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Luz : "Dessiner de la beauté au milieu de la merde"

On attend ce mercredi 16 décembre 2020 le verdict dans le procès des attentats de Charlie Hebdo, de l'Hyper Cacher et de Montrouge. Dans le fracas de cette année marquée par le Covid et le terrorisme, gardons-nous un espace de cerveau disponible pour cet événement. Nous vous proposons une émission remarquable, enregistrée quelques mois après l'attentat, avec le dessinateur Luz, à propos de son album Catharsis. Il fait notamment le point sur les risques de l'icônisation de Charlie, sur certains dessins plus difficiles à défendre parus dans son journal, et sur ce qu'un corps et un cerveau de dessinateur cristallisent après un tel massacre. Il a vu les frères Kouachi sortir de l'immeuble : "Je les vois arriver en marche arrière, dans une espèce de danse, avant de comprendre ce qu'il se passait. C'étaient les planches les plus difficiles à faire mais ça fait du bien de dessiner de la beauté au milieu de la merde. On peut trouver matière à continuer à s'émerveiller même au milieu d'un massacre comme celui-ci". À voir.

Derniers commentaires

Folon: "je ne dessine que des choses belles."


Brassens: "..mourir pour des idées,? d'accord mais de mort lente."


Eschyle:  "Ah! triste sort des hommes: leur bonheur est pareil  à un croquis léger: vient le malheur, trois coups d'éponge humide c'est en fait du dessin"                                                                        
                
A tout les forumeurs, amis ou pas, pourriez vous votez pour la video de luz, pour qu'elle soit disponible gratuitement et libre de droits

Ca serait une cool initiative de pouvoir diffusez cette interview,
Très émouvant entretien. Ce qui est dit autour de la 32 ème minute est particulièrement émouvant.
J'ai trouvé cette émission assez ennuyeuse, finalement.

Luz s'exprime très mal, il bafouille, ne finit pas ses phrases, on a souvent du mal à savoir où il veut en venir.

Ses explications sur la couv' dégueulasse "ne touchez pas à nos allocs" sont vraiment symptomatiques (autour d'1H07 dans la vidéo)...

Sans parler du fond, la prestation d'Emmanuel Todd était d'un tout autre niveau :-)
J'ai fait une recherche pour compter les occurrences du mot Poutine dans ce forum, et je n'ai rien trouvé.
J'en déduis que personne ou presque n'a été surpris par l'usage que fait Luz de la personne de Vladimir Poutine, ou plutôt de l'image associée. Dans son esprit, manifestement, Poutine est à classer dans la même vitrine qu'Hitler au Musée des Dictateurs sanguinaires, puisqu'il les cite en enfilade (Poutine en tête si mon souvenir est fidèle, mais je ne garantis pas) au détour d'une phrase où il évoque le mal absolu.
On pardonnera à notre brave dessinateur ses jugements à l'emporte-pièce, même si on attend un peu plus de discernement de la part de quelqu'un qui est sensé commenter l'actualité sans a priori. On ne peut pas briller dans tous les domaines.
Je ne souhaite pas qu'ASI se cantonne à son rôle de décryptage de l'image (bien que je trouve ce rôle assez utile et assez rare) si mon post le laisse sous entendre c'est que je me suis mal exprimée. J'avoue que l'expression "hiérarchie des sujets traités" est malheureuse. Je constate juste qu'ASI est capable (sur la base des quelques dizaines de secondes que j'ai eu le cran de voir de l'émission) d'être une émission médiatique lambda. Sans doute, je confonds l'émotion brutale que projette Luz parce qu'il est un des survivants d'un événement terrible avec une volonté consciente de faire de ce sujet un domaine sacré, ASI est tout de même plus complexe que cela. Mais justement ce cadre, l'interview, cette émotion, c'est la télévision par excellence, c'est le temps court, direct et je me suis sentie mal à l'aise de voir ça ici, j'ai été prise par surprise et je n'ai pas aimé. Libre à ASI de s'y essayer, à ce mode télévisuel qu'elle décrypte, cela n'est peut être pas un mauvais exercice de passer de l'autre coté de rentrer dans le rôle de son objet d'étude. Je me demandais simplement si l'équipe en avait pris conscience, de mémoire, je n'avais encore jamais constaté cela, même lors des émissions concernant le 11 septembre ou d'autres événements à haute teneur émotionnelle. Je le répète cela n'est pas un jugement de valeur mais un constat (d'où en fait la réelle maladresse de mon expression "hiérarchie des sujets traités"). Pourquoi nier qu'ASI a un rapport intime, fort avec un certain journalisme dont l'ancien Charlie était le représentant. Il faut juste accepter que parfois on parle de soi plus que pour les "webospectateurs", c'est ce qu'à fait ASI cette semaine. Ce n'est pas bien grave.
Cette marotte de vouloir ramener @si à son ancien rôle avec l'espoir de l'y enfermer...

C'est pourtant clair dans l'à propos :

« Le site d’@rrêt sur images prolonge l’émission [...] de télévision France 5 [...] supprimée en 2007. »

« Le site élargit le champ d’intervention de l’ancienne émission ».
Depuis longtemps abonnée à ASI, depuis longtemps habituée a dépasser de temps à autres les pointes d'agacement que provoque une hiérarchie des sujets traités qui ne correspond pas à la mienne je me décide a écrire enfin dans le forum. Parce que j'ai un problème. Je n'ai pas réussie à regarder plus de 2 minutes l'émission consacrée à Luz. Et je ne sais pourquoi ? Ma pudeur serait-elle excessive ou y a-t-il un fossé réel entre moi et le traitement médiatique d'ASI sur cet attentat ? Car ce traitement médiatique tout en émotion, si ce n'est (et c'est pour cela que je me suis réabonnée) que Todd a eu, lui aussi, droit à son émission me semble être justement ce que ASI met à distance, analyse, décortique chaque semaine. Ainsi,sans doute est-ce de me rendre compte que finalement cette exigence analytique de tout les instants n'est pas tenable quand l'on est touché au plus prés de soi-même, dans son intimité. ASI se rend coupable de montrer son intimité, celui de changer pour un instant de rôle. Cette semaine, l'émission d'ASI n'est pas une émission de décryptage des images médiatiques, cette semaine ASI est l'image médiatique. Je ne considère pas cela comme un crime, c'est un constat. J'espère vous retrouvez la semaine prochaine à nouveau dans votre rôle habituel. Afin de pouvoir visionner l'émission sans peur de devoir couper très vite comme cela m'arrive à chaque fois sur n'importe quelle chaîne d'information. Je dois être trop sensible au manque de distance. Bien à vous tous. Merci pour vos émissions.
Il n'a même pas l'honnêteté de reconnaître que le fameux dessin des "welfare queens" (touchez pas à mes allocs) caricature des musulmanes uniquement, les filles kidnappées de boko haram n'ont rien à voir là dedans. Un des pires dessins islamophobes paru de ce canard. Hypocrite va.
Luz, contrairement à drake, a echapper au roulage de pelle de madonna.
J'imagine ce que choron ou cavanna auraient pensés de leur rejetons en les voyant se compromettre partout où c'est possible.

Emission très ennuyeuse.

"on debarque das ce show mediatique, on a pas compris tout de suite" Luz découvre l'eau chaude, caricaturiste de l'actu il ne savait pas que les médias sont "méchants" et récupèrent tout, quelle naiveté, j'en chialerais tiens..
La chance qu’on a, dans le fait qu’ils aient massacré des artistes, c’est que les artistes savent trouver la vie n’importe où. Ils savent créer dans tout, même dans la pire des horreurs. Il savent se laisser traverser humblement par ce qui se joue devant eux et en eux.
Merci Luz de savoir exprimer si bien la vie, l’amour, et aussi, même, la beauté douloureuse, mortifère et fascinante de l’ombre la plus noire.
Merci d’être assez fort et solide pour nous faire si bien ressentir la duplicité de l’humain.
Vous montrez admirablement combien de l’horreur peut naître aussi la force, la créativité, l’énergie et l’humanisme.
Merci de savoir donner un visage de frères à ces hommes perdus dans la psychose de notre époque, ce fanatisme qui nie le plaisir, l’art, la chair, l’humour, l’amour, et avec tout cela la vitalité même.
Merci de faire ce travail de lumière et conscience dont nous avons tous cruellement besoin après ces terribles événements.
Merci d’avoir osé ce chemin de catharsis alchimique qui vient du plus profond de vous mais nous concerne tous.
Vous m’avez fait pleurer et ça fait du bien.
Vous dites « merci » à vos dessins et ça me touche profondément.
Vous dites aussi, à la fin, « ça donne envie de travailler sur l’inconscient »
Votre immense énergie de vie et votre créativité sont contagieuses.
A écouter, absolument. Johann Sfar ce matin.
Et sinon, c'est qui le petit bonhomme qui pointe sa tête entre les jambes de DS sur le dessin de Luz ?
Emouvant..émouvant, Luz et son immense chagrin..émouvant, son objet Catharsis..il lui faudra longtemps avant de tenir debout..qu' importe qu' il ait du mal à s' exprimer..son truc, c' est le dessin !

Bravo, DS, c' était une des plus belles émissions d' ASI

marie
Le Parisien : Vous comprenez la décision de Luz de quitter « Charlie » ?
Willem : Oui. Être entouré jour et nuit par des policiers, il y a de quoi devenir fou. Je crois qu’il a besoin de quitter Paris pour un petit bout de temps.

http://www.iconovox.com/blog/2015/06/01/willem-sur-charlie-hebdo/ http://www.leparisien.fr/espace-premium/culture-loisirs/il-y-a-forcement-de-grosses-tensions-21-05-2015-4788417.php
Merci Luz. Merci @si.
Merci pour ce voyage au coeur d'une blessure qui ne cicatrise pas et pour cette rencontre simple avec Luz qu'on ne peut qu'aimer
. J'ai apprécié aussi beaucoup la retenue de Daniel S. signe de respect je pense devant la sincérité sans détours de son interlocuteur et l'analyse lucide qu'il fait du rôle des médias qui vissent leurs victimes (terme o combien juste) et stoppent leur mouvement.
J'ai très envie de ce livre. Merci Luz pour qui vous êtes. emmanuelle k.
www.emmanuelle-k.net
Interview très touchante d'un Luz profondément humain et authentique. J'aime sa démarche de reconstruction qui n'a pu se faire « qu'en secret », loin des média, j'aime le fait qu'il ai immédiatement dénoncé la récupération et de la symbolisation de Charlie Hebdo.

Ce portrait m'a permis de mieux comprendre une chose qui, en tant qu'ancien lecteur désabusé de Charlie, m’échappais complètement jusque la : la stupéfiante innocence de ces dessinateurs.
Pour que l'on comprenne mieux je reproduis un texte que j'avais écris sous l'émotion, juste après les attaques, c'était le 9 janvier :

« Pourquoi je ne peux pas être Charlie :
J'ai longtemps été un lecteur assidu de Charlie, j'ai donc développé un certain attachement à ce journal et à son ton irrévérencieux. En fait, il a même joué un rôle non négligeable dans mon éducation politique.
Val était déjà rédacteur en chef, mais heureusement à l’époque Charb, Cavanna et Siné venaient interrompre la nausée que me donnait le premier. Je me souviens de la discorde sur le port du voile qui les avaient opposé, je me souviens du discours humaniste d'un Charb contre la haine et la bêtise crasse de Philippe Val. Puis peu à peu j'ai senti que quelque chose se perdait sans vraiment parvenir à mettre le doigt dessus, Val gagnait du terrain... Fourest est arrivé et la c'était trop.
J'ai arrêté de lire ce Canard, mais je le suivais de loin, j'ai suivit le licenciement de Siné en espérant une réaction... mais rien.
Puis j'ai appris le départ de Val et la nomination de Charb en redac chef... je me suis remis a espérer, mais le changement attendu ne s'est pas vraiment produit. C'est comme si Val en avait tué l’âme. Je ne lui pardonne pas et encore moins maintenant. Sa douleur est certainement authentique, mais il me révulse plus que jamais. Je ne lui pardonnerait jamais. Il a tué mon Charlie.
A l'annonce des noms des dessinateurs tués j'ai été envahi d'une profonde tristesse qui ne m'a pas quitté depuis. Je ne lisait plus Charlie depuis longtemps, mais le rapport affectif que j'entretenais avec eux était un peu celui que l'on aurait avec un membre de sa famille ou un ami avec lequel on est fâché depuis des années. Leur mort m'attriste peut-être plus encore que d'autre, parce que nous ne pourront plus jamais nous réconcilier... Parce que cette discorde j'aimerais continuer à l'avoir avec eux. Parce que c'était important pour moi que ces mecs comprennent que selon moi ils se trompaient étaient pris dans le piège dans lequel Val les avaient mené. Parce que je ne comprenais pas qu'il puisse ainsi se rapprocher du discours des chiens de garde, des dominants.
Je ne supporte pas les larmes de Val et de Fourest a cette heure, ils me dégouttent. A ceux qui m'accuseront de ne pas jouer le jeu du rassemblement et de l'union, je leur répondrait que précisément ces deux la sont des agents de la discorde. En bon toutous du pouvoir, ils cultivent le diviser pour mieux régner avec leurs appels à la guerre.
Non je ne suis pas en guerre!
Je suis triste, je suis dégoutté, tout ça est tellement absurde... Mais je refuse de jouer le jeu de ces pourris. »


La raison pour laquelle l'équipe de Charlie n'a jamais mis la clique Val/Malka/Fourest a distance serait donc cela : leur innocence. Ce serait cette naiveté qui ne leur pas permis de voir qu'au moment de la publication des caricatures, lorsque eux pensaient pratiquer une effronterie innocente, Val, qui a clairement fait son coming out néoconservateur depuis et qui était tout sauf naïf et innocent s’inscrivait lui (en les entraînants au passage) dans une logique de guerre de civilisation.
J'étais convaincu de leur complicité à l'époque et je leur en voulait pour cela, mais dans cette interview, Luz m'a stupéfait par son innocente... sa naiveté.
Il m'apparait du coup encore plus humain et touchant... evidement il est difficile d'attendre d'un rescapé qu'il produise une analyse (peut-etre que cela viendra avec le temps), mais il semble qu'il y a une chose qu'il n'a toujours pas compris : la symbolisation de Charlie Hebdo ne date pas du soir du 7 janvier, elle a commencé bien avant sous l'implulsion de Philipe Val.

Au moment de la publication des carricatures, luz, Cabu, Wolinsky et les autres ne percevaient peut-etre pas a quel jeu on les faisaient jouer, il ne pervecavaient peut-etre pas que Val avait fait d'eux des symboles de l'occident éclairé en guerre contre l'orient obscurantiste, ils ne perceaient pas que de l'autre coté Al Quaida les avaient erigé en symbole du mépris de l'occident impérialiste. Evidement que dans leur esprit ils n'ont jamais été ni l'un, ni l'autre. Eux pensaient (naivement) poursuivre une tradition et un « geste voltairien » pour reprendre l'expression de Judith Bernard dans l'émmission d'ASI qui a suivit les attentats.
Je leur reprochais leur complicité à l'époque, car il m'était simplement inconcevable qu'ils ne puissent percevoir tout ces enjeux.
Inconcevalbe qu'ils ne puissent ignorer l'atmosphere islamophobe qui regnait en France et qui produirait imanquablement une mésintertréptation de leur geste.

Et pourtant...la suite n'a été qu'incompréhensions, malentendus, recupération pour finir en un drame absurde.

Eux n'étaient pas en guerre et luz le confirme dans cette interview en critiquant la demarche de Plantu, en revanche Val l'était bien lui, j'en suis convaincu et son dernier bouquin en est la preuve a mon avis.
Luz l'admet a demi mot en désignant le petit nombre de ceux qui « montaient sur les chaises »... mais quelle euphémisme ! Plus grave : quel manque de conviction !

Je ne peux m'empecher de lui (leur) en vouloir de ne pas s'etre positionné plus franchement contre eux lorsqu'il aurait fallut le faire, ne serait-ce que pour sauver leur cannard ! Car, en effet, les Kouachi n'ont pas tué Charlie, ils ont tué des enfants. Charlie c'est Val qui l'a tué avant eux.

Je n'imagine pas un Reiser rester amorphe devant le spectacle de cette prise d'otage et seul le film de Denis Robert m'a permis de comprendre l'abscence de réaction d'un Cavanna.

Luz s'en va pour vivre loin de Charlie et il a raison, c'est la chose la plus sensé a faire. Je pari sur la mort de ce cannard qui n'est pour moi de tout facon plus qu'un Zombie, si un autre Charlie devait voir le jour (ce que je souhaite), il faudrait qu'il soit porté par des personnes a la conviction trempée dans de l'acier et les yeux grands ouvert.

Pour le reste, a mon avis, Todd et Luz ne se comprennent pas mais ils ont raison tout les deux.
Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.

Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !

Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quell' position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi' des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé's salopes,
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers,
Combien je recevrai de coups de revolver !

Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !

A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de ch?ur porte un saint sacrement ?

Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !

Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse,
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
Des parasit's du plus bas étage qui soit...
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?

Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !

G.B.
Personne ne s'est demandé pourquoi Alain Korkos n'était pas présent à l'émission ?
Trop douleureux pour lui ou bien il n'aime pas trop Luz ?
Luz semble quasiment découvrir la Une que lui présente Daniel, et tente très maladroitement de la justifier de la justifier, haaaa le fameux "contexte". Alors que j'avais cru comprendre qu'à Charlie les Unes étaient validée collectivement.
Il aurait été plus simple de dire : "cette une est dégueulasse, c'était une erreur, on aurait pas dû la sortir".
Je trouve Luz très sympathique et émouvant, mais je ne suis toujours pas Charlie, plutôt Emmanuel Todd et Frédéric Lordon. Juste pour n'avoir aucune espèce de connivence avec Val et Valls!
Courage à ce bon dessinateur quand même!
Christine Angot n'a pas aimé le dessin de Luz sur Deneuve

http://www.liberation.fr/chroniques/2015/05/29/une-deesse-francaise_1319438
"effectivement ce dessin, il est un peu confu... attends"...
Tiens un dessinateur mainstream...
Et tout le meilleur à Luz, loin de Charlie, plus près du monde.
Luz révèle, avoue, que la rédaction de Charlie était une somme d'égoïsmes. Chacun vaquait à ses occupations tandis que les chefs cuisinaient leur dangereuse tambouille. Pas ou plus de lanceurs d'alerte, à Charlie, ils avaient tous été dégagés par Val durant la décennie précédente.
Restent maintenant les gars qui ne regardent pas les autres gars, les patrons, juchés sur des tabourets. Ils dessinent, eux, papier crayon, yeux sur la feuille. Triste métaphore qui dépasse le cas Charlie ; elle raconte 90% de la presse papier en France.
Comment disserter politique sur une émission qui parlent pour plus de la moitié du processus de création et c'est surtout en cela qu'elle est intéressante.
Eclat de rire final très gênant et manifestement feint.

A Charlie, il n'y a jamais eu de dessins racistes, ça se saurait, et il n'y a évidemment pas plus de bite sur le dessin incriminé que de tête de chameau crépue sur celui-ci:

http://i.ebayimg.com/00/s/MTYwMFgxMjAw/z/ZZ0AAOSw-7RVEaOo/$_57.JPG
J'écoute bien sûr d'abord Luz, mais , bravo pour les prises de vues ( donc le caméraman) , même si ce n'est pas le sujet.
Le drame vécu par ceux qui ont été assassinés, par leur proches, par ceux qui ont survécu est tellement considérable que nous sommes honteux de la moindre idée critique qui surgit dans nos têtes.
Ceci dit j'ai arrêté le visionnage de cette émission au bout d'une trentaine de minute alors que j'ai écouté avec délice la totalité de celle consacrée à E Todd comme à celle de P. Joxe
Émouvant, fragile et fort, sa catharsis et son départ de Charlie, c'est sa réparation. On peut comprendre non !
J'aime bien ce "branquignole"-là tout de même. J'aime beaucoup, c'est un tendre pas un politique. Deux qualités, entre autres.
Daniel a été parfait, vraiment, là, chapeau ! Très belle interview digne, intelligente et pudique.
... le temps de l'émission
L'émission a très peu évoqué celle que Luz appelle "l'ex-ministre".
Les @sinautes qui regrettent que Ginette ait volé la vedette à Jeannette pourront se reporter à cette chronique de Charline Vanhoenacker sur France Inter.

[Teasing]
La chronique fait état de vilaines rumeurs selon lesquelles l'ex-ministre conserverait dans son congélateur des préservatifs usagés comme preuve de sa liaison avec l'un des malheureux dessinateurs ...
[/Teasing]
Ouah, la vache, j'ai bien dormi ! Sommeil de qualité AA+.

Y'aurait pas un "bon client" chez Charlie ? Je ne sais pas moi, quelqu'un qui arrive à faire des phrases complètes, sans bafouiller. Bon, c'est peut-être arrivé, je n'ai suivi que les trois premières minutes, après Rrrr zzzz.

Tiens, pourquoi ne pas avoir invité Philippe Val ? Un authentique irresponsable, lui. Il pousse ses potes à la déconne complète, puis se tire avec la caisse et les laisse se débrouiller avec les ennuis.

Rock'n'Roll attitude, Yeah !!!
Au début Luz dit que ça ressemble à la touche "play". Mmmm, mmmm. C'est une balise, non?..., slash, Luz et fermer la balise.

/ OO>
Un peu faux cul quand même Daniel qui se planque derrière Todd pour la couverture dégueulasse (Lui aussi l'a largement critiquée lors de l'émission avec Tood), et pour la question sur le Mahomet-bite.
[quote=ASI]Puisqu'on en parle : en plateau, Luz est confronté à l'une des couvertures polémiques de Charlie, datant du 22 octobre 2014, où sont caricaturées quatre esclaves sexuelles de Boko Haram, voilées, qui s'écrient : "Touchez pas à nos allocs !"

Je crois que la Une vient de l'actualité sur la modulation des allocations familiales : http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/21/modulation-des-allocations-familiales-une-pente-glissante_4509901_3224.html et des esclaves sexuelles de boko haram : http://fr.novopress.info/177525/femmes-otages-boko-haram-esclaves-sexuelles-chair-canon-present-8219/
Les dernières secondes de l'émission... ce silence si dense... pas d'applaudissements, juste un bloc, un bloc de pudeur, de candeur, d'humanité, et sur le coin de la table à côté plutôt qu'en face, une oreille attentive, une intelligence à l'affût, curieuse mais bienveillante. Et ces secondes suspendues. Ce
bloc qui pèse une tonne mais qui comme une chaise dessinée, est à deux doigts de s'envoler. Magie d'ASI. Merci DS. Merci Luz. Oui, Luz, «à bientôt».
Est -t-il possible de penser que Luz ne soit qu'un dessinateur?........Comme Ribery un footbaleur.(comparaison saugrenue).....et ....que peut être leur genie ou compétences les dépassent complétement....
complétement
Excellente émission… bravo !
Intéressant, sur son ressenti, ses doutes, ses angoisses, son traumatisme...

Après, sur le dessin de Riss, vachement gêné aux entournures...

Il n'a rien à dire sur Val, Fourest, et la ligne idéologique qu'ils ont impulsées. On est solidaire de la ligne éditoriale de son journal. Faut assumer.

Et sur le Mahomet en forme de bite, d'une totale mauvaise foi.
J'attends avec impatience une planche où Daniel est dessiné dans le plus simple appareil, et en forme de bite, bien entendu.
J'ai abordé ce visionnage avec un peu de crainte, car l'entretien pouvait être casse-gueule.
Au final, maitrise totale de la situation par Daniel. Emission passionnante.
Quel beau duo! Chapeau, Capitaine !
Ce type manque de culture au sens large (« excommunication, ça existe ? »).

Du coup, il ignore les implications sociales et politiques de son travail.
Sur la réaction de Todd : « qu'est-ce qu'il avait mangé avant ? » Ah ah, très drôle.
Sur la récupération médiatique internationale de Charlie : rien. 5 mois plus tard, incapable de produire une analyse.
Sur le renvoie de sa collègue : « J'en sais rien ».

En fait, c'est simplet au pays du dessin.
En fait, c'est simplet au pays du dessin.

D'accord avec vous sur l'extrême légèreté de Luz vis à vis des récupérations de son travail.

On le voit quand il n'arrive pas à penser l'exploitation géopolitique des caricatures par Val et Fourest dans un combat mondialisé avec film a la clé et festival de Cannes.
Ça me rappelle la réaction de Charb quand Pierre Carles l'interrogeait sur l'anomalie Philippe Val:http://www.dailymotion.com/video/x6osn2_quand-charb-parle-de-philippe-val_news que foutait un réac néo conservateur à la tête d'un canard d'anar de gauche?

Mais la légèreté c'est aussi ce qui le rend attachant.

Les personnes qui ont été assassinées n'étaient pas en guerre contre le terrorisme (war on terror) et n'avaient aucune animosité envers les musulmans contrairement à leur ex directeur qui avait fait monter la sauce et comble du cynisme qui s'est barré avec l'argent de la caisse.

Le 11 janvier est une tragédie au sens du théâtre grec.

Pas du tout d'accord avec vous sur sa réaction au sujet de Todd qui voit des bites dans ses dessins.

Après avoir cru à cette interprétation je me suis rendu compte qu'elle était absurde et risible tout est lié au style de dessin des bonhommes de Luz. La dessus Olivier Berruyer s'est totalement planté.

Elle est superclasse cette réaction aucune haine ou animosité mais une crise de fou rire c'est la meilleur des réactions (j'en suis incapable sur le forum les gens qui croient déceler des infamies dans mon cerveau me mettent en rage) et encore une fois je ne peut qu'être abasourdi de constater le décalage entre les attitudes des combattants de la laïcité qui sont super Charlie qui ne sont pas droles et celle des dessinateurs de Charlie.
Chaque club de foot à ses ultras malheureusement.

Ça saute au yeux Luz est quelqu'un de profondément humain et gentil. Il l'est trop pour ne pas être récupéré.

Voir Valls avec Charlie au bras ne le révolte pas mais le fait marrer. C'est un Pacifiste qui refuse de se fâcher avec les vas-t-en guerre quel dommage mais quel chance qu'il en soit sorti au moins ces derniers ne pourront pas récupérer totalement le truc.
La réaction sur Todd concerne le dessin "touche pas à mes allocs" (pas la bite): Luz reste sans... rien, essaie de se souvenir du contexte et c'est tout.
La réaction sur Todd concerne le dessin "touche pas à mes allocs" (pas la bite): Luz reste sans... rien, essaie de se souvenir du contexte et c'est tout.

Ah oui l'envie de vomir. J'avions confondu. Il est muet à chaque fois qu'on le met en face d'une contradiction.

Oui luz est sans voix dans ces moments la. Lorsque DS lui parle de Val aussi. Ou quand DS lui demande s'il a parlé avec Nicolino de la lettre envoyée à Zineb.
(Riss, Nicolino est toujours en train de se remettre je crois bien, il a failli perdre ses jambes)

Sur le dessin de Riss, Luz répond bien, quoi que de façon confuse, en indiquant que c'est le mélange de deux actualités.
Si en plus on considère cette Une comme une parodie d'une Une de Valeurs Actuelles, ça devient franchement rigolo, parce que ça implique que les distingués journaux de ce type seraient tellement prêts à stigmatiser qu'ils seraient prêts à mélanger des clichés mutuellement incompatibles. (Mais je ne suis pas sûre de cette interprétation, vu que les actualités sur les esclaves sexuelles de Boko Haram étaient tristement réelles. Je pense donc plutôt que le dessin est surtout contre les anti-immigration et la rhétorique du "ils viennent pour toucher des allocs").

Sur Val, Luz en dit un peu plus dans sa longue interview récente aux Inrocks, où il dit que Val était assez peu présent à la rédaction et les laissait faire ce qu'ils voulaient, donc qu'il ne l'avait pas perçu comme un dictateur où un type qui guidait le journal, même s'il ne souhaitait pas (du tout) son retour.
Deux interprétations possibles :
- Une volonté générale de Luz de ne pas participer aux luttes internes et enjeux de pouvoirs (je veux dire, il ne veut même pas dominer un chien !) et autres choses "sérieuses" du journal, qui le laisse du coup un peu sec quand il s'agit de les commenter.
- Une volonté aussi de ne pas déballer d'affaires internes sur la place publique (notamment pour Val, parce qu'il a l'air assez remonté contre ce dernier mais n'en dit pas grand chose) et une certaine loyauté de principe avec ses collègues, même s'il n'est pas forcément d'accord.
L'Affrontement du Micro Pénis

Vouloir mettre en parallèle l'@si de Todd et l'@si de Luz, c'est bête et méchant.
Sous les l@sis, l'un ou l'autre à leur tour : un peu lapide !

La profession de Luz : dessinateur et non bow parleur du haut (en bas) de la tribune.
Ses silences sont considérés ici à tort comme de l'ignorance ou de la gêne.
Cela me semble plutôt être de la pudeur, peut-être maladroite, et un ras le bol vis à vis de la médiatisation médiatique du Cirque de la Compagnie Charlie.
"Interviewé de sévices", c'est un job en CDI à plein temps.
Puis, sans dec, la dépression est là ; de quoi être las.

L'@si de Todd, autre traitement du sujet, fut riche en questionnement. J'ai aussi apprécié.

Merci, deux riens, pas de kwua chi en vue.
Ce qui m'embête dans ces deux émissions, c'est le manque de contradicteurs. Le dialogue est un peu mièvre…
Pourquoi ne pas avoir mis Luz et Todd en face à face, ils auraient certainement eu des choses à se dire non ?
Ou Todd face à un autre sociologue ?
Ou Luz face à un autre artiste ?
ah non alors, moi ça me manque pas ! Enfin des émissions où les gens ont le temps de dire ce qu'ils ont à dire, au lieu de survoler !
Cette haine des médias...Cécile Clozel... Spèce de marginale...
Pas du tout d'accord avec vous, pour le coup j'ai compris le dessin alors que je ne l'avais pas compris dans l'emission de todd.

Il ne faut pas oublier que le pastiche est une partie important de charlie (et de l'histoire du cartoon) . Hors dans ce cas ci ils ont fait un pastiche des couvertures de droite de l'epoque, qui etaient a propos des alloc des immigrés, et il l'ont pastiché en l'appliquant a des innocentes de boko haram, pour justement montrer l'absurdité du discour de droite .

C'est un peu comme dans le colbert report de steven colbert, il reprend les discours de droites, et les mene dans leur absurdité.

en mathematique on appelle cela une demonstration par l'absurde .
Tres belle emission, pas intellectuel, plus artistique et spirituelle (sans emotion frelaté ni emprunté, et pour cause....) .

Plus une emission du coeur et de l'esprit que de la tete . Effectivement l'opposée de celle de todd, mais personnellement je trouve celle ci magnifique, humainement un chouette moment, j'ai pas perdu mon temps

celle de todd etait un peu laborieuse et obscur.

Chacun ses gouts

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J'ai bien aimé celle de todd aussi, mais je trouve celle ci vraiment original, touchante, et une belle rencontre, sans but, ni information, juste un interview d'un artiste qui vient de vivre des evenements exceptionel.

Je l'ai plus regarder , comme une histoire, un film, un documentaire sur un mec .
Bref c'etait chouette
Pas du tout d'accord avec vous, pour le coup j'ai compris le dessin alors que je ne l'avais pas compris dans l'emission de todd.

Il ne faut pas oublier que le pastiche est une partie important de charlie (et de l'histoire du cartoon) . Hors dans ce cas ci ils ont fait un pastiche des couvertures de droite de l'epoque, qui etaient a propos des alloc des immigrés, et il l'ont pastiché en l'appliquant a des innocentes de boko haram, pour justement montrer l'absurdité du discour de droite .

N'ayant pas émis de jugement sur ce dessin je ne vois pas en quoi vous seriez en désaccord avec moi.

A mon avis le clivage entre anti et pro se situe plus sur le rapport qu'on entretien avec la ligne éditoriale de Charlie. Certains considère que face à la "menace pour la liberté" il fallait réaffirmer son droit au blasphème d'autre comme moi considère que c'était faire le jeu des fauteurs de guerre.
Les premier considérant ma position comme de la lâcheté et les second comme de la responsabilité.

La se situe le désaccord s'écharper sur l'interprétation d'un dessin n'a pas grand intérêt car justement les interprétations divergent. Et il semblerait que dans le monde musulman l'affaire Charlie Hebdo ait été quasi unanimement considérée et interprétéé comme une énième forme d'impérialisme.

Au Rwanda, pays à 90% chrétien mais dans lequel la foi des autres relève du sacré c'est l'unique interprétation qu'en on fait mes contacts qu'ils soient de gauche de droite libéraux ou conservateurs.

Les gens se sont dit c'est quoi le problème qu'ils ont les Français avec les musulmans pourquoi les insultent-ils en mondiovision?

Et ça c'est une réalité.

Une campagne de dessin caricaturant les symboles de la République Française dans un pays lointain engendrerait les même réactions belliqueuse ici si elle était ultramédiatisé..
Je m'adressait au poste de PYDUB, sorry Pierre.

Je parle du dessin sur les allocs, que je n'avais pas bien compris quand DS l'avait montré durant l'emission sur Todd.

Et en gros je dis ce que dit Rolleyes , meme comprehension, et je pense que la dessus on est d'accord aussi Pierre?
Pierre mas , je repondais a PYDUB, je peux pas etre plus claire ,


Mais pour repondre a votre dernier billet , comme le dit un peu Luz, il n'est pas possible d'etre un artiste , et d'evacuer de son oeuvre tout ce qui pourrais choquer , quelque part, dans le monde, meme si c'est dix taré complet au fin font de leur cave .

En gros seul l'anonymat donne la liberté dans cette epoque d'hyper mediatisation .

Ou bien revenir a des cercles clos, des siteweb clos, des club, groupe d'idée , etc , et franchement ca serait comme un enorme retour en arriere .


De plus si vous aimez la litterature, vous vous rendrez compte du nombre de chose limite qui s'y trouve, et qui ne se comprennent que dans le cadre du roman.

Il y a des pages dans Dostoievsky sur les juifs, ou les allemand, ou meme les russes, qui serait juger completement inacceptable, et franchement de penser que Dostoievsky est impossible de nos jours me rend triste . Et si vous prenez Les Simpsons , tout est racistes , tout est incorrect, c'est debile , de regarder les choses hors contexte . Simpson est le programme le moins raciste, le plus poetique et brilliant de notre epoque, et pourtant tout y est humour noir et caricatural .

LE vrai debat dont la france a besoin serait sur l'humour , le narcissisme blesser , et a quelle point tout le monde se prend au serieux .
Des mecs sans humour vont controller la joie de vivre de tout le monde, tout ca part la violence faisant loi.
Putain oui , je vous trouve lache, lache et ennuyeux, et mievre .

Dans la meme veine Familly Guy, ose des trucs bien plus trash et mauvais gout que Charlie Hebdo .

Tout ce debat francais depuis le 11 janvier est malsain , et invite de toute part a l'auto censure et a la tiedeur, dans un pays deja mievre a mourir .

Je vous invite a regardzer les telerealité anglaise et les comparé , vous comprendrez a quelle point la france est hypocrite et mievre dans ses habitus meme.

On vit des temps tres mou, avec des paroles et des idee tres tiedes, et ca fait le jeu des extremisme, qui eux apparaissent comme les seul mobilisés , au yeux d'un jeune ayant envie d'action et de vivre . Et si on fait comme vous dites Pierre, d'etre "responsable" d'acte de taré complet , alors la ca en est fini de la sincerité .
"Autrefois, les livres n’intéressaient que quelques personnes ici et là, un peu partout. Elles pouvaient se d’être différentes. Le monde était vaste. Mais le voilà qui se remplit d’yeux, de coudes, de bouches. Et la population de doubler, tripler, quadrupler. Le cinéma et la radio, les magazines, les livres se sont nivelés par le bas, normalisés en une vaste soupe. Vous me suivez ?

-Je crois.

Beatty contempla le motif formé par la fumée qu’il avait rejetée.

« Imaginez le tableau. L’homme du XIX e siècle avec ses chevaux, ses chiens, ses charrettes : un film au ralenti. Puis, au XX e siècle, on passe en accéléré. Livres raccourcis. Condensés, Digests. Abrégés. Tout est réduit au gag, à la chute.

-La chute, approuva Mildred.

-Les classiques ramenés à des émissions de radio d’un quart d’heure, puis coupés de nouveau pour tenir en un compte rendu de deux minutes, avant de finir en un résumé de dictionnaire de dix à douze lignes. J’exagère, bien sûr. Les dictionnaires servaient de référence. Mais pour bien des gens, Hamlet (vous connaissez certainement le titre, Montag ; ce n’est probablement qu’un vague semblant de titre pour vous, madame Montag…), Hamlet, donc, n’était qu’un Digest d’une page dans un livre proclamant : Enfin tous les classiques à votre portée ; ne soyez plus en reste avec vos voisins. Vous voyez ? De la maternelle à l’université et retour à la maternelle. Vous avez là le parcours intellectuel des cinq derniers siècles ou à peu près. »

Mildred se leva et se mit à s’affairer dans la chambre, ramassant des objets qu’elle reposait aussitôt. Beatty fit comme si de rien n’était et poursuivit : « Accélérez encore le film, Montag. Clic ? Ça y est ? Allez, on ouvre l’œil, vite, ça défile, ici, là, au trot, au galop, en-haut, en-bas, dedans, dehors, pourquoi, comment, qui, quoi, où, hein ? Hé ! Bang ! Paf ! Vlan, bing, bong, boum ! Condensés de condensés. Condensés de condensés de condensés. La politique ? une colonne, deux phrases, un gros titre ! Et tout se volatilise ! La tête finit par vous tourner à un tel rythme sous le matraquage des éditeurs, diffuseurs, présentateurs, que la force centrifuge fait s’envoler toute pensée inutile, donc toute perte de temps ! »

Mildred retapait le dessus de lit. Montag sentit son cœur battre à grands coups lorsqu’elle tapota son oreiller. Et voilà qu’elle le tirait par l’épaule pour pouvoir dégager l’oreiller, l’arranger et le remettre en place sous ses reins. Et peut-être pousser un cri et ouvrir de grands yeux, ou simplement tendre la main, dire : « Qu’est-ce que c’est que ça ? » et brandir le livre caché avec une touchante innocence.

« La scolarité est écourtée, la discipline se relâche, la philosophie, l’histoire, les langues sont abandonnées, l’anglais et l’orthographe de plus en plus négligés, et finalement presque ignorés. On vit dans l’immédiat, seul le travail compte, le plaisir c’est pour après. Pourquoi apprendre quoi que ce soit quand il suffit d’appuyer sur des boutons, de faire fonctionner des commutateurs, de serrer des vis et des écrous ?

-Laisse-moi arranger ton oreiller, dit Mildred.

-Non ! murmura Montag.

-La fermeture à glissière remplace le bouton et l’homme n’a même plus le temps de réfléchir en s’habillant à l’aube, l’heure de la philosophie, et par conséquent l’heure de la mélancolie.

-Là, fit Mildred.

-Laisse-moi tranquille, dit Montag.

-La vie devient un immense tape-cul, Montag ;

Un concert de bing, bang, ouaaah !

-Ouaaah ! fit Mildred en tirant sur l’oreiller.

-Mais fiche-moi la paix, bon Dieu ! » s’écria Montag.

Beatty ouvrit de grands yeux.

La main de Mildred s’était figée derrière l’oreiller. Ses doigts suivaient les contours du livre et, comme elle l’identifiait à sa forme, elle prit un air surpris puis stupéfait. Sa bouche s’ouvrit pour poser une question…

« Videz les salles de spectacle pour n’y laisser que les clowns et garnissez les pièces de murs en verre ruisselants de jolies couleurs genre confetti, sang, xérès ou sauternes. Vous aimez le base-ball, n’est-ce pas, Montag ?

-C’est un beau sport. »

Beatty, presque invisible, n’était plus qu’une voix derrière un écran de fumée.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Mildred d’un ton presque ravi. Montag pressa son dos contre les bras de sa femme. « Qu’est-ce qu’il y a là ?

-Va t’asseoir ! » tonna Montag. Elle fit un bond en arrière, les mains vides. « On est en train de causer ! »

Beatty continua comme si de rien n’était. « Vous aimez le bowling, n’est-ce pas, Montag ?

-Oui.

-Et le golf ?

-C’est un beau sport.

-Le basket-ball ?

-Aussi.

-Le billard ? Le football ?

-De beaux sports, tous.

-Davantage de sports pour chacun, esprit d’équipe, tout ça dans la bonne humeur, et on n’a plus besoin de penser, non ? Organisez et organisez et super-organisez de super-super-sports. Encore plus de dessins humoristiques. Plus d’images. L’esprit absorbe de moins en moins. Impatience. Autoroutes débordantes de foules qui vont quelque part, on ne sait où, nulle part. L’exode au volant. Les villes se transforment en motels, les gens en marées de nomades commandées par la lune, couchant ce soir dans la chambre où vous dormiez à midi et moi la veille. »

Mildred quitta la pièce en claquant la porte. Les « tantes »1 du salon se mirent à rire au nez des « oncles ».

« À présent, prenons les minorités dans notre civilisation, d’accord ? Plus la population est grande, plus les minorités sont nombreuses. N’allons surtout pas marcher sur les pieds des amis des chiens, amis des chats, docteurs, avocats, commerçants, patrons, mormons, baptistes, unitariens, Chinois de la seconde génération, Suédois, Italiens, Allemands, Texans, habitants de Brooklyn, Irlandais, natifs de l’Oregon ou de Mexico. Les personnages de tel livre, telle dramatique, telle série télévisée n’entretiennent aucune ressemblance intentionnelle avec des peintres, cartographes, mécaniciens existants. Plus vaste est le marché, Montag, moins vous tenez aux controverses, souvenez-vous de ça ! Souvenez-vous de toutes les minorités, aussi minimes soient-elles, qui doivent garder le nombril propre. Auteurs pleins de pensées mauvaises, bloquez vos machines à écrire. Ils l’ont fait. Les magazines sont devenus un aimable salmigondis de tapioca à la vanille. Les livres, à en croire ces fichus snobs de critiques, n’étaient que de l’eau de vaisselle. Pas étonnant que les livres aient cessé de se vendre, disaient-ils. Mais le public, sachant ce qu’il voulait, tout à la joie de virevolter, a laissé survivre les bandes dessinées. Et les revues érotiques en trois dimensions, naturellement. Et voilà, Montag. Tout ça n’est pas venu d’en haut. Il n’y a pas eu de décret, de déclaration, de censure au départ, non ! La technologie, l’exploitation de la masse, la pression des minorités, et le tour était joué, Dieu merci. Aujourd’hui, grâce à eux, vous pouvez vivre constamment dans le bonheur, vous avez le droit de lire des bandes dessinées, les bonnes vieilles confessions ou les revues économiques.

-Oui, mais les pompiers dans tout ça ? demanda Montag.

-Ah. » Beatty se pencha en avant dans le léger brouillard engendré par la fumée de sa pipe. « Rien de plus naturel ni de plus simple à expliquer. Le système scolaire produisant de plus en plus de coureurs, sauteurs, pilotes de course, bricoleurs, escamoteurs, aviateurs, nageurs, au lieu de chercheurs, de critiques, de savants, de créateurs, le mot `` intellectuel ´´ est, bien entendu, devenu l’injure qu’il méritait d’être. On a toujours peur de l’inconnu. Vous vous rappelez sûrement le gosse qui, dans votre classe, était exceptionnellement ``brillant´´, savait toujours bien ses leçons et répondait toujours le premier tandis que les autres, assis là comme autant de potiches, le haïssaient. Et n’était-ce pas ce brillant sujet que vous choisissiez à la sortie pour vos brimades et vos tortures ? Bien sûr que si. On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas libres et égaux, comme le proclame la Constitution, on nous rend égaux. Chaque homme doit être l’image de l’autre, comme ça tout le monde est content ; plus de montagnes pour les intimider, leur donner un point de comparaison. Conclusion ! Un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté. Brûlons-le. Déchargeons l’arme. Battons en brèche l’esprit humain. Qui sait qui pourrait être la cible de l’homme cultivé ? Moi ? Je ne le supporterais pas une minute. Ainsi, quand les maisons ont été enfin totalement ignifugées dans le monde entier (votre supposition était juste l’autre soir), les pompiers à l’ancienne sont devenus obsolètes. Ils se sont vu assigner une tâche nouvelle, la protection de la paix de l’esprit ; ils sont devenus le centre de notre crainte aussi compréhensible que légitime d’être inférieur : censeurs, juges et bourreaux officiels. Voilà ce que vous êtes, Montag, et voilà ce que je suis. »


Extrait du livre : « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury, éd. folio, p. 91 à 97, cité par Textes à tout vent.
Pierre Mas ne parle pas de la France, il parle du monde musulman et du Rwanda.

Si Charlie était resté un journal pour anar' en France, il n'aurait dérangé personne. C'est son passage en figure de proue internationale de défense des caricatures danoises qui l'a fait identifier comme ennemi de l'Islam par les jihadistes qui ne sont réputés ni pour leur finesse intellectuelle, ni pour leur humour.
A la limite, ils s'en foutent de ce qu'il y a dedans, ils veulent juste avoir des chiffons rouges à agiter pour entretenir l'excitation des foules, l'esprit de combat contre l'occident-tyranique-humiliant-décadent.
Et ce statut une fois acquis a été entretenu par nos officiels rien qu'en demandant à Charlie d'être responsables vis-à-vis de l'international, comme si ils avaient une valeur représentative.

Je ne sais pas jusqu'à quel point Luz est resté inconscient du rôle qu'on leur a fait joué, quelle était sa position dans le journal, mais le simple fait d'avoir fait un tirage en millions d'exemplaires et prévu une diffusion à l'étranger implique d'assumer de se confronter aux opinions mondiales dans toute leur diversité. Et je ne parle pas de Fourest qui heureusement n'est pas allé plus loin qu'une télé américaine pour, elle aussi, agiter le chiffon.

Luz qui ne veut pas être un héros donnerait-il son assentiment si on allait présenter sa Une au Pakistan ou en Syrie comme symbole de la lutte pour la liberté d'expression ?

D'ailleurs, ça continue la récup' : Fourest n'a pas pu s'empêcher de rajouter dernièrement "ancienne journaliste de Charlie Hebdo" sur son profil Twitter, histoire de s'accrocher une médaille au chemisier et, effet collatéral mécanique, de faire déteindre ses actions et discours sur des gens qui n'ont rien demandé.

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Tiens, Picrate se met à accrocher les médailles.

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Non, Faab n'est pas un cas.
Je n'en dirai pas de même de vous.
J'aime bien, au contraire, les mots que Faab emploie au fil de ses argumentaires.
Votre raisonnement est binaire aux portes de l'indigence intellectuelle.
" Ou t'es, ou t'es..."

Soit tu es avec moi, soit tu es contre moi...
Je vous ai dit, je suis un morpion qui titille votre grille UNIQUE de lecture.
Avec un élément supplémentaire dont vous ne pouvez apprécier la valeur: je prends du plaisir.
Mot tabou s'il en est dans ce monde factice.
Je prends du plaisir et vous souhaite une bonne journée qui chez nous monte en chaleur.

J'ai paillé les tomates pour garder la fraîcheur.
Vous pourriez faire de même pour faire remonter certaines idées originales.
Vous pourriez vous intéresser au cas de Faab plutôt qu'au mien.

Ne vous sous-estimez pas, Picrate : votre cas est exceptionnel et mérite qu'on s'y intéresse en priorité.
GPMarcel paille ses tomates; sous, on devrait vous empailler. Ou plutôt vous congeler pour vous étudier dans les siècles à venir.
Ce serait intéressant que, de part et d'autre, on en arrive à pouvoir discuter d'idées sans en arriver à des réflexions personnelles sur les gens.
Je vias faire un effort, c'est promis
Mais tout de même, Picrate est un cas exceptionnel et j'ai souvent la crainte que les @sinautes n'en prennent pas conscience.
Je précise que mon travail de promotion est bénévole.
C'est qui " les gens qui n'ont rien demande?"

J'sais pas, Luz au hasard qui se dit plus branquignole que héros. J'ai eu l'impression du gars sympa qui suit les copains-copines pour faire la fête et s'aperçoit soudain qu'on l'a emmené sur un champ de mine. Very bad trip.

Ca m'étonne quand même qu'il n’ait pas vu le militantisme de Charb sans même remonter à l'époque Val-Fourest.

Charlie Hebdo, hors-série, La vie de Mahomet, tome 2 par Charb et Zineb (El-Rhazoui).

Avertissement par Charb (je n'ai pas le bouquin, quelqu'un peut me confirmer que le texte est exact ?) :

"Amie lectrice, ami lecteur, attention! N’essaie pas de reproduire chez toi ce que tu verras Mahomet faire dans ce hors-série. Mahomet est un prophète professionnel, pas toi. Donc, n’épouse pas une petite fille de six ans (même si tu attends patiemment ses neuf ans pour la déflorer). Ne crache pas non plus dans la bouche des nouveau-nés, ne massacre pas des Juifs, ne t’empare par la force ni des biens d’autrui, ni des femmes d’autrui, ne force pas ton fils à répudier sa femme pour pouvoir l’épouser. Plus généralement, ne justifie pas le plus insignifiant de tes actes en prétendant que c’est Dieu qui te l’a commandé. Ne prends pas au pied de la lettre tout ce que fait ou ordonne de faire Mahomet. Nous avons illustré au premier degré, sans aucun humour ni recul critique, les faits et gestes du prophète tels qu’ils sont décrits par les chroniqueurs musulmans. Ne laisse donc pas à portée de la main d’un esprit faible ce tome 2 de la vie de Mahomet. Si à l’issue de ta lecture tu souhaites te convertir à l’islam, nous t’invitons à compléter ton information par la lecture d’ouvrages qui proposent un décryptage du discours et des préceptes du «meilleur des hommes».

Interview de Charb :
"à l'annonce de la sortie du premier tome de véhémentes réactions étaient venues d'Iran ou de Turquie. "Et puis le tome un est sorti, plus rien. Aucune réaction. Ni en France, ni dans le monde".
"Le plus intéressant, c'est que le fait que Mahomet soit représenté n'a déclenché cette fois aucune crise d'hystérie", poursuit-il. "C'est en refusant par peur ou par paternalisme de traiter les musulmans comme des citoyens avant de les traiter comme des croyants qu'on fait de l'islam un tabou", estime Charb."


Réactions sur Ansar al-Haqq :
"Ibn Moundhir dit : « Tous les savants sont unanimes que celui qui insulte le Messager, sallallahou 'alayhi wa sallam, doit être tué »"
(Note : Ibn Moundhir n'a pas fait Koh Lantah, c'est son père qui l'a fait)

Ce que j'en conclus, c'est que Charb n'a pas vraiment compris que c'est surtout la médiatisation et l'instrumentalisation de Charlie qui provoque des réactions à l'international et que ça n'existe pas "les-musulmans", que ça n'a pas de sens de dire "traiter les musulmans comme des citoyens" alors que ce à quoi on a affaire chez nous sont plutôt des dynamiques minoritaires oscillant entre le sectarisme, le terrorisme révolutionnaire, l'instrumentalisation politique, la furie nihiliste voire le narcissisme pervers d'individus se cherchant un destin de star-martyr-héros.

En général, ce sont les sites islamophobes qui font le portrait diabolique de Mahomet en alignant "sans aucun humour ni recul critique" les plus choquant des hadiths, un peu comme la Bible en mode Orange Mécanique, et, pour ce que j'en sais, le musulman de base ne regarde même pas. Je ne sais pas qui a acheté le bouquin de Charb et Zineb, mais ça m'étonnerait que ce soit des musulmans (au sens strict, des gens qui ont la foi), ce doit plutôt être le public bouffeur de curé et une frange semi-facho de croisés.

Tiens, pour changer, du Psikopat, journal fondé par Carali (le frère d'Edika) à l'enfance égyptienne. J'ai cherché des dessins anti-islam-islamisme-jihad-prophète, j'ai pas trouvé.
Gilet pare-balle en papier
Des messes ?? La Marseillaise ?? C'est dur d'être aimé par des cons
Signes ostentatoires
Vide grenier français
Nouveaux philosophes
L'ingérence, droit ou vol
Imperialisme américain
La police
Le retour des frontières
Les riches vous envoient un message
Les journalistes
Identité nationale
Théorie du complot
Vidéosurveillance
Nos 3 millions de chômeurs
« Ce numéro de février du Psikopat est à la hauteur de l’événement. » http://blog-picard.fr/bulles-picardes/non-classe/lhommage-decale-du-pskikopat-a-charlie-hebdo/
« Un bien mauvais hommage rendu aux dessinateurs assassinés. » http://www.caricaturesetcaricature.com/2015/02/psykopat-un-mensuel-bizarrement-dingue-de-charlie.html
Extrait du deuxième article : "Que Psikopat et son directeur ne soient ni militants ni politisés (bien que le sous-titre précise « mensuel résistant »), c’est probable, quoi que cette sorte d’aveuglement soit bien une forme de conviction politique et fleure bon ce que l'on pourrait caractériser sous le terme un peu vague d' « islamo gauchisme ». "

Ca devient super-bizarre : s'abstenir c'est encore de l'"islamo-gauchisme" comme si il y avait désormais une injonction à entrer dans un combat défini par on ne sait qui et dans les termes de ce on ne sait qui.
La mention « Mensuel Résistant » figure en couverture du Psikopat depuis le n° 268 (octobre 2014)1, avec un excellent2 dessin de la dessinatrice Coco :

LE BUZZ
C'EST PAS
BIENTÔT FINI,
CE BORDEL ?!


1. Le Psikopat n° 276 (juin 2015) est en kiosque.
2. Le dessin de Flock pour la couverture du n° 269 (novembre 2014), « ATHÉISME & LAÏCITÉ », est pas mal non plus3.
3. NdT : Y'en a des pas pires.
Et oui Faab, ca s'appelle l'apprentissage . L'humain apprend a vivre dans un monde connecter, et ca va tout changer , mais a l'envers de ce que vous dites justement: Les censeur vont perdre, les gens vont prendre du recul , et verront les chiffons rouges.
Pensez vous faab etre le seul a voire ce fenomene.

Quant à vouloir responsabilisé tout le monde de la folie d'une poignée , je ne vous suit pas la dessus , au contraire

C'est en ca que c'est un combat, il vaut mieu quelques morts et continuer a avancer , que de tout verouiller et vivre dans une illusion de securité.

Savez vous combien d'humain sont mort durant la deuxieme guerre mondial. On est tres loin du compte.

Faut etre patient ptit pere
Même interprétation! La violence de la situation qui est retournée au lecteur pour l'interroger.
C'est vrai aussi qu'à l'étranger, des gens plein de bonne volonté n'arrivaient pas à voir autre chose dans ce dessin qu'une caricature violente des musulmans. Mais quand une situation est objectivement violente, n'est il pas mieux de représenter cette violence plutôt que de la passer sous silence?
Comme dans tout le discours mediatique dans le monde : On adore s'indigner sur ce qui se passe ailleurs.

On prend ce qui se passe chez le voisin, hors contexte, on s'indigne , (souvent en oubliant sa propre histoire ou ses propres problemes ) .

On prend des faits divers, puis on pointes des positions d'intellectuel etc, le tout souvent avec des erreurs de traductions, des idiomes mal traduit, etc

Dans le sens inverse , c'est courant aussi, la vision que la france a des USA , par exemple, est deplorable


Quand chacun s'occupera de balayer devant sa porte au lieu de s'occuper des oignons des autres, la "post-modernité" aura fait un grand pas
C'est ce que nous disent les Chinois quand on les embète avec les droits de l'homme ... je suis pour qu'on s'occupe un peu des oignons des autres et qu'ils nous critiquent aussi, ça peut être utile à condition de prendre le temps de bien se renseigner avant!
Jojo, c'est pas vous ni moi qui changerons la chine, mais les chinois eux meme .

Tout comme la resolution de l'islamisme doit se faire au sein de l'islam , et se fera , car ils sont dans la meme situation que nous durant environ 1000 ans , : guerre de religions, schisme, et ils s'entretuent plus qu'il ne tue de petit occidentaux .

Et que surtout les chinois sont pas plus con que toi , et ils ont pas besoin de ton avis , lapidaire, fait au coin d'une table en lisant des magazines . Quant a ton action , quelle impacte peut elle avoir sur la chine.

Occupe toi de la france, c'est mon conseil .


Quant a l'europe, ont a pas mal de chose a netoyer, et on est loin d'etre mr propre
Mais j'ai besoin de l'avis des Chinois (j'y ai vécu 6 ans et y retourne prochainement) car ils m'ont aussi aidée à voir en quoi nous n'étions pas Mr Propre
on s'égare un peu du thème de l'émission ^^
;) oui , mais je me suis imaginer vous en brigade international dans une future revolution chinoise . Ca m'a fait sourire, de la je pense fatalement a bananas de woody allen
[quote=JojoMe]"Mais j'ai besoin de l'avis des Chinois (j'y ai vécu 6 ans et y retourne prochainement) car ils m'ont aussi aidée à voir en quoi nous n'étions pas Mr Propre"

Vous pourriez développer ? Ca m'interresse
C'est difficile d'être précise, il y a tellement de petites choses qui frappent et qu'ensuite on oublie (j'étais à Taiwan plus longtemps qu'en Chine en fait).

La première chose qui m'a marquée en Chine c'est l'arrogance de beaucoup d'expat et leur comportement déplorable et insultant, la paresse d'apprendre la langue aussi. Le consulat qui vivait dans une forteresse dorée et qui mettait une semaine à déchiffrer un fax en Chinois. Les différences de status et de salaire entre les occidentaux et les chinois dans les entreprises, l'exploitation dans les usines et sur les chantiers (souvent pratiquée pas des boîtes Chinoises avec la bénédiction des boîtes françaises). L'absence de respect pour la vie de la part du pouvoir quelque soit sa couleur.
Des articles imprécis dans la presse Française où on utilise des photos du Népal pour parler des émeutes au Tibet par exemple. Ou l'on s'extasie ou condamne sans avoir trop pris le temps de regarder, à coup de grands principes que l'on rend du coup vide (mais je crois que ça s'améliore quand même à toute vitesse du côté des media).

On croise beaucoup de gens finalement moins endoctrinés que nous puisqu'ils ont conscience de vivre dans un corpus de loi absurde et qu'ils doivent trouver leur route et survivre à travers ça. On croise beaucoup d'intelligence évidement. On croise des démocrates au dessus de quarante ans, et assez peu en dessous. Les jeunes disent beaucoup que nos démocraties sont trop inéfficaces et tout aussi corrompues leur régime qu'ils n'aiment pas. Les jeunes qui ont étudié en occident quelques années reviennent parfois sur ce lieu commun quand ils lisent d'autres versions de leur hisoire et réalisent l'importance d'une justice moins corrompue et d'une meilleure défense (très imparfaite mais meilleure) des intérets du peuple. Disons que les critiques perçues depuis la Chine comme des attaques gratuites et maladroites de l'Occident pour acquérir de l'influence sont mieux acceptées quand les gens réalisent que l'Occident passe une bonne partie de son temps à se critiquer lui même.
En fait, les initiatives foisonnent sur le Weibo en Chine et si le modèle alternatif n'est pas encore né, ça discute ferme!

Finalement, on a reçu (mais pas beaucoup écouté) une belle leçon de démocratie à Taiwan puis à Hong Kong l'année dernière. Les étudiants ont pris l'assemblée à Taipei et l'ont occupée plusieurs semaine, soutenus par une bonne partie de la population et protégés par des groupes de Hackers super bien organisés qui couvraient tout en direct et relayaient chaque bavure de la police en temps réel. Les étudiants tenaient des discours renseignés et sans arrogance, néttoyaient les rues derrière eux et formulaient des demandes claires... c'était bien!

Avant ça, on avait eu des étudiants dans la rue pendant près d'un an pour protester contre le rachat de la plupart des media influents à Taiwan par des gros groupes Chinois. Sur Charlie, il y a eu beaucoup d'articles dans la presse Taiwanaise (on m'en a envoyé au moins 6) qui tentaient de comprendre et d'expliquer la laïcité en France, son histoire... C'était très intéressant à lire parce que très incompréhensible pour beaucoup de Taiwanais (pourquoi donc cette violence serait elle utile, bienveillante? à protéger?).

Donc en gros ben... c'est l'étonnement des autres sur ce qui nous semble évident qui est utile. Et aussi s'immerger dans des sociétés qui ont des jeux de valeurs un peu différents des notres qui nous amène soit a mieux défendre ce qui nous est cher, soit à commencer à voir comment on pourrait faire différement. Et comme les choses changent à toute vitesse, on voit le territoire changer, on voit beaucoup de projets naître et mourir (pour le meilleur et pour le pire)... en fait moi ça me fait me dire ... Quand l'Europe s'éveillera! ;)
Merci d'avoir pris le temps pour ces explications. Je voudrais soumettre 2 ou 3 impressions à votre jugement.
Je suis aussi allé en Chine en voyage d'affaire mais pour des périodes très courtes. Je me suis fait la réflexion, en comparant à d’autres pays que j’avais visité (Japon, Corée) que les Chinois étaient en quelque sorte les « français » de l’Asie. Ils sont beaucoup moins austères dans leur comportement professionnel que les Coréens ou les Japonais. Ils semblent avoir le même type de hiérarchie et de fonctionnement "bordélique" qu’en France. En réunion, on ne reconnait pas tout de suite qui est le chef alors qu’avec les Coréens c’est immédiat.
Et j’ai lu qu’ils avaient un rapport au temps différent du nôtre. Ce qui importe pour eux ce n’est pas vraiment e faire plus vite mais seulement de faire. Il y a une blague qui circule et qui dit un truc du genre : nous avons les montres, ils ont le temps.
Qu’en pensez-vous ?
haha, j'ai exactement la même impression que vous pour les 'français' de l'Asie. Je me suis toujours sentie euphorique et un peu chez moi en Chine (à cause de ou grace à ce joyeux bordel) plus qu'ailleurs en Asie. Je me demande si c'est pas en partie parce que les grandes villes sont un creuset de gens très différents venus de partout, contrairement au Japon et à la Corée qui sont sur le droit du sang à fond.

C'est vrai qu'on croise des gens qui ont beaucoup de responsabilité et qui n'en laissent rien paraître, que le 'moi je' est perçu comme vulgaire (plus parmi la vieille garde, les jeunes sont peut être plus flambeurs sur le modèle Américain).

On sent bien la hiérarchie le matin quand même, quand tous les employés sont passés en revue en uniforme dans la rue!

Les Taiwanais ont reçu une profonde influence du Japon, alors je vois ce que vous voulez dire quand vous parlez de hiérarchie Japonaise...et quand je suis repassée en Chine, une Shanghaïaise s'est moquée de moi ... "comment tu peux bosser pour des taiwanais, hiérarchie hiérarchie...on ne peut rien dire, j'ai bossé pour des Taiwanais dans le passé et j'ai démissioné, c'était une libération" ^^

Ce que vous dites sur le temps, je l'ai beaucoup entendu d'amis français qui bossaient en Chine! Je crois que ça va pas durer pour les jobs qualifiés parce qu'ils sont en train de former une génération qui bosse vite et beaucoup, et qui part faire ses armes aux EU et revient.

Maintenant que vous le dites, un entrainement de hand-ball durait 5 heures au lieu de 2.

Mais j'étais juste étudiante-baroudeuse naive en Chine alors je n'en sais pas assez sur le monde du travail! Il y avait bien un monstre administratif avec des pesanteurs inouies et on faisait beaucoup la queue^^, et souvent 3 ou 4 personnes pas trop préssées pour les jobs non qualifiés là ou on en aurait mis qu'une parce que la main- d'oeuvre ne valait rien...et puis des histoires incroyables d'arnaques qui parvenaient à nos oreilles tout le temps.
je vous parle je vous parle et me voilà nostalgique!
et vous, qu'y faisiez-vous?
Merci pour ces échanges passionnants.
C'est marrant, ma fille fait en ce moment un stage de 6 mois à Shangai dans le cadre de ses études d'ingénieur. Elle se régale.
En ce qui me concerne, pour répondre à votre question, je cherchais des entreprises pour fabriquer des installations pétrolières moins chères qu'en France. Je "délocalisais" quoi. Je n'en suis pas particulièrement fier et surtout, compte tenu de mes opinions politiques plutôt anti mondialisation, ça me rendait un peu parano ;-)
Mais j'ai adoré la Chine
Merci à vous!
Oui je me rends compte ce moment à quel point c'est difficile de gagner sa vie tout en s'investissant dans des projets dont on à le sentiment qu'ils vont vraiment dans le bon sens. Ca fait partie des raisons qui font que j'écoute toujours DS avec plaisir, il me semble qu'il y arrive pas mal ^^.

Peut être que votre fille aimera cette galerie à Paris et à Shanghaï, ils sont très chouettes (ils ont des super artistes de street art).
http://www.magda-gallery.com/fr/la-galerie-shanghai

Bonne continuation à vous et à votre fille!
C'est très perturbant. Au fond Shanghai est le ingénieur valley vu que juste à coté il y a les usines. Mais l’ingénieur étranger qui pointe est plus un designer/architecte/conception de projet qu'un ingénieur de calcul et modélisation. Mais du coup à quoi servent les études d'ingénieurs en France? Qu'ils aillent faire HEC!

J'attend les gars de chez Airbus qui vont en chine pour trouvez comment fabriquer leur a800 pour moins cher.

RIP ingénieurie en France.
Bonjour

Je ne vais pas vraiment contredire les différentes préférences exprimées sur ce forum.
J'ai trouvé l'émission intéressante, parfois émouvante. On a une personne mise dans une situation qui la dépasse. Effectivement pourquoi mes dessins vus par quelques dizaines de milliers de francophones peut provoquer des incendies d'ambassades et d'Eglise? Luz comprend que le monde a changé que la mondialisation c'est aussi la mondialisation d'une censure, que la géopolitique s'en mêle et qu'un moment quand l'intention est de faire rire mais que le résultat est des émeutes (ailleurs) avec des morts, on devrait se poser quelques questions avant de dessiner. C'est bête, mais c'est une nouvelle donne et c'est vrai que "C'est dur d'être aimé par des crétins".

Sinon, j'ai trouvé une analyse faite par un américain (Jeet Heer, éditeur du blog The New Republic) et je trouve cela très intéressant.
Il fait un parallèle avec la façon dont on a traité du racisme vis à vis des noirs aux Etats-Unis, de la délicate interprétation du second degré, de la force du premier degré visuel face à la potentielle bonne intention.
L'auteur évoque la technique de Lenny Bruce qui lors de ses one man show abusait à outrance du mot "nègre" pour en vider sa substance, dans le but de combattre le racisme. Technique qui sera reprise et même théorisée et traduite en français (et qui semble avoir inspiré en partie Hara-Kiri). Ce mode d'humour sera par la suite abandonné face aux évolutions de la société.
Il termine par le fait que le principal problème avec Charlie Hebdo est peut être d'utiliser des ressorts d'humour des années 60 alors qu'on est en 2015.

C'est en anglais, mais ça vaut le coup.
http://www.newrepublic.com/article/121748/arrested-development-and-aesthetic-failure-charlie-hebdo

Enfin quand Emmanuel Todd s'exprime sur la France des manif, avec les précautions d'usages des inférences statistiques c'est un chercheur qui parle, quand il donne son opinion sur la "une" c'est une personne ordinaire comme vous et moi. Je reprocherais plus qu'on l'interroge sur "que pensez vous des unes" en parallèle au débat sur son livre, plus que sur la réponse qu'il apporterait et qui déplairait aux supporters de Charlie.
Pour en finir avec la question des "Unes" ce serait quand même bien de voir à combien d'exemplaires (en moyenne) étaient tirés les "Unes" visant l'islam (en ajoutant les deux ou trois numéros suivants même s'ils parlent d'autre chose) et comparer ce chiffre à la moyenne des tirages lorsque la une portait sur un autre sujet. C'est plus pertinent qu'un comptage des différentes unes (d'un hebdo donc 52 par an) et ça permettrait de clore le débat sur Islamophobie, ou stratégie commerciale.
Normalement le nombre d'exemplaires tirés (qui traduit l'anticipation des ventes par la rédaction) est indiqué sur les journaux. Ceux qui ont les numéros concernés vous ne voulez pas faire une petite base de données? On pourrait même faire des régressions!

Je vous embrasse tous!
Luz connais Riss depuis des années, il sait quelles sont ses idées et quelles sont les idées défendues par Charlie. Il n'a sans doute même pas jugé utile de préciser qu'évidemment Riss ne voulait pas dans ce dessin dénoncer une quelconque volonté des femmes musulmanes de faire des enfants pour les allocs, c'est tellement évident pour lui que Charlie est justement un journal qui combat ces thèses là, et que du coup quand ces mots sont utilisés dans un dessin de Charlie, c'est forcément pour dénoncer les gens qui disent que les musulmanes veulent des allocs, et pas pour dénoncer les musulmanes.
Que voulez vous qu'il dise ? " oh mon dieu je viens de découvrir que mon pote est raciste ! " ?

A mon avis le principal tort de Luz comme de Charlie Hebdo, c'est de ne pas prendre au sérieux les gens qui croient que Charlie peut réellement être soupçonné de racisme. parce que ça leur semble inimaginable... Peut-être qu'ils devraient prendre conscience que vu les ventes de Charlie avant le 7 janvier, peu de gens le lisent et savent réellement ce qu'est Charlie. Peut-être aussi qu'ils devraient se rendre compte à quel point les gens sont encore bien plus cons et paranos qu'ils ne peuvent l'imaginer...

Mais franchement... Comment avec un minimum de quota de neurones par cerveau peut-on penser que Riss croit vraiment que les esclaves sexuelles de Boko Haram font des gosses pour les allocs ??? Quelles allocs ? Vous croyez que Riss pense que Boko Haram verse des allocs à ses esclaves ? Et qui ira imaginer que des esclaves sexuelles choisissent de faire des enfants ??

C'est justement parce que accuser les esclaves sexuelles de Boko Haram de faire des gosses pour les allocs est ridicule que Riss se permet de l'insinuer, ce qui ridiculise complètement le préjugé sur les femmes musulmanes voulant des allocs en le plaçant dans un contexte complètement con ! Les gens qui pensent que les musulmanes sont motivées par les allocs ne le disent pas à propos des esclaves sexuelles de Boko Haram, justement parce que s'ils le disaient tout le monde se foutrait de leur gueule, et c'est exactement ce que veut Riss : qu'on se foute de la gueule de ses gens là et de leurs préjugés racistes.

Je crois de plus en plus que l'accès au second degré est une faculté mentale que tout le monde n'a pas... Je vous plains réellement, ça doit être triste de passer à côté de 50% de l'humour dans le monde...
En ce qui concerne la couverture "Touche pas à mes allocs", il me semble que le seul moyen de lever l'ambigüité est de poser la question à Riss, comme on l'a posée à Luz à propos des bites.
Notons qu'il faudra bien que, si Riss explique un jour quelle était son intention lorsqu'il a fait ce dessin (on ne peut pas douter une seconde seconde qu'il ne le fasse pas tôt ou tard), que nous admettions qu'il est de bonne foi et que nous acceptions son explication, comme nous avons admis que Luz est de bonne foi lorsqu'il dit qu'il n'a pas voulu dessiner des bites dans le visage de Mahomet. Sinon, à quoi bon ?
Dernière étape : lorsque tout le monde sera d'accord sur cette procédure de vérification, on pourra se demander pourquoi l'on ne veut pas croire Dieudonné lorsqu'il affirme que sa quenelle ne représente pas [s]une bite[/s] un salut nazi inversé...
Julot,Julot......vous touchez (encore une fois....aie) à la sacralité absolue!!!!!.....et attention ,ICI ,pas de droit au blasphème.
Ça se décante, ça se décante...entre ceux qui rêvent d'humaniser les kalachnikovs et ceux qui, mélangeant blasphème et injure raciste montrent qu'ils n'ont compris ni l'un ni l'autre, on finira bien par progresser.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Heureusement que vous êtes là pour nous éclairer sur la sacralité et le blasphème.....sur les limites à la liberté d'expression ,en fonction de qui l'on parle et de qui parle ......
Quant à humaniser une Kalachnikov......Aie!!!!.....je vous laisse à vos délires......mais dans un monde ou l'on parle de guerre prope,d'ingérence humanitaire,de frappes chirurgicales....d'armée la plus morale du monde......etc etc.... à longueur de temps.....je me demande qui humanise ou déshumanise.......et qui aurait tendance au mélange......
Est-ce que tout ne serait pas dans le titre...."j'ai mis longtemps à comprendre que Charlie était mondial"......Pas la télé à Charlie,pas de fil AFP.....?????
Aloys, vos messages sont toujours trop courts.
Vous devriez faire un effort pour développer vos idées.
Sinon, on va finir par croire que vous avez définitivement renoncé à convaincre les sots que nous sommes qui, contrairement à vous, "n'ont rien compris". Votre devoir est de nous éclairer.
Il semble que votre "on finira bien par progresser" est trop optimiste et mise excessivement sur "la décantation".
.
Ben pour le coup, pour Dieudonné, on sait que sa quenelle représente une bite...
PS : blague à part, comme nous l'a très bien toute la critique littéraire des années 70, ce n'est pas parce que l'auteur d'une oeuvre n'a pas mis consciemment un élément dans celle-ci ou dit qu'un élément n'est pas dans celle-ci que l'on ne peut pas effectivement y trouver cet élément, le processus de création reposant, au-delà de l'intentionnalité, sur tout un tas de mécanismes inconscients qui dépassent leur auteur.

(Il peut très bien être un peu agi par son catholique zombie, par exemple)

Ce qui ne veut pas dire que l'on peut tordre une oeuvre dans tous les sens pour lui faire dire n'importe quoi, par ailleurs. Certaines interprétations, qui ne relèvent pas de la volonté de l'auteur, se tiennent. D'autres ne se tiennent absolument pas.
« (Il peut très bien être un peu agi par son catholique zombie, par exemple) »

Vous vouliez dire «catholique zobi», non ?.
Je sens que j’élève vachement les débats sur ce forum.

[sub]En même temps, y a-t-il des choses à débattre ?[/sub]
je ne comprends pas cette volonté de se mettre en 4 pour "lever les ambiguïté"? C'est quand même Riss qui se moquait de celles et ceux qui se sont fait tuer lors du renversement de Morsi. Le gars a clairement un humour désagréable et haineux, qui joue sur des ambiguïtés pleines de mépris et de bêtise. En quoi est t'il différent de Dieudo?
Dieudo bête, méprisant, désagréable et haineux ? Ma foi, Niz, vous avez le sens du portrait.
je ne comprends pas cette volonté de se mettre en 4 pour "lever les ambiguïté"?

Pourtant, il ya un vrai débat sur ce forum.
D'autant que Todd a jugé abjecte cette couve avec les moukères enceintes et que Daniel a semblé abonder dans son sens ("le seul dessin qu'on puisse juger contestable", ou quelque chose dans ce goût-là, je cite de mémoire)
On a vu aussi que Luz était gêné aux entournures lorsque Daniel le lui a montré. Non?
Debat interressant julot . Et la encore ca ramene au meme genre de nuance que dans l'humour.

Pourquoi l'humour d'extreme droite n'existe pas par exemple . L'humour de lepen n'est pas de l'humour pour moi . C'est de la rhetorique ne general , fait pour insulter tout en enervant l'autre, pour destabiliser .

EN fait dans l'humour comme dans l'art , l'intention fait tout .

Votre question pose une autre question, un artiste doit il constament se justifier sur tout , ou peut il decliner l'offre comme Magritte.

L'autre question est peut on mettre en parallele le dessin et le stand up comedy.

Et enfin la troisieme question , est peut on considerer Dieudonné comme un artiste, ou comme un activiste politique, utilisant un faux humour a la Le Pen, pour servir son combat delirant .

L'antisemitisme de Dieudonné, desolé Julot, mais je l'ai jugé sur pied, et ce sans aucune ambiguité .

Donc a mes yeux la question sur Dieudonné est que la quenelle est ambigue,que Dieudonné ne fait que jouer sur les ambiguité et les limites (comme la plupart des mec d'extremes droites) , et que aprés utilisé cela pour dire , que en fait c'est les anti racistes de gauche (la gauche boyscout ) qui créé les ambiguités, a causes d'un conception du monde inconsciement encore colionaliste .

Franchement dans le genre debat delirant et ubuesque on fait pas mieux que la France . On peu mettre tout cela en parallele avec l'identité national, qui a clairement été un debat nocif, debile, et dangereux .
Il n'y a aucune ambigüité dans le geste de la quenelle. Ne mélangeons pas tout.
Ma question était simplement : pourquoi faisons-nous confiance à Luz lorsqu'il affirme qu'il ne dessine pas une bite dans la tête de Mahomet et ne faisons-nous pas confiance à Dieudonné lorsqu'il explique que le geste de la quenelle (qui existe probablement - avant que Dieudonné ne le baptise "quenelle" - depuis des siècles et qui signifie : "on va vous la mettre bien profond jusqu'à la garde") n'est pas un geste antisémite.
Je suis d'autant plus à l'aise dans mon affirmation que je pense qu'il n'y a aucun doute sur une autre de ses créations : la chanson Chaud-Ananas, dans laquelle on entend évidemment "Shoah", est bien une blague douteuse qu'on peu juger antisémite, un blasphème vis à vis de ce que Dieudonné décrit comme une religion (la religion de la Shoah).
Ceci est mon dernier message sur ce sujet, qui a déjà été abordé mille fois. Vous relancez le débat sur l'antisémitisme de Dieudonné, alors que la question que je pose est tout autre : "Lorsqu'on prête à quelqu'un certaines intentions à travers sa production (que ce quelqu'un soit Riss, Mélenchon, Luz, Dieudonné, ou qui que ce soit), doit-on le croire lorsqu'il donne son explication ?"

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Plus exactement..... il est interdit de poser la question.....!
En même temps, ce n'est pas à cause de la quenelle qu'on dit que Dieudonné est antisémite. C'est parce qu'il a tenu des propos antisémites.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

C'est mieux que l'inconnu, le ni queue ni tête, là où on n'a aucun argument.
Je n'avais pas compris le message de Julot, je pensais qu'il détournait la question de la quenelle pour revenir sur l'antisémitisme de Dieudonné. A la relecture je me rends compte que ce n'est pas le cas.

Pour moi, il paraît assez clair :
A la fois que la quenelle est un symbole vulgosse signifiant qu'on la met bien profond à quelqu'un ou quelque chose. Je l'ai vu utilisée dans cette acception par des internautes pendant environ deux ans avant d'entendre Manuel Valls raconter que c'est un salut nazi inversé. Je ne sais pas où il est allé pécher cette interprétation, mais elle me paraît à la fois fausse et contre-productive.
Et à la fois que l'antisémitisme de Dieudonné ne fait plus aucun doute, que ce soit via ses blagues douteuses sur le Shoah ou ses allusions qui puent dans ses vidéos (genre insinuer que les juifs sont des acteurs majeurs de la traite des noirs, ce qui est un non sens historique).

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

je vous signale que ce même dessin de Riss, parodié par le remplacement du "croyant écervelé égyptien pro frères musulmans" par "un bon journaliste Charlie" a valu une poursuite de l'auteur pour apologie du terrorisme. Il n'y a pas d’ambiguïté dans ce dessin de Riss, c'est une apologie de la répression.

Ce type manque de culture au sens large (« excommunication, ça existe ? »).
Du coup, il ignore les implications sociales et politiques de son travail.
Sur la réaction de Todd : « qu'est-ce qu'il avait mangé avant ? » Ah ah, très drôle.
Sur la récupération médiatique internationale de Charlie : rien. 5 mois plus tard, incapable de produire une analyse.
Sur le renvoie de sa collègue : « J'en sais rien ».
En fait, c'est simplet au pays du dessin.



Ohh, ce commentaire est absurde, mais, pour le coup, très con aussi !
Vous vous y connaissez en "simplet" ! Vous êtes un leader en la matière même !
Je crois que vous oubliez sérieusement que Luz fait partie des acteurs dans la tragédie, et pas des spectateurs. Ses derniers mois, comme exprimé dans son bouquin, ont donc consisté à dire ce qui était, à s'en remettre, et pas à construire de analyses sur la récupération internationale de Charlie. De ce fait, ce n'est peut être pas simple en ce moment de monter au créneau en rédaction pour demander des comptes à Riss pour une affaire qui a l'air de s'être réglée toute seule, par exemple.

Et j'ajouterai que ça a été très important, et très sain pas seulement pour lui mais pour tous ceux qui l'ont entendu, que ce soit cette expression de soi lucide et honnête qu'il ait exprimée constamment à la suite des attaques.

En ce qui me concerne, je me sens complètement redevable de Luz parce que c'est lui qui a mis les mots sur le malaise que je ressentais en regardant la couverture médiatique de Charlie Hebdo, dans sa première interview aux Inrocks, où il disait que ça n'avait pas de sens de faire de Charlie Hebdo un symbole, que Charlie Hebdo avait toujours tenté de démolir les symboles, et que ça n'avait pas de sens d'assigner autant d'importance aux dessins d'un fanzine fait par une bande de potes ricanants et tirant à 30 000 exemplaires.

C'est, comment dire, c'est tout con mais en fait c'est le plus important. Si l'on doit considérer, au-delà du sens et des règles propres que l'on veut coller à son petit dessin, si on doit considérer aussi ses répercussions géopolitiques mondiales, les appels au meurtre éventuels, si on doit grossir le trait au-delà du logique pour s'assurer que tout le monde va bien tout comprendre, si on doit s'interdire de prendre le risque de rater son coup, on perd quelque chose d'infime mais qui est l'essentiel : la légèreté, l'humour, la subtilité, la poésie, la liberté.

Et Luz a parlé d'autres pays, et Luz n'a pas assigné de sens général à univoque a cette action sans aucun sens qui est arrivée à Charlie Hebdo, et Luz a fait de l'humour, quelle fraîcheur parmi tous les "Charlie" ou "Pas Charlie" auto-proclamés et avec programme politique et grille de compréhension du monde à la clé.
A lire votre commentaire, on ne sait pas trop si vous-même êtes "cultivé au sens large" et "capable de produire une analyse".

Faites-nous plutôt un dessin, on saura au moins si vous savez dessiner.
A lire certains contributeurs de ce forum, inutile de voir leur bobine pour savoir qu'à coup sûr en les dessinant ils auraient des têtes de bite
@pydub « excommunication, ça existe ? »

Oui.
Vous avez une connexion internet.
Faites appel à votre moteur de recherche préféré pour aller lire le dictionnaire de votre choix.
pydub citait Luz qui se demandait dans l’émission: « excommunication, ça existe ? ».
C'est un artiste, pas un intellectuel , les gens oublie que charlie hebdo etait une journal de dessin, comme l'echo des savane, Mad etc

Et si il part , c'est justement parcequ'il ne veux pas de ce role , que vous essayez de lui imposé , pire de lui imposé comme un devoir moral. Vas y parle , explique, raconte, dis nous.

La pudeur, vous connaissez ??????
J'ai lu Catharsis. Et j'ai tellement envie de vous insultez.
Et puis non. Vous savez un dessinateur, avec un point il fait un trou de balle de clébard. Un petit clébard à la con.
Et bien de ce point, il en sortira moins de merde que du clavier que vous avez utiliser pour écrire votre commentaire.
Et le pire, c'est qu'une majorité a voté pour que son commentaire soit number one.
Une majorité silencieuse, qui plus est.
Furthermore, qui plus est se dit furthermore. (qu'un truc aussi peu employé existe en anglais, c'est pas rien). Pour dire que cultivé, cultivé, chacun son champ.
J'aime bien "furthermore", pour moi ce mot est dans une catégorie à part qui contient aussi "nevertheless" et "notwithstanding" et peut être d'autres que je n'ai pas en tête....
Peut-être "nevermore", comme disait l'autre.
Je dois avouer que ça me rend un peu malade.
Pour ma part, juste triste, mais pas surprenant au vu de tout ce qu'on peut lire ici depuis à peine une an et demi, et notamment depuis le début de l'année, dans les forums.
Pour le coup il a une bonne raison vu tout ce qui lui est arrivé, mais tout de même, je n'arrive pas à me faire à cette manière de se mettre à poil (quasi littéralement) devant des caméras de télé et dans des bouquins.

Et ça m'a l'air général dans la bd, les livres, les émissions de télé... Dans la bd par exemple il suffit de voir la composition de fluide glacial auquel j'ai été abonné un an. Le pourcentage d'auteurs qui racontent leur vie est incroyable. Il le font souvent avec talent, mais ça reste des vies sans grand intérêt, pas très drôles, car la vie de personne n'est très drôle, et surtout incroyablement impudiques et narcissiques.
La différence avec les vieux auteurs, que j'ai relus depuis pour vérifier, est énorme.
Gotlib le faisait un peu, certes, mais avait le bon goût de le faire avec beaucoup d'autodérision, une grande distance, un grand flou, et des dessin tellement classes, délirants et mégalomaniaques que ça passait mieux. Pareil pour Druillet et Franquin à leur manière. La différence entre la manière dont ils ont géré leur douleur et la manière de Luz est énorme je trouve. Ils sont beaucoup plus abstraits, font ressentir cette douleur par le dessin et la composition plutôt que de carrément dessiner leur vie.
Après dans la veine je raconte ma vie et je me dessine dans toutes les cases il y en a eu des tas comme Larcenet ou Sfarr pour en citer deux que j'aime bien.

Le pire est que lire leur vie comme ça -ou pire : leur avis, quand ils font l'erreur de se prendre pour des penseurs- me montre leur faiblesse et leur bêtise (ça m'a fait très mal de réaliser la médiocrité de Johann Sfarr en lisant sa version de candide par exemple). Ça m'en dégoûterait presque de lire leurs bds.

Et là c'est pareil : Luz est très touchant et très sympathique, mais son manque de profondeur est terrible. Il a vraiment l'air de n'avoir rien compris à ce qui lui est arrivé. Il dit y avoir réfléchi pourtant, ça me paraît la base vu par où il est passé, mais il n'a vraiment pas l'air d'être allé très loin. La manière dont il parle de Charlie (chacun dans son coin... on faisait ce qu'on aime... non je sais pas pourquoi elle a failli se faire virer...) me donne encore plus l'impression d'une bande de gamins talentueux mais égocentriques. Il a le bon goût de le reconnaître lui-même, mais ça ne change pas grand chose au fait.

Je trouve vraiment qu'on perd une partie de la magie de l'art en voyant de trop près ceux qui le font.
Très belle fin d’émission, l’éclat de rire de Luz face à la connerie de Todd et de ses bites fait plaisir à voir et c’est sûrement la meilleure réponse.

Le fait que Todd évoque l’inconscient de Luz pour expliquer que Luz prétende ne pas avoir eu l’intention de dessiner une bite me fait penser que quand Todd évoque l’inconscient islamophobe des manifestants du 11 janvier sa thèse débile aurait du être accueillie par le même éclat de rire incrédule et ne pas être prise au sérieux plus que ça….

Mais c’est pas grave, je suis sûr qu’avec le temps au petit coup de pub à base de provoc de Todd sera accordé le même crédit que sa thèse sur le Hollandisme révolutionnaire...
Merci ASI. Très bel entretien.
Emouvant comme la lecture de Catharsis. Ouvrage à lire et à relire...

Pas sure que notre société est fait sa propre catharsis de ces évènements !
Il faudrait tous nous mettre au dessin...
Très touchant ce Luz. Extrêmement courageux de par sa vulnérabilité.
Tout cela est trop parisien pour moi
désolé
!!!!!!!

Je viens d'acheter Catharsis, j'étais en train de me dire "bon, comment vais-je caser cette lecture ce soir sachant que j'ai des trucs urgents à faire", et là, pouf, je vois qu'@si viens de sortir une émission avec Luz !

Mais quand est-ce que je vais dormir, moi, hein ?
Excellent le dessin de Luz reproduit à la fin du making-of :-)
Sinon bon courage à tous ceux qui vont se jeter dans la mêlée...
j'ai regardé 10minutes et arrêté. n'est pas Henri Chappier qui veut.
Ah ! Todd avait raison !
Toute petite.

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