Livre sur Hollande : "On savait qu'on avait une matière inflammable"
Un président ne devrait pas dire ça : c’est un objet inexplicable, ou sans explication à ce jour, que ce livre d’entretiens dans lequel le chef de l’Etat en exercice, et candidat vraisemblable à sa réélection, tient des propos de nature à le brouiller avec son parti politique, ses ministres, ses électeurs et, pire, avec les footballeurs de l’équipe de France. François Hollande a-t-il été entraîné dans un piège machiavélique fomenté par Fabrice Lhomme et Gérard Davet, journalistes au Monde et nos deux invités de la semaine ?
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Derniers commentaires
Je n'ai pas sursouligné le a dans cette qualification sans la raison, découverte après coup, que voici. Le double sens du jeu dans le mot de ce "a", accorde d'une part qu'il peut exister un usage normal, justifié, des médias, mais lui oppose d'autre part le caractère anormal, abusif plutôt même qu'insensé, que prend cet usage dans certains cas, catastrophiquement vérifiés historiquement à partir des années trente du siècle dernier. Et qu'on puisse exciper d'usages correcteurs (Churchill, de Gaulle) confirme l'ambivalence signifiée par l'adjectif dialectiquement: contradictoirement, oxymoriquement, composé pour signifier la question à devoir envisager.
Cette question est celle de la distinction, mais dans une essentielle inséparabilité, du normal et de l'anormal dans l'exercice gouvernemental. Il est normal, exigé, d'un pouvoir qu'il se justifie en informant, mais en observant la mesure consistant à ne pas privatiser par ce moyen la fonction exercée, ce qui signifie en tirer intérêts particuliers (personnels, individuels, - ou "familiaux": de familles restreintes ou étendues: selon une logique féodale ou mafiatique). Or la mesure en l'affaire ne relève d'aucun "esprit de géométrie", mais de cette "décence" qui n'a d'"ordinaire", contrairement à ce qu'Orwell prétendait, que le fait qu'elle a désormais des masses de population à devoir ordonner. "Ordinaire" donc, qui n'est que par extraordinaire vérifié. "Ordinaire" tout autant, sinon plus souvent injustement, inextraordinairement régi médiatiquement comme Orwell, dont c'est la gloire, l'aura établi. La présidence de François Hollande en est une illustration: particulièrement "réussie" à sa façon...
* Il y a des idées de tout, comme, dans le Parménide de Platon, l'enseigne au jeune Socrate le personnage qui donne son titre au dialogue. Il y a des idées de la boue et de la crasse comme il y en a des plus nobles réalités, celle du Bien étant la plus haute comme on sait chez Platon. Et Parménide d'attribuer à l'encore trop grande jeunesse alors de Socrate de ne pas s'en aviser. Devant le pavé de Lhomme et Davet, en dépit d'âges (bien plus) avancés, et la leçon de deux millénaires et demi d'histoire de la pensée, beaucoup, il faut l'espérer, auront le plus grand mal à trouver à la chose ce qui autoriserait à la considérer.
Hollande envisagerait sérieusement de se représenter en 2017 !?
Il a déjeuné samedi à Angers avec une douzaine de dirigeants socialistes, et selon l'article de Libé (auquel je n'ai pas accès), ce fut pour lui, "l'occasion de confier son appétit pour un second mandat et prendre la température du terrain..."
Le type culmine dans un récent sondage à 4 % d'opinions favorables, sort d'un quinquennat de merde avec un bilan qui confine au désastre, se répand comme un flan ayant dépassé la date limite de péremption, en confidences pour presse de caniveau qui fâchent à peu près tout le monde, et imagine pouvoir redevenir président ?
Même ses plus fidèles lieutenants commencent à le trouver infréquentable.
Même moi, avec un programme torché à la hâte, des promesses de fils de pute bien démagos, je ferais mieux que lui.
Lui qui se pointe la gueule enfarinée à un déjeuner avec des caciques du parti, sûrement le meilleur moyen d'estimer "la température du terrain".
Laquelle se situe très largement au dessous de zéro.
C'est dur à dire, on n'imaginait pas ça à l'origine, en tout cas pas moi, mais il est encore plus con que Sarkozy.
Merci !
Ca lance d'emblée le monde médiatique et le lecteur sur l'idée qu'il faut chercher les petites phrases, ce que Hollande avait bien pu dire qu'il n'aurait pas dû dire. Que ce soit les auteurs ou l'éditeur/marketing qui ait choisi le titre, difficile de s'étonner derrière de comment il est perçu.
Tout l'aveu d'imposture est là: un homme creux et ultra-opportuniste, qui ne doit sa place qu' au crédit que les autres lui ont accordé sur la seule foi de son apparence "normale" et de son comportement normé, et qu'il appelle faussement la "chance".
Hollande, c'est un peu le collégien béat premier de la classe qui se présente un jour à une élection de délégués pour mesurer sa popularité, se fait élire, et de proche en proche...finit président de la République.
La vérité est que Hollande n'a nullement été porté par la chance, mais par la rencontre d'une ambition personnelle opiniâtre, d'un systême politico-médiatique complètement verrouillé (un pur produit de la Ve Republique) et des circonstances favorables (et encore, il suffit d'être dans la place et dans la durée, les circonstances finissent toujours par s'éclaircir dans ces cas là): une carrière d'aparatchik éprouvé, la construction providentielle d'une baudruche médiatique consensuelle lorsque la médiacratie de la droite complexée a du trouver un remplaçant à l'obsédé sexuel international avant les élections précédentes, et un apport massif de voix venant d'un corps électoral à bout de souffle, croyant trouver son salut en barrant la route à l'énergumène sortant.
Seul un homme "sans qualités" et - pire encore - conscient de l'être et l'assumant pleinement peut sciemment attribuer un parcours aussi extraordinaire que le sien à "sa bonne étoile".
Tout le reste est du bavardage: ce qui compte n'est pas les qualités - en l'occurrence l'absence totale de qualités en dehors de celles permettant de parvenir - de l'homme, mais l'état de délabrement moral, idéologique et politique d'un systême qui aboutit à cela.
"Les plus grandes vilenies d' aujourd' hui ne proviennent pas de ce qu' on les fait, mais de ce qu' on les laisse faire. Elles se développent dans le vide."
L'Homme sans qualités (1933)
François Hollande a déclaré : «J'en ai décidé quatre au moins, mais d'autres présidents en ont décidé davantage».
Cela n'intéresse personne ?
je ne les écoute plus.
François Hollande ne voudrait pas se représenter aux éléctions et aurait pour projet d' entrainer le parti socialiste dans l'abîme... A suivre, donc !
Une question cependant à qui profite le crime ?
Où autrement dit, quel est l'intéret de ce fin manipulateur de lâcher ces messages avant les prochaines élections ?
Est-ce assurer l'introduction d'un nouveau parti social démocrate (droitisant) à l'américaine en remplacement de la "vigie" défense d'un état social.
Après tout c'est une interprétation qui sera peu relayée et qui pourtant a du sens.
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Et j'aimerais savoir combien de plaintes le CSA a reçues dénonçant les agressions auxquelles Hanouna se livre à chacune de ses émissions (agressions envers les téléspectateurs, que décrit Fabrice Lhomme, agressions envers les chroniqueurs, que décrit Didier Porte), alors qu'une maladresse occasionnelle (un bisou non consenti sur un décolleté) d'un chroniqueur soulève une tempête...
En tous cas, bravo Didier Porte pour cette brillante chronique.
L'important est au demeurant ailleurs que dans cette interrogation sur ce, qu'à tels ou tels moments, telle personne en situation présidentielle a, ou aurait pu penser, mais dans le propre engagement de pensée que requiert de chacun de nous le réel dans les circonstances actuelles.
Quoiqu'en dise Daniel, qu'il s'agisse des phrases buzzées ou celles qu'il indique après une lecture du livre qu'il indique réparatrice…, elles dessinent bien le personnage : Normal 1er est un fourbe qui avance masqué.
Je me suis bien fait avoir au second tour en 2012 en votant moins pire. Pas question de recommencer en 2017.
les électeurs troncheront...
Je me suis contenté de lire le résumé de l'émission. J'y ai trouvé une petite coquille : il y a deux "actes 3" et pas d'"acte 4".
Cordialement,
J. G.
autre choix possible : ...mais le président "normal" que j'ai été n'en a cure, et assume ce fossé entre le pouvoir et la magistrature, entre autres!
Quoi qu'il en soit, difficile d'accréditer la thèse selon laquelle le lecteur lambda va fatalement tomber dans le panneau au point de se dire que Hollande par ras-de-bol ou esprit de défiance aurait le moindre intérêt à conspuer ouvertement les symboles de la préséance élyséenne dans l'édifice de la République française... et ce durant l'exercice de son mandat. Parce qu'après tout, des propos de cafés de commerce, sortis de leur contexte ou pas, cela reste des propos de cafés de commerce, ni plus vils ni plus imbéciles que si ils étaient sortis de la bouche d'une N. Morano par exemple en aucun cas un aperçu de la communication du porte-parolat tel qu'endossé par Jouyet jusqu'à la fin du mandat actuel.
Ce qui me parait intéressant en revanche, et je me demande si telle n'était pas l'intention du Hollande con-citoyen en veine de confidences du livre, c'est la levée de bouclier voire le désarroi de sa garde rapprochée, je fais référence à celles et ceux qui tentent de faire mousser sa candidature à la Présidentielle par petites touches de moins en moins subtiles, malgré la débâcle annoncée.
Alors je n'ai pas lu le bouquin et je n'en ai pas l'intention, mais je peux affirmer sans trop m'aventurer que celui-ci ne signe pas la fin du "off" (et heureusement), ni le suicide politique de qui que ce soit. La reddition de Hollande vis-à-vis de cette échéance électorale qui s'apparente à un chemin de Croix peut être mais dans ce cas, ce ce peux s'agir que d'un nuage de plus parmi ceux qui s’amoncellent au dessus du présumé champion de la gauche depuis qu'il fut contraint de s'affubler de M. Valls au sein de ses équipes, probablement plus en désespoir de cause que sur la foi du potentiel d'homme d'état en devenir de l'ancien Maire D’Évry.
J'aimerais enfin dire un mot de la notion de sans-dent. De mon point de vue, l'attitude de son ex-compagne n'est pas défendable, et le procès en dénigrement par F. Hollande des nécessiteux infichus de se payer des soins dentaires ne tient pas.
D'après moi, il s'agissait de fanfaronnades pour en imposer à sa "bourgeoise" si l'on me passe l'expression guère plus. Je réfute que ces propos rapportés servent le débat public ou même seraient censés illustrer le dédain viscéral du nanti à l'encontre des plus déshérités, même s'il semble que l'expression soit bien de lui. De là à dire que Hollande se montrerait particulièrement désireux de résorber les inégalités, non certes mais la question n'est pas là, me semble-t-il.
on a connu les Pinpin et Jilou du quotidien vespéral (des marchés) plus inspirés. Allez messieurs, plus de Panama et moins de faubourg St Honoré !
Je n'ai pas lu le bouquin pour savoir ce qu'on y trouve d'autre mais c'est le genre de chose à ne pas oublier de rappeler quand on nous dira "faut tenir les 3% !" ou "c'est la faute à l'Europe !".
Ca, ou l'histoire de l'état d'urgence instrumentalisé pour contrôler les écolos, est aussi une manière de montrer de manière claire de "graves failles dans le système démocratique", par le simple témoignage de la personne la mieux placée pour en parler.
Moi, j'ai lu le livre et je suis admirative et du travail de journalisme des auteurs et de la leçon de démocratie que donne Hollande. Je parie que ce
livre rentrera dans toutes les écoles de journalisme et dans tous les Instituts d'études politique. On voit, quasiment au jour le jour, s'élaborer la politique qui modifiera notre quotidien, peser avec un soin extraordinaire, le poids de chacun des hommes et femmes politiques à qui on donnera des responsabilités. On est enfin la petite souris qui est en position de comprendre les décisions (ou non décisions !) des hommes d'état. Tout citoyen, avant de voter, devrait avoir lu ce livre pour comprendre ce que recouvre les propositions, programmes, et personnalités en jeu.
A mes yeux, ces journalistes-là, redorent le blason de la presse en général qui mouline sur des phrases sorties de leur contexte sans avoir rien lu (paresse des journalistes ? jalousie envers des confrères talentueux ?)
Continuez à écrire sur le forum en commençant par "j'ai lu le livre", et je serai contente de débattre avec vous.
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Franchement, acheter et lire un bouquin quand on sait d'avance qu'on y trouvera au mieux de l'ennui, au pire de la colère, ça présente quel intérêt ?
Si 5 bouquins, tous genres confondus, étaient publiés chaque mois, on pourrait imaginer une sorte de zèle du genre " Moi, j'achète tout, je lis tout" ... sauf que c'est pas possible, donc on fait des choix .... et sauf obligation professionnelle je ne vois pas du tout ce qui pourrait m'inciter à lire un bouquin que je n'ai pas envie de lire !
Vous faites ça, vous, Jombie ... vous lisez des livres qui ne vous tentent pas ? Je parle de livres lus sur son temps perso, achetés avec son argent perso hein.
Autour de moi je ne connais personne qui le fasse.
Ce livre-là est quand même un peu à part.
Je comprends que cela puisse intéresser beaucoup de monde, mais, comme Mona, je ne souhaite pas y consacrer le temps que ça demanderait.
Je pense itou.
Mais jamais au grand jamais je ne lirai une ligne d'un de ces foutus bouquins qui sortent comme des champignons au moment des élections pour le plus grand bonheur des marchands de papier.
Simplement parce qu'il n'y en a pas besoin. La radio et la presse sont largement suffisants (parce qu'en plus je ne regarde pas la télé).
Et n'allez pas croire que Mona se pose des oeillères. Elle ne regarde simplement pas là où l'on veut attirer son regard.
J'entends souvent ce genre d'idée et je la trouve absolument exquise de contradiction.
Si vous prenez du recul vous vous rendrez compte que reprocher à des personnes que vous ne connaissez pas le moins du monde de ne pas avoir l'esprit ouvert en la jugeant sur si peu, c'est le comble de l'ouverture d'esprit ;)
De plus, cette idée est fondée sur la certitude absolument irréaliste que vous avez la possibilité de tout connaître et de tout lire. En réalité, aussi ouvert que l'on puisse être, notre capacité de lecture étant très largement inférieure à tout ce qui est écrit à travers le monde, et encore plus si l'on ajoute tout ce qui a été écrit depuis des siècles, nous sommes obligés de choisir ce que l'on lit et de renoncer à de nombreuses lectures.
Dans de telles conditions, il est plutôt censé de vouloir privilégier des lectures qui nous intéressent, à celles qui ne nous intéressent pas, cela ne préjuge en rien d'un manque d'ouverture d'esprit. Car même dans les lectures auxquelles on a peu de chance d'adhérer ou d'aimer, objectivement on en trouvera toujours des plus intéressantes que d'autres.
"Se refuser à lire ceux qui nous déplaisent, c'est un très bon moyen de s'enfermer dans son petit confort intellectuel."
Et c'est cette idée que je démonte par mon précédent message.
Le fait que Mona refuse de lire le bouquin de Hollande ne permet en aucun cas de généraliser au fait que Mona ne lit jamais les gens qui lui déplaisent.
Et de toute façon tout le monde est obligé de choisir ses lectures, et il est plutôt censé de choisir des lectures qui ont de l'intérêt plutôt que celles qui n'en présentent aucun ( peu importe que cela soit subjectif ), de préférer les gens dont on n'a pas de raison de douter de leur honnêteté à ceux que l'on sait menteurs et manipulateurs.
Et c'est aussi ce que tu fais Jombie, car tout le monde est obligé de le faire. Le temps que tu vas accorder à des bêtises inutiles, c'est du temps que tu aurais pu allouer à une lecture plus enrichissante. Et une lecture enrichissante, cela peut être effectivement des écrits auxquels on n'adhère absolument pas.
Ta critique n'est rien d'autre qu'une posture hypocrite et stupide.
je ne lis pas les justifications de politicards mous et néanmoins va-t'en guerre criminels ,
je ne lis pas les crachouillis de politicards va-t'en guerre et néanmoins minables ,
je ne lis pas les journalistes de propagande ,
Pour préciser les choses, j'ai bien conscience de nos contraintes temporelles. Nous tous, j'imagine, n'avons pas le temps de lire ou faire tout ce qui nous plait. Mais, ne pas se donner le temps de lire/écouter ce que disent ceux qui nous déplaisent, c'est là pour moi où est la stupidité.
Et cela suppose donc de s'accorder du temps pour cela.
Du temps que l'on ne peut mécaniquement pas accorder ailleurs... On en revient toujours à cela.
Vous avez tout lu des livres des hommes politiques qui vous déplaisent?
C'est un peu trop machiavélique pour notre statut de simple citoyen déjà inondé de marketing politique bien ficelé.
Qu'est-ce qui nous garanti que l'on aura une vision plus exact en lisant des livres de cette sorte plutôt que par des morceaux (petites phrases, articles de presse, interview JT, déclarations officiels) toutes ces choses auxquelles on n'échappe pas.
Les livres très "markété" comme celui-là surtout, rien ne laisse penser qu'ils sont instructifs et hors du circuit habituel de communication.
Se forcer à lire pour étudier la question, c'est redevenir un genre d'étudiant, ou de journalistes, vous savez les champions de la lecture en diagonales ou par extraits?
Qu'est-ce qui nous garanti que l'on aura une vision plus exact en lisant des livres de cette sorte plutôt que par des morceaux (petites phrases, articles de presse, interview JT, déclarations officiels) toutes ces choses auxquelles on n'échappe pas.
Rien n'est garanti dans ce bas-monde, mais quand même, ça te permet de ne pas te faire avoir par des citations tronquées ou hors contexte ! Il me semble d'ailleurs que DS a montré que c'était le cas à propos de ce livre, dans cette émission ou un billet (je sais plus trop).
Se forcer à lire pour étudier la question, c'est redevenir un genre d'étudiant, ou de journalistes, vous savez les champions de la lecture en diagonales ou par extraits?
Lire en diagonale n'est pas forcément une mauvaise chose, tu sais. Ça ne t'arrive jamais de survoler des articles sans ressentir le besoin d'en lire plus ? Plus un lecteur est expérimenté, plus il est capable de comprendre rapidement ce qu'il y a à lire entre les lignes.
Pour t'en convaincre, je te recommande l'excellent livre de Pierre Bayard, Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ?, ou plus fort encore, d'en lire plutôt des compte-rendus. Non, sérieusement, lis ce livre, il est court et très riche.
Jombie, je crois qu'un truc vous a échappé : tous les exemples quelle prenait n'étaient que des reformulations de ce qu'est CE livre exclusivement.
Donc ça faisait une longue liste, mais c'était juste un procédé d'écriture : elle ne dénonce rien d'autre que LE livre dont on parle ici.
Reprenons :
"je ne lis pas les justifications de politicards mous et néanmoins va-t'en guerre criminels ,
je ne lis pas les crachouillis de politicards va-t'en guerre et néanmoins minables ,
je ne lis pas les journalistes de propagande ,"
Les deux premières lignes décrivent Hollande, la troisième ligne décrit les 2 journalistes.
Cela dit, quand bien même ça désignerait 1000 livres, quand on voit de cet oeil les auteurs, il vaut mieux ne pas lire en effet.
J'ai compris qu'en politique il y a deux mondes qui se côtoient. Un monde remplit de pourris sans aucun scrupule qui ne font de la politique que par intérêt, pour le pouvoir, le statut ou l'argent. Un autre, que j'associe à la politique au sens noble, où les gens cherchent vraiment à défendre ce qui à leur yeux améliorerait la vie de tous, même si les croyances et les incompréhensions font que les uns ou les autres se trompent, il y a ce monde politique de la sincérité, qui a mon sens est majoritaire, mais paradoxalement, dominé par le premier.
Mon opinion sur Hollande, c'est que c'est un manipulateur et un menteur.
Et c'est la raison pour laquelle je ne lirai pas ce livre ni ne prendrait plus jamais quoi que ce soit qui vienne de lui pour argent comptant.
Libre à vous de vous croire comme la petite souris qui écoute ce qu'il se passe dans les coulisses du pouvoir.
Mais étant donné que tout ce que vous lisez n'est au final que ce qu'Hollande et ces deux journalistes ont voulu que vous lisiez, je crains que cette analogie ne soit pas très pertinente...
Le moins que l'on puisse dire est que vous ne manquez pas d'oxygène !
Nous avons eu quatre, deux fois deux ans et des poussières pour aller de l'espoir à la désillusion et de la désillusion à la fureur.
On est enfin la petite souris Avec un cerveau de quelle taille ?
Ou alors, ou alors... Vous avez des intérêts dans la maison d'édition ?
Je vous indique d'ailleurs qu'il ne s'agit nullement d'une biographie plus ou moins complaisante de Hollande mais un travail d'enquête journalistique très rigoureux. Quant aux auteurs, ils ne se privent pas de faire des "contrepoints" aux paroles de Hollande citées entre guillemets (et, d'après ce que j'en sais, enregistrées, donc exactes). Personnellement, je trouve intéressant de savoir comment on compose un gouvernement, pourquoi on change un premier ministre, de suivre le développement du problème de Florange ou d'observer les horribles erreurs de communication omniprésentes partout.
Je trouve quand même curieux que tout le forum se vante pratiquement de ne pas lire ou de ne pas vouloir lire; j'avoue que c'est un grand regret pour moi qui ai passé ma vie à inciter d'abord les enfants, puis les adultes à lire.
Il n'y a pas plus de risque pour moi à me faire une opinion à partir du débat public, comme par exemple vous-même ou les billets/émissions d'@si, qu'à partir du livre lui-même. D'autant qu'il est rarement possible de se faire une opinion tout seul, on n'a pas la science infuse. Donc à moins que cela concerne pile poil un domaine où nous sommes expert, on a donc besoin généralement du savoir et de l'expérience des autres pour se faire une bonne idée des tenants et des aboutissants d'un sujet.
Je commence par le plus facile :
je pense avoir un cerveau de taille normale, bien que féminin !
Pardonnez moi, madame, mais là, nous sommes dans le procédé rhétorique. Effectivement, je me suis interrogé sur la taille du cerveau de LA petite souris que vous-même invoquiez. Cette image de petite souris vient de vous. Acceptez qu’un sale macho se permette de vous en faire le reproche.
Je poursuis par un peu plus compliqué.
Personnellement, je trouve intéressant de savoir comment on compose un gouvernement, pourquoi on change un premier ministre, [...]
Je ne sais pas votre âge et je ne veux pas faire du mien un argument d’autorité. Mais, mais. Depuis le temps que je suis plus ou moins politiquement engagé, j’ai lu beaucoup, trop, de ces témoignages, publications, commentaires dont le sujet semblait être les personnages politiques, leur vie, leur œuvre, etc…Je le faisais comme je crois que vous le faites, pour tenter de passer de l’autre côté du miroir. Et j’en suis venu à la conviction que toutes ces lectures n’étaient que perte de temps.
A quoi bon effet, attendre après coup, étalées dans de pesants ouvrages, les explications du pourquoi et du comment des agissements d’un homme politique alors que précisément, es qualité, il devrait nous en informer au coup par coup et de façon « préventive » ?
Et une petite pirouette pour conclure.
Je trouve quand même curieux que tout le forum se vante pratiquement de ne pas lire ou de ne pas vouloir lire;
Cette affirmation sans preuve semble indiquer que nous n’avons pas la même façon de lire, en particulier ce qui s'écrit sur les forums.
Ces journalistes ne peuvent obtenir des informations ( cette fameuse matière qu'ils disent inflammable ) qu'à partir du moment où Hollande et tous ceux ou celles qu'ils ont pu questionner veuillent bien les leur communiquer. Ils n'ont pas obtenu ces informations à leur dépend ou contre leur gré.
Nous ne sommes pas non plus dans une situation de reddition des comptes comme par exemple un accusé devant un tribunal, mais pas non plus dans une situation de "confession" (car la confession suppose le même genre de situation de jugement par une autorité supérieur ( par exemple dieu pour la confession chez les catholiques, ou dans un autre registre la confession à un ami etc ...). IIl ne faut pas être dupe, les "confessions" des politiciens, et on le sait d'autant plus qu'on est sur @si, sont de la propagande, de la communication.
Ces dispositifs n'ont pas d'autre but que de servir les intérêts ( même s'ils ne nous sont pas toujours flagrants ou clairs ) des personnes qui se "confient", c'est toujours du toc. Ce qui est sincère ne sert qu'à faire passer ce qui ne l'est pas et qui est noyé dedans pour de la sincérité.
Cette relation entre les journalistes et le politicien est d'ailleurs typique de la dérive de la profession.
Elle donne l'ascendant au politicien. Les journalistes n'obtenant les informations qu'ils veulent que si le politicien y consent, cela permet au politicien d'obtenir en réalité ce qu'il veut des journalistes.
Là où normalement le journalisme devrait être un contre pouvoir ( notamment en obligeant les politiciens à rendre des compte et en en informant le reste de la population ), ici le journaliste devient un pantin du pouvoir. Si le journaliste ne convient pas, le politicien ne lui parle pas, et il sera remplacé par un journaliste plus docile, le journal ne pouvant se permettre de passer à côté des scoops offerts par le politicien.
Cette relation incestueuse est sans doute la plus grande cause de la corruption qui ronge la profession. Le fait que les médias soient la propriété de riches industrielles en étant évidemment une autre.
Sachant cela, vous devriez au moins lire ce qui est écrit avec toute la méfiance nécessaire, et bien prendre soin de recouper cela avec ce que peuvent en dire des personnes qui ont d'autres points de vue, car sinon vous vous laisserez à coup sûr manipuler car c'est la seule raison d'être de ce genre de livre.
Voilà mon problème ! je n'arrive pas à trouver des "personnes ayant un autre point de vue" sur ce qui est écrit dans le livre car je n'ai de point de vue que de gens qui ne l'ont pas lu !
En revenant sur le forum, j'ai vu qu'une personne l'avait commencé (80 pages) et se délectait de sa lecture, avec mauvaise conscience pour son "voyeurisme". Elle se comparait à une mouche (dont le cerveau est encore plus petit que celui la souris... allons, Pierre, c'est une blague...)
En fait, le livre ne cherche pas à convaincre que Hollande est bon ou mauvais. Il décortique le mécanisme des processus politiques qui nous échappent la plupart du temps. On en voit le résultat, qui, souvent nous laisse perplexe, satisfait ou furieux; et on se demande "mais pourquoi ils ont fait ça ?" et bien, voilà, ce n'était pas ce qui était prévu; c'était prévu, mais il y avait une erreur quelque part; ça aurait dû être réussi mais ça a été tellement mal présenté, mal commenté que finalement, on estime, parfois à tort, que c'est raté.
Pour les gens qui s'intéressent à la politique, c'est passionnant et c'est pourquoi je pense que ce livre sera dans tous les "sciences po" de France et de Navarre !
Sandy, J'ai la même méfiance que vous envers les relations politique-journalisme, mais le livre est sur un tout autre plan et ces journalistes-là ne sont pas du même calibre : ils font partie de ceux qui voudraient "obliger les politiciens à rendre des comptes et en en informant le reste de la population", je vous assure qu'ils informent et beaucoup !
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on nous a abreuvés de citations tronquées lors de la sortie du livre, avec un déferlement de commentaires de tous ceux qui n'avaient pas encore eu le temps de lire; la semaine suivante, les commentateurs ont lu ... et ne disent plus rien ! Ont-ils peur d'avouer leur sottise ou sont-ils jaloux du travail de leurs confrères ?
On reste abasourdi par le personnage de Hollande de la même manière qu'on est étonné de voir au casino (via les films) une personne ajouter à sa perte prévisible de quoi le faire perdre de manière plus fracassante.
Quant à l'épisode Sarkozy/Fillon, on sent bien que les voyous et gangsters peuvent joliment porter la cravate et la petite boutonnière.
Merci à @SI encore une fois.
là, aucune réaction.
vous n'aviez pas reçu Aude Lancelin qui vous a dit à peu près le contraire la semaine dernière, Daniel?
On peut être simplement acquitté du fait d'avoir colporté une information potentiellement ou réellement diffamatoire dès lors qu'on l'a fait de "bonne foi" ce qui est le cas ici.
D'un côté deux journalistes d'investigation que j'estime, de l'autre un Président en perdition que tous les perroquets qui se voudraient vautours flinguent au travers de petites phrases d'apparence indécente. Connaissant par ailleurs l'humour de François Hollande, sa seule qualité à mon avis, ces petites phrases médiatiques me semblaient à prendre avec des pincettes, d'autant plus au vu de qui les avait récoltées. Même si j'aime bien tirer à boulet rouge sur l'auteur des "sans dents".
Ayant prévu, avec mon grand nez et mes grandes oreilles, une tentative d'humanisation charismatique d'apparence de gauche de ce voyou de la politique - bien piètre président de la république - en fin de mandat, je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions. Quelle est l'opération de com'?
Ben voilà : Nos journalistes en réunion nous en tissent la trame. Non, les p'tites phrases ne sont pas ce que l'on nous en rabâche. Oui, François Hollande sait penser et prendre du recul sur les choses de la vie. Son cynisme éventuel ne peut que seoir à un personnage historique, comparable à De Gaulle ou Mitterrand.
Voilà donc un contexte idéal pour le bonhomme, un terrain de cendres, sur lequel il va probablement rebâtir son image de représidentiable.
J'y vois plus clair. L'avenir me dira, comme toujours, si mon impression est la bonne...
Plutôt des suppositoires !
On a fait des émissions avec un message un peu plus surprenant.