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Migrant Mother, ou l'icône intemporelle

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cette photo est peut-être aussi mise en scène il n'empêche elle semble ne refléter rien d'autre que la réalité de ces migrants...
....il ne semble pas que que les protagonistes se soient sentis floués, je n'y vois pas d'imposture..
seul regret est que cette mère n'ait pu matériellement bénéficier du succès de la photo.... toujours la même difficulté à définir la propriété artistique non ? est-ce le photographe ou bien son sujet qui en fait le succès ?...

le regard de cette mère me donne envie de réécouter Arno :
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
L'amour je trouve ça toujours
Dans les yeux de ma mère
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière


(c'est vraiment passque Delerm n'a rien chanté sur sa mère hein sinon....)
Il y a dans cette photo comme une actualité prémonitoire...troublante!
Picasso censuré à l'aéroport d'Edimbourg.
Le cache a été finalement retiré et "la femme nue dans un fauteuil rouge", à nouveau dévoilée aux yeux des passagers du terminal.
Cela se passe en Europe. En 2012.

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Tiens je suis tombé sur cette photo hier sur le net, juste comme ça https://secure.flickr.com/photos/nationaalarchief/5371990429/in/photostream/
Alors moi, cette histoire de pouce enlevé pas enlevé m'indiffère.

Bine plus important est le caractère essentiel de ce collectage photographique, qui permet de ne jamais oublier ce que fut la Grande Dépression, ne jamais oublier ses causes, ne jamais oublier qui paya la facture.

De se dire qu'il est indispensable de lire et relire Les Raisins de la colère, de voir et revoir le film éponyme, d'écouter et réécouter Woodie Guthrie (je vous conseille Banks of marble)

Sait-on ce que sont devenus les sujets de ces photos, ont-ils définitivement coulé ou s'en sont -ils sortis, et si oui, ont-ils rejoint les rangs des fans actifs de Woodie Guthrie ou ceux du Tea party ?
Bien de découvrir les autres photos éloignées de cette femme.
Ça me fait penser aux archives de la planète musée Albert Kahn (un AK aussi) . J'y ai acheté en solde un jour un petit carnet qui reproduit comme en vrai le texte et les images d'une photographe partie archiver l'Irlande, elle dit qu'elle devait convaincre les personnes de rester immobiles 7 ou 8 secondes et elle raconte ses déboires pour convaincre les gens, ça ne devait pas être facile à l'époque qu'ils acceptent de poser.
Pour Dorothea Lange le temps de pose devait avoir diminué, mais le côté difficulté de la rencontre éphémère, pour obtenir l'accord de capter une image d'individu, est le même on dirait. Est-ce que cette sorte de méfiance instinctive a disparu quand l'objet appareil photo est devenu familier? Face à une méfiance raisonnée (et non pas simple peur de l'inconnu ou une obligation d'immobilité qui importune), il est encore plus difficile d'essayer de convaincre pour le photographe (voir pic-nic d'asi). Il n'essaye même pas parfois, et avec la technique peut voler l'image sans rien demander. C'est plus pareil, mon brave.

Migrant mother est un peu polluée pour moi par une image indéfinie qui remonte comme une aigreur d'estomac de publicité, une bulle avec la mention "mal aux dents?" s'interpose malencontreusement, peu importe le pouce.
De tous les membres de l'équipe d'@si, Alain Korkos est le seul à correspondre effectivement à ce que signifie le titre du site. Il démontre ainsi que point n'est besoin de dériver vers (sinon s'enfermer dans) des engagements militants pour remplir par surabondance la tâche politique à laquelle on ne satisfait vraiment qu'en s'affranchissant de, mieux en ignorant complètement ce qu'en exploitent les partis, organisations ou mouvements à visée politicienne*: soit, de conquête d'un pouvoir sur ceux dont elles s'autorisent abusivement. La chronique de cette semaine est exemplaire en l'affaire. Elle culmine en effet dans un détail restitué: celui du pouce du modèle anti-documentairement effacé par celle qui en a pris le cliché. On se trouve ici dans le cas inverse de ceux relevés en peinture par Daniel Arasse. Mais non sans relever de la même logique d'une vision de près.Daniel Arasse** s'est attaché à montrer ces détails choquants, eux effectivement présents dans les oeuvres des plus grands peintres et révélateurs en réalité de leur coeur, ce qu'il appelle leur intimité: tant celle des oeuvres que de leurs créateurs. Alain Korkos en vérifie à sa façon la leçon dont la présente chronique démontre comment l'intimité déniée du pouce effacé est ce qui a donné à Migrant Mother son iconique: fausse intemporalité au détriment de sa précise: singulière, historique et politique portée. Restituant l'effacement, il en a ainsi démonté le piège et rendu au modèle sa vérité: non intemporelle, mais essentielle...

*Fusse-t-elle déniée, comme la plupart du temps elle l'est.
** Pour une approche cursive voir Histoires de peintures, Gallimard folio/essais, pages 267-291. Et pour développement: Le détail désormais aussi en livre de poche : Flammarion/Champs où les illustrations évidemment...
Cette image me rappelle cette chro. Aurons-nous des belles images de Marilyn, il en existe des milliers. C'est un sujet "mode", en ces temps. ;-))


Oh mais pardon, c'est déjà fait :

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11482

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=1279

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11743 et peut-être d'autres, bysonne attention avant de causer. ;-))
Alors comme ça au mois d'août, Magic Korkos à propos de ses chros, nous dit " Pouce ! Je fais une pause ! "

(ok, je sors...)
Méchant Alain Korkos ! Maintenant je ne vois que cette retouche sur cette photo. Tu es un iconoclaste, en réalité. Chaimoniou.
Despair mapped her weathered skin
Lines of sorrow embedded with the shame of Oklahoma dust.
Seven empty bellies pushed her west,
Where hope froze on the vine
And dreams rotted under a California sun.
Bitter harvest gathered, there was no Canaan,
No milk and honey for the weary...
Only muffled sobs of hunger in the night.

("Migrant Mother" Peggy Amond 1936)

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