Dabadie et Piccoli, contre le néo-libéralisme
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Le truc, Schneidermann, c'est qu'en fait Macron n'a rien inventé. Piccoli n'est donc pas l'annonce de la France macronifère, comme vous l'écrivez, mais la mise en lumière de la France bourgeoise "éternelle". celle que décrit Flaubert dans L'Education(...)
Je suis frappé comme vous lorsque vous écrivez "c'est bien, avec cinquante ans d'avance, la France macronienne qui est énoncée-dénoncée par le personnage" de voir la capacité de certaine œuvres à anticiper avec autant d'acuité la réalité dans laquell(...)
le monde d' avant :Picoli et Dabadie. Le monde d' apres :Macron telephone à Bigeard et à Zemmour .
Derniers commentaires
On leur dit adieu en groupe, maintenant... :(
La question des populations paupérisées des banlieues est toujours la même, depuis que la "bourgeoisie" a pris officiellement le premier rang social, je dirais le XIXe siècle. Elle sont toujours d'immigration "récente" qu'elle soit interne ou "étrangère".
La différence actuelle et la source de la difficulté de gestion est que jusqu'aux années 50 cette immigration était de souche judéo-chrétienne et que ce fond culturel ne remettait pas fondamentalement en cause le modèle politique dans la revendication sociale. Si, si, malgré le Communisme.
Il se trouve que la génération d'immigré suivante est de souche arabo-musulmane. Et il se trouve que devant l'injustice sociale, l'islam a une réponse Politique.
Ça fout la trouille. Normal. D'accord. Mais la faute à qui?
Prenez les évènements géopolitiques, la paupérisation générale, la déglingue de l’État, et la vindicte anti-islamiste vous avez tout ce qu'il faut pour rendre le truc ingérable...
Et en même temps, regardez les tronches et les noms de ceux qui sont dans la dynamique de la société. Ce ne sont pas des "Germains" :-)
Les "Gaulois" n'ont pas mis de temps pour adopter la culture Romaine.
Les "Gallo-Romain" n'ont pas mis de temps pour adopter la culture Germaine - les Francs.
Les Français mettront combien de temps pour adopter "la" culture "Africaine"?
LOL et MDR :-D
Ainsi va le monde...
Oui, moi je trouve l'analogie schneidermanienne plutôt bien vue... De Funès et Gabin... overdose à la télé d'papa (donc publique) ... typique de ce qui découle du "patrimoine"... patrie, paternel, conservateur, vieilles valeurs, naphtaline et encaustique etc... Pour Belmondo, une exception : j'ai revu "un singe en hiver" la semaine dernière... Belmondo était "à tomber"... et bon, le scénar était signé Blondin/Audiard tout de même...
A part ça, devant la désolation des programmes offerts par nos chaînes nationales et privées... je me suis abonnée à Netflix... (pour voir -entre autres- le doc. de Kusturica sur Pepe Mujica... lequel reste introuvable mais je maîtrise mal cet instrument télécommandé qui permet de faire des choix : la télécommande).
Ya un truc qui me tarabuste depuis ce matin.
Dans toutes les hagiographies, méritées, du regretté Michel Piccoli, je n'ai pas vu beaucoup (aucune ?) de référence à "Douze morts sur ordonnance", qui pourtant me semble d'une actualité, comment dire... virale ?
Quand la main indique le ciel, l'imbécile regarde le doigt.
J'ai bien envie de prendre le rôle de l'imbécile après avoir revu "Les Choses de la vie".
C'est le film ou est-ce qu'on vivait vraiment comme ça en 1970 ?
Dans un film d'une heure et demie, combien de minutes sans cigarettes ??
Godard-Marker.
On pourrait aussi s'interroger sur le rapport qu'entretient le comédien avec ses personnages .
Le film (1971) dont il est question dans la chronique du jour est tiré d'un livre : "la grande marrade" sorti en 1965 et écrit par Claude Néron .
Claude Néron qui a quitté l'école à 13 ans a ensuite écrit "max et les férailleurs" en 1968 adapté par Claude Sautet en 1974.
Piccoli joue donc le rôle d'un chirurgien . Son rôle est d'incarner la réussite sociale .
Or le grand-père paternel de Piccoli , Charles Expert-Bezançon , était un représentant -type de la réussite : Industriel , il fut maire du 13° arrondissement de Paris, sénateur de la Seine membre de l'Union Républicaine , chevalier de la légion d'honneur . Il eut 9 enfants dont Charles-Eugène général et donc Marcelle, pianiste , mère de Piccoli .
Le grand-père Charles produisait du blanc de céruse hautement toxique et on peut se demander si l'autre grand-père : Antonin Piccoli , artiste peintre utilisait pour ses décors ce blanc accusé d'être à l'origine du saturnisme ...
Quand Piccoli prononce sa tirade, qui parle : le dialoguiste ? le scénariste ? le romancier ? le comédien ?
Pour rendre hommage à Piccoli, les chaînes de télévision se sont-elles précipitées sur la diffusion du Prix du danger ?
Non. Et c’est dommage.
Certes, nous sommes dans un pays civilisé, personne ne pourrait mourir ici dans une émission de télé-réalité. Enfin, hormis Koh-Lanta et Dropped, je veux dire...
Un petit bémol sur l'analogie avec les socialistes. Je pense qu'ils s'agaceraient intérieurement face à de telles attaques et qu'ils diraient un truc du genre "moquez vous, moquez vous, moi là bave des crapauds hein...". Parce qu'un socialiste du parti éponyme ne se met pas en colère. Parce que la colère c'est la violence. Parce que la violence, c'est l'extrémisme. Et parce qu'un socialiste, c'est un réformateur, pas un extrémiste! (Pardon aux socialistes pour le point d'exclamation, c'est un peu violent...)
Ah! vous dirai-je, maman,
Ce qui cause mon tourment?
Le Ségur de la santé est lancé
"sept semaines pour refonder"
refrain:
mon cul ! j'en ais plus qu'assez
"Le chef de l’État en avait pris l’engagement "
en mars ou à la trinité
Comme le débat de la retraite
Comme le grand débat
la mère des débats
on nous la remet
sitôt déconfinés
l'après après
l'avant avant
l'amnésie nationale
les applaudissements
les bannières des grèves encore sur l'hôpital et l'Ehpad
le post néo-libéralisme triomphant sur fond de
on n'éponge pas la dette
c'est la dette qui vous éponge
Ah oui! merci Daniel pour ce choix délicieusement nostalgigène,
j'adore les commentaires, je retiens surtout le néologisme "macronifère", pour qualifier notre ère géo-illogique.
Leur discussion est bien d'actualité : comment un médecin (allégorie de la Médecine?) passe-t-il d'une conception idéaliste de son métier à une conception mercantile ? Et sous quelles pressions, avec quelles complicités...? Et avec quelles conséquences pour les citoyens ?
Voilà un thème d'enquête passionnant et surtout nécessaire, comment s'est construit en France l'articulation Public/Privé/Sécu/... ?
Ou peut-être un Post-Pop, sur le thème des plus grands pétages de plomb du cinema, ça nous soulagerait tous !
Un bon Belmondo, un bon Bourvil-de Funès, un bon Piccoli, ce n'est ni de droite ni de gauche de mon point de vue, ce sont des acteurs qui jouent un bon scénario et articulent bien de bons dialogues, bref de vrais artistes dirigés par un bon metteur et scène qui a su bien s'entourer y compris pour la musique du film financé par un producteur digne de ce nom.
Entre la France pompidolienne et la France masquée actuelle, la distance est-elle si grande au niveau politique ?
Par contre au niveau cinéma je trouve qu'il s'agit d'un fossé...
Bravo pour le choix de cette scène.
Après toutes ces années, ce gigot n'est toujours pas digéré.
Toutes les, mes, colères sont toujours là et cela pèse de plus en plus sur l'estomac et la conscience.
Appelez ça McRondnisme, libéral ou néo tchouc tchouc ultra, l'indigestion est continue.
Comme la lutte !
Voté !
C'est vraiment une jolie chronique, qui m'a donné envie de découvrir Vincent, François, Paul et les autres. Parfait pour démarrer la semaine !
Montand un représentant de la gauche dénonçant avant l'heure la France macroniste ? Et vive la crise ! ?
Le truc, Schneidermann, c'est qu'en fait Macron n'a rien inventé. Piccoli n'est donc pas l'annonce de la France macronifère, comme vous l'écrivez, mais la mise en lumière de la France bourgeoise "éternelle". celle que décrit Flaubert dans L'Education sentimentale par exemple, qui se ressaisit après la peur des journées de 1830. C'est le très fameux Tout changer pour que rien ne change de Tancredi dans Le Guépard.
Regarder Macron comme s'il était absolument inédit, pardonnez-moi mais c'est un peu puéril. Macron n'est que l'avatar contemporain d'une réalité politique qui ne l'a certainement pas attendu pour exister. Lisez par exemple le livre de Pierre Serna, La République des girouettes (Champ vallon).
le monde d' avant :Picoli et Dabadie. Le monde d' apres :Macron telephone à Bigeard et à Zemmour .
Encore une chronique tirée par les cheveux...Jésus sur sa croix, anticipant la venue du macronisme,ne s'est-il pas écriait "Père, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font".
Bon, c'est pas tout çà, mais il fait beau et malgré un vent plutôt frais, je vais jardiner...
L'une des antiennes des chroniqueurs à l'annonce du décès de Piccoli : "il n'était pas encarté"... constituait le passage préalable obligé à l'éloge.
Ce qui a même conduit la présentatrice de "C à vous" à dire dans le feu de l'actu " il n'était pas engagé" ...dans un silence un peu gêné .
Engagé / encarté ....
Je retiens surtout la tirade de REGGIANI qui, effectivement, pourrait être une charge anti-macronienne.
Putain de film parce que de sacrés acteurs.
Sur le passage DE FUNES- BELMONDO, attention : DE FUNES était un très grand acteur et faire rire est au moins aussi difficile que d'émouvoir. Pas de dichotomie limite bobo, svp. Pas vous, pas ça.
Je me reconnais dans DE FUNES ET dans PICCOLI même si ce dernier était, pour moi, le plus grand avec NOIRET.
Ceci dit, dans le propos de DS, il y a plus qu'une âme de vérité. Il faut craindre effectivement que dans la décision des programmateurs (les patrons de chaines ?) il doit y avoir la condescendance consistant à "offrir une bonne poilade au peuple en ce temps difficile"
"Quand France 2, pendant le confinement, décide de patrimonialiser en priorité le duo De Funès-Belmondo, comme nous l'avions remarqué dans notre émission PostPop, elle fait un choix."
Quand le film de Claude Sautet est moins vu par les spectateurs de son époque qu'Emmanuelle, Robin des Bois, Les Valseuses, L'Exorciste, Opération dragon, Les Bidasses s'en vont en guerre, L'Arnaque, La Fureur du dragon, Papillon, La moutarde me monte au nez, La Gifle et L'Homme au pistolet d'or, on peut peut-être se dire que le petit peuple s'intéresse plus à la défense des opprimés à coups de flèches décochées (Robin des Bois) ou de high kick dans la face (Bruce Lee) qu'à la gauche grisâtre et qui s'adresse en premier lieu très clairement aux urbains éduqués.
Voilà qui explique peut-être pourquoi France 2 fait ce choix.
"Je vous emmerde tous, avec vos dimanches !"
Ben quoi ? Il critique le dimanche des cathos et des réacs-conservateurs. Je vois pas ou est le problème, c'est de gauche de critiquer la tradition. A moins que la droite libérale se serve de ça pour nous faire travailler le dimanche, mais franchement ce serait un peu gros.
Je suis frappé comme vous lorsque vous écrivez "c'est bien, avec cinquante ans d'avance, la France macronienne qui est énoncée-dénoncée par le personnage" de voir la capacité de certaine œuvres à anticiper avec autant d'acuité la réalité dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
J'avoue que j'ai du mal à expliquer le phénomène. Est-ce du génie visionnaire ? C'est mon premier réflexe (le réflexe gentil pour le spectateur). À la réflexion je me dis que la vraie raison en est plutôt que la mémoire est trompeuse, et que les germes de ce qui nous accable aujourd'hui étaient déjà là, et bien visibles il y a 30 ans, 50 ans (et plus... ?) Ces germes ont été saisi (avec talent) par des auteurs, chanteurs, réalisateurs ou comiques voilà des décennies, on avait pour ainsi dire tout sous le yeux, et pourtant aujourd'hui on est presque surpris de voir le résultat sauce Macron. C'est l'hypothèse moins gentille pour le spectateur ;)
On dit que le libéralisme (néo/ultra... Barbara Stiegler fait bien la différence justement) a toujours un temps d'avance sur la société, ce qui le rend difficile à combattre. C'est en partie vrai mais force est de constater que cette "avance" est souvent débusquée (avec succès) par le champ culturel (notamment l'humour, qui a un rôle de révélateur puissant) et que la société (nous) avons simplement beaucoup de mal à en prendre la pleine mesure. Un bon exemple c'est le thème archi-éculé du "ni-droite ni-gauche" qui a malgré tout réussi à passer pour une nouveauté transgressive en 2017 dans une grande partie de la société (et des médias...).
Comme disaient les Inconnus (il y a 30 ans déjà) : "il a un parcours classique : il bosse pour Giscard, devient ministre de Mitterrand et maintenant il hésite entre l'écologie et le front national... avec lequel il refuse toute alliance" (https://www.youtube.com/watch?v=WIxS9-xhGfM )
Merci pour cette chronique où la nostalgie donne à réfléchir.
Ça se tient, sortie en 1974, donc fabriqué sans risque de se tromper en 1973, soit la veille de la campagne présidentielle qui verra triompher le mantra giscardien : La société libérale avancée...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Oui je suis d'accord avec vous. Je pense en effet que ce n'est pas tellement (du tout) de l'anticipation. Ces produits culturels captaient l'air du temps (avec finesse pour les meilleurs).
Les revoir des décennies plus tard ça montre que le mouvement est profond et ancien, et que c'est notre mémoire de court terme qui idéalise le passé et qui à tendance à surinvestir la "nouveauté" de ce qu'il se passe aujourd'hui.
C'est juste cruel (pour le spectateur) d'avoir l'impression de redécouvrir la lune en pensant qu'un film est prophétique... alors que nous avions juste les clefs pour comprendre ce qui nous arrivait mais qu'on n'a pas su les saisir. Enfin je dis ça mais je n'ai pas du tout connu l'époque du film en question, personnellement ^^
Un petit bémol, cependant : un académicien n'est-il pas un vrai conservateur ? plus près de Macron, que de la "Gauche"
( si ça veut encore dire quelque chose )...?
" Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai m'asseoir à l'Académie Française "...