Loi "Sécurité globale" : journalistes et police, la guerre des images
L'article 24 de la proposition de loi Sécurité globale, en discussion ce 5 novembre soir, veut criminaliser le fait de filmer et diffuser le visage d'un policier "dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique". Journalistes et avocats sont montés au créneau pour dénoncer un risque pour la liberté d'informer. La majorité LREM, elle, veut "reprendre le terrain" des images.
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Commentaires préférés des abonnés
RSF est au journalisme l'équivalent de la CFDT pour le monde du travail semble-t-il !
Sinon, pour rebondir sur le début de l'article ( excellent comme très souvent ) ce matin (5/11/20) le lycée St Exupéry de Lyon a lui aussi fait l'objet d'un blocage (...)
La loi autorise encore (pour combien de temps) le fait de filmer les policiers et de diffuser les images.
Combien de reporters amateurs ou professionnels se sont vus confisquer leur caméra ou leur téléphone portable?
Combien de polici(...)
"le visage des policiers n'est pas important dans ces affaires. L'administration sait quelles unités étaient engagées, qui était où, qui faisait quoi... "
Juste pour rappeler que cet argument est également utilisé pour justifier le non-port du m(...)
Derniers commentaires
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
En deux mots : excellent article...
Normalement c'est le genre de mesure que le CC devrait retoquer, comme il le fit pour la loi Avia, ou sinon qui devrait déclencher les foudres de la CEDH. C'est assez évident que ce genre de mesure, surtout formulée de manière aussi vague, se situe en contradiction de l'intérêt public dans son atteinte à la liberté d'informer.
A part ça, comme d'habitude, il y aura eu exploitation de la stupidité de quelques uns, les groupes se réclamant des antifas ou de l'anarchisme qui avaient publié des pages dédiées à doxer des policiers pour faire passer un truc complètement démesuré. Mais il le semble tellement que je ne le vois pas trop devenir ou rester longtemps loi au final, ou ce sera avec plein de jurisprudences en excluant ceux qui filment des violences policières (après suis je trop optimiste ?).
Quoi qu'il en soit voté d'utilité publique car pas assez en parlent dans des articles non paywall.
On a pu constater que le fait de pouvoir être filmés ne provoquait déjà aucune retenue chez les flics.
Dès lors quel sera le résultat si ces mêmes flics ont la garantie de ne pas être filmés ?
Et qu’en disent les gendarmes ? Source LeMedia
RSF a été fondée par Menard le maire d'extrême droite de Béziers. On ne change pas une équipe qui gagne..
Faut il se préparer à , comme au Chili , voir des corps meurtris disparaître ? Un dystopie ?
Un "pays" sans projet d'avenir ne peut contenir son peuple que par la surveillance totale et la répression. C'était écrit !
Je croyais que l'argument gouvernemental des violences policieres etait celui de la pomme pourrie.
Darmanin veut devenir le premier ecologiste de france, pas de gachis on garde toutes les pommes a la police national.
"le visage des policiers n'est pas important dans ces affaires. L'administration sait quelles unités étaient engagées, qui était où, qui faisait quoi... "
Juste pour rappeler que cet argument est également utilisé pour justifier le non-port du matricule RIO par les policiers sur le terrain...
Les arguments foireux c'est pas comme les capotes, ça se réutilise.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
La loi autorise encore (pour combien de temps) le fait de filmer les policiers et de diffuser les images.
Combien de reporters amateurs ou professionnels se sont vus confisquer leur caméra ou leur téléphone portable?
Combien de policiers ont été condamnés pour ces confiscations abusives, pour la suppression des images, pour la destruction ou la détérioration de ces matériels? aucun, à ma connaissance.
Combien d'affaires n'existeraient pas sans ces films diffusés en ligne ou sur les réseaux sociaux? Pour qu'une affaire existe ou que l'IGPN ouvre une enquête, c'est souvent parce qu'elle est médiatisée.
Même quand c'est le cas, l'IGPN ou même la justice ne prennent pas toujours en compte ces images (affaire Diettinger, le "boxeur de policiers" : la justice a pu voir les images, mais à estimer qu'elle n'avait pas le contexte. La manifestante qui a été battue au sol par un policier, ça n'a pas été suffisant pour condamner la brute policière, seul Diettinger a été condamné)
Quand les policiers continuent à oublier de laisser leur RIO visible, il n'y a jamais de sanction. La parole des témoins ne vaut rien si la police dit le contraire.
Quand la loi sera votée, pensez vous que les policiers laisseront les gens filmer, même si c'est la diffusion non floutée qui est interdite?
Combien de policiers ont eu à souffrir de la diffusion de leur image lors d'interventions extérieures? 0, 10 ,100?
La seule fois où un policier a souffert de la diffusion de son image, ce fût, à ma connaissance, lors de la perquisition LFI. Les images ont été diffusées pendant 8 mois par l'émission QUOTIDIEN, le policier a eu des dommages et intérêts, payés non pas par Quotidien mais par Mélenchon.
Quand les policiers cesseront de casser, confisquer le matériel des quidams, quand ils porteront visiblement leur RIO, quand ils cesseront de se comporter (pour une minorité) comme des sauvages, quand la justice condamnera ces manquements (c'est un euphémisme), quand l'exécutif tentera d'apaiser les tensions entre la police et les citoyens, alors on envisagera l'interdiction de cette diffusion.
"Ca pourrait déplacer le curseur de l'image d'un policier violent vers l'image d'une police violente. " ...en sont ils seulement conscients dans l'aristocratie stato-financière ? C'est donc bien à cette fin qu'une volonté d'effacer toute trace semble monter.
Sauf que, et ce n'est pas vraiment abordé ici, imposer le floutage des visages interdirait de fait la diffusion de vidéos en direct. Vidéos en direct qui permettent notamment de diffuser l'information même en cas de confiscation abusive du téléphone par exemple.
Bonjour, M. Benalla n'est pas policier, mais lorsqu'il est filmé place de la Contrescarpe c'est dans le cadre d'échauffourrées avec la police, et il est perçu comme policier par la personne qui filme, et pas les personnes présentes. Si l'article 24 avait été alors en vigueur, aurait-il été possible de filmer en toute liberté M. Benalla? C'est la question que posent des journalistes.
RSF est au journalisme l'équivalent de la CFDT pour le monde du travail semble-t-il !
Sinon, pour rebondir sur le début de l'article ( excellent comme très souvent ) ce matin (5/11/20) le lycée St Exupéry de Lyon a lui aussi fait l'objet d'un blocage et les forces du désordre ont usé de violence pour dégager l'entrée.
Là, pas de reporter pour montrer la violence, à peine un entrefilet dans Le Progrés et Lyon Capital.
Pas d'images, pas de problème !
Au vu de ce qui va se passer dans un très proche avenir et du mécontentement qui va découler de la "crise économique" il est urgent de "protéger" la police parce que le gouvernement va en avoir drôlement besoin
"protéger" la police, d'accord mais qui nous protégera nous de ses débordements ?