Moins de tests, plus de promos : le virage de "jeuxvideo.com"
Le premier site français sur l'actualité des jeux vidéo a connu une véritable inflexion depuis 2014, reléguant les contenus journalistiques au second plan. 15 anciens et actuels salariés racontent à Arrêt sur images les coulisses de ce basculement.
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On en revient éternellement au financement du journalisme, si on laisse des milliardaires et des Corpo tout gérer on ne peut que s'attendre a un désastre et la population ne peut pas financer tant de sites alternatifs que ça. Il faudrait trouver un n(...)
Hahahaaha. C'était drôle comme papier.
Ah c'était pas une blague ? Y a vraiment une thèse comme quoi jeuxvideo.com a un jour été un bon site ?
Hé beh....
Sérieusement, ouais webedia c'est le mal, c'est la préfiguration de Reworld, on l(...)
Ah jeuxvidéo.com, que de souvenirs, 3615 Usul, Merci Dorian, puis l'excellent Crossed de Karim Debbache. After bit aussi, excellente émission sur les musiques de jeu. Puis tous ceux la sont parti, certainement à cause du "changement de modèle économi(...)
Derniers commentaires
Oui il s'oriente malheureusement à être un copier coller de "Les numériques".
C'est dommage de vouloir refonder un site entièrement en perdant toute identité de base, surtout lorsque celle-ci a créé l'image du site.
Je ne pense pas qu'ils seront heureux de leur direction dans un futur plus long terme, les sites spécialisés apportent tout de même bien plus d'informations et de détails, quelque soit le sujet.
Mon dernier exemple en tête, je cherchais un perforateur et j'ai lu pas mal de test et d'avis de grand sites (UFC que choisir, Futurama, BFMTV, ...).
Et il n'y a pas grand chose de différent, ça convient très bien à un débutant mais les informations sont très fades.
J'ai trouvé ce qu'il me fallait sur un site spécialisé sur les perforateurs de toutes marques (avec ou sans fil), et ca creuse bien plus en profondeur ! :
Jeuxvideo.com réalisait donc encore des tests et pas uniquement de la promotion au service des éditeurs ?
Surprenant :o
Fabien Metsa ne prend-il pas les gens pour des cons, un peu, en assurant que la priorité ce sont « les volontés du lectorat », alors même que (a) le modèle économique de la nouvelle maison mère est « les clients sont les annonceurs » ; que (b) son supérieur hiérarchique, Alexandre Nassar, avait fait savoir « qu'il n'avait aucun affect pour JV, et qu'il était là pour qu'on gagne plus d'argent » ; et que, enfin, (c) « Nassar et les deux rédacteurs en chef actuels seraient plus frileux à l'idée de mettre de mauvaises notes aux jeux, les éditeurs menaçant dans ce cas de ne plus acheter de contenus publicitaires » ?
Google Discover a tant d'importance que ça? Avant on nous parlait du rôle prépondérant de Google Actualité dans la visibilité des articles de presse.
Au fait, que devient GameKult depuis le rachat par Reworld? J'étais abonné. J'avais souhaité attendre 3 mois après la démission de la rédaction avant de résilier, le temps de rattraper d'anciennes vidéos ou des vieux tests. Quand j'ai voulu résilier, je me suis aperçu que Reworld l'avait déjà fait à ma place! Voulaient-ils se débarrasser des abonnés?
Sale temps pour la presse JV. Les anciens de GameKult ont fondé Summimasen Turbo (spécialisé dans le JV japonais) et Origami (plutôt généraliste). Ils produisent surtout des vidéos youtube. Les tests écrits ont disparu (site web trop compliqué et cher à gérer). Le financement d'Origami est loin d'être assuré. La levée de fond Ulule de l'an dernier était spectaculaire (207K€) mais le Patreon stagne: moins de 10K€ par mois pour faire vivre 5 permanents, payer les locaux, d'autres intervenants... Ils vont devoir se serrer la ceinture pour la 2nd année si ça continue comme ça.
Quel est le parcours de Cédric Siŕé et Alexandre Nassar, ces deux patrons qui ont transformé ce site en ce qu’il est ? Le discours de ces deux patrons est celui de Macron, les mêmes arguments qu’on entend en boucle sur BFM LCI CNEWS
Ah jeuxvidéo.com, que de souvenirs, 3615 Usul, Merci Dorian, puis l'excellent Crossed de Karim Debbache. After bit aussi, excellente émission sur les musiques de jeu. Puis tous ceux la sont parti, certainement à cause du "changement de modèle économique" comme disent les communicants, ou plus exactement a cause de la décision stupide et mercantile de transformer le site en plateforme de pub.
Un peu comme Clubic ou Les numérique.
Article très intéressant en tout cas, dans la mesure où il s'applique certainement à des sites d'actualité, devenus des usines à clic sous la tyrannie de Google trends.
Très intéressant le discours du communiqué d'Ecran large sur les news de merde. Genre "non mais c'est pas de notre faute on est obligés de faire des titres mensongers et des articles racoleurs, c'est Google qui le demande, nos lecteurs s'en tapent, mais c'est très populaire auprès de Google"
A quel point ce discours s'applique à la télévision ? A TMC par exemple ? "Non mais on est obligés d'inviter le patron d'Airbus sur Quotidien, de lui donner une tribune pour son greenwashing. Les spectateurs de l'émission s'en foutent, mais la régie publicitaire nous le demande, c'est très populaire auprès des clients qui regardent la pub pour les voyages en avion."
Misère
Effectivement, facile d’invoquer Google pour excuser la médiocrité et la paresse de celles et ceux qui font ce que les médias sont.
> sous la tyrannie de Google trends
Au fond, Google Trends n'est qu'un outil, pas plus qu'un baromètre.
Au fond, même les patrons capitalistes (Cédric Siré et Alexandre Nassar) ne seraient pas en mesure de faire ce qu'ils font sans les journalistes et les rédacteurs qui bossent pour eux.
Où est donc la tyrannie ? Je dirais qu'elle réside dans le fait de ne pas pouvoir vivre d'un travail qui a du sens (par exemple, le journalisme utile) et de devoir choisir comme emploi un bullshit job et de bosser pour un sale bâtard de patron.
Un baromètre n'oblige pas les utilisateurs a se faire météorologues et à articuler toute leur vie autour de la valeur de la pression atmosphérique.
Google trends et d'autres ont façonné internet autour d'un unique indicateur, la popularité. Tous les utilisateurs et les professionnels sont obligés de s'y plier. Les utilisateurs n'ont plus que les sites populaires comme résultat de recherche. Les professionnels en viennent a travestir leurs articles pour les conformer aux standards de la publicité.
Et comme la comédie va jusqu'à nous obliger a cliquer (sur des pubs, sur des liens, sur des images) les statistiques sont pipées car les clics et visites ne sont même pas sincères. Le serpent se mort la queue, comme pour les sondages politiques. Clics obtenus sous la contrainte ou sous rémunération, ou par des bots, puis les stats les considèrent comme sincères, puis les rémunèrent.
On choisit un sujet racoleur pour booster les vues, puis devant les résultats de popularité on considère que c'est ce sujet qui intéresse les gens. On oblige les pros a écrire sur le sujet. On oblige les lecteurs a lire sur le sujet. C'est tyrannique.
Dans la foulée de cet article, je vous invite à vous intéresser au sort de Gamekult : il semblerait que ReWorld ait fraîchement débarqué les pantins mis en lieu et place de l'ancienne équipe.
On en revient éternellement au financement du journalisme, si on laisse des milliardaires et des Corpo tout gérer on ne peut que s'attendre a un désastre et la population ne peut pas financer tant de sites alternatifs que ça. Il faudrait trouver un nouveaux modèle, peut-être permettre de rediriger les subventions.
La publicité est un modèle toxique pour les médias, épisode 258 459....
Moins de tests, plus de promos : le virage de "jeuxvideo.com"
Ah, bon ?
Mais quelle surprise, on attendait tout, sauf à ça.
Décidemment, le monde c'est plus ce que c'était, ma bonne dame.
Hahahaaha. C'était drôle comme papier.
Ah c'était pas une blague ? Y a vraiment une thèse comme quoi jeuxvideo.com a un jour été un bon site ?
Hé beh....
Sérieusement, ouais webedia c'est le mal, c'est la préfiguration de Reworld, on le sait depuis Millenium au moins, tout ça. Mais JV a TOUJOURS été le plus mauvais et le plus populaire des sites sur le jeu vidéo, un anti-modèle pour la presse indépendante style canard PC ou Gamekult. Pour référencer une célèbre émission d'@si, jv a toujours été beaucoup plus Julien Chiéze que Yvan le fou.
De la pub, des voyages de presse, des petits mots doux entre copains éditeurs et journalistes et surtout, surtout ne pas fâcher l'industrie, après tout c'est un partenariat n'est ce pas ?
Donc en oubliant ça, on se retrouve avec un papier pas inintéressant mais qui se casse la gueule parce qu'il cherche à exagérer un contraste entre l'avant et l'après, au détriment des faits. Ça aurait été plus crédible et honnête - et tout aussi efficace - de montrer l'évolution vers du non JV depuis 2020 sans cacher sous le tapis la réalité historique du site.