L'expert économique de TF1 et l'Institut Montaigne malmenés par Le Pen
"Ah les experts…" Interrogée hier dans le 20 heures de TF1, Marine Le Pen a dézingué le responsable du service économique François-Xavier Piétri chargé de présenter les conclusions de l’Institut Montaigne sur la sortie de l'euro et le retour au franc prônés par la candidate du Front national. Cette dernière a focalisé sur le think-tank libéral en rappelant le nom de ses dirigeants, l’un proche de François Fillon, l’autre d’Emmanuel Macron. Mais quid de la sortie de l’euro chiffrée par l’Institut en question ? Ne comptez pas sur l'expert de TF1 ou sur Le Pen pour mener le débat de fond.
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Derniers commentaires
-soit la rédaction de TF1 est en roue libre, ignore tout de l'Institut Montaigne - ce qui est peu probable - et fait comme d'habitude, ce que font les autres: coller un "expert" à la con (genre Lenglet) comme contradicteur à tout candidat anti-euro, pour servir la soupe néolib habituelle et dénoncer la "catastrophe" à laquelle mènerait une sortie de l'euro.
Nulle propagande spécifiquement anti-Le Pen dans ce cas de la part de TF1, mais le train-train habituel: coco trouve moi un "expert" avec des graphes à la Lenglet pour pousser la contradiction...la routine quoi.
Mais dans ce cas ils aurait pu mettre un idéologue un peu moins voyant que ce valet de l'Institut Montaigne qui roule à la fois pour Fillon et Macron, ce qui est de notoriété publique, et que Le Pen n'a pas manqué de signaler.
-soit la rédac de TF1 roule pour Fillon/Macron et pensait sincèrement que ce pauvre Pietri allait dézinguer Le Pen, qui malgré tout connaît bien son sujet, et - le comble pour la patronne d'un parti d'extrême droite - a très bien compris qu'il était important de "savoir d'où l'on parle", "comme on disait en 68"(-sic)!
Voilà la patronne du FN qui se met à parler comme les chevelus gauchistes de 1968 sur lesquels tapaient les mecs d'Occident à l'époque (Madelin, Longuet etc..), sans que ça ne fasse réagir personne sur le plateau de TF1!
Si ça se trouve le guignol invité et l'animatrice ne connaissaient même pas ce mantra de la gauche radicale?
Si tel était le cas, ils sont vraiment cons à TF1: comment ne pouvaient-ils pas anticiper que Le Pen n'aurait aucun mal à localiser politiquement Pietri et le disqualifier sans même avoir à argumenter, sachant que tout le monde sait que l'Institut Montaigne est un satellite de la droite libérale?
-soit, dans un savant coup de billards à 3 bandes, TF1 roule secrètement pour Le Pen, et lui aurait offert sur un plateau - au sens propre comme au figuré - une occasion facile de dénoncer une fois de plus la complicité des grands media avec l'"UMPS", donnant ainsi le loisir de se présenter comme la seule "antisystême" contre l'"établissement" à la manière d'un Trump.
Je reconnais que la dernière hypothèse peut paraitre tordue pour deux raisons: d'une part ils sont trop cons à TF1 pour monter un tel coup, et d'autre part leur image en sort écornée, puisqu'ils sont associés au "complot" de l'"établissement" contre Le Pen.
Mais la période est tellement trouble, et les grands media tellement en panique dans cette campagne que toutes les hypothèses, y compris les plus farfelues, méritent d'être étudiées...
En revanche, ne pas le dire, avancer masquer en s'autoproclamant "expert en économie", est une imposture.
Si Piétri est un "expert économique", alors Piketty peut se présenter comme un "expert en littérature comparée" (après tout, il a lu Jane Austen et Balzac, qu'il cite régulièrement)...
Or, avec une hausse du cout du crédit, même vers des niveaux raisonnables de l’ordre de 5%, la bulle immobilière explose et l’immobilier redevient abordable. C'est la situation actuelle qui est ruineuse: ruineuses pour ceux qui veulent se loger et qui, malgré les taux bas, s'endettent sur des durées extrèmement longues et ruineuse pour les investisseurs qui ont vu les rentabilités s’effondrer.
Si demain la France revenait à la livre tournoi et aux sesterces, beaucoup d'Alsaciens resteraient à l'euro
Si demain les frontières devaient revenir comme avant entre l'Alsace et le Bade-Wurtemberg, beaucoup seraient d'avis d'en construire une autre entre l'Alsace et la France de l'intérieur, sur la crête des Vosges
La solution facile, celle des fainéants, c'est celle du cocon, du retour dans la matrice. Celle de prôner que le malheur vient de Bruxelles ou de Paris alors qu'on en reçoit des subsides et de se plaindre de ce qui n'y fonctionne pas comme si tout était parfait à l'ombre du clocher, et si les problèmes qu'on résout à l'échelle locale sont plus faciles à régler que ceux à l'échelle nationale ou européenne
L'attitude défaitiste est facile et permet de croire un instant qu'ayant désigné l'origine on aura réglé le problème
En fait, en se retirant de l'Europe, on s'affaiblit et on met en danger sa propre nation, retrouvant dans son pré carré des problèmes qu'on pourrait mieux régler avec d'autres. L'idée révolutionnaire est née en traversant les frontières, elle ne s'est pas arrêtée aux octrois. Tout autour de notre pays, il y a des gens qui vivent les mêmes difficultés et envisagent des solutions voisines. Ceux qui créent nos problèmes, eux, savent s'organiser à l'échelle de la réalité contemporaine qui transcende les limites géographiques
Hier soir j'ai entrevu une partie de l'émission politique où Mélenchon était reçu. Il s'est trouvé confronté à trois invités dont une dame ayant perdu son commerce du fait de la présence des migrants de Calais. Elle s'est défendu de tout sentiment raciste ou de manquer d'attention aux plus pauvres car elle aussi a fait ça ou ça, et son père communiste, etc mais elle votera pour le FN reprenant mot à mot l'argument qu'on lui sert sur les médias du matin au soir et qu'on s'étonne de trouver ensuite dans sa bouche : je vote FN pour foutre le bordel, pour que ça change
comme ces jeunes qui disaient après avoir fichu le feu à leur cage d'escalier, "y a pas de dialogue" reprenant les analyses des experts aux JT
elle votera FN pour faire tout exploser comme les baleines qui se suicident, bien que les baleines aient peut-être des raisons qui échappent à notre raison, tandis que celles de l'électeur FN lui sont dictées envers et contre ses propres sentiments comme une justification qui d'elle-même éteint tout espoir d'un meilleur avenir
(On est contents pour vous, on aimerait être invités dans votre cocon)
"La solution facile, celle des fainéants, c'est celle du cocon, du retour dans la matrice"
(cocon toi-même, la solution difficile est de faire changer les choses)
Quand on va dans le mur, une petite marche arrière pour un autre itinéraire n'est pas la pire des solutions.
Rappelons que l'Euro est un outil, pas une croyance religieuse, qu'il doit être le meilleur pour servir l'économie d'un pays (j'aimerais habiter en Europe mais dans la réalité j'habite en France, et mes récents voyages, UK, Danemark et Canada se sont fort bien déroulés merci j'ai eu zéro problème pour convertir ma monnaie), que dans l'état il sert au mieux les intérêts de l'Allemagne qui le pilote, et de l'Alsace aussi apparemment, et aussi les micro-états que sont les sièges des multinationales...
Sinon cette UE et cette zone euro qui n'hésitent pas à s'asseoir sur leurs statuts, pour mettre la Grèce à genoux ou pour sauver les banques irlandaises, est en fait une super-structure étatique et administrative, lourde et corrompue, sous influence des lobbies, qui sert de modèle à tout une catégorie de bonnes âmes qui inexplicablement croient qu'elle est la solution pour se débarrasser de ces états étatiques et administratifs, lourds et corrompus, sous influence idéologique, qui empêchent le vrai libéralisme libre et moderne.
Il faut juste poser le débat, et échanger des arguments, pas des convictions basées sur des sources choisies.
Sur le plan international, la voix de la France ne gagne pas à être noyée avec celle, mettons, de la Pologne, ou de la Belgique, il y a des situations ou 28 voix discordantes ont moins de poids qu'une seule soutenue par des pays non-européens (la vaste majorité du monde).
Le concept de faire monnaie commune entre l'Allemagne, la Grèce, le portugal est un concept politique, séduisant mais utopique, la monnaie commune qui devait faire converger les économies les a en fait fait diverger. Quand on échoue sur un projet, le moins que l'on puisse faire est un commencement de dé-briefing.
Et puis récemment, la petite wallonie, la moitié d'un tout petit état, juste parce qu'elle est menée par un homme politique qui a un peu de substance, a réussi à faire plier l'UE et le Canada, excusez du peu, pour faire modifier des accords négociés en secret... Tsipras aurait obtenu ce qu'il voulait s'il avait pris le risque de claquer la porte. C'est pas tout le monde qui a les "skills".
Les smartphones ont révolutionné l'économie, les emplois, les relations sociales, les habitudes quotidiennes, cette révolution est toute jeune, 10 ans, l'UE est un projet américain des années 50, l'euro est aussi un projet d'un autre temps (pour ceux qui ont connu le protectionnisme et les salaires des années 80), nous avons besoin d'un nouveau monde, avec ou sans euro.
Et sinon en Alsace, vous avez aussi les jobs à 1€ ? des crèches allemandes pour vos enfants? des allocs chômages à l'allemande? la retraite par capitalisation à l'allemande ? Vous pouvez jouer le meilleur des 2 nations, avoir le régime d'assurances sociales le plus généreux, hérité de l'Allemagne "d'avant", mais vous n'êtes pas la majorité, et comme je suis sûr que vous êtes un démocrate, vous accepterez les choix du peuple français dans son ensemble.
C'est pas qu'on veut vous priver de votre cocon, c'est juste qu'on en veut avancer et s'adapter...
et le dollar ? il dessert des États différents, il en allait de même du Franc qui servait d'outil à des régions pauvres comme à des régions riches ou bien était-ce une religion ?
"Sur le plan international, la voix de la France ne gagne pas à être noyée avec celle, mettons, de la Pologne, ou de la Belgique", elle l'est de toute manière tout comme la voix de la Grande-Bretagne malgré son Brexit. Même l'Allemagne ne peut pas faire cavalier seul
"c'est juste qu'on en veut avancer et s'adapter" oui comme vous le disiez en retournant en arrière en se remettant dans un cadre national
L'incroyable est que les technocrates ont réussi à former une idée d'Europe qui vous tétanise et que vous n'arrivez à la dépasser. Il y a plus en commun entre un Berlinois et un Parisien qu'entre un Parisien et un habitant d'une petite ville provinciale
Vous me parlez de révolution des smartphones sur l'économie et autres, de UE projet américain (un gros raccourci au passage), etc et ensuite vous venez me parler de nation et de choix du peuple Français. Quoi les smartphones n'ont pas réussi à révolutionner cette idée de nation née il y a un siècle et demi ?
Sauf qu'il y a des transferts entre les états riches et les états pauvres aux états-unis, comme en France entre les régions riches et les régions pauvres. Par contre, il n'existe rien de tel entre les états de la zone Euros (voir le cas Grec) et qu'il ya peu de chance que cela change puisque c'était l'une des conditions de la participation l'Allemagne à la zone Euro.
L'Euro ne peut marcher que s'il y a une solidarité, que si l'épargne des pays-Bas et de l’Allemagne s'investit dans les pays du Sud ou que ces deux états achètent des obligations des pays du sud de la zone.
Or l'Allemagne a toujours été claire sur le sujet, chacun pour soi !
Et oui, ensuite on a Trump et le Brexit, parce qu'ils votent aussi, non contents de ne pas apprécier de voir les usines partir en Pologne ou en Roumanie...
Deux pays qui soit dit en passant profitent à plein de l'UE sans appartenir à la zone euro, en n'étant pas plus que cela pressés de la rejoindre malgré l'obligation qui leur en a été faite.
Les multinationales qui délocalisent en zone non-euro seraient-elles stupides?
Programme éo du FN
Ce qui fait peur avec ce parti c'est qu'on sent qu'ils s'organisent et qu'il y a une équipe qui planche réellement sur ces sujets. Pas comme Hamon qui balance un truc en l'air pour appâter le chaland.
Pour revenir au sujet, oui la sortie de l'Euro sera nécessairement douloureuse. L'entrée dans l'Euro était douloureuse en raison des règles de convergence et s'est payé par une hausse hallucinante du chômage dans les années 93 - 94. Cela les partisans de l'Euro, font exprès de ne pas le mentionner. Sortir de l'Euro sera douloureux car cela obligera les entreprises françaises à recomposer leurs chaines de valeur et cela obligera le consommateur français a arrêter de vivre au-dessus de ses moyens, ce qui force l'état à s'endetter auprès de l'étranger pour compenser le déficit de la balance des transactions courantes.