Mélenchon préfère-t-il "une radio commerciale" à France Inter ?
L'invité a-t-il annulé au dernier moment, ou... n'a-t-il jamais été réellement invité ? Curieuse polémique ce mercredi 21 septembre entre Patrick Cohen, le présentateur de la matinale de France Inter, et Jean-Luc Mélenchon. Le premier a annoncé en direct au micro que le second, invité à participer au 7/9, s'était désisté au dernier moment, la veille dans l'après-midi, au motif qu'il devait passer le soir même sur une "radio commerciale". Fureur de Mélenchon, qui a répondu à la "déclaration hargneuse de Patrick Cohen" en assurant qu'il n'avait jamais pris d'engagement envers Inter. Il estime que l'animateur cherche avant tout à se justifier "du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne". Une belle et bonne polémique, Mélenchon contre journaliste: ça faisait longtemps !
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Derniers commentaires
Cet article du Monde s'appuie sur les témoignages d'enseignants internautes, expliquant les raisons de leur choix pour 2012. Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon obtiennent les faveurs d'une proportion très importante de l'échantillon interrogé, les autres se prononçant en faveur des candidats du PS.
Tous veulent "en finir avec le sarkozisme", ce qui est une excellente décision.
Mais on pourra rappeler à ceux, nombreux, qui avaient choisi François Bayrou en 2007 (v. début de l'article) leur part de responsabilité dans ces cinq ans de saccage programmé de l'école.
Que pouvaient-ils bien attendre de positif de cet allié de la droite ?
Leur choix était, certes, beaucoup plus motivé par un rejet de Ségolène Royal qui ne leur avait pas laissé un très bon souvenir de son passage à l'Education Nationale, que par un réel engouement pour celui qui, à ce même poste, s'était heurté à leur hostilité dans sa tentative de réforme de la loi Falloux.
Mais ce vote centriste, pour beaucoup contre nature, aura indirectement abouti à l'élection du "machin", pour leur plus grand malheur et celui d'une majorité de citoyens.
Je serais vous, la modération, je lui dirais: "Lilium, fais tes valises!"
La personne, se faisant virer de la scène, pourrait être payer par Canal + pour faire de belles images que ça ne changerait pas le fond du problème. Mélenchon se présente aux élections et par conséquent ne doit pas céder à ce genre de dérapage, d'autant plus lorsqu'il ironise sur celui de Sarkozy lors du salon de l'agriculture. Honnêtement, je ne vois pas une grande différence entre "casse-toi" et "dégage".
D'autre part, comme vous le dites, c'est du pain bénit pour les journalistes qui cherchent souvent à l'enterrer. Je pense qu'auprès de la population, les insultes envers les journalistes passent plutôt bien, or une parole violente, à l'encontre d'un militant qui aurait une opinion plus tranchée que la sienne, passera nettement moins bien.
"Ce clampin vient, sans y être convié et de façon tout à fait cavalière"
Quelle est votre opinion à propos de l'agriculteur qui envoie chier Sarkozy dans ce cas ? C'est un clampin aussi avec un Q.I de débouche-évier ?
La personne public, ici, c'est Mélenchon. Et c'est lui qui doit apprendre à faire face lorsqu'on essaye de le déstabiliser et en ressortir avec une certaine dignité. Dans le cas présent, c'est juste lamentable.
toujours aussi aimable. :)
J'avais oublié de vous le préciser mais j'ai pris mes petits ciseaux pour retirer le post mi-ironique mi-crapoteux (et ceux qui y réagissaient) à propos de la confessionde Patrick Cohen qui était super hors de propos.
Je ne vous fais pas de dessin avec la charte, l'ironie était vraiment un prétexte, voire un alibi dans ce cas.
Voili voilou, bonne discussion à tous et toutes.
Melenchon devrait publier les SMS histoire de mettre le nez dans le caca à ce gros naze.
Injustement cruel à mon sens, mais drôle et c'est le principal avec Guillon. http://fr.tv.yahoo.com/21092011/41/zapping-clash-entre-stephane-guillon-et-patrick-0.html
vous trouvez pas ?
Je ne peux pas le croire...
Jean-Luc Mélenchon a une autre version...
Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.
L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.
Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.
Surprenant d'entendre entre autre Guillon dire à Cohen " Demorand a défendu Porte à sa manière".
Avec DS qui travaille à libé, donc avec Demorand et Guillon et Porte sur Asi. Vous pourriez peut etre décrypter cet échange qui en dit soit trop, soit pas assez