L'Express se paie le postcolonialisme, les chercheurs ripostent
Un article, puis une tribune co-signée par le fondateur du Printemps républicain Laurent Bouvet et le politologue Pierre-André Taguieff. En deux jours, l'Express a lancé une offensive claire contre les « études postcoloniales », qui consistent à étudier et à déconstruire l'héritage du colonialisme. L'hebdo accuse le postcolonialisme d'être le bras académique du Parti des Indigènes de la République (PIR). Un des chercheurs attaqués répond.
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Commentaires préférés des abonnés
Ah Laurent Bouvet...bel exemple de ces entrepreneurs identitaires obnubilés l'islam...plus ça va, plus il est proche de Zemmour !
Ce n'est pas la première fois que je me dis qu'ASI devrait consacrer une émission à l'ensemble des Cultural Studies, afin que chacun comprenne bien en quoi elle sont un apport fondemental en SHS, bien au-delà des gender ou postcoloniales studies.
(...)Dons, pour vous, c'est tout noir ou tout blanc...
Derniers commentaires
Karim Msiké a produit un film documentaire en trois parties qui s'intitule "décolonisations", il sera diffusé le 07 janvier sur Arte ! Les colonialismes sont "un fait collectif", les chercheurs ou historiens qui travaillent sur ces archives se comptent par milliers, même dans les ex colonies ! Si ces idiots préfèrent que ces derniers écrivent notre histoire, on va se marrer ... ! Ce n’est ni leur domaine ni dans leur aptitudes intellectuelles de se décider... le PR a reprit le rôle polémique du FN de l'époque. Face au PIR, il y avait une vacances et avec un salafiste comme leader, ils nourrissent tous les paradoxes ;-) !! Il y avait quelques personnes intéressantes au lancement du groupe. Ça a dégénéré, mais je suis bien contente de m’être épargnée le lavage de cerveau !! Ils n'ont aucune discussion sur l'économie politique, les problèmes sociaux, les réformes... etc. Ils ne font qu'alimenter les sujets sociétaux. C’est donc qu'ils n'ont aucun projet politique. Au lancement, j'avais demandé qui était à l'origine du groupe. Je ne parvenais pas à obtenir de réponse. Au hasard de FB, j'avais réussi à télécharger un bulletin d'adhésion, il n'y avait aucun renseignement sur l'organisation, ni même de montant de la cotisation. C'set sur qu'au début, le logo paraissait intéressant, d'autant qu'on avait des polémiques graves sur le salafisme, le voile etc.. donc Répubique laicité, çà sonnait bien. Mais je pense qu'il n'y a pas de véritable organisation derrière, c'est juste un groupe Facebook qui rabat des voix chevenementistes, décus du PS voire le centre, les valsistes également....
"Certains ultras-radicalisés ont déformé les recherches postcoloniales pour en faire une machine de guerre contre la République et ses valeurs, nous le savons. On les retrouve bien souvent autour des Indigènes de la République "
Cela va sans dire....mais c'est tellement mieux en le disant!
Alors si on applique ça à la biologie, il serait interdit aux femmes d'étudier la testostérone, aux homme d'étudier l'obstétrique, etc..
C'est vraiment la bêtise absolue.
Vis à vis du colonialisme comme sur bien d'autres sujets, il est nécessaire de réécrire les programmes, de cesser l’encyclopédisme des savoirs et de redonner une finalité aux matières prôner l’exigence intellectuelle pour tous.
Venez découvrir et réagir à notre couveuse d'idées qui est en ligne sur notre nouveau site internet:
https://www.emancipation-collective.fr/couveuse-didees/
N'hésitez pas à la diffuser un maximum
Je vous mets ici le contenu de notre boîte à idées à propos d'une éducation au service de l'émancipation
https://www.emancipation-collective.fr/une-education-au-service-de-lemancipation/
a. Amélioration des conditions matérielles d’enseignement en réduisant notamment le nombre d’élèves par classe : 15 élèves par classe ; 5 élèves par classe pour les élèves rencontrant des difficultés
b. Ecole obligatoire de 2 ans jusqu’à 21 ans dans le but d’atteindre une démocratisation scolaire qualitative et une rentrée massive des élèves dans la culture écrite
c. Refonte totale du système éducatif pour permettre cette démocratisation :
• Tronc commun exigeant et identique à tous les élèves jusqu’à 21 ans
• Systèmes de spécialités à des fins non ségrégatives à partir de la 4e, chaque élève pourra choisir des options à la fois intellectuelles, sportives, artistiques, manuelles, citoyennes/sociales
• Développer l’esprit critique et la citoyenneté par le biais des sciences sociales (sociologie, ethnologie et histoire) en lieu et place de l’enseignement moral et citoyen actuel auquel ne sont pas réellement formés les enseignants
• Mise en place du nouveau système avec des états généraux de l’éducation (échantillon représentatif tiré au sort avec parents, enfants et professeurs)
d. Homogénéisation de l’offre scolaire sur le territoire, lutte contre la ségrégation scolaire :
• Nouvelle carte scolaire qui favorise la mixité sociale sans dérogation
• Fin de l’école privée et des écoles alternatives jusqu’à 21 ans
e. Redonner du sens aux apprentissages :
• Suppression des notes, évaluation par acquis (automatismes intellectuels, savoirs)
• Réécrire les programmes, cesser l’encyclopédisme des savoirs, redonner une finalité aux matières prôner l’exigence intellectuelle pour tous
• Introduire des enjeux aujourd’hui délaissés dans les disciplines actuelles (la sociologie et l’histoire des classes populaires et des opprimés de tous ordres ; les enjeux écologiques dans une perspective pluridisciplinaire)
• Mettre en place une pédagogie visible et explicite
f. Suppression de la sélection et du redoublement remplacé par des passerelles de remise à niveau obligatoires et un système de remédiation tout au long de l’année pour les élèves rencontrant des difficultés
g. Revalorisation du métier de professeur et réforme de la formation des professeurs : une formation exigeante de 5 ans autant focalisée sur la pédagogie que sur les savoirs pour tous les étudiants ayant cette vocation, remplacement du concours par un examen annuel et développement de la formation continue
h. Redéfinition des postes d’encadrement (Directeurs d’établissement, CPE…) pour une école moins autoritaire et portée sur l’épanouissement intellectuel des élèves
i. Réforme de l’enseignement supérieur :
• Enseignement supérieur financé sans condition à l’ensemble de la population et répartition égalitaire du budget alloué à chaque étudiant
• Arrêt du financement de l’enseignement supérieur privé, non reconnaissance de ses formations par l’Etat et créations des filières inexistantes dans le public actuellement
• Augmentation du budget des universités : rénovation des bâtiments et création de postes d’enseignants-chercheurs et titularisation des vacataires formés et arrêt du financement des activités ne relevant ni des enseignements ni de la recherche
Je n'ai pas l’intégralité des proposition. Je suis sure qu'il y en a quelques unes intéressantes. Mais j'avoue avoir bloqué dès le début en lisant a plusieurs reprise une école obligatoire de 2 a 21 ans avec tronc commun obligatoire.
Déjà a 2 ans tous les enfants n'ont pas appris a ce passé de couche ce qui un éléments indispensable pour aller a l'école.
Ensuite mon expérience de professeur vous répond d’emblée ceci : tous les enfant ne sont pas "scolaires". Ils peuvent être intelligent, destiné a réussir dans la vie, mais scolaire... Non.
Et plus ces enfants restent longtemps dans un milieu scolaire qui n'est pas fait pour eux, plus il se retrouvent coincés dans environnement qui les dévalorise et les met en situation d’échec.
Sans pour autant renoncer a l'apprentissage, les "coincer" a l'école ne leur fera aucun bien.
" François Vergès " Qui est cet homme ?
J'ai tenté de signaler l'erreur via l'option du menu contextuel mais ça ne semble pas bien fonctionner...
Les sciences sociales sont complètement parasitées par le militantisme politique, les querelles d'école, des "chercheurs" qui passent plus de temps à écrire des tribunes, des lettres ouvertes et des pétitions qu'à publier des études solides qui mettent tout le monde d'accord... Ce n'est un secret pour personne que la sociologie en France est complètement pourrie, non pas par une querelle mais une véritable guerre entre 2 écoles qui nuit à la recherche, au débat scientifique et qui détruit des carrières.
Wow... autant les articles contre le postcolonialisme sont immondes, remplis de mensonges et de mépris pour la recherche et les combats politiques, autant les propos de Blanchard, violents également, sont incompréhensibles à mes yeux.
Il est évident que, dans ce champ de recherche assez neuf et donc en pleine croissance (mais dans un cadre où les subventions et donc les places sont limitées), les blanc.he.s qui font de la recherche sur le néocolonialisme et le postcolonialisme prennent la place des personnes concernées, les racisées, les chercheur.e.s arabes et noir.e.s. Ces dernier.e.s, qui subissent les effets du (post-)colonialisme maintenant (et ont subi ces effets dans le passé, directement ou via leurs parents) ont un point de vue particulier à relayer, non seulement dans leur expérience mais aussi dans leur manière de faire de la recherche, d'écrire des travaux etc. Iels ont aussi des accès privilégiés aux différents terrains de recherche. Il serait logique de la part des chercheur.e.s blanc.he.s de s'effacer à leur profit, d'autant plus que les chercheur.e.s racisé.e.s ne bénéficient pas de la série de privilèges (notamment matériels) associés à la blanchité.
Sur la porosité recherche-militantisme : Je suis blanc moi-même, jeune chercheur également, et militant très à gauche. Dans mes articles, je ne revendique pas directement un point de vue politique, mais il est clairement visible pour qui sait lire entre les lignes. Est-ce dérangeant ? Je ne crois pas : toute personne a un point de vue, qui ne peut s'effacer derrière une prétendue objectivité, inatteignable (on le voit régulièrement dans le travail que fait ASI, et ce qui est valable pour les journalistes l'est aussi pour les chercheur.e.s). Si on peut écrire de manière scientifique en présentant les différents points de vue des protagonistes, on écrit aussi sur des sujets en particulier, dont le choix en lui-même est politique.
Et puis, il y a toute une tradition de chercheur.e.s qui s'inscrivent dans des courants marxistes, marxien.ne.s, matérialistes, anarchistes, etc et qui militent à côté de leur activité professionnelle. Par exemple, (et on en parle dans l'article) les féministes se basent sur de nombreux travaux pour construire leurs théories politiques.
Il est possible d'étudier sans esbroufe, sans mythologie victimaire, sans volonté de vengeance ni ressentiment, les héritages polymorphes de l'esclavage et de la colonisation, il est même nécessaire de s'engager dans de tels travaux, en respectant les normes de la recherche scientifique.
Le problème est que le sujet mêle aujourd'hui toutes sortes de travaux, des plus sérieux aux plus farfelus, derrière lesquels se cachent parfois des objectifs personnels ou marchands nébuleux, des enjeux idéologiques sensibles
Certains ultras-radicalisés ont déformé les recherches postcoloniales pour en faire une machine de guerre contre la République et ses valeurs, nous le savons. On les retrouve bien souvent autour des Indigènes de la République (...)
Il faut donc poursuivre ces travaux avec tous les garde-fous nécessaires (…)
On pourrait faire un seul texte avec toutes ces citations. En résumé tout le monde est d'accord sur le fond. Ce n'est que la manière dont les journalistes titrent la chose, ou l'endroit où les uns et les autres situent la frontière entre recherche sérieuse et délires militants qui créent une polémique artificielle.
Ne comptez pas sur moi pour alimenter l'éternel débat entre laïques garants de nos libertés et de nos valeurs républicaines, et indigénistes racialistes décoloniaux et racistes qui les vomissent.
Ce n'est pas la première fois que je me dis qu'ASI devrait consacrer une émission à l'ensemble des Cultural Studies, afin que chacun comprenne bien en quoi elle sont un apport fondemental en SHS, bien au-delà des gender ou postcoloniales studies.
Ah Laurent Bouvet...bel exemple de ces entrepreneurs identitaires obnubilés l'islam...plus ça va, plus il est proche de Zemmour !
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