tabous.
Bonjour
Sans peut-être le vouloir Anne-Sophie, votre article traite des fameux algorithmes des boites noires.
Dans le flot des articles, les critères de sélection ont donné un certain résultat que certains jugent absolus. Mais si d'autres critères avaient été choisis, quand serait-il advenu ? Dans d'autres domaines, on aurait "trouvé" un autre suspect…
Sans peut-être le vouloir Anne-Sophie, votre article traite des fameux algorithmes des boites noires.
Dans le flot des articles, les critères de sélection ont donné un certain résultat que certains jugent absolus. Mais si d'autres critères avaient été choisis, quand serait-il advenu ? Dans d'autres domaines, on aurait "trouvé" un autre suspect…
Si on considère que le nombre d'apparitions de Piketty est un "accident" dû au succès de son livre, alors les parti-pris du Monde sont encore plus flagrants. Tout simplement car Lordon a également sorti un livre assez explosif en 2014 (en mars pour être précis), et donc le Monde n'a même pas daigné en parler.
Et je me pose la question suivante : le succès de Piketty est-il dû à la qualité de ce qu'il a écrit, ou parce qu'il y a eu une promotion énorme, sachant que cela arrange beaucoup de monde qu'un économiste comme lui soit présenté comme étant contre le "système" alors qu'il fait justement partie des orthodoxes ?
Et je me pose la question suivante : le succès de Piketty est-il dû à la qualité de ce qu'il a écrit, ou parce qu'il y a eu une promotion énorme, sachant que cela arrange beaucoup de monde qu'un économiste comme lui soit présenté comme étant contre le "système" alors qu'il fait justement partie des orthodoxes ?
Faisons une hypothèse totalement farfelue : l’économie est une science. Science humaine certes,(comme si les maths, la biologie ou la physique étaient inhumaines), science « molle » opposée aux sciences supposées « dures ». Resteraient alors à définir scientifiquement les concepts de mollesse et de dureté.
Mais en mai fait ce qu’il te plait et il te plait de dire que l’économie est une science.
Que faire alors du concept d’othodoxie ? Et de celui de théorie standard ?
Orthodoxie, cela veut-il dire que dans la science économique, il y a la bonne parole, la religion qui convient et à côté quelques hétérodoxies tolérées au nom du bien vivre ensemble ?
Théorie standard, cela veut-il dire que fautes de théorèmes implacables, on appliquera des théorèmes « généralement admis », même s’ils sont appliqués par ceux qui en sont les créateurs et les bénéficiaires ?
Il apparaît que parmi ces créateurs et bénéficiaires, les « économistes de banque » occupent une place de choix. De ce que j’en ai appris pour en avoir fréquenté quelques uns, personne n’est parfait, les économistes « de banque » se divisent en deux grandes catégories. D’une part les économistes qui ont « réussi » : doctorat, professorat d’université, etc… et qui sont devenus « de banque » par les lois du vedettariat et des fin de mois réunies. D’autre part les économistes qui n’ont pas réussi, ou pas assez à leur goût et qui sont devenus « de banque » par la loi des fins de mois, qui se suffit à elle-même.
Donc les économistes ayant pignon sur rue et micro ouvert seraient des hommes, orthodoxes.
On peut vraiment dire que c’est une grand nouvelle. On peut même affirmer que c’est la principale découverte de cette première moitié du cinquième mois de cette année.
J’attends avec impatience une étude sur la répartition des économistes qui pérorent à la télé ou qui causent dans le poste. Je ne doute pas qu’elle sera riche en découvertes bouleversifiantes.
Heureusement que les femmes se sont tenues à l'écart de ce bourbier.
Mais en mai fait ce qu’il te plait et il te plait de dire que l’économie est une science.
Que faire alors du concept d’othodoxie ? Et de celui de théorie standard ?
Orthodoxie, cela veut-il dire que dans la science économique, il y a la bonne parole, la religion qui convient et à côté quelques hétérodoxies tolérées au nom du bien vivre ensemble ?
Théorie standard, cela veut-il dire que fautes de théorèmes implacables, on appliquera des théorèmes « généralement admis », même s’ils sont appliqués par ceux qui en sont les créateurs et les bénéficiaires ?
Il apparaît que parmi ces créateurs et bénéficiaires, les « économistes de banque » occupent une place de choix. De ce que j’en ai appris pour en avoir fréquenté quelques uns, personne n’est parfait, les économistes « de banque » se divisent en deux grandes catégories. D’une part les économistes qui ont « réussi » : doctorat, professorat d’université, etc… et qui sont devenus « de banque » par les lois du vedettariat et des fin de mois réunies. D’autre part les économistes qui n’ont pas réussi, ou pas assez à leur goût et qui sont devenus « de banque » par la loi des fins de mois, qui se suffit à elle-même.
Donc les économistes ayant pignon sur rue et micro ouvert seraient des hommes, orthodoxes.
On peut vraiment dire que c’est une grand nouvelle. On peut même affirmer que c’est la principale découverte de cette première moitié du cinquième mois de cette année.
J’attends avec impatience une étude sur la répartition des économistes qui pérorent à la télé ou qui causent dans le poste. Je ne doute pas qu’elle sera riche en découvertes bouleversifiantes.
Heureusement que les femmes se sont tenues à l'écart de ce bourbier.
Une remarque mineure :
"Ce jeune doctorant en économie qui réalise son mémoire sous la direction Patrick Artus de la banque Natixis a souhaité pousser une récente analyse d’Acrimed"
Il faudrait plutôt écrire qu'il "a réalisé" son mémoire. S'il est thésard depuis 2 ans, c'est que son mémoire est terminé et validé depuis un petit moment.
Une autre remarque mineure : le terme big data a bon dos de nos jours, ce que son programme fait c'est de l'analyse syntaxique, mais un échantillon de 9000 articles c'est pas vraiment "big".
Sinon sur le fond il me semble qu'Acrimed fait une analyse plus qualitative, alors que Thomas Renault réalise un travail purement quantitatif. Acrimed se base sur un échantillon restreint, mais peut en évaluer précisément le contenu, alors que l'approche quantitative compte de la même manière une évocation rapide et une interview complète, alors que les deux n'ont pas le même impact. Difficile comme cela de dire qui a le plus raison. Mais Thomas Renault donne aussi sur son site un facteur de surreprésentation des économistes banquiers qui vaut à mon avis le coup d'être mentionné:
"Tandis qu'une apparition dans un média traditionel n'a que très peu de valeur dans le monde universitaire (où la vraie reconnaissance est la publication dans les journaux académiques), les économistes banque/privé utilisent justement les médias comme un canal publicitaire gratuit ou bien pour faire du lobbying dans certains cas. Cette stratégie de communication implique bien souvent une disponibilité plus forte de la part des économistes de banque/privé par rapport aux universitaires, ce qui a un impact certain sur le nombre d'apparitions dans les médias."
Cela renvoie à un vaste débat sur la distinction entre intellectuels et chercheurs, qui n'existait pas vraiment il y a 50 ans, mais qui est aujourd'hui favorisée par la structure et le fonctionnement du monde universitaire, qui n'encourage pas forcément les échanges avec le reste du monde...
"Ce jeune doctorant en économie qui réalise son mémoire sous la direction Patrick Artus de la banque Natixis a souhaité pousser une récente analyse d’Acrimed"
Il faudrait plutôt écrire qu'il "a réalisé" son mémoire. S'il est thésard depuis 2 ans, c'est que son mémoire est terminé et validé depuis un petit moment.
Une autre remarque mineure : le terme big data a bon dos de nos jours, ce que son programme fait c'est de l'analyse syntaxique, mais un échantillon de 9000 articles c'est pas vraiment "big".
Sinon sur le fond il me semble qu'Acrimed fait une analyse plus qualitative, alors que Thomas Renault réalise un travail purement quantitatif. Acrimed se base sur un échantillon restreint, mais peut en évaluer précisément le contenu, alors que l'approche quantitative compte de la même manière une évocation rapide et une interview complète, alors que les deux n'ont pas le même impact. Difficile comme cela de dire qui a le plus raison. Mais Thomas Renault donne aussi sur son site un facteur de surreprésentation des économistes banquiers qui vaut à mon avis le coup d'être mentionné:
"Tandis qu'une apparition dans un média traditionel n'a que très peu de valeur dans le monde universitaire (où la vraie reconnaissance est la publication dans les journaux académiques), les économistes banque/privé utilisent justement les médias comme un canal publicitaire gratuit ou bien pour faire du lobbying dans certains cas. Cette stratégie de communication implique bien souvent une disponibilité plus forte de la part des économistes de banque/privé par rapport aux universitaires, ce qui a un impact certain sur le nombre d'apparitions dans les médias."
Cela renvoie à un vaste débat sur la distinction entre intellectuels et chercheurs, qui n'existait pas vraiment il y a 50 ans, mais qui est aujourd'hui favorisée par la structure et le fonctionnement du monde universitaire, qui n'encourage pas forcément les échanges avec le reste du monde...
Ouais. Bon. Elle me paraît bien biaisée, cette étude (au moins telle que vous la présentez). Il ira loin, ce jeune! Mais probablement pas au sein de l'Université.
Par exemple (je n'ai pas fait de recherche en-dehors de l'article) :
- prendre en compte les seules citations. Surtout en 2014, année où, comme vous le relevez, 2 auteurs sont souvent cités, pas tant pour leurs travaux que pour les récompenses des dits.
- compte-tenu de l'accident 2014 (Piketty / Tirole), le minimum requis pour une étude sérieuse aurait été de regarder en 2013 et voir si les résultats étaient comparables.
- placer Blanchard dans les économistes universitaires alors qu'il est économiste en chef du Fonds Monétaire International, n'est-ce pas un peu osé?
Alors, si le but de l'étude était de montrer que Non, Le Monde ne favorisait pas l'expression des économistes banquiers, on peut dire que le but est atteint. Mais à quel prix! Cà m'étonnerait qu'il décroche sa thèse avec ce genre de travail (même en économie, on est plus exigeant que ça).
Par exemple (je n'ai pas fait de recherche en-dehors de l'article) :
- prendre en compte les seules citations. Surtout en 2014, année où, comme vous le relevez, 2 auteurs sont souvent cités, pas tant pour leurs travaux que pour les récompenses des dits.
- compte-tenu de l'accident 2014 (Piketty / Tirole), le minimum requis pour une étude sérieuse aurait été de regarder en 2013 et voir si les résultats étaient comparables.
- placer Blanchard dans les économistes universitaires alors qu'il est économiste en chef du Fonds Monétaire International, n'est-ce pas un peu osé?
Alors, si le but de l'étude était de montrer que Non, Le Monde ne favorisait pas l'expression des économistes banquiers, on peut dire que le but est atteint. Mais à quel prix! Cà m'étonnerait qu'il décroche sa thèse avec ce genre de travail (même en économie, on est plus exigeant que ça).
L'étude n'est pas biaisée, elle est limitée. L'auteur relève d'ailleurs lui-même ces limites. Il va d'ailleurs plus loin que vous. Son article de blog a le grand mérite d'apporter une petite pierre au débat : vous noterez d'ailleurs que l'étude d'Acrimed était également très limitée dans le temps.
Le reste de vos propos sur le fait qu'il n'ira pas loin, ou qu'il n'aura pas sa thèse avec ce genre de travail n'est que mépris (et frustration ?). Mais bon, sans doute pouvez-vous juger de la qualité du travail d'une personne sur la foi d'un de ses articles de blog. Vous êtes très très fort.
Le reste de vos propos sur le fait qu'il n'ira pas loin, ou qu'il n'aura pas sa thèse avec ce genre de travail n'est que mépris (et frustration ?). Mais bon, sans doute pouvez-vous juger de la qualité du travail d'une personne sur la foi d'un de ses articles de blog. Vous êtes très très fort.
Vous auriez bien du en faire des recherches en dehors de l'article avant de vous permettre de juger une personne dont vous ne savez rien d'une manière aussi lapidaire.
L'article de Thomas Renault mentionne bien le fait que Piketty et Tirole sont des "accidents", mais que cela ne change pas grand chose au résultat. Anne-Sophie aurait peut-être pu reproduire ce graphique : http://www.captaineconomics.fr//images/mai2015/economiste_lemonde.png où même si on retire les 2 premiers, la proportion de barres bleues (universitaires) et vertes (banquiers) est sensiblement égale.
Son but n'est pas de montrer que "Non, Le Monde ne favorisait pas l'expression des économistes banquiers". Sa conclusion est la suivante : "Tout cela pour dire que le débat est complexe, et requiert une analyse bien plus profonde que le sujet de cet article", Thomas Renault étant tout à fait conscient des limites de son propre travail. Je vous ferai aussi remarquer qu'il soulève la sous-représentation des économistes hétérodoxes, là où Acrimed s'arrête à souligner la faible représentation des économistes critiques uniquement sur l'Europe. On fait mieux comme vendu aux banques (qui ne portent pas spécialement les hétérodoxes en haute estime, vu leur propension à vouloir les taxer, reglementer, voire nationaliser...).
Enfin Olivier Blanchard a bien écrit nombre de travaux universitaires, ne vous en déplaise. Il n'a pas été nommé économiste en chef du FMI pour rien. Le FMI n'est pas une banque, n'est pas spécialement lié aux banques, et n'a pas pour fonction de réguler les banques (même s'il a bien été forcé par les événements à s'intéresser aux systèmes bancaires), pourquoi donc serait-il classé parmi les banquiers?
L'article de Thomas Renault mentionne bien le fait que Piketty et Tirole sont des "accidents", mais que cela ne change pas grand chose au résultat. Anne-Sophie aurait peut-être pu reproduire ce graphique : http://www.captaineconomics.fr//images/mai2015/economiste_lemonde.png où même si on retire les 2 premiers, la proportion de barres bleues (universitaires) et vertes (banquiers) est sensiblement égale.
Son but n'est pas de montrer que "Non, Le Monde ne favorisait pas l'expression des économistes banquiers". Sa conclusion est la suivante : "Tout cela pour dire que le débat est complexe, et requiert une analyse bien plus profonde que le sujet de cet article", Thomas Renault étant tout à fait conscient des limites de son propre travail. Je vous ferai aussi remarquer qu'il soulève la sous-représentation des économistes hétérodoxes, là où Acrimed s'arrête à souligner la faible représentation des économistes critiques uniquement sur l'Europe. On fait mieux comme vendu aux banques (qui ne portent pas spécialement les hétérodoxes en haute estime, vu leur propension à vouloir les taxer, reglementer, voire nationaliser...).
Enfin Olivier Blanchard a bien écrit nombre de travaux universitaires, ne vous en déplaise. Il n'a pas été nommé économiste en chef du FMI pour rien. Le FMI n'est pas une banque, n'est pas spécialement lié aux banques, et n'a pas pour fonction de réguler les banques (même s'il a bien été forcé par les événements à s'intéresser aux systèmes bancaires), pourquoi donc serait-il classé parmi les banquiers?
Merci à Pierre-Antoine et Yanne Fontana : grâce à eux, je me suis coltiné le pensum de Captain Economics.
Et là, surprise!
Mon commentaire ci-dessus reste parfaitement valable (Anne-Sophie avait - comme d'habitude - parfaitement synthétisé l'article).
Les biais que j'évoquais existent bien. Qu'ils soient admis par l'auteur ne change rien.
Surtout que, en conclusion de son article, l'auteur affirme Le débat entre "économiste banque/privé" versus "économiste académique/universitaire" dans les médias est finalement relativement équilibré si l'on considère l'ensemble des sujets.
Ce qui est un peu fort de café : l'étude - avec toutes ses faiblesses méthodologiques - porte sur des articles et des extraits d'articles du seul Monde.fr pendant la seule année 2014 (avec ses "accidents"), mais cela n'empêche pas l'auteur d'extrapoler à l'ensemble des médias.
Ensuite, c'est un peu de l'enfumage (si vous me passez l'expression) :
- il est toujours possible de débattre d'un potentiel manque de pluralisme concernant les économistes interviewés/cités et de remarquer la très faible présence des "économistes attérés" (ce qui signifie qu'on n'a pas à débattre de l'affirmation précédente).
- Tout cela pour dire que le débat est complexe, et requiert une analyse bien plus profonde que le sujet de cet article.
Si cet article est cité (dans les médias, pas dans les revues universitaires), que croyez-vous qui sera retenu : l'affirmation que le débat entre "économiste banque/privé" versus "économiste académique/universitaire" dans les médias est finalement relativement équilibré, ou la constation que le débat est complexe?
PS 1 : Olivier Blanchard a bien écrit nombre de travaux universitaires : certes, mais il travaille au FMI, pas dans une université. Dans la logique de Yann Fontana, Patrick Artus, qui dirige la thèse de l'auteur de l'article, devrait lui aussi être classé Universitaire. D'où un questionnement (de plus) sur la pertinence de la classification.
PS 2 : je ne juge pas la personne, mais la qualité de son travail. Avec les réserves méthodologiques : Cà m'étonnerait qu'il décroche sa thèse avec ce genre de travail. Et je persiste : cet article n'est pas celui d'un chercheur.
PS 3 : je rassure Pierre-Antoine, si j'avais une frustration, ce serait parce que le sujet mérite un meilleur traitement.
Et là, surprise!
Mon commentaire ci-dessus reste parfaitement valable (Anne-Sophie avait - comme d'habitude - parfaitement synthétisé l'article).
Les biais que j'évoquais existent bien. Qu'ils soient admis par l'auteur ne change rien.
Surtout que, en conclusion de son article, l'auteur affirme Le débat entre "économiste banque/privé" versus "économiste académique/universitaire" dans les médias est finalement relativement équilibré si l'on considère l'ensemble des sujets.
Ce qui est un peu fort de café : l'étude - avec toutes ses faiblesses méthodologiques - porte sur des articles et des extraits d'articles du seul Monde.fr pendant la seule année 2014 (avec ses "accidents"), mais cela n'empêche pas l'auteur d'extrapoler à l'ensemble des médias.
Ensuite, c'est un peu de l'enfumage (si vous me passez l'expression) :
- il est toujours possible de débattre d'un potentiel manque de pluralisme concernant les économistes interviewés/cités et de remarquer la très faible présence des "économistes attérés" (ce qui signifie qu'on n'a pas à débattre de l'affirmation précédente).
- Tout cela pour dire que le débat est complexe, et requiert une analyse bien plus profonde que le sujet de cet article.
Si cet article est cité (dans les médias, pas dans les revues universitaires), que croyez-vous qui sera retenu : l'affirmation que le débat entre "économiste banque/privé" versus "économiste académique/universitaire" dans les médias est finalement relativement équilibré, ou la constation que le débat est complexe?
PS 1 : Olivier Blanchard a bien écrit nombre de travaux universitaires : certes, mais il travaille au FMI, pas dans une université. Dans la logique de Yann Fontana, Patrick Artus, qui dirige la thèse de l'auteur de l'article, devrait lui aussi être classé Universitaire. D'où un questionnement (de plus) sur la pertinence de la classification.
PS 2 : je ne juge pas la personne, mais la qualité de son travail. Avec les réserves méthodologiques : Cà m'étonnerait qu'il décroche sa thèse avec ce genre de travail. Et je persiste : cet article n'est pas celui d'un chercheur.
PS 3 : je rassure Pierre-Antoine, si j'avais une frustration, ce serait parce que le sujet mérite un meilleur traitement.
[quote=constant]Cà m'étonnerait qu'il décroche sa thèse avec ce genre de travail. Et je persiste : cet article n'est pas celui d'un chercheur.
Mais personne ne prétend ici que ce travail était un travail universitaire, même s'il est fait par quelqu'un qui est un jeune universitaire : il l'a fait en tant que blogueur, et l'a publié sur un blog. Vos opinions sur le fait qu'il n'aura pas sa thèse avec ce travail constituent donc tout simplement un non-sens. C'est typique de l'habituel commentariat sur internet qui ne peut s'empêcher de faire des remarques à côté de la plaque en se focalisant sur les personnes, avec tous les arguments ad hominem qui s'ensuivent. D'ailleurs, que vous ayez constaté a posteriori que vos propos restent légitimes à vos yeux ne montre qu'une chose : vous avez bien opérer votre jugement sur peu de chose. Bref : vous avez raison sur le fait qu'il n'aura pas son doctorat avec ce genre de travail, mais on s'en cogne un peu : c'est pas le sujet.
Mais personne ne prétend ici que ce travail était un travail universitaire, même s'il est fait par quelqu'un qui est un jeune universitaire : il l'a fait en tant que blogueur, et l'a publié sur un blog. Vos opinions sur le fait qu'il n'aura pas sa thèse avec ce travail constituent donc tout simplement un non-sens. C'est typique de l'habituel commentariat sur internet qui ne peut s'empêcher de faire des remarques à côté de la plaque en se focalisant sur les personnes, avec tous les arguments ad hominem qui s'ensuivent. D'ailleurs, que vous ayez constaté a posteriori que vos propos restent légitimes à vos yeux ne montre qu'une chose : vous avez bien opérer votre jugement sur peu de chose. Bref : vous avez raison sur le fait qu'il n'aura pas son doctorat avec ce genre de travail, mais on s'en cogne un peu : c'est pas le sujet.
Vous avez parfaitement : ce n'est pas le sujet.
Le sujet est : peut-on, à partir de ce texte, affirmer comme le fait l'auteur (et Anne-Sophie le relaie) que le débat entre «économiste banque/privé» versus «économiste académique/universitaire» dans les médias est finalement relativement équilibré si l'on considère l'ensemble des sujets?
Et la réponse est non.
Le reste n'a que peu d'intérêt.
Le sujet est : peut-on, à partir de ce texte, affirmer comme le fait l'auteur (et Anne-Sophie le relaie) que le débat entre «économiste banque/privé» versus «économiste académique/universitaire» dans les médias est finalement relativement équilibré si l'on considère l'ensemble des sujets?
Et la réponse est non.
Le reste n'a que peu d'intérêt.
Je reviendrai juste sur la dernière phrase :
"Autre résultat frappant : sur les 43 économistes de la liste, on trouve trois femmes seulement (Axelle Lacan, Beth Ann Bovino et Evelyne Dourille-Feer). Au Monde donc, on est encore loin du pluralisme... et de la mixité."
Si il y a que 3 femmes sur la liste, est ce tout simplement parceque il y a peu de femmes parmi les economistes ou parceque le Monde a volontairement choisi d'en mettre peu ?
"Autre résultat frappant : sur les 43 économistes de la liste, on trouve trois femmes seulement (Axelle Lacan, Beth Ann Bovino et Evelyne Dourille-Feer). Au Monde donc, on est encore loin du pluralisme... et de la mixité."
Si il y a que 3 femmes sur la liste, est ce tout simplement parceque il y a peu de femmes parmi les economistes ou parceque le Monde a volontairement choisi d'en mettre peu ?