L'impossible conseil de déontologie de la presse
Les journalistes doivent-ils être contrôlés ? Par qui ? Et selon quelles règles ? Un député UMP vient de raviver d'un coup ces questions hautement conflictuelles dans la profession. Jean-François Mancel a déposé le 13 juillet une proposition de loi visant à instituer un "conseil national de déontologie journalistique", ainsi qu’un code de déontologie des journalistes. Aussitôt, des voix se sont élevées pour dénoncer la volonté de contrôle des responsables politiques sur la presse. Jusqu'à présent, et malgré l'activisme de plusieurs militants influents, la profession a toujours refusé la création d'un Conseil d'éthique, et a échoué à créer un code déontologique sur lequel journalistes et patrons de presse s'accorderaient. Des conseils chargés de s'assurer de l'éthique des journalistes existent dans une centaine de pays. L'exception française va-t-elle céder ?
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Derniers commentaires
Consternant... c'est pas pour demain avec se genre de pensées que les choses vont évoluer... encore et toujours la même rengaine, sans discontinuer; on parle des problème de la presse ( un tas..) réponse = INTERNET, c'est internet la cause de tout, internet va tuer le journalisme donc l'intelligence, la réflexion, l'esprit critique et d'analyse... bref le monde en gros... @si vous devriez arrêter d'être sur INTERNET vous vous rendez complice indirect de la mort annoncé du journalisme! REVENEZ A LA RÉALITÉ AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD.
tout ce qui peut se publier sans vérification sur le net; sur internet c'est des personnes réelles derrière... Le soucis c'est plus le manque de confiance vis à vis des médias et le recours du coup à des alternatives... enfin le soucis. Moi j'aime confronter les infos de @si à d'autres journaux, blog ou autre... tout ça grâce à internet. Je m'en sers également pour... lire la désancylopédie. Tout en faisant là part des choses... J'ai une idée de sujet tient pour @Si : régulièrement internet est mis en cause, quels sont les conséquences constatées ? Y'a t'il eu depuis l'invention du net, des cas aux conséquences dramatiques ?
Personnellement, et ça me rend perplexe, j'ai plus l'impression que le monde de la presse dite "traditionnelle" est plus hermétique : à la critique, à le remise en question etc... Je veux dire le type qui a fait un blog fiction sur les révolutions arabes s'est fait clouer au pilori... PPDA et autre c'était quand même plus sérieux (étant de "vrais" journaliste), on en a parlé mais bon...
Moi j'ai plus l'impression que le monde de la presse "traditionnelle" va souffrir de ses propres turpitudes. à commencer par ses dérives mercantiles, son orgueil (le sacro-saint journalisme, bon, pure et irréprochable de fait...) et ses dogmes - les médias souffres du même mal que les que l'église de wallstreet... "Le capitalisme sur cette forme est indépassable, toute pensée contraire est une menace, une ineptie, le retour à l'âge de pierre, la fin du monde!" n_n - Bref longue vie aux moyens de communication. Et amis journalistes, allez quoi il est temps de vous sortir les doigts du c... et de l'initier le chantier. Parce que je la sens pas la croisade contre "internet", si ça veut dire réaffirmer votre contrôle des organes d'informations ça va être compliquer les loulous...
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En été on peut apprendre à lire les sondages avec " lemonde.fr".
D'après lemonde.fr aujourd'hui :
"Quelque 71 % des musulmans de France observent le jeûne du ramadan pendant tous les jours de ce mois sacré de l'islam, selon un sondage Ifop pour La Croix.
Sur l'ensemble des jeûneurs, 73 % sont des hommes et 68 % des femmes."
L'ensemble des jeûneurs serait donc constitué de 141% des jeûneurs.
Si on consulte le sondage original La Croix d'aujourd'hui également on lit :
"D’ailleurs, l’enquête indique que le jeûne est suivi presque de la même manière que l’on soit homme (73 %) ou femme (68 %) "
ce qui est loin de signifier la même chose!
Son (Jean-François Mancel) texte, dont rien ne dit qu'il sera réellement examiné à l'Assemblée, dont l'ordre du jour est chroniquement surchargé, instituerait un conseil déontologique, auquel chaque journaliste ou patron de presse ("éditeur") devrait obligatoirement adhérer, en payant une cotisation annuelle.
Pour lui (Yves Agnès), ce conseil serait en mesure d'émettre des sanctions morales, en réponse à la demande de lecteurs ou de téléspectateurs, ou en s'autosaisissant : dire si tel ou tel journal a fauté, et rien de plus.
Si le conseil de déontologie peut être autre chose qu'un hochet, il faut qu'il ait le pouvoir de suspendre ses adhérents. Les sanctions morales, c'est du pipeau. Si l'adhésion est obligatoire, reste à savoir qui doit adhérer, et sous quelle contrainte (pas de carte de presse ? Interdiction de publier ?).
Je sens, sous-jacent, que la cible de ce texte est le grand méchant internet, et plus précisément les blogs. Il ne reste plus alors qu'à imposer aux blogguers d'adhérer s'ils veulent publier sur certains supports/sites, dont la liste pourra être mise à jour. Déjà beaucoup renonceraient à adhérer.
Les commentaires des forumeurs sont assez acerbes vis à vis du Monde je trouve (réaction d'@si ???)
Ce passage est assez révélateur et montre les limites de ce voudrait le conseil de déontologie (en même temps que les limites du domaine d'intervention d'ASI). Il ne s'agirait donc que de pointer des dysfonctionnements individuels, sans remettre en cause les conditions de production de l'information.
Bref, exit la concentration des médias, la financiarisation de l'information, l'ultra-concurrence qui conduit à la précipitation, la précarisation galopante des journalistes (cette année, plus d'une carte de presse sur deux a été attribuée à des journalistes gagnant moins que le SMIC)... On ne s'intéresse qu'aux "fautes" des journalistes, aux bidonnages, aux erreurs, qui ne sont que la résultante du système médiatique existant.
Si vraiment le sujet était la déontologie, les patrons de presse n'auraient pas refusé que le texte issu de la commission Frappat soit annexé à la Convention collective des journalistes. On veut des devoirs pour les journalistes, mais sans les mettre à l'abri de droits qui les protègent par rapport à leurs employeurs.
BLA BLA BLA qu'ils nous disent avant de réguler le journaliste lambda sur quoi ils fondent leur action politique !!
Aujourd'hui business is business ,on serait pas abonné à arrêt sur image et médiapart on a pas attendu la déooontooolooogie!!!
Si monsieur Mancel perd la mémoire, nous non.
Déontologie, elle est bien bonne celle-là !
Sérieusement je me suis fait la même réflexion que Francès Perance en lisant cette très bonne enquête de Dan.
Et rapelons que le candidat à la présidentielle a déclaré "qu'il préférait un excès de caricatures à une absence de caricatures" phrase trompeusement favorable à la liberté de la presse, mais sans valeur juridique !
"heureusement les bons finissent toujours par l’emporter." écrit-il !
Une bête je vous dis... (il a du copier discrètement sur Spinoza, Kant ou Heidegger probablement mais je ne retrouve pas la référence de l'ouvrage !)
1) Jean-François Mancel dont la gestion de l'Oise a fait l'objet de nombreuses procédures judiciaires comme maître de l'éthique, c'est une farce, je suppose ? Sans parler du Gbagbo Tour - hélas raté - de février dernier ! et des tentatives d'union avec le FN... Mancel docteur Honoris Causa de déontologie ? Nouvelle entrée dans le Guinness des Records pour la République Sarkozienne !
2) On apprend aujourd'hui dans le cahier économie du Figaro comment se termine une autre initiative particulièrement brillante d'un [s]collègue[/s] complice de Mancel UN VÉRITABLE EXPLOIT ! repris sur le net ICI
Ils ne voudraient pas retourner dans le bac à sable, avec leurs pelles et leurs seaux, ces ahuris, au lieu de foutre la merde ?
Son "comité exécutif" serait composé à égalité par des journalistes et des patrons, élus, ainsi que par des représentants de la "société civile", nommés par décret (c'est-à-dire par le gouvernement),
j'ai comme un sentiment que c'est mal parti....
Peut-être qu'après ça, on ne verra pas dans la proposition de ce député UMP une basse manoeuvre pour contrôler un peu plus la presse...
Une loi promulguée le premier avril?