Commentaires
M'en tiendrez-vous rigueur...
Il y a des mots dans l’air du temps qui ne vous laisse pas d'autres choix que de subir sa météo.
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Derniers commentaires
En effet, c'est les effets de l'âge :
un Chabrol est Monsieur est fatigué !
de bon matin 9H30 pfff
à moins que tu as déjà fait ton cross ( 20 bornes mini )
ciao, le sportif ;-)
gamma
un Chabrol est Monsieur est fatigué !
de bon matin 9H30 pfff
à moins que tu as déjà fait ton cross ( 20 bornes mini )
ciao, le sportif ;-)
gamma
J'ai pas réagi hier soir, trop fatigué après le Chabrol, mais là quand même, de bon matin, je m'insurge : de la grenadine dans le ricard ça n'a jamais fait les yeux verts voyons donc ! c'est lorsqu'on use et abuse du "perroquet" qu'il y a un effet probable. De la menthe dans l'pastis moi j'vous dis qu'elle met la Anne-So !
:-))
:-))
"arrête de bouer comme ça et passe-moi le sel"
"je comprends d'où vient le mot bouée maintenant"
Ces deux citations m'amènent à une remarque dont vous ferez ce que bon vous semble, amis du club nautique : le sel, c'est pas bon pour les bouées, paraît-il...
Cela dit, il est possible qu'une pratique assidue de la natation permette, à terme, de se passer de bouées ?
Faudrait voir.
"je comprends d'où vient le mot bouée maintenant"
Ces deux citations m'amènent à une remarque dont vous ferez ce que bon vous semble, amis du club nautique : le sel, c'est pas bon pour les bouées, paraît-il...
Cela dit, il est possible qu'une pratique assidue de la natation permette, à terme, de se passer de bouées ?
Faudrait voir.
Euh... Elle est où la belle chronique d'Anne-Sophie ? En vacances, avec elle ? ;-)
Je dis ça je dis rien, c'est surtout pour pow wow qui doit s'ennuyer :P
Je dis ça je dis rien, c'est surtout pour pow wow qui doit s'ennuyer :P
« La dénégation », par Olivier Duhamel, chronique sur France Culture mardi 18 mai 2010 http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18811-18.05.2010-ITEMA_20227996-0.mp3 ( fichier mp3 )
Allez savoir pourquoi, le « coup de pouce au gouvernement » m'a fait penser à ça http://www.youtube.com/watch?v=hA8WKduGUyc
"N'existe-t-il pas un seul littéraire au gouvernement pour trouver un mot de contournement ?"
Ou "con tout bonnement", ce n'est pas mal non plus... mais pas bien, enfin vous voyez, quoi, Anne-Sophie !
***
Ou "con tout bonnement", ce n'est pas mal non plus... mais pas bien, enfin vous voyez, quoi, Anne-Sophie !
***
Du grand , Du pur foutage de gueule toute cette mascarade de félons
de l'UMP . Regardez les sourires narquois des Fillon (Fion) , Lagarde , Châtel ,
Bertrand , Pecresse , l'air de rien ils se foutent de notre gueule sachant bien
que c'est le pauvre peuple qui va trinquer !! La question légitime et véritable est
jusqu'à quand ?? (le peuple va dérouiller) . Quel est le point de rupture ??
A quand la révolution ? Quand ces batards de Traders vont ils bruler sur des buchers ??
Quand les grands patrons voyoux vont ils se faire bouffer les yeux cucifier sur des pieux
par des corbeaux morts de faims ??? Quand ? Quand ? Quand ? Au lieu de jouer à se faire
peur , préparons la grande lessive pour restaurer le peuple et sa légitimité !
de l'UMP . Regardez les sourires narquois des Fillon (Fion) , Lagarde , Châtel ,
Bertrand , Pecresse , l'air de rien ils se foutent de notre gueule sachant bien
que c'est le pauvre peuple qui va trinquer !! La question légitime et véritable est
jusqu'à quand ?? (le peuple va dérouiller) . Quel est le point de rupture ??
A quand la révolution ? Quand ces batards de Traders vont ils bruler sur des buchers ??
Quand les grands patrons voyoux vont ils se faire bouffer les yeux cucifier sur des pieux
par des corbeaux morts de faims ??? Quand ? Quand ? Quand ? Au lieu de jouer à se faire
peur , préparons la grande lessive pour restaurer le peuple et sa légitimité !
À propos de la « rigueur » : Paul Jorion décrypte le temps qu'il fait, le 14 mai 2010 http://www.pauljorion.com/blog/?p=11619
Merci ASJ de cet éclairage lumineux sur le mot qu'il ne faut pas prononcer !
Il aurait intéressant que vous soyez sur le plateau d'@si cette semaine pour par exemple vous arrêter sur le mot, je ne sais pas moi « sauvetage » ou « naufrage ».
Mais derrière les mots, le citoyen que je suis serait plutôt friand d'explications concernant ce qui se cache sous ces mots; je souhaiterais que tout le temps passé par nos politiques et journalistes à se battre sur ces mots le soit à nous expliquer en quoi cela va se traduire, concrètement pour nous, en termes de maux.
Un début de réponse : Moins d'une semaine après avoir annoncé un plan d'entraide spectaculaire et des mesures d'austérité inégalées, l'Europe est à nouveau au bord du naufrage. Elle se trouve désormais à un moment décisif: soit elle accepte de revenir sur l’idéologie des marchés, soit elle s'aventure sur les chemins de la désintégration et du protectionnisme. Parti pris.
« Vingt ans de financiarisation à outrance - Europe: la destruction par déréglementation », par Martine Orange, Mediapart, 15 mai 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/140510/europe-la-desintegration-par-la-dereglementation-financiere
Il aurait intéressant que vous soyez sur le plateau d'@si cette semaine pour par exemple vous arrêter sur le mot, je ne sais pas moi « sauvetage » ou « naufrage ».
Mais derrière les mots, le citoyen que je suis serait plutôt friand d'explications concernant ce qui se cache sous ces mots; je souhaiterais que tout le temps passé par nos politiques et journalistes à se battre sur ces mots le soit à nous expliquer en quoi cela va se traduire, concrètement pour nous, en termes de maux.
Un début de réponse : Moins d'une semaine après avoir annoncé un plan d'entraide spectaculaire et des mesures d'austérité inégalées, l'Europe est à nouveau au bord du naufrage. Elle se trouve désormais à un moment décisif: soit elle accepte de revenir sur l’idéologie des marchés, soit elle s'aventure sur les chemins de la désintégration et du protectionnisme. Parti pris.
« Vingt ans de financiarisation à outrance - Europe: la destruction par déréglementation », par Martine Orange, Mediapart, 15 mai 2010 ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/economie/140510/europe-la-desintegration-par-la-dereglementation-financiere
Dans le plan de rigueur, il y a trop de mou dans ce qui est dur et trop de dur dans ce qui est mou.
Jean-Pierre Chevènement
La rigueur, c'est l'austérité plus l'espoir.
Pierre Mauroy
Jean-Pierre Chevènement
La rigueur, c'est l'austérité plus l'espoir.
Pierre Mauroy
Ouais, ben de la rigueur il en faut. Sinon le monde irait mal, je vous préviens.
Dans le domaine du travail par exemple.
Je vois bien, dans mon secteur d'activité, il faut de la rigueur. sinon c'est même dangereux. Alors hein pouet pouet.
C'est que d'une, on n'est pas des jean-foutre, on a un savoir-faire, une réputation ça se construit sur le long terme, et la rigueur est notre meilleure publicité. Une fois qu'on a démontré la perfection de nos produits, due à cette rigueur, le marché est gagné. Et pas du petit marché de quartier non non attention, pas le marché où l'on trouve des commerçants d'honnête facture c'est vrai, du commerçant de proximité, qui faisant le fromage, qui faisant le fruit et légume, qui faisant l'andouille (c'est les pires, ils ne sont pas sérieux), qui faisant le produit de terroir, enfin bref comme disait Jean-Pierre Prunet ( je prends Jean-Pierre Prunet en référence mais il faut savoir que personne ne le connaît ce pauvre Jean-Pierre, et s'il était connu personne n'en n'aurait rien à péter de lui, c'est un loser), donc le commerçant de petit marché est sale et pue l'alcool, il est hirsute et a un tablier qui ne lui va pas du tout, non c'est pas ce marché-là dont je parle.
Moi je pense market, je pense overseas, je pense world company attention, on n'est plus sur la même échelle. Quand y en a qui pensent escabeau, moi je pense échelle de Richter attention, non c'est pour vous donner un ordre d'idée. Quand y en a qui pensent Marlboro, moi je pense volcan islandais, voyez la différence. Quand y en a qui pensent panari au doigt de pied, moi je pense génocide au Rwanda, c'est juste un différence d'échelle de grandeur en fait. Oui bon. Non, je dis tout ça c'est pour faire un paragraphe supplémentaire, c'est juste pour ça, vous affolez pas.
C'est fastoche de faire un paragraphe supplémentaire. Tiens je vous montre. Mais si. Là je sens bien que vous traînez des pieds, vous vous dites que vous n'avez pas que ça à foutre, et je vous comprends, c'est normal, on est tous passés par là. Mais je vous ferais remarquer avec toute la rigueur qui est la mienne dans la dimension pédagogique que prennent parfois souvent toujours mes posts (rayez la mention inutile, ou ne la rayez pas je m'en fous, en tous cas ne le faites pas directement sur votre écran, réfléchissez un peu), c'est qu'avec moi vous pouvez sauter un paragraphe facile, voire deux ou trois c'est comme on veut, cela n'affecte en rien la cohérence de mon récit. Puisque vous l'avez peut-être remarqué en certaines occasions, la cohérence de mes récits est en général le cadet de mes soucis. Je m'en tape comme de mon premier philippin mort.
Oui, revenons-en à nos ovins. La rigueur, disiez-vous Anne-Sophie. Si, je peux le prouver, j'ai des témoins.
Il se trouve donc que j'emploie un bon millier de personnes. Enfin...des personnes c'est vite dit, c'est des philippins. Ils sont dans ma cave. Oui eh ben je fais c'que j'veux, j'ai le droit d'avoir une grande cave, et puis d'abord ils sont superposés en couches successives, ça prend moins de place. Bon pis faut pas charrier quand même, ils ont tous 6 ans à tout casser, ça prend pas beaucoup de place à cet âge, faut être réaliste. Oui et donc, la rigueur la voilà, pas celle dont vous parliez, pas celle de Fillon qui parle pour ne rien dire, non, la vraie rigueur, celle dans le travail.
C'est qu'il fabriquent des bombes à fragmentation mes petits philippins. C'est pour ça. La rigueur. Elle est plus que nécessaire. Imaginez, la rigueur, c'est dans l'intérêt du client belliqueux bien sûr, mais c'est aussi leur intérêt propre, à mes petits philippins. Un geste de traviole, un quelconque désintérêt pour ce qu'il font, un moment d'inattention et boum! hop c'est plié, en moins de deux c'est fragmenté tout ce petit monde. Bon vous allez me dire, c'est pas ça le problème, en moins de deux jours j'ai un nouveau container tout frais qui arrive de Manille, non le problème c'est les nuisances sonores pour le voisinage.
Ouais je sais, faire insonoriser tout ça, ouais ça minimiserait. A la rigueur.
Dans le domaine du travail par exemple.
Je vois bien, dans mon secteur d'activité, il faut de la rigueur. sinon c'est même dangereux. Alors hein pouet pouet.
C'est que d'une, on n'est pas des jean-foutre, on a un savoir-faire, une réputation ça se construit sur le long terme, et la rigueur est notre meilleure publicité. Une fois qu'on a démontré la perfection de nos produits, due à cette rigueur, le marché est gagné. Et pas du petit marché de quartier non non attention, pas le marché où l'on trouve des commerçants d'honnête facture c'est vrai, du commerçant de proximité, qui faisant le fromage, qui faisant le fruit et légume, qui faisant l'andouille (c'est les pires, ils ne sont pas sérieux), qui faisant le produit de terroir, enfin bref comme disait Jean-Pierre Prunet ( je prends Jean-Pierre Prunet en référence mais il faut savoir que personne ne le connaît ce pauvre Jean-Pierre, et s'il était connu personne n'en n'aurait rien à péter de lui, c'est un loser), donc le commerçant de petit marché est sale et pue l'alcool, il est hirsute et a un tablier qui ne lui va pas du tout, non c'est pas ce marché-là dont je parle.
Moi je pense market, je pense overseas, je pense world company attention, on n'est plus sur la même échelle. Quand y en a qui pensent escabeau, moi je pense échelle de Richter attention, non c'est pour vous donner un ordre d'idée. Quand y en a qui pensent Marlboro, moi je pense volcan islandais, voyez la différence. Quand y en a qui pensent panari au doigt de pied, moi je pense génocide au Rwanda, c'est juste un différence d'échelle de grandeur en fait. Oui bon. Non, je dis tout ça c'est pour faire un paragraphe supplémentaire, c'est juste pour ça, vous affolez pas.
C'est fastoche de faire un paragraphe supplémentaire. Tiens je vous montre. Mais si. Là je sens bien que vous traînez des pieds, vous vous dites que vous n'avez pas que ça à foutre, et je vous comprends, c'est normal, on est tous passés par là. Mais je vous ferais remarquer avec toute la rigueur qui est la mienne dans la dimension pédagogique que prennent parfois souvent toujours mes posts (rayez la mention inutile, ou ne la rayez pas je m'en fous, en tous cas ne le faites pas directement sur votre écran, réfléchissez un peu), c'est qu'avec moi vous pouvez sauter un paragraphe facile, voire deux ou trois c'est comme on veut, cela n'affecte en rien la cohérence de mon récit. Puisque vous l'avez peut-être remarqué en certaines occasions, la cohérence de mes récits est en général le cadet de mes soucis. Je m'en tape comme de mon premier philippin mort.
Oui, revenons-en à nos ovins. La rigueur, disiez-vous Anne-Sophie. Si, je peux le prouver, j'ai des témoins.
Il se trouve donc que j'emploie un bon millier de personnes. Enfin...des personnes c'est vite dit, c'est des philippins. Ils sont dans ma cave. Oui eh ben je fais c'que j'veux, j'ai le droit d'avoir une grande cave, et puis d'abord ils sont superposés en couches successives, ça prend moins de place. Bon pis faut pas charrier quand même, ils ont tous 6 ans à tout casser, ça prend pas beaucoup de place à cet âge, faut être réaliste. Oui et donc, la rigueur la voilà, pas celle dont vous parliez, pas celle de Fillon qui parle pour ne rien dire, non, la vraie rigueur, celle dans le travail.
C'est qu'il fabriquent des bombes à fragmentation mes petits philippins. C'est pour ça. La rigueur. Elle est plus que nécessaire. Imaginez, la rigueur, c'est dans l'intérêt du client belliqueux bien sûr, mais c'est aussi leur intérêt propre, à mes petits philippins. Un geste de traviole, un quelconque désintérêt pour ce qu'il font, un moment d'inattention et boum! hop c'est plié, en moins de deux c'est fragmenté tout ce petit monde. Bon vous allez me dire, c'est pas ça le problème, en moins de deux jours j'ai un nouveau container tout frais qui arrive de Manille, non le problème c'est les nuisances sonores pour le voisinage.
Ouais je sais, faire insonoriser tout ça, ouais ça minimiserait. A la rigueur.
Entendu un analyste sur France Info: "Les marchés ne supportent pas l'instabilité".
Les salariés, eux, sont censés la supporter, mais pour eux on appelle ça la "flexibilité", ça fait tout de suite moins psycho-rigide.
J'ai bon?
Les salariés, eux, sont censés la supporter, mais pour eux on appelle ça la "flexibilité", ça fait tout de suite moins psycho-rigide.
J'ai bon?
"Si je commençais mon édito en vous disant « ce matin rassurez-vous j’ai fait une chronique sans rigueur », vous seriez en droit de vous demander si je n’ai pas pété les plombs et si je ne commence pas à me prendre pour l’humoriste de huit heures moins cinq ?!... "
la vigueur, pas la rigueur!! :-)
la vigueur, pas la rigueur!! :-)
Ouch ! ce sacré mot "rigueur" ! quand je pense que c'est principalement à cause de lui que je me suis étalé dans les grandes largeurs à une épreuve professionnelle comptant pour l'intégration dans le corps des maîtres-formateurs !
"Nous avons besoin, auprès de nos élèves-maîtres, d'enseignants rigoureux, jeune homme !" c'est, au mot près, la sentence qu'avait prononcée la présidente du jury à l'issue de ma séquence pédagogique.
J'avais pris le reproche comme une gifle, quasiment une insulte. Quoaïe ? pas rigoureux moi ? autant dire que c'est le bordel dans ma classe pendant qu'on y est ! non mais sans blague !!!
Bon, c'est vrai qu'à l'époque j'avais plus un look de rocker baba-cool que d'instit 3e rep... et des options pédagogiques un peu à géométrie variable...
Enfin bref, quand j'entends le mot "rigueur", je sors ... mon aigreur ... en même temps que du sujet proprement dit de la chronique, ouais, je sais, c'est mon côté manque de ... rigueur... qui me poursuit. Tagada tagada voilà les dalton ...
:-(
"Nous avons besoin, auprès de nos élèves-maîtres, d'enseignants rigoureux, jeune homme !" c'est, au mot près, la sentence qu'avait prononcée la présidente du jury à l'issue de ma séquence pédagogique.
J'avais pris le reproche comme une gifle, quasiment une insulte. Quoaïe ? pas rigoureux moi ? autant dire que c'est le bordel dans ma classe pendant qu'on y est ! non mais sans blague !!!
Bon, c'est vrai qu'à l'époque j'avais plus un look de rocker baba-cool que d'instit 3e rep... et des options pédagogiques un peu à géométrie variable...
Enfin bref, quand j'entends le mot "rigueur", je sors ... mon aigreur ... en même temps que du sujet proprement dit de la chronique, ouais, je sais, c'est mon côté manque de ... rigueur... qui me poursuit. Tagada tagada voilà les dalton ...
:-(
Ha ce Lefevbre: Aujourd'hui, on a un gouvernement rigoureux mais sans rigueur...
Les éléments de langage de l'UMP jouent manifestement la carte de l'analogie avec la rigueur Mitterrandienne, histoire de cultiver l'idée que de toute façon, tout le monde ferait pareil.
Avec la rigueur, il y a une autre expression sortie tout droit du début des années 80 qui refait surface : "les visiteurs du soir". Elle a été employée par Alain Minc la semaine dernière dans Parlons net, pour déplorer qu'il n'y en eu pas (il s'y verrait bien).
Si la rigueur de 82 a frappé, c'est parce qu'elle constituait un changement de pied complet dans la politique économique de la France. Elle contrastait avec la relance de 81/82 : des nationalisations massives des trois quarts de l'industrie lourde (qui est en lambeaux), de l'essentiel du secteur financier (une trentaine de banques de dépôt), deux augmentations de 10 % du SMIC, la hausse du minimum vieillesse, des allocations familiales, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, les 39 heures, les Zones d'Education Prioritaires... Du côté du budget, Fabius majore l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés, créé l'impôt sur la fortune, et un prélèvement exceptionnel sur les sociétés de crédits et l'industrie pétrolière. Il instaure aussi un contrôle sur la fuite des capitaux à l'étranger.
Si vous trouvez que le plan de relance de Sarkozy en 2008/2009 ressemble à ça, alors je vous relirez opportunément cette chronique de Sherlock com', et en musique, si les images de l'homme à la pipe n'ont pas suffit à vous convaincre.
Cette rhétorique de la rigueur aurait eu un sens si il y avait eu relance avant.
Cette politique commence à porter ses fruits. D'abord le chômage dans les secteurs les productifs du salariat commence à régresser, notamment chez les trentenaires et les quadras. Les ménages s'équipent, l'industrie se modernise et le secteur financier émietté se concentre. Las ; la relance fout le camp à l'étranger. C'est l'apparition dans les foyers populaires, des magnétoscopes VHS, des Walkman, des chains HI-FI, des lave-vaisselle et des lave-linge : Grundig, Sony, Philips, Montdragon (Fagor et cie).
Ca marche, donc, mais ça n'est pas le choc attendu, notamment parce qu'avant de relancer par la consommation, il aurait fallu sans doute développer les capacités productives domestiques pendant quelques années avant de passer à une politique de relance par la consommation. Mais Mitterrand avait l'obsession de durer. Il faut nous comprendre. Le seul gouvernement socialiste de toute l'Histoire de France n'a jusque là duré que quelques mois : Léon Blum, de juin 36 à juin 37. C'est aussi la crédibilité de la gauche au pouvoir qui est en jeu.
La relance a des effets très positifs immédiats mais augmenter le pouvoir d'achat sans que cela se traduise immédiatement par de la production domestique conduit mécaniquement à créer de l'inflation, laquelle fait fuir les capitaux et obère les capacités d'investissement, ce qui en retour conduit à étouffer la production, etc.
C'est donc une relance coordonnée qu'il s'agit d'entreprendre. C'est l'objet du G6 de juin 82. Mitterrand se retrouve confronté à Margaret Thacher et Ronald Reagan. De son côté, Helmuth Schmidt, le Chancelier Social-démocrate est pieds et poings liés par une grande coalition avec les libéraux Allemands.
Reste deux options. Poursuivre sur cette ligne et donc laisser totalement flotter le franc, ce qui conduira à sortir du système monétaire Européen. Ou bien changer de pied et attaquer l'inflation par des dévaluations en réduisant le pouvoir d'achat. C'est cette dernière option qui a été choisie parce que les réserves monétaires n'étaient plus en capacité de maintenir un minimum de contrôle sur les changes.
L'épisode a été chroniqué par Attali dans son Verbatim. C'est finalement Fabius, le moins convaincu de la pertinence de cette nouvelle ligne, qui va être choisi pour mener la rigueur. Tonton se méfiait de la foi outrancière des nouveaux convertis.
Les "Visiteurs du soir", c'est un film de 1942 de Marcel Carmé sur un scénario de Prévert. Alain Cuny et Arletty y incarnent des supôts de satan déguisés en ménéstrels du moyen-age venus semer le trouble à la cour du Baron Hugues. Cuny tombe amoureux de la fille du Baron, trahit le diable et est sévèrement châtié par celui-ci. C'est une métaphore à peine déguisée de l'occupation et du régime de Vichy.
"Relance", "Rigueur", "Visiteurs du soirs", les expressions de cette époque avaient un sens, traduisaient une geste, et de vrais choix politiques. Ca n'est plus le cas, aujourd'hui. Mais c'est pas l'usure des mots qui est en cause. C'est le refus de seulement envisager les alternatives.
Avec la rigueur, il y a une autre expression sortie tout droit du début des années 80 qui refait surface : "les visiteurs du soir". Elle a été employée par Alain Minc la semaine dernière dans Parlons net, pour déplorer qu'il n'y en eu pas (il s'y verrait bien).
Si la rigueur de 82 a frappé, c'est parce qu'elle constituait un changement de pied complet dans la politique économique de la France. Elle contrastait avec la relance de 81/82 : des nationalisations massives des trois quarts de l'industrie lourde (qui est en lambeaux), de l'essentiel du secteur financier (une trentaine de banques de dépôt), deux augmentations de 10 % du SMIC, la hausse du minimum vieillesse, des allocations familiales, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, les 39 heures, les Zones d'Education Prioritaires... Du côté du budget, Fabius majore l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés, créé l'impôt sur la fortune, et un prélèvement exceptionnel sur les sociétés de crédits et l'industrie pétrolière. Il instaure aussi un contrôle sur la fuite des capitaux à l'étranger.
Si vous trouvez que le plan de relance de Sarkozy en 2008/2009 ressemble à ça, alors je vous relirez opportunément cette chronique de Sherlock com', et en musique, si les images de l'homme à la pipe n'ont pas suffit à vous convaincre.
Cette rhétorique de la rigueur aurait eu un sens si il y avait eu relance avant.
Cette politique commence à porter ses fruits. D'abord le chômage dans les secteurs les productifs du salariat commence à régresser, notamment chez les trentenaires et les quadras. Les ménages s'équipent, l'industrie se modernise et le secteur financier émietté se concentre. Las ; la relance fout le camp à l'étranger. C'est l'apparition dans les foyers populaires, des magnétoscopes VHS, des Walkman, des chains HI-FI, des lave-vaisselle et des lave-linge : Grundig, Sony, Philips, Montdragon (Fagor et cie).
Ca marche, donc, mais ça n'est pas le choc attendu, notamment parce qu'avant de relancer par la consommation, il aurait fallu sans doute développer les capacités productives domestiques pendant quelques années avant de passer à une politique de relance par la consommation. Mais Mitterrand avait l'obsession de durer. Il faut nous comprendre. Le seul gouvernement socialiste de toute l'Histoire de France n'a jusque là duré que quelques mois : Léon Blum, de juin 36 à juin 37. C'est aussi la crédibilité de la gauche au pouvoir qui est en jeu.
La relance a des effets très positifs immédiats mais augmenter le pouvoir d'achat sans que cela se traduise immédiatement par de la production domestique conduit mécaniquement à créer de l'inflation, laquelle fait fuir les capitaux et obère les capacités d'investissement, ce qui en retour conduit à étouffer la production, etc.
C'est donc une relance coordonnée qu'il s'agit d'entreprendre. C'est l'objet du G6 de juin 82. Mitterrand se retrouve confronté à Margaret Thacher et Ronald Reagan. De son côté, Helmuth Schmidt, le Chancelier Social-démocrate est pieds et poings liés par une grande coalition avec les libéraux Allemands.
Reste deux options. Poursuivre sur cette ligne et donc laisser totalement flotter le franc, ce qui conduira à sortir du système monétaire Européen. Ou bien changer de pied et attaquer l'inflation par des dévaluations en réduisant le pouvoir d'achat. C'est cette dernière option qui a été choisie parce que les réserves monétaires n'étaient plus en capacité de maintenir un minimum de contrôle sur les changes.
L'épisode a été chroniqué par Attali dans son Verbatim. C'est finalement Fabius, le moins convaincu de la pertinence de cette nouvelle ligne, qui va être choisi pour mener la rigueur. Tonton se méfiait de la foi outrancière des nouveaux convertis.
Les "Visiteurs du soir", c'est un film de 1942 de Marcel Carmé sur un scénario de Prévert. Alain Cuny et Arletty y incarnent des supôts de satan déguisés en ménéstrels du moyen-age venus semer le trouble à la cour du Baron Hugues. Cuny tombe amoureux de la fille du Baron, trahit le diable et est sévèrement châtié par celui-ci. C'est une métaphore à peine déguisée de l'occupation et du régime de Vichy.
"Relance", "Rigueur", "Visiteurs du soirs", les expressions de cette époque avaient un sens, traduisaient une geste, et de vrais choix politiques. Ca n'est plus le cas, aujourd'hui. Mais c'est pas l'usure des mots qui est en cause. C'est le refus de seulement envisager les alternatives.
Faites gaffe, tous tant que vous êtes, car :
Prononcer plus de trois fois le mot "rigueur" provoque l’apparition de Shub-Niggurath.
A lire, l'excellent article de "Brave Patrie", le vrai journal des vraies valeurs de la France vraie, sur la rigouille...
Ouille ! ça va faire mal, hein.
Prononcer plus de trois fois le mot "rigueur" provoque l’apparition de Shub-Niggurath.
A lire, l'excellent article de "Brave Patrie", le vrai journal des vraies valeurs de la France vraie, sur la rigouille...
Ouille ! ça va faire mal, hein.
Si parallèlement aux "Gérards" on attribuait les "Nanards" de la politique (en référence à Tapie ou à Laporte qui auront marqué de leur empreinte durable leurs postes ministériels), il faudrait déjà opérer une sélection rigoureuse parmi tous les prétendants aux nominations.
Le Nanard du "politicien dont on espère qu'il n'aura jamais le premier rôle quand on voit comment il se débrouille avec les seconds" pourrait être attribué à Borloo qui lorgne vers le poste de Premier Ministre, ou à Copé pour ses visées présidentielles.
Pour Le Nanard du "politicien qui continue à faire de la politique en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé", un autre Besson partirait favori, mais la concurrence est terrible.
Et comment choisir le Nanard de la plus mauvaise politique et ceux des désespoirs masculin et féminin, ou carrément pas possible, celui de "la politique pas nulle mais pas bien...etc."
Faut dire qu'avec le casting sarkozyste, il faudrait prévoir un Nanard par Ministre.
Le Nanard du "politicien dont on espère qu'il n'aura jamais le premier rôle quand on voit comment il se débrouille avec les seconds" pourrait être attribué à Borloo qui lorgne vers le poste de Premier Ministre, ou à Copé pour ses visées présidentielles.
Pour Le Nanard du "politicien qui continue à faire de la politique en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé", un autre Besson partirait favori, mais la concurrence est terrible.
Et comment choisir le Nanard de la plus mauvaise politique et ceux des désespoirs masculin et féminin, ou carrément pas possible, celui de "la politique pas nulle mais pas bien...etc."
Faut dire qu'avec le casting sarkozyste, il faudrait prévoir un Nanard par Ministre.
[quote=Anne-Sophie]pour trouver un mot de contournement ?
contournement : c'est celui-là que je veux.
Une politique de contournement de la crise. On en rêve.
contournement : c'est celui-là que je veux.
Une politique de contournement de la crise. On en rêve.
Regardez la vidéo de Paul Jorion (clic-clic)La description du krach éclair et de sa remontée soudaine sur son site expliquant notamment pourquoi les peuples n'ont pas à payer pour les jeux pervers des traders.
Cette politique profondément injuste ne reposant sur aucune rigueur, puisque la seule normale serait de dire leur fait aux traders et de les sanctionner, on ne peut effectivement pas dire politique de la rigueur, peut-être pourrait-on dire politique de l'horreur, ou politique du malheur, imposée dans le monde entier, mettant les peuples sous la coupe de ce système barbare, qui n'écoute que ses pulsions.
Dans tous les cas, c'est une reddition en rase campagne, et ce qu'on attend, c'est une politique de l'honneur, mais le mot est désuet, cela ne marchera jamais.
http://anthropia.blogg.org
Cette politique profondément injuste ne reposant sur aucune rigueur, puisque la seule normale serait de dire leur fait aux traders et de les sanctionner, on ne peut effectivement pas dire politique de la rigueur, peut-être pourrait-on dire politique de l'horreur, ou politique du malheur, imposée dans le monde entier, mettant les peuples sous la coupe de ce système barbare, qui n'écoute que ses pulsions.
Dans tous les cas, c'est une reddition en rase campagne, et ce qu'on attend, c'est une politique de l'honneur, mais le mot est désuet, cela ne marchera jamais.
http://anthropia.blogg.org
Chemise bleue, cravate bleue, costume bleu, François Fillon et Nicolas Sarkosy en tenue de rigueur.
"rigor, rigoris, qui signifie raideur, dureté," aujourd'hui ne dirait-on pas "vigueur" ?
comme je l'écris plus haut, Jean-Charles, il fallait lire Coué et sa fameuse méthode qui permet de me convaincre, par exemple, que j'ai encore un cerveau (si, j'ai un cerveau, si, j'ai un cerveau, si, j'ai un cerveau).
Je ne faisais donc pas allusion au célèbre animateur de TF1. Mon cerveau a ripé.
Je ne faisais donc pas allusion au célèbre animateur de TF1. Mon cerveau a ripé.
Quand vous ecrivez : " le gouverneur de la Banque de France use de la méthode Cauet[/i]" vous parlez vous de la méthode Coué ou de la méthode Cauet (Sébastien) le célèbre intellectuel de Tf1?
Éclairez moi!
Éclairez moi!
Retrouvez la délicieuse chronique de François Morel ce matin sur France inter! Il y joue avec le mot Rigueur.
oui, j'ai entendu que la fin ! Dès qu'elle sera en ligne, je mettrai le lien.
Jolie chronique de Morel en effet, toute en vers http://www.dailymotion.com/video/xdaunf_francois-morel-en-direct-de-lille_fun,
dans un autre style Régis Mailhot a utilisé très largement le mot rigueur dans la sienne aussi.
dans un autre style Régis Mailhot a utilisé très largement le mot rigueur dans la sienne aussi.
Dans un autre registre que Morel et Mailhot...
Olivier Duhamel :
http://www.franceculture.com/emission-la-chronique-d-olivier-duhamel-la-chronique-d-olivier-duhamel-2010-05-12.html
Bon, à part sa conclusion c'est tout ce qui a déjà été dit par ailleurs.
Olivier Duhamel :
http://www.franceculture.com/emission-la-chronique-d-olivier-duhamel-la-chronique-d-olivier-duhamel-2010-05-12.html
Bon, à part sa conclusion c'est tout ce qui a déjà été dit par ailleurs.
la rigueur à Lille
http://www.dailymotion.com/video/xdbbe8_martine-presidente_fun
http://www.dailymotion.com/video/xdbbe8_martine-presidente_fun
La "méthode Cauet" ? Anne-So, qu'est-ce ?
Je suis en train de lire The Shock Doctrine, où il est pas mal question de ces images utilisées pour faire passer les très grosses couleuvres.
Apparemment, le FMI des années 80 avait trouvé "structural adjustment", plutôt pour désigner les privatisations massives.
Et beaucoup d'économistes ont usé et abusé d'images autour du cancer et de ses traitements, comment refuser alors?
Apparemment, le FMI des années 80 avait trouvé "structural adjustment", plutôt pour désigner les privatisations massives.
Et beaucoup d'économistes ont usé et abusé d'images autour du cancer et de ses traitements, comment refuser alors?