Netflix : Welcome en France, mais...
"Netflix doit se plier aux régulations" : en France, quand on parle culture, Aurélie Filippetti sort l'artillerie lourde, au nom de l'exception culturelle. Dans un entretien au JDD, la ministre de la culture a tenu dimanche à mettre au clair les conditions d'arrivée éventuelle du géant américain de vidéo à la demande (VOD). Mais que propose exactement Netflix ? Pourquoi Netflix, déjà disponible en Angleterre et aux Pays-Bas, ne l'est-il pas encore en France ? Va-t-il l'être prochainement ? A quelles conditions ?
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De plus il faut penser de manière plus globale et sur un temps plus long. On va vers une tendance où les spectateurs veulent accéder à ce contenu où et quand ils le souhaitent. C'est valable pour le cinéma, les émissions de télé mais aussi la musique.
Et, oui, les radios musicales ont perdu beaucoup d'auditeurs avec l'arrivée du numérique et elles continuent d'en perdre avec l'avènement du tout-mobile. Certes Spotify n'est pas un concurrent direct à NRJ, mais Internet a fortement diminué l'influence des radios et des majors classiques, tout comme il a diminué le poids de la presse classique. Internet ne tuera aucun de ces médias à court terme. Et même à moyen terme je pense que les médias classiques atteindront un plancher et resteront utilisés par une part non négligeable des gens. Quant au long terme, qui sait...
En France, les chaînes de télé financent des films et des séries pour remplir leurs cases. Certes, ce système ne sera pas remis en cause par Netflix seul. Mais je ne crois pas me tromper (je n'ai pas les chiffres) quand je dis que les audiences des films diffusés à la télé sont en baisse depuis pas mal d'années. Ce n'est pas un contenu rentable à programmer.
Avec la concurrence de la VOD (je pense plus à la télé ADSL qu'à Netflix), des chaînes spécialisées, je n'ai aucun mal à imaginer que les chaînes gratuites lâchent les contenus "premium", chers à produire, comme les films et les séries et se contentent de diffuser des émissions (journaux, reportages, débats, télé réalité etc.). Les droits de diffusion coûtent chers et les chaînes gratuites n'ont plus le monopole qu'elles détenaient par le passé.
Je pense pas que ce sera le cas pour le cinéma en France, pour des raisons historiques et grâce à la façon dont le cinéma est financé dans ce pays (vous voyez qu'on a des raisons de se réjouir de notre exception culturelle hin hin hin) : Netflix devra jouer des coudes avec France Télévisions, TF1, M6 et surtout Canal+.
Quoi qu'il arrive je vois mal Netflix débarquer avec autre chose que sa propre programmation comme atout principal.
Sur l'obligation de financer des production françaises, c'est amusant de voir qu'ils pourraient refuser alors que c'est quasiment ce qu'ils font aux États-Unis sans y être obligé (enfin sur des séries et je ne sais pas si c'est la bonne proportion du chiffre d'affaire, mais ça semble similaire dans le principe).
Netflix doit négocier au cas par cas les droits de distribution avec les fournisseurs de contenus. Sachant que des droits de diffusions ont souvent déjà été vendus. Bref c'est un travail de fourmis qui prend beaucoup de temps pour obtenir un catalogue intéressant, et chaque pays est un cas particulier. Ca se simplifie probablement en ciblant une zone linguistique et culturellement homogène (i.e. qui regarde la même chose), vu qu'ils se sont lancés dans l'Amérique latine entière, mais ce n'est pas le cas de la France, de l'Allemagne et de bien d'autres pays.
Plutôt que de faire une revue de la presse sur le sujet, il serait intéressant qu'ASI enquête sur le maquis des droits de diffusion/distribution que doit élaguer Netflix pour s'installer sur chaque territoire linguistique ou culturel homogène (comme ils l'ont fait pour la Scandinavie et l'Amérique latine).
En France par exemple, Canal + détient les droits de diffusion de la série House of Cards produite par Neflix, et qui est leur principal argument de vente actuellement. Canal + a-t-elle les droits de diffusion pour la saison 2 qui débute en février ?
Parce que ayant moi-même une consomation de films et séries assez élevé, voire boulimique, je passes de façon assez naturelles par internet. Internet avec lequel j'ai grandi évidemment, c'est le médium que j'utilise en priorité.
Du coup je me demande : si de moins en moins de personnes regardent la télé, les ventes de DVD baissent, et si tout ces gens semblent daccord pour dire que le piratage est la cause de tout les maux, pourquoi freiner la diffusion légale des films sur le net?
Les gens vont au cinéma pas uniquement pour voir un film, mais pour le voir sur un écran géant avec du "son-qui-fait-mal"...
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Le succès?
PF, s'en allant en pouffant.
Le cinéma français, est principalement composé actuellement de comédies populaires/mongoloïdes. Forcer Netflix à les mettre en avant au détriment de vrais films bien souvent américains ou asiatiques est assez honteux, et relève du chauvinisme le plus primaire.
Si on forçait Aurélie Filippetti à se fader un bon vieux marathon Chouchou-Foon-Coco-Les Bronzés 3-Jet Set 2-Taxi 1, 2 et 3, peut-être arrêterait-elle de défendre cette cause perdue qu'est le cinéma français, et de laisser se financer des films conçus pour nous abrutir juste ce qu'il faut le dimanche soir sur TF1, en prévision de la page publicités...
Je tiens à m'excuser auprès des deux films potables par an et particulièrement confidentiels qui tirent un bénéfice de l'Exception Culturelle française. Je ne vous connais pas, et je suis le premier à le regretter.
gamma