Notre Dame des Landes : menaces contre les journalistes ? Europe 1 s'emballe
Un appel officiel des zadistes à lyncher les journalistes présents à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) ? C'est ce que rapportait en substance Thomas Sotto dans la matinale d'Europe 1 du mercredi 19 octobre, évoquant une lettre publiée le 15 octobre. Cette lettre menace physiquement les journalistes qui viendraient couvrir les expulsions de la ZAD (Zone À Défendre) de NDDL. Sauf que non. Car cette lettre a été publiée sur le site Indymedia Nantes... qui contrairement à ce que déclare Sotto n'est pas un "canal officiel de communication des zadistes".
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Derniers commentaires
Cette "adresse" anonyme aux journalistes fait suite à une attaque menée par des "dissociés" revendiqués (qui refusent la normalisation et la pacification du mouvement) préméditée contre les voitures de FR3 le 8 octobre lors du "Festizad". Dans la foulée, les attaquants ont "tapé" à coups de barre de fer et "gazé" les journalistes ainsi que les personnes présentes qui se sont interposées, avant de fuir dans la forêt.
Ces agissements violents aboutissant in fine à blesser des camarades et aux motivations douteuses inspirées vaguement par la prose du Comité Invisible mais aussi par un virilisme adolescent ("on a fait ça pour le plaisir, pour repousser nos limites et affronter nos peurs"...) ne reflètent pas la plus grande finesse stratégique, pas plus que l'appel au lynchage des journalistes. En outre il est clair que ce groupe autonome est franchement hostile aux organisateurs "officiels" des évènements, ainsi qu'à tous ceux qui sont venus participer à ce qui est qualifié de "kermesse" et identifiés comme des "collabos" qu'on peut "taper et gazer" aussi au passage à partir du moment où ils se mettent sur leur chemin.
Il dès lors doublement ironique d'associer les organisateurs des évènements aux auteurs du message appelant au lynchage des journalistes, alors qu'ils se sont mutuellement foutus sur la gueule, et que tout est relaté sur le site:
https://nantes.indymedia.org/articles/35907
Par ailleurs, la publication du texte appelant au lynchage des journalistes a été discutée et la décision finale des modos d'Indymedia est parfaitement transparente:
Suite à une discussion, le texte n'apparaît pas hors charte, il est donc validé.
Que le ton puisse agresser du monde, que nous soyons d'accord ou non avec cette action, ce n'est pas un motif de refus selon notre charte: il ne nous appartient pas de masquer le fait que les journalistes ne sont toujours pas bienvenus partout sur la zad. D'autant qu'il est la suite de l'article "Rassemblement à la zad : grande kermesse et petits bris de vitrines" et d'une réponse qui lui a été faite "Au vent qui sème la tempête, se récolte les jours de Fête", les deux ayant été validés.
Mais il est vrai que les preuves concernant l'extrême-droite ne relèvent pas du même régime que dans les autres cas : ces salauds dissimulent tellement leurs exactions et leurs mauvaises pensées (preuve s'il en est qu'elles sont mauvaises), que l'on est bien obligé de considérer comme "preuve" ce qui ne serait qu'une "demi-preuve" pour les gentils.
ces espèces de blaqueubloqueux du dimanche sont les vrais idiots utiles des chiens de garde, merci les mecs de donner son os à ronger à la pensée unique
* J'ai connu ça en 68 à Nantes. Le nommé Patrice B..., qui fustigeait les moins révolutionnaires que lui dans les AG. On a découvert qu'il avait sa gamelle de mouchard à Waldeck, car les flics l'avaient retourné à partir de sa consommation de trucs qu'on ne trouve pas dans les crèches municipales. On a voulu lui causer du pays, mais ses nouveaux amis l'avaient mis au vert...