Maria Schneider nue choque à la Une de Libé
Nue ou pas ? Maria Schneider, l’actrice du film Le Dernier Tango à Paris réalisé en 1972 par Bernardo Bertolucci avec Marlon Brando, est décédée le 3 février, à l'âge de 58 ans. Pour annoncer sa disparition, Libération a choisi de mettre à la Une une photo d'elle seule, seins nus. Le site du journal met aussi en ligne la fameuse scène tirée du film de la sodomie avec motte de beurre, qui traumatisa à vie la comédienne. Un choix qui fait débat, et qui n'a pas été suivi par la presse internationale, de l'Inde au Brésil.
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Derniers commentaires
Non, une femme violée est une femme a qui on a volé sa beauté....votre aveuglement confine à une forme de soumission perverse par ignorance à l 'insu de votre plein gré....de même si nous ne pouvions défendre, dénoncer le calvaire de cette femme qui l'a si dignement exprimée, commet pouvez vous le nier vous, de quel droit, au nom de qui, de quoi...
et comme souvent sur les blogs il y a confusion à tous les étages (le film, la femme, l 'actrice, une photo, des violences, hier, aujourd'hui, le sexe, l'art, le droit du spectateur client, le droit de la personne, la victimisation etc etc) le tout dans le chaudron de la toute puissance de bien pensance pseudo artistico liberteux .....
réductible réductible.....
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Un viol, c'est entrer dans le corps d'un autre sans son autorisation.
Donc, on s'en fout que ce soit "seulement" un doigt ...
Et c'est d'autant plus dévastateur que les limites du corps représentent les limites du moi au niveau psychique.
D'où les effets profonds que cela peut avoir.
Dans le cas qui est traité ici, un effet aggravant est que cela a été fait devant des caméras, donc au niveau symbolique, devant tout le monde.
D'où l'impact pour cette actrice.
La recette, de belles Une, pleine page, pleine, pleines de signes.
Et pas tout à fait pleine, non, cette égérie soixante-huitarde. L'An Un. Liberté, Egalité, Sexualité. Voilà notre source, où nous sommes nés, voici notre marque, Journal Libération des moeurs, Libération de tous les carcans.
Orange est orange, eh bien nous, nous sommes une paire de seins offerts sans complexe, les mamelles fières de la France Profonde Révolutionnaire, la fille délurée à Gélin, labourage et pâturage, le beurre du dernier tango et l'argent du beurre des Rothschild (ça marche avec Crésus, Rockfeller, Bill Gates, et non, pas Arnaud, pas Béttencourt, on ne rit plus, on n'a pas la distance).
Oui, et pour bien rentrer l'idée, on va mettre Mitterrand, la Mauvaise Vie, les homos, tout ça. Les deux images racontent une histoire.
Et puis des otages, Maria otage de son succès et de deux vieux enfoirés (oui) et de son contrat et du téléphone qui ne marche pas (ça, faut acheter le bouzin, coco, c'est dans les pages intérieures, tu auras l'envers du décor, la victime, la totale). 1968 est devenu 2010. Le miracle du temps. Tout se transforme. La métamorphose des cloportes (non, déjà pris) des libertins en libéraux, voilà. Brainstorming de 20 minutes x 20 types surdosés égal ça.
Remarquons que dans la plupart des autres canards, les photos choisies, neutres, montrent systématiquement Marlon derrière Maria. Il n'y a pas, plus, de hasard. La communication est devenue la Méthode. On aura de la chance si on s'en sort. Pas terrible syntaxe, mais bientôt, on causera télégraphique. Yoghourt. On pensera même en onglet.
Et non Cécile (Clozel), vous n'êtes pas seule à trouver que cette photo est pleine de vie. Et plus encore, la possibilité d'un bel hommage, d'une représentation forte de l'actrice, de l'être humain, paradoxalement un acte d'amour potentiel.
Paradoxalement, malheureusement, parce que la Une n'est pas que la photo. C'est un tout. C'est du métalangage, dorénavant leur métier. Et encore, je n'ai pas évoqué ses composantes textuelles, ici peu impliquées.
Le reste, oui, l'article d'@si est, pour une fois, bâclé, il n'y a pas d'autre mot. Il est rarissime que j'éprouve cette sensation (même s'il est vrai qu'il s'agissait d'une brève) d'absence de vue, voire pire, de motivation. D'accord, nous sommes dans l'intention, dans le secret de l'alcôve grise, du neurone, J'arrête donc..
Maria Schneider avait comme unique titre de gloire et de célébrité, d'avoir tourné ce film avec Marlon Brando, LE FILM CULTE de l'époque où explosait la révolution sexuelle. A l'époque, Libération était le chantre de cette émancipation,
Le scandale que le film a provoqué a été doublé par les récriminations de Maria Schneider, après tout peut-être pour des raisons publicitaires.Après tout, il n'y a pas eu de plainte, comme le fait remarquer Fan.
Sa plongée dans la drogue a été aussi le fait de tas de gens célèbres qui n'avaient pas été victimes d'une motte de beurre. Les temps étaient à la libération, mais aussi à la dissolution des moeurs et des êtres. Et elle était un des symboles de cette époque.
Même sa mort est emblématique, parce q'uelle arrive au moment de la chute d'un certain nombre d'idées politiques soixante-huitardes.
Alors, cette une a une grande valeur informative, et représente en plus une Maria Schneider au sommet de sa beauté, magnifiquement belle. Il aurait été dommage de s'en priver
Site de plus en plus ragots-franchouillards-profonds. De profondis, requiem aeternam, amen !
Où comment réduire les femmes à leur corps/à leur sexualité/à leur utilité ou disponibilité sexuelle.
Quand on verra un homme nu (et pas que son torse, mais bien rappelé à sa sexualité) en une pour commémorer sa mort, on pourra se poser la question autrement.
Quant au sujet présenter l'actrice "fraichement" décédée les seins nus à la une d'un canard...j'essaye de penser à Maria elle même, quelle aurait été son souhait??
Quelle image aurait elle voulu montrer d'elle au monde ??
Elle était très jeune quand toute cette histoire lui est arrivée, je ne pense pas que tout le staff autour d'elle, lui avait expliqué, que les images et l'aura de ce film, qu'elle allait réaliser, resterait pour toujours , comme gravé ! et qu'elle ne pourrait pas en avoir le contrôle.(à moins d'être très fortuné, genre oligarque jdc jdr...quoique aujourd'hui, eux aussi peuvent maintenant craindre de perdre le contrôle de leurs images...y' a comme une forme d'égalité tout à coup face à ce dilemme qu'est internet et la " violation" de la sphère intime, et le contrôle de son image)
Perso je trouve égoïste et cruel, ce qu'ont fait subir à l'époque, Brando et le réalisateur, à cette jeune fille naïve et inexpérimentée!!
Si j'avais été journaliste, en tout cas je n'aurais pas mis de photo d"elle nue, par respect, ne sachant qu'elle image d'elle, elle aurait voulu montrer pour ses adieux .
J'aurais choisi une photo neutre.
JUSQU'OU IRA MOUBARAK ? Et les "seins nus" de Maria Schnieider... Et moi, je me pose la question :
Jusqu'où ira LIBE ???
Pour mon compte , A LA POUBELLE !
C'est insupportable et odieux par rapport à cette personne (Maria Schneider) que de la montrer seins nus, alors qu'elle venait de décéder !
HONTE A LIBE ! Pour finir dans la même veine, je vais acheter une plaquette de beurre pour tous ces journaleux débiles qui se complaisent dans ce genre de "fange" de "trou du cul" !!!
"C'était notre choix final, mais tout le monde n'est pas sur cette ligne au sein de la rédaction."
C'est de circonstance.
Elle n'a rien de malsain, manquerait plus que ça.
La mort est une chose déjà obscène en elle même pour vouloir rendre hommage en étant toujours dans la vie !!!!
Cela me fait penser aux puritains choques par la photo de Simone de Beauvoir nue de dos pour illustrer cette femme qui n etait pas que le " castor " !!!!
Va t on aussi etre choqués par la nudité affichée dans les musées comme hommage à la beauté et à la vie !!!!
Sinon cela voudrait dire qu'il faut s'abstenir de montrer toute photo d'elle tirée de ce film, ce qui me semble une position intenable même dans le cas du lendemain de sa mort.
Si tout simplement on disait qu'en général il n'est pas respectueux de montrer la nudité de quelqu'un qui vient de mourir la veille (bon à vrai dire, pour ce qui concerne la presse écrite dite sérieuse, j'ai furieusement envie de généraliser cette phrase mais je suis conscient que des objections peuvent exister).
Ce n'est pas la simulation d'une sodomie qui est ici en cause, c'est le fait que cette représentation puisse blesser quelqu'un à ce point sans qu'on ne l'aide à dépasser les préjugés de son époque encore engoncée dans le puritanisme religieux.
Maria Schneider n'aurait pas souffert psychologiquement, le film serait resté le scandale qu'il a été et un bénéfique coup porté à l'hypocrisie en matière de représentation de la sexualité à l'écran.
Ce n'est donc pas le film en lui-même la cause de ce trauma, juste ceux qui l'ont réalisé, acteur et réalisateur, et qui n'ont pas accompagné Maria Schneider après la sortie du film, puisque la véritable trahison a eu lieu après le tournage.
yG
ce qui change tout
A défaut de se faire la porteuse d'étendard d'une sexualité libérée des tabous, Maria les a pris de plein fouet et ne s'en est pas relevé, hélas. Personne ne lui a dit ou n'a réussi à lui faire comprendre, c'est là le véritable drame, qu'il suffisait de clamer aussi haut et fort que le film lui-même, un Fuck you à tous ceux qui considérent qu'une femme pratiquant la sodomie doit en avoir honte.
C'est tout le paradoxe de ce film salutaire pour nombre de spectateurs qui a pourtant tué celle sans qui, il n'aurait pas été possible.
Elle reste donc l'incarnation d'une tragédie.
Mais ne nous trompons pas d'ennemi. Ce n'est pas la représentation du sexe qui est condamnable ici.
yG
ce n'est pas la sodomie qui est condamnable ici c'est le rapport non consenti, donc le viol (du personnage et de l'actrice)!
"il fallait avoir le courage d'affirmer qu'on peut jouer ce rôle-là et ne pas se laisser écraser par les intégristes et autres rétrogrades de l'époque." ou pas, on peut aussi parfaitement ne pas avoir envie de jouer ce genre de scènes, sans avoir non plus besoin de se justifier ou passer pour une sainte ni touche.
Chacun place ses principes ou il le veut...
On en revient ici à l'expérience de Stanley Milgram, Maria Schneider se comportant comme l'un des cobayes de l'expérience qui a posteriori rejette la responsabilité des actes de torture qu'il a commis sur la hiérarchie à laquelle il se soumettait... Le dispositif est, certes, en cause (un réalisateur, un acteur célèbre), puisqu'il exerce une pression, mais il n'est pas seul en jeu et ne peut surtout servir au sujet pour se défausser de sa responsabilité, ce que tant à faire pourtant le qualificatif de viol utiliser ici à tort et à travers.
D'autre part, cette scène ne révélait rien de plus de son intimité qu'une autre. Ce n'est donc que par rapport à l'image de cette pratique sexuelle que la situation a été mal vécu par elle. Ce qui n'avait pas lieu d'être et n'aurait pas dû avoir lieu. Peu importe ses principes à elle, ce n'est pas elle à l'écran, mais son personnage. Qu'elle ne soit pas parvenu à distinguer les deux est un triste résultat, une piètre performance d'acteur, qui n'a rien à voir avec le fait que cela eut été ou non dans le contrat, le script à l'origine.
Heureusement qu'il y a des acteurs qui arrivent à transcender leur self-estime, leur être pour nous donner des représentations de ce que l'humanité contient de diversité.
yG
ce n 'est pas le sujet
Oui, mais justement, c'est quoi ?
La scène ou le scandale lié à la signification de cette scène ? Les responsabilités ne sont pas les mêmes en fonction des causes retenus. Il ne suffit pas de souffrir pour que notre souffrance soit légitime et que d'autres aient à s'en excuser à notre place.
yG
En réalité on n'en saura jamais rien.
Mon avis est que les causes de ce traumatisme (mal-être entraînant drogue etc) sont à chercher ailleurs, et qu'il est fort possible que cette histoire ait été bien plus catalyseur qu'initiateur.
J'en ai bien peur aussi.
yG
Vous avez beau jeu d'exprimer tous ces propos confus et dilatoires, sous couvert d'expériences pseudo-scientifiques, et pseudo-artistiques, maintenant que vous n'avez pas et ...n'aurez plus jamais, en face de vous, la personne que vous mettez en cause ...Je trouve donc vos propos indécents ! Transcendez donc vous même votre "self estime" en vous taisant !
Vous avez beau jeu d'exprimer tous ces propos confus et dilatoires, sous couvert d'expériences pseudo-scientifiques, et pseudo-artistiques, maintenant que vous n'avez pas et ...n'aurez plus jamais, en face de vous, la personne que vous mettez en cause ...Je trouve donc vos propos indécents ! Transcendez donc vous même votre "self estime" en vous taisant !": kanfroise.
Moi, c'est yannick G. Pour le reste, je ne m'oppose pas tant à Maria Schneider, comment le pourrai-je, hier comme aujourd'hui, qu'à cette empathie collective pour la douleur de l'actrice jetant l'opprobre sur un même et unique responsable, le film. Ce n'est pas parce que Maria Schneider a souffert de cette expérience que d'une part, les causes de sa souffrance furent celles qu'elle dénonçait régulièrement et d'autre part, que si elles étaient bien celles-ci, qu'elles permettaient de justifier cette souffrance.
Pour mebahel, je suis d'accord, vivement que Libération ou un autre canard ait les couilles, c'est le cas de le dire, de montrer par exemple Rocco Siffredi dans son plus simple, enfin, toujours façon de parler, appareil, lors de son trépas. Après tout, il existe des photos glamours du bonhomme à poil, par Catherine Breillat notamment. Et si cela en choque certains alors, tant mieux. Ce n'est qu'ainsi qu'on évitera que de nouveaux acteurs ou des actrices se sentent avili par l'image sexuelle qu'ils renvoient parfois.
yG
Apparemment, vous n'avez pas la même définition d'un viol. voici la définition pénale d'un viol :
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol. »
quand à l'actrice, elle n'a pas été violée, mais elle a subi des pressions pour réaliser une chose qu'elle ne voulait pas. Si ce n'est pas un viol, c'est quand même un délit dans le cadre du travail (peut être du harcèlement moral). d'ailleurs, il me semble bien que le réalisateur le reconnait et qu'il a présenté ses excuses.
Et sa capacité à pouvoir distinguer sa performance d'actrice et son rôle, comme vous dites, tient beaucoup des conditions de tournage et du rapport avec l'équipe technique et le réalisateur. Mais plutôt que de lui donner son soutien ou au moins de s'assurer du fait qu'elle était consentante et avait pris le recul nécessaire, ils cherchaient plus à lui faire faire jouer cette scène coute que coute...
Je veux bien croire qu'il y a des rôles plus difficiles à joue que d'autres, et certains qui peuvent être très durs et perturbant, c'est là ou le soutien de l'équipe est importante.
Apparemment, vous n'avez pas la même définition d'un viol.": lilite
Non, apparemment, je n'ai pas un bon souvenir du film, c'est différent.
yG
(je n'en dirai pas autant du film, dont je garde le souvenir d'une tristesse sordide)
Franchement la première question que je me poserais c'est de savoir si cette scène est simulée ou non parce que j'ai toujours entendu que c'était le cas.
Encore un article qui sent vraiment le "va vite pour coller à l'actu", vous allez pas me dire que ça a demandé beaucoup de préparation, on nous avait habitué sur ce site à des choses un peu plus fouillées sur les sujets polémiques. On a juste droit à un copier coller et quelques phrases de jugement sans distanciation.
Enquête ? où ça une Enquête ?
ouai, ça ressemble à une défense à la mam: refuser de mettre une photos d'Égypte mais mettre à la place une photos des deux otages plus la tronche à Mitterrand...?
J'avais aimé ce film, mais j'avais été aussi très marqué par le calvaire que cette actrice si intéressante avait subi lors de ce tournage ( je l'avais appris bien plus tard ) cause de la dépression qui la frappera.
J'ai parfois pensé à elle en me demandant ce qu'elle devenait et à la carrière prometteuse qu'elle aurait eu si à ses débuts elle n'avait pas fait ce film ou alors pas dans ces conditions dévastatrices pour une si jeune actrice.
Cette photos, image faisant appel à ce film dans ce qu'il a de sulfureux, ( pour ceux qui lisent au premier degré ) et non à la femme décédée et à l'actrice, démontre comment dans ce monde le sordide s'acharne avec une vulgarité crasse sur les être les plus fragiles...
Cette actrice m'a toujours émue pour son talent et pour ce destin tragique qu'elle a du affronter bien seule...
Je hais cette presse racoleuse et indigne
Vous méritiez bien mieux que ces charognards.
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"Mais tout en précisant cela, le site met tout de même en ligne la vidéo de la scène ! "
.. juste après avoir précisé à quel point l'actrice était traumatisée du film, etc.
Un bon gros point d'exclamation qui nous invite, m'sieurs dames, à bien penser qu'oh les vilains, shocking !
Une brusque éruption de [s]chavism[/s]... de puritanisme ?
.. et curieusement, nulle précision n'est apportée, mais après avoir signalé combien nombre d'@sinautes ont été choqués (ben d' là, cette bonne vieille éducation judéo-chrétienne, quand elle nous tient, pas facile de s'en démener) et combien les autres Unes ont été sages...
... pas de trace de la déclaration de l'actrice, bien que comme on peut le lire sur un article du Monde d'hier, elle a aussi affirmé plus tard:
"Plus tard, l'actrice ayant enfin pris ses distances avec les rigueurs d'une célébrité trop rapide et trop tapageuse, admettait : "Maintenant cette histoire fait partie de ma vie, ce film m'a apporté une reconnaissance internationale et je ne l'oublierai pas". "
En gros, il semblerait qu'elle s'en fut remise -suffisamment pour le déclarer aux médias en tous cas.
Un petit oubli (?), mais sans lequel l'article aurait peut-être un poil moins "montrage du doigt".
Un peu déçu, en bref, du procédé, que j'espère accidentel, utilisé dans cet article.