Loi travail : comment la police perd la bataille des images
Les policiers sont-ils en train de perdre la bataille des images ? Tandis qu'en marge des manifestations et de la Nuit debout, certains "casseurs" donnent des interviews, les policiers, eux, semblent de moins en moins apprécier la présence de caméras. Alors qu'au moins 230 policiers ont été blessés depuis le début des manifestations contre la loi travail (le bilan total des manifestants blessés n'a pas été établi, un témoignage d'infirmière évoquant une centaine de blessés pour la seule manifestation du 28 avril à Paris) la multiplication, sur les réseaux sociaux et la presse en ligne, de vidéos et photos virales montrant des pratiques violentes et/ou illégales de certains policiers et gendarmes contrebalance la prudence des télés traditionnelles.
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Derniers commentaires
Semblerait que la stratégie des policiers ait changé. Là où par le passé la stratégie était de garder les distances avec le troupeau de manifestant et de n'intervenir qu'en cas de débordement, la stratégie actuelle semble vouloir provoquer la bagarre. Etrange...
source
Pour ma part je ne pourrai jamais cautionner la violence qui vient des casseurs qui se croient anarchistes en s'attaquant aux CRS et au mobilier urbain ; quand bien même il y a de la violence en face (sous plusieurs formes) en particulier face aux migrants (mais on n'en parle pas beaucoup ici) l'intelligence est justement de ne pas répondre aux provocations.
Je ne crois pas aux projets de société qui se préparent et se conçoivent dans la violence, même si je sais que la violence symbolique existe et est partout, il y a une différence de nature et c'est l'intérêt d'un film comme Merci patron ! par exemple de montrer que l'intelligence paie plus que le cassage et l'affrontement physique.
Est-ce que les casseurs vont être autorisés à jouer les CRS et à tirer au flash-ball sur les policiers?
http://www.memoiresetdroitsdesafro.sitew.fr/#Droits.B
Rien ne peut plus s'obtenir sans dégâts !
à partager massivement
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Parlement_Francais_Pour_une_enquete_parlementaire_sur_les_violences_policieres/?pyWRFkb&pv=0
Tant que la génération des "nouveaux chiens de garde" sera aux manettes des grands média audiovisuels français, les chaînes resteront frileuses vis-à-vis de ce qui provient du net et qui sort des clous de la pensée correcte qu'ils entendent faire régner sur le pays.
Les vidéos amateur issues des réseaux sociaux ne sont pas censurées en tant que telles, on l'a vu à l'occasion des attentats où beaucoup ont été diffusées sur les antennes. De nombreuses autres sont régulièrement utilisées pour illustrer des reportages sur des guerres à l'international ou des catastrophes naturelles, tout simplement parce que ce sont les seuls enregistrements de l'événement disponibles. Cela ne pose absolument aucun problème aux rédactions dont certaines payent d'ailleurs sans doute cher pour obtenir quelques secondes tournées sur un smartphone de mauvaise qualité.
En revanche, les vidéos tournées en France pouvant provoquer la moindre amorce de pensée alternative au sécuritarisme ou au libéralisme consumériste ambiants sont systématiquement passées à la trappe. En cause l'auto-censure des journalistes résultant d'une peur panique d'être perçu comme anti-flics dans une période ou les attentats viennent malheureusement conforter la Sécurité en tant que valeur cardinale, anti-emploi quand le gouvernement nous râbache que la baisse du chômage est l'unique but à atteindre à n'importe quel prix, ou anti-réformes lorsque le patronat nous serine à longueur de journée que la maladie numéro un du pays est la lourdeur administrative. Et surtout la peur d'être alter-quelque chose, bref fantaisiste et irresponsable dans un monde qui exige toujours plus d'accountability.
Patrick Cohen est journaliste mais il est sans doute beaucoup trop occupé pour aller voir ce qui se passe en ce moment au sein des manifestations. Trop à faire dans l'entre soi des journalistes et des politiciens traditionnels !
Pourquoi employer les éléments de langage des merdias de l'oligarchie financière ?
Pourquoi ne pas les nommer pour ce qu'ils sont, des révoltés !
J’ai voté pour cette enquête pour un passage en contenu public.
On peut voir qu'il y a également un feu d'artifice qui leur arrive dessus, ce qui est l'apanage des "casseurs". Je pense donc que la grenade de désenserclement est plutôt un pétard. (Je me suis moi-même trompé lors de la manif du 1er mai)
Et l'hostilité des "casseurs" pour les journalistes est réelle ; autant ils ne pourriront pas quelqu'un qui filme avec un téléphone ou un gros appareil photo, autant j'ai vu une journaliste se faire alpaguer par des manifestants parce qu'elle avait une caméra.
Maintenant, il n'est pas exclu que les journalistes soient pris pour cible par erreur ou par énervement par la police... En effet, les casseurs ont tous des masques et des casques, les policiers en civil idem, et les journalistes aussi : obligé de porter tout cet attirail quand on veut filmer dans les lacrymos ! Dès lors, il devient difficile de distinguer les "gentils" des "méchants", et dans le feu de l'action ou sous la peur ça ne me surprendrait pas plus que ça que des journalistes aient goûté de projectiles destinés aux casseurs (comme l'intégralité des manifestants du 1er mai dernier a goûté aux lacrymos de la police destinés aux casseurs !)
En dépit de ce point, très bon article, a voté.
Ils sont devenus des traitres pour les flics, ils n'avaient qu'a pas trahir leur serment démocratique, d'être le 4eme pouvoir, au lieu de cela ils se sont associés aux oligarques, les judas payent souvent leur trahison, par ceux la même qu'ils ont servis.
Frileuses... ou prudentes. Comment reprocher aux chaînes de prendre avec des pincettes des vidéos souvent saccadées, dont le contexte est peu identifié, provenant de sources pas neutres, et dont on ne voit souvent, en effet, pas le début ? Des vidéos montrant des gens non identifiés, qu'on ne peut pas contacter pour avoir un complément de témoignage ? De la part de chaînes souvent accusées de "vouloir faire des images chocs, du buzz", j'appelle plutôt ça du professionnalisme.
votre article est intéressant, mais il sert encore trop la soupe à la communication de la préfecture de police.
Je pense que vous devriez apporter des précisions sur 2 points précis :
1)Quand vous indiquez "230 policiers blessés lors du week end du 1er mai", vous devriez indiquer TRES clairement qu'il s'agit d'une communication globale de la préfecture de police, qui n'est appuyé par :
- Aucune liste de certificat médicaux avec le détail des ITT constatés (si je me foule le doigt dans la dragonne de matraque je me blesse moi même, idem si je m'assourdit avec ma grenade de désencerclement)
- Aucun bilan des dépôts de plainte individuelle de policiers appuyé par des certificats médicaux.
Autant dire qu'il s'agit d'une tentative d'intoxication de la part de la préfecture de police.
Si de tels éléments probants existaient en si grand nombre (230 policiers blessés ça représente quand même 0.12% d'une catégorie socio-professionnelle qui serait blessée en 3 jours, autant dire une hécatombe au niveau arrêt maladie) ils seraient à coup sûr mis en avant par le service com de la préfecture.
2) Quand vous indiquez que les policiers tentent de casser les téléphones portables et appareils photo des témoins, vous devriez clairement indiquer "Ce qui constitue un délit grave (destruction ou tentative de destruction de bien d'autrui aggravé article 322-1 à 322-4 du Code pénal) peine allant jusqu'à 7 ans de prison selon les circonstances"