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Commentaires

Lipietz, Rue89, et l'ultra-libéralisme

Tiens, un petit cas pratique de journalisme, pour changer un peu.

Derniers commentaires

Dans le débat sur le faux de Rue 89 les internautes me crédite dans leur très grande majorité de ce qui est incontestable et reconnu (le viol du off, le faux de Pierre Haski) mais contestent "hoax" et "néo-libéralisme".
D'où une seconde vague de réflexions ici :
http://lipietz.net/?article2690
Ben justement !
comment vérifier que "ce dernier fait bien son boulot, en respectant la parole et les dires de l'interviewé", si un rédac chef modifie l'article de sa journaliste, confirmé par l'interviewé, en violant ces deux critères ? Le chien se mord la queue...
Partons de cet axiome : les journalistes sont les rapporteurs "objectifs" de faits qu'ils voient ou qu'ils entendent.
Parmi eux, certains sont sourds, ou d'autres myopes.
D'autres font des fautes d'interprétation, ou grammaticales, et souvent font semblant d'avoir tout compris.
Seuls les plus habiles tirent leurs épingles du jeu : ils se contentent de relater des faits très vendeurs qui font du chiffre pour servir à une bonne cause.
Mathématiquement un axiome n'est qu'un outil utile à construire une apparence vraie.
"Cécile Duflot est à la botte du PS et est prête à vendre père et mère pour devenir ministre".

Ben moi, ça ne m'a pas semblé inexact...
A.Lipietz est certes un peu provocateur mais très loin d'être une andouille .
Alors s'il dit ne pas avoir parlé nommément de Cécile Duflot je suis tout à fait disposé à le croire .
Tant pis pour Rue 89 , car de mon point de vue les contributeurs politiques vont se faire rares .
Et c'est vrai que leur nouvelle présentation avec des commentaires cachés est nulle à chier .

PS me font marrer ces libéraux qui jouent sur les mots , avec le libéralisme politique, économique et néolibéralisme qui n'a plus rien à voir puisque au nom de la liberté tous les coups sont permis ...Mais en général ce sont les libertariens qui sont chatouilleux à ce sujet ne serait ce que pour sauter sur l'occasion de nous développer leur catéchisme .
La relecture me semble indispensable compte tenu du fonctionnement actuel de la presse. Je suis entièrement d'accord avec vous.

Néanmoins, il me semble vous avoir déjà lu ou entendu tenir sur le site des propos proches de ceux de Pierre Haski sur la relecture. Il faudrait faire une recherche. Avis aux amateurs. Peut-être était-ce à propos du off ou des propos volés? Etait-ce à propos de Rachida Dati au Parlement européen dans une émission de M6? A vérifier.

Les questions ne me semblent pas si éloignées

La relecture, c'est le contrôle de sa communication. Le journalisme n'aime pas être réduit au rôle de communicant. Il a raison. Simplement, il ne doit pas se contenter de faire des interviews.

L'interview tient une place beaucoup trop importante dans le journalisme. Dans le journalisme politique, en particulier.

L'interview y est trop souvent l'alpha et l'omega, un fait politique en soi. Une interview répondra à une autre. Dans le même media ou dans un autre. Une série de déclarations constitueront un "dossier".

Le bon usage de l'interview, c'est la vérification. Elle doit venir en appui d'une recherche ou d'une réflexion. Elle doit permettre de compléter le dossier constitué d'autres informations que sont les faits, les pièces, etc...

Comme sur votre site.
Il a bien vieilli, le copain de Barbie, non ?

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/13/kyoto-l-opposition-canadienne-denonce-les-mensonges-de-kent_1617876_3244.html
Il ne faut pas jeter Rue89 avec la sueur du foot, les fluides du sexe et les circuits des iTrucs, il y a quand même eu des choses très bien sur ce site, il y en a encore de temps en temps, et il reste un petit peu de participation. Il faut noter qu'ils ont été beau joueur et ont publié la chronique de DS, sans la transformer en lui mettant comme titre "Pascal Riché est un saligaud malhonnête" ou autre.

Sur "l'affaire Lipietz" et plus largement sur l'évolution de Rue89, voici ce que j'ai mis chez eux, à quoi Sophie Verney-Caillat a répondu, et une re-réponse de ma part n'en a pas encore entrainé de la sienne.
Alain Lipietz revient une deuxième (et dernière ?) fois sur son site sur la polémique, plutôt calmement et avec classe, alors que Pascal Riché, dans les commentaires de la chronique de DS, est à la limite de l'insulte. Et a la classe de sélectionner son propre commentaire de sorte qu'il est le seul à apparaître sous la chronique si on ne clique pas pour lire les autres ! Je me demande s'il sélectionnera ma réponse à son commentaire également.

Pour résumer, ce qui me frappe le plus : l'article original présente implicitement le déjeuner comme un entretien balisé et voulu, et met en titre puis en lien depuis la page d'accueil une phrase qui n'a pas été dite par Lipietz, mettant nommément en cause une femme de son parti alors qu'il explique avoir longuement développé sur les différences de générations, de pratiques, et de conceptions politiques qui s'ensuivent. Ce procédé est malhonnête, et il fait passer Lipietz pour quelqu'un de malpoli en plus d'un aigri.
Sophie Verney-Caillat semble gênée de cette polémique, et le Vert ne l'accable pas ; par contre Riché est têtu...
//Rue 89 a adopté le statut « gratuit avec salariés »//

Salariés payés des clopinettes, stagiaires en majorité d’où compétences insuffisantes, articles mal écrits, mal relus et grosses boulettes (se souvenir de l’affaire du dentiste d’Aix).

Le pur bénévolat est réservé aux « riverains » contributeurs d’articles, payés avec des flatteries (la technique des fourmis trayant les pucerons) ou traités avec désinvolture (ce fut mon cas). Leur fameuse formule "l'info à trois voix" n'est qu'une ségueulerie.

//Le modèle de Rue 89, rémunéré par la publicité en fonction du nombre de clicks, ne repose donc que sur la chasse au click.

D’où une grande tolérance aux « trolls » genre P5R qui génèrent des pages entières de réactions indignées ou moqueuses mais sans plus aucun lien avec le sujet de l’article.

D’où des pubs particulièrement agressives. Qui obtiennent le résultat inverse. La gratuité d’accès a un effet pervers : à la différence des sites payants comme ici et Médiapart, les posteurs ne font guère d’efforts et le niveau des commentaires s’en ressent : pour un bon, il a parfois des kyrielles de trucs débiles.

//Pour filer l’analogie avec le papier, Rue 89 est à Mediapart ce que Métro est au Monde//

Un fourre-tout, un gloubiboulga d’articles où le futile côtoie l’intéressant, avec un recours excessif au travail des autres (X titres renvoient à d’autres médias).

En résumé : grosse déception, et je ne suis pas seul à le dire.
Souffrez, cher Daniel, qu'un "dinosaure de la vieille presse" vous félicite pour cette bonne leçon de vrai journalisme. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle (le vrai journalisme) je me suis réabonné tout de suite dès la première sollicitation d' @SI. J'ai d'ailleurs fait le ménage : j'ai viré, comme le dénommé Jo, toute accession à Rue89 qui sent le fromage rance... J'ai aussi jeté aux oubliettes de l'Histoire le Causeur de la mère Lévy qui s'encombre désormais de petits marquis (que font encore chez elle des esprits aussi subtils que Marc Cohen ou Luc Rosenzweig... mais bien sûr, c'est leur affaire). Bref, la conduite de l'Husky (pas Husky... papy, Haski) en chien de traîneau publicitaire est très qualifiable.
Indépendants, chez rue 89 ?

Rue 89 "lève des fonds"...

Où on s'aperçoit que les "investisseurs" sont effectivement de grosses boîtes de pub (Hi-Media ou Verdoso Media)...

Mais comme partout. Du coup, le scoop est plus important que tout, et peu importe la déontologie.

Finalement, Daniel a eu raison de refuser la pub, et le pognon du gouvernement...

Rue 89 n'a pas de ces pudeurs ridicules :

En décembre 2009, Rue89 demande et obtient un fonds de 249 000 euros de la Direction du développement des médias, direction qui relève de l'autorité du Premier ministre.(source wiki)

@Sleepless : normalement, on ne devrait pas avoir à relire le papier d'un journaliste. Mais dans les faits...
la comparaison Rue89, Metro tient vraiment la route, Rue89 c'est du même niveau de Metro.

Je l'ai supprimé de mes flux rss il y a qq mois tellement leur articles racoleurs, insolites, facebook, ipad, sexe me tapaient sur les nerfs.
"respect du pacte, quand il a été conclu, l'ultra-libéralisme n'ayant pas grand chose à voir dans l'histoire.": DS

Ben si, quand même, puisqu'ici, le non respect du pacte est selon toute vraisemblance dicté par l'appât du gain. La déréglementation n'est pas qu'en terme économique dans l'ultra-libéralisme, elle est au cœur même du système, c'est elle qui garantit la maximisation de l'objectif, à savoir le profit. Ce n'est pas pour rien que l'archétype de l'ultra-libéral soit incarné par la figure du mafieux.

yG
Non, un interviewé n'a pas à relire les papiers d'un journaliste.
En tout cas pas si ce dernier fait bien son boulot, en respectant la parole et les dires de l'interviewé.
Or, la pratique de la relecture s'est quasi généralisée.
CDFQ ?
« ... sans avoir l'impression d'être un immonde censeur ... »

Je ne suis pas coutumier de sortir les citations de leur contexte, mais celle-ci m'a faite rire, justement sortie de son contexte.

Je n'userai de ce procédé qu'avec "modération", promis.

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