"Les journalistes politiques ne sont ni plus ni moins vertueux que les autres"
Des générations d'étudiants en journalisme et en communication ont eu entre les mains un petit opus, paru pour la première fois en 2001 aux éditions La Découverte et sobrement intitulé Sociologie du journalisme. La deuxième émission de notre série d'été est l'occasion de mettre un visage sur son auteur : le sociologue et politiste Érik Neveu, directeur adjoint du Centre de recherches sur l'action politique en Europe (CRAPE) … Et surtout, de revenir en sa compagnie sur des questions brûlantes (la terrible nouvelle de la fin de l'édito matinal d'Alain Duhamel …) et moins brûlantes mais tout aussi réjouissantes : le journalisme de long cours, ses difficultés économiques, et ses morceaux de bravoure.
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Derniers commentaires
C'est nickel, Justine en 1280x720 :)
Mais pourquoi diable ne pas conserver ce modèle de qualité pour toutes les émissions ?
À bon entendeur..
Nous ne le répèterons jamais assez mais le blanc dans l'audiovisuel comporte de véritables vertus, d'un part pour l'auditeur, le temps d'intégrer, de réfléchir aux propos entendus et d'autre part pour l'interviewé afin de lui permettre d'aller au bout de son raisonnement et de manière solitaire. Malheureusement c'est peu le cas ici. Asi dans son ensemble a souvent peur du silence…
L'idée du tableau est très intéressante (en revanche le jeu des photos est inutile et scolastique, qui joue d'ailleurs?) mais faut il encore laisser le temps à Neveu de développer, de lui laisser le temps de sa réflexion.
Tout ceci me mène à penser que l'interview ce n'est pas une chose simple et que c'est extrêmement subjectif. On pourrait imaginer plusieurs émissions où des journalistes différents rencontrent la même personne interviewée pour le meme sujet. Je suis presque sur que nous n'obtiendrions pas le même résultat en terme d'information et de réflexion restituée.
Pour terminer, concernant la judicieuse réflexion de la journaliste sur le peu de femmes en sociologie et également universitaires, en première année de sociologie les femmes sont largement majoritaires. En première année de Master l’inversion débute, les hommes deviennent majoritaires suivant les filières pour l’être complètement en doctorat dans la large majorité des disciplines et thématiques. Les hommes sont largement majoritaires aux postes de Professeurs des universités ( http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Divers_2012/08/9/Seminaire_CAS-DGESIP_Egalite_F-H_MIPADI_210089.pdf ,slide 8 et 9 très instructifs) Francois Lenglet en scientifique incompétent en déduirait que les mecs sont plus opiniâtres voire plus doués pour les professions universitaires. On pourrait tout simplement y voir, une reproduction classique de caste sexuée, absence de modèles sur lesquelles une projection professionnelle est envisageable, comportement des profs hommes vis à vis des étudiantes (paternalisme, reproduction du discours genré etc.. )et ceci même en sociologie, c’est pour dire comme ca craint…
Sinon, je trouve que Justine articule vachement mieux que moi...
Anna Rosso-Roig. Affront renversé (21 juin 2013, par Olivier Bertrand)
Ou comment décrédibiliser deux mouvances politiques d'un seul jet -- sans compter la personne dont il est question. Du grand art.
Maintenant, cette discussion fait grimper les interviews à des altitudes impressionnantes... Il faut s'accrocher ! Mes deux ans de sociologie n'auront pas été vains ;) Bravo (et vivement la prochaine) !
s'il vous plait Justine Brabant, ARTICULEZ,
Merci
jm
sinon,j'ai détesté "Millenium" suis je normal??
c'est dommage le sujet est utile
Je constate avec un certain soulagement que beaucoup d'autres messages concernent la forme.
Parfois, un détail de décor, la dégaine d'un invité m'empêchent carrément de visionner l'enregistrement. C'est le cas, par exemple, de l'émission où Judith recevait Francois Cusset.
Dès les premières images, le bonhomme m'a mis de mauvais humeur par sa dégaine et son look : mal rasé, pas coiffé, habillé comme une caillera du neuf-trois, avachi sur la table. On a du mal (à tort, bien sûr, mais qu'y peut-on ?) à imaginer qu'une pensée rigoureuse puisse sortir d'un corps aussi négligé). J'ai du mal à aimer quelqu'un qui ne fait rien pour se rendre aimable.
Qui plus est, Judith était placée devant une fenêtre cradingue. C'est quoi des traces blanches sur la vitre , me disais-je.? Du lait qui a giclé d'un broc? Un enrhumé qui a éternué trop fort ? DSK a-t-il ses habitudes ici ?
Je constate que ces images m'on choqué au point que je me les rappelle plusieurs mois plus tard...
quant à ce bonus, il est intéressant de constater à quel point les frontières des champs théoriques s'interpénètrent. passant de la pluri/multidisciplinarité à l'interdisciplinarité. et c'est vrai que le journalisme (l'activité, l'objet produit, les acteurs, la réception, etc.) est un bel objet d'analyse pour les sciences humaines.
il y a un truc que je suis pas arrivée à comprendre, je sais pas si j'ai eu un blanc et que cela a été traité. mais, à propos du nouveau journalisme, et du nouveau nouveau journalisme, je n'entends pas que neveu ou justine fassent la moindre différence entre journalisme et ethnologie ou sociologie par immersion. d'autant plus lorsque neveu précise bien que ces "journalistes" sont en général bien outillés en matière théorique, et ont souvent fait socio et/ou ethno. donc je ne comprends pas ce qui fait la spécificité d'un discours journalistique vs socio/ethnologique. les modèles sous-jacents ? mais alors qu'est-ce que le modèle sous-jacent d'un journaliste qui a fait socio/ethno ? un journaliste qui fait un bouquin d'ethno n'est-il pas un ethno qui n'a tout simplement pas de mandat de recherche ? et ce journalisme là n'est-il pas en train de tuer la recherche en socio ou en ethno ?
de manière générale, est-ce que le journalisme tel que nous nous le consommons, tel qu'il est présenté dans cette émission, n'est pas un raccourci paresseux, voire dangereux intellectuellement, pour accéder à des champs de recherche dans les sciences humaines qui, de leur côté, sont tout simplement en train de disparaître universitairement parlant ? mutatis mutandis, les journalistes comme sophistes du monde contemporain ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
C'est vivifiant d'écouter des scientifiques qui prennent leur temps pour répondre, ont des vues très intéressante et peuvent dire 'je ne sais pas' , ou 'je ne me rappel pas' , enfin des humains (ca change des politique ou des paeple qui ont réponse a tout en étant très sur d'eux).
Finie les bandes noires sur nos écrans d'ordinateurs :)
Série très intéressante, merci Justine Brabant
Elle est très intéressante, l’interview est aussi de très grande qualité, je n’ai pas tout bien compris, mais regardez-la.
L'apport le plus important de Bourdieu à la sociologie - le plus prestigieux - est sans doute d'avoir mis celle-ci en résonance avec la troisième théorie einsteinienne, demeurée en projet: à savoir, après celles de la relativité restreinte et de la relativité générale, la "théorie unitaire du champ". Rien ne pouvait épistémologiquement davantage en imposer. Mais aussi, ce que démontrent les "brabançons" tableaux de fins d'émissions, rien ne pouvait mieux s'adapter au cadre académique dans lequel, volens, nolens, Bourdieu a dû inscrire l'ensemble de ses travaux sociologiques: portés, il ne faut pas l'oublier, sinon initiés, avec le succès des Héritiers. Le souci pédagogique de Bourdieu a ordonné sa carrière entière: des études sur la Kabylie jusqu'à ses aporétiques (ou autocritiques) derniers livres, essais, et, en particulier, ses ultimes émouvants, tragicomiques, engagements publics.
Il y a cependant une différence entre la pensée du champ léguée par Bourdieu à la (sinon "sa") postérité et le traçage de tableau dans lequel Justine Brabant conduit, si fermement et habilement, son invité à se confesser. Le champ bourdieusien - dans l'ensemble de ses spécifications (économique; symbolique: artistique, scientifique, médiatique; politique; ...) est en effet un champ de détermination des acteurs du champ explicitement ordonné (et restitué de manière justifiée) en fonction des forces les unissant conflictuellement. Alors que les tableaux livrés par les invités de Justine Brabant ne le sont que pour qui les lit à partir de ce que Bourdieu lui en a, préalablement, appris. Autrement dit, le tableau de l'invité n'est, en soi, que l'aveu, presqu'extorqué, d'un avis qui n'a de véritable intérêt que sa sincérité, surprise et supposée.
Ainsi, à comparer les tableaux respectifs de Cardon et Neveu, aperçoit-on que le premier situe Bourdieu en bas et à gauche du tableau, soit dans la partie dominée et d'arrière-garde du champ, alors que Neveu place encore son "clan" ("des bourdieusiens") en position dominante et dirigeante: ce qui n'empêche le premier de marquer son intelligente proximité avec Bourdieu, alors que Neveu ne s'en fait que l'universitaire héritier: assez conscient au demeurant de ce que ce privilège est en voie d'extinction.
http://www.rue89.com/2013/08/01/overdose-mots-internet-cerveau-prefere-les-images-244695
La culture populaire n'est pas celle qu'on (on : le média) lui donne mais celle que le « populaire » produit.
Même si le message du (on) est retravaillé par le « populaire », et donc transformé, pour revenir de nouveau à son média pour être changé encore ...
je le trouve en relation avec l'émission d'asi sur les journalistes et les sociologues.
voilà la citation du post qui fait le lien:
"Le modèle économique libéral est en pure faillite idéologique : socialement, économiquement, et écologiquement, totalement dépassé... et pourtant, on continue sans cesse à appliquer ces dogmes et ces thèses... Invraisemblable !"
j'avoue que je n'avais pas compris pourquoi le médias dominant nous ont rebattu pendant 10 jours voir plus les yeus et les oreilles de commentaires, dossiers et émissions sur la sécurité dans le transport le plus sûr au monde.
l'accident d'autocar venait de faire 38 morts dont surtout des enfants et on nous parlait toujours de sécurité dans les trains, sans évoquer une seule seconde celle des autocars! sans compter un accident de voiture dans le midi qui avait fait 6 victimes au même moment.
je me disais, le train, c'est vendeur, çà ne gène aucun annonceur, çà ne fait pas peur puisque les accidents sont très rares donc les médias jouent sur du velours et en plein été çà meuble.
l'idée que la privatisation est aux aguets et active le déferlement médiatique, ce qui expliquerait le déphasage par rapport à l'évènement, éclaire le rôle du journaliste. cette fois il pourrait s'agir non de "politiques" mais de groupes économiques et financiers qui instrumenteraient les médias. bon, je croise les doigts pour que les transports et la distribution d'énergie restent encore sous contrôle du citoyen...et que tf1 et france2 aient juste cherché à faire du temps d'antenne accrocheur sans risque.
sinon, on pourrait croire que journalistes "politique", journalistes "économique et financier" ne sont pas comme les autres.
C'est moi déconne ou ça sent mauvais...?
Ne te donne pas la peine de me répondre , Yésa , ........c'est moi....
Et si dans un autre monde , un autre site , des gens d'avis contradictoires pouvais débattre...?
Et bien je pense que , pour l'instant , que cela serait trés , tres , ( vraiment tres tres...) Dur !
Vous nous livrez à nouveau deux émissions très intéressantes. Non seulement la forme de l'entretien en tant que tel me plaît énormément (c'est à la fois une discussion interactive, deux portraits, un débat, ...) mais en plus E.Neveu, et R.Ringoot sont passionnants.
Concernant le nombre de femmes citées par E.Neveu, je tiens à rappeler l'un des obstacles principaux que doivent franchir les femmes scientifiques, experts, et politiques: notre responsabilité collective des représentations que l'on véhicule volontairement ou non -notamment avec des associations implicites. Ainsi est-ce déjà une délégitimation que de donner du Monsieur Sarkozy et simultanément du Ségolène.
Vous caractérisez une fois R.Ringoot en tant que chercheur lors de sa présentation en début d'entretien; tandis que vous rappelez une bonne demi-douzaine de fois qu'E.Neveu est chercheur sur toute la durée de l'autre entretien.
Il est évidemment difficile d'imputer cette différence de traitement au (seul) genre des interviewés. Car évidemment, il pourrait s'y ajouter (ou s'y substituer) une autre explication: qu'à vos yeux, ce soit leurs spécialités respectives qui se hiérarchisent.
En ce sens vous attaquez frontalement R.Ringoot sur sa spécialité même, et émettez des doutes sur ses méthodologies en lui disant "les études du seul discours induisent des conclusions biaisées".
Avec E.Neveu, vous ne remettez pas du tout en cause sa discipline, ni ses méthodes: vous ne le questionnez pas sur le fait que la sociologie ne pourrait pas être capable de rendre compte de la réalité (ou de réalités, au pluriel) du journalisme. Alors que de la même manière qu'avec R.Ringoot, vous auriez pu, par exemple remettre en cause les protocoles d'E.Neveu, les limites de ses études, etc.
Certes, vous alimentez la discussion en avançant qu'Arrêt Sur Image est une entreprise à but lucratif. Mais il ne s'agit que de nuancer une interprétation caricaturale d'une pensée de P.Bourdieu sur la production de l'information dans une logique capitaliste. En aucune manière cela n'attaque la sociologie dans son ensemble, ni sa légitimité à étudier le journalisme.
Par cette différence de traitement, on ressort de ces deux entretiens avec l'idée générale que E.Neveu est un chercheur établi et reconnu; tandis que R.Ringoot est contestable jusque dans sa démarche même. Ce qui fait douloureusement écho à ce que disait E.Neveu à propos de F.Lenglet ou A.Pulvar et N.Polony interrogeant JL.Mélenchon ou N.Arthaud.
J'ai eu la même impression très désagréable d'amateurisme du cadreur lors de l'émission de la semaine dernière.
Lors de captations de ce type, hors studio, n'est-il pas possible de disposer de deux caméras correctement cadrées sur les deux protagonistes et de faire un montage simple A+B avec recollement des plans idoines en fonction des interventions ? De toutes façons, il y a déjà un montage nécessaire pour l'insertion des plans provenant de la tablette de Justine et les incrustations des livres cités.
Appris encore beaucoup de choses, peut-être trop d'un coup, d'ailleurs : je ne suis pas familière du vocabulaire journalistique américain, par exemple. Il faudra que je laisse décanter cette masse d'informations (quali contre quanti, mmh ?) pour qu'une vue d'ensemble se dégage progressivement. Mais quel bonheur que de s'instruire vraiment en regardant une émission d'@si ! Pourvu que ça ne change pas à la rentrée !
Un grand absent toutefois parmi les new journalists : Günter Wallraff.
Merci Justine pour cette série, nous avons beaucoup de chance !
ON NE COMPRENDS RIEN
C'est 104 minutes que je rééditerai avec intérêt et plaisir. Merci beaucoup pour ces entretiens. L'été va être court (bientôt la rentrée avec, probablement, un traditionnel retour aux "fondamentaux").
donc sentiment plutôt positif, peut être très tourné vers le journalisme.
on peut aussi se réjour que monsieur neveu ait eu la politesse de préparer l"émission avec ses recommandations de livre.
et je ne suis pas très gêné par l'élocution de madame brabant
Manque-t- elle un peu de confiance en elle ? Autre explication: je deviens un peu dure d'oreille ?
Et même pile 1 000 Mo. Je crois qu'il y a un problème.