Nicolino : pourquoi le boy scout Hulot va se planter
Vieux militant écologiste, Fabrice Nicolino connait bien Nicolas Hulot, le nouveau ministre de la transition écologique et solidaire. Et il est formel : le pari -sincère- de Hulot, la conversion écologique du gouvernement, ne peut pas réussir. Que pèsent la sincérité des convictions, les contacts d'homme à homme, les longues conversations avec les présidents, contre le poids des intérêts économiques ?
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Derniers commentaires
un pôle de compétitivité dédié à la chose, le pôle Avenia a fait ce communiqué de presse disant :
"La proposition d’interdire l’exploration et la production d’hydrocarbures conventionnels en France suscite l’incompréhension et l’inquiétude de nos adhérents des métiers du pétrole et du gaz. [patati patata... atout pour la France, on va faire de la géothermie, et pis y a besoin de nous pour l'éolien etc.]
Nous ne comprenons pas cette mesure au bilan globalement défavorable pour l’émission de gaz à effet de serre et nous inquiétons des conséquences néfastes pour nos emplois et pour nos efforts vers la transition énergétique.
Nos adhérents appellent à des discussions pragmatiques et raisonnées sur ces sujets, conduisant à l’adoption de mesures concrètes allant réellement dans le sens de la transition énergétique, pour le dynamisme et le rayonnement de notre pays."
Et pour l'ambiance de la filière par rapport aux ambitions de transition énergétique, extraits d'un rapport de prospective gouvernementale de l'an dernier auquel ils ont participé :
"Dans le contexte actuel de promotion de la transition énergétique, l’État n’intègre pas la filière de l’E&P (Exploration et production de pétrole et de gaz) alors qu’elle a un rôle certain à y jouer à l’horizon 2050, par exemple au travers de transferts technologiques, d’une utilisation propre des énergies fossiles ou encore du rôle du gaz naturel dans ce processus. Plus globalement, l’ensemble des filières répond à l’objectif de transition énergétique vers un mix moins carboné par l’utilisation de la géothermie profonde pour la production de chaleur et d’électricité, à l’exigence de sécurité énergétique par une exploitation des énergies fossiles raisonnée et respectueuse de l’environnement et, enfin, à la nécessité de proposer des solutions de stockage d’énergies propres pour compenser l’intermittence des énergies renouvelables.
(...)
Exploration et production de pétrole et de gaz (E&P) : 35 Md€ de CA, 64 000 emplois
Stockage : 1,3 Md€ , 1000 emplois
Géothermie profonde : 0,177 Md€, 1320 emplois
(...)
elles partagent des problématiques communes à l’heure actuelle : un manque de visibilité sur leur marché national, des opportunités de développement limitées et extrêmement encadrées sur le territoire français avec notamment une législation commune (en particulier le Code minier) et une forte concurrence sur leur marché à l’export. (...) les filières du sous-sol profond sont confrontées toutes trois, à différents degrés, à des problématiques d’acceptabilité sur le sol national. Au niveau global, les filières énergétiques du sous-sol profond présentent la caractéristique commune d’être mal connues de l’opinion publique et des décideurs politiques, quand elles ne sont pas l’objet, a priori, de procédures d’opposition ou de défiance.
(...)
Lieux de rassemblement des différents acteurs, les organismes de structuration existants (associations professionnelles, pôle de compétitivité), les institutions créées par les pouvoirs publics, les EPIC spécialisés dans ce secteur (IFPEN, Ifremer, Ineris), sont autant de lieux essentiels d’échanges intra et interfilières et de rassemblement des acteurs qu’il convient de renforcer pour fluidifier les relations.
En effet, en comparaison, les initiatives américaines, norvégiennes et japonaises de structuration des filières à l’international (American Petroleum Institute aux États-Unis, JOGMEC au Japon ou encore SFI en Norvège) bénéficient de moyens alloués bien supérieurs à ceux observés en France. En outre, certains, à l’image de l’API aux États-Unis ont développé des programmes intenses de lobbying auprès des autorités compétentes pour valoriser leur filière de l’E&P.
(...)
"
Les pauvres, on ne les aime pas et ils n'ont pas assez de moyens pour faire du lobbying et "fluidifier les relations".
Perso, je leur proposerais d'organiser un transfert massif des moyens de l'E&P vers la géothermie qu'on voit combien d'emplois peuvent y passer. Pas sûr que ça plaise aux actionnaires de Total...
Au passage, comme je connais l'historique de ce pôle : à la base, ça voulait dire "avenir énergie environnement", ça devait fédérer des initiatives autour de ce thème (méthanisation de biomasse, solaire, géothermie etc.) et du fait du contexte local (centre de recherche de Total), ça a fini phagocyté par les géosciences donc les pétroliers.
Nicolino aligne les assertions sans jamais étayer : "Le Grenelle de l'environnement n'a servi strictement à rien" (c'est faux, le très bon livre "Scénario Negawatt, pas suspect de sarkosyme, l'a démontré, tout en soulignant ses grandes limites), " le principe de précaution ne sert à rien", etc.
On aurait aimé quelques arguments et démonstrations ! Personnellement, je n'ai rien appris. En l'état, cette chronique fait plus penser à un éditorial paresseux qu'à un vrai travail journalistique...
Quand tu f'es fait "enfler" une fois, normalement ça marque et on ne t'y reprendra plus, mais deux ou trois c'est qu'il te manque quelques neurones ...
J'sais pas, j'dis ça ... ???
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et d'accord avec kawouede.
Mmmm de toutes façons, solutions locales pour désordre global... Céline Serrault (sic)
Le mauvais écolo, il mène un combat, il remporte une victoire. Mais "on peut dire ce qu'on veut", c'est une victoire symbolique.
Une chronique dont la démonstration repose sur un sketch des inconnus et dont la conclusion est apportée avec cynisme par les frères de la chanson, c'est une bonne ou une mauvaise chronique ? Comme "on peut dire ce qu'on veut", je vais dire que c'est un sketch symbolique.
Ce que la bobosphere va inventer pour nous rallier à Macron.
Votons Insoumis aux législatives.
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Hulot pensera que cette transition c'est grâce à lui et il restera (d'autant que effectivement il aura sans doute droit à quelques petites autres victoires symboliques - dont NDDL) , et Macron aura son certificat écolo et pourra mener d'autant plus facilement des politiques douteuses, voire désastreuses, sur d'autres grands sujets environnementaux.
Petite parenthèse : je ne comprends pas pourquoi personne ne parle de cette baisse des coûts phénoménale de ces dernières années ; pour se rendre compte de la chose, il faut se rappeler qu'en 2015, dans son scénario 100% ENR, l'Ademe faisait une hypothèse de 60-65 €/MWh (hors coût liés à l'intermittence) pour le PV et l'éolien .... à l'horizon 2050 (!!!) , et que presque tous les "experts" (médiatiques) avaient alors dénoncés des hypothèses "exagérément optimistes" (!!!). Bref.
Comment par exemple les syndicats sont allés tour à tour voir le petit prince qui n'a pas répondu à leur préoccupation première (à savoir pourra-t-on négocier avec en ligne de mire le couperet de ce trésor d'invention démocratique qu'est le 49-3, même Poutine n'a pas rêvé mieux), et à chaque syndicat, Macron a donné une réponse qui restait dans le flou, et ayant même mis ces flous bout à bout, nos bonhommes des syndicats sont restés dubitatifs sur le plan général.
Comment des gens peuvent aller ainsi "se concerter" avec un tel personnage reste un des plus grands mystères de la création
Et il en va de même de Hulot : qu'est-ce qui meut Hulot à croire qu'on peut faire bouger des montagnes quand la raison d'être d'une montagne est de n'être pas "Nouvelle" malgré ce qu'elle prétend, et d'être inamovible malgré son slogan En Marche.
Oui dans cette belle chronique vidéo, M Nicolino tente la seule hypothèse qui concilie son affection pour Hulot et cette incompréhension. Mais si tous les gars du monde avaient la naïveté de Hulot, le monde serait certes plaisant et de grandes choses pourraient se faire, mais dans ce cas, il faudrait qu'il n'y ait pas de Macron, car les Macron ne sont pas des petits gars naïfs, ce sont d'excellents calculateurs comme ceux qui les emploient, qui se servent abondamment de la naïveté des autres (pas vrais Gattaz, tu dois bien rire mon filou !)
Souscription pour l'érection d'un monument : À ceux qui ont fait confiance à Macron et à la SA France Co.
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Cela dit, son indulgence envers Hulot est sidérante. Car on ne peut pas dire en même temps qu' Hulot est un type bien et qu'il n'a pas les pieds sur terre. Si vraiment Hulot est le niais que Nicolino décrit, il n'est pas un type bien. Il est tout simplement un imbécile. Pour ne pas dire un con. Pendant des dizaines d'années les rêveurs se sont agglomérés autour de l'idéologie marxiste, sans rien comprendre à ce qui se passait autour d'eux. Aujourd'hui, leurs héritiers en mythomanie se regroupent dans la chapelle écolo.
La crainte s'est apaisée grâce à des types comme Hulot, entre autres.
M'est avis que si la FI ne réussit pas son pari nous risquons de voir l'agitation augmenter dans ce sens...
De toute façon, nous vivons des temps révolutionnaire et l'étincelle peut venir de n'importe où.
Chaque fois qu'un support de rêve déçoit le rêveur, il s'en trouve un autre.
Trotsky est parfait dans ce rôle : il n'a pas été assez longtemps au pouvoir pour décevoir les rêveurs, contrairement à cette ordure de Staline.
Un bel exemple de gauchiste (n'entrons pas trop dans les détails, j'ai jamais su s'il était trotkyste, titiste, castriste, maoiste ou simplement dandy-opportuniste-se-nourrissant-de-contestation-du-système) reconverti dans l'écologie nous est donné par Daniel Cohn Bendit (Dany-le-Rouge devenu Dany-le-Vert).
Le point commun à ces idéologies est qu'elles sont impuissantes aussi longtemps qu'elles ne constituent pas une menace réelle pour le système. Le qualificatif de "boy scout" convient parfaitement à Nicolas Hulot.
Il n'y aura même pas de victoires symboliques. Passés les législatives et le besoin des voix des écologistes, si Macron obtient une majorité, exit Hulot.
Il va voir ce que cela fait de serrer la main d'un Machialvel aux petits pieds.