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Nouvelle-Calédonie : ne vous fiez pas aux apparences
Un syndicaliste jeté en prison après une "action coup de poing" dans un aéroport. Une "radicalisation" des indépendantistes. Un procès très "politique"... En Nouvelle-Calédonie, le maintien en détention du leader syndical Gérard Jodar peut être interprété simplement, en le rapprochant de la situation antillaise : il ne s'agirait que du combat d'un syndicaliste indépendantiste contre l'Etat et les grands patrons.
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Derniers commentaires
Précisions supplémentaires à votre analyse que je trouve assez juste, Naisseline Nidoishe est le premier kanak a avoir obtenu son bac et à avoir fait des études supérieures. A la Sorbonne en 1968, il a fondé le tout premier mouvement indépendantiste kanak, les écharpes rouges, en hommage à Louise MIchel. Second volet du personnage, il est le fils du grand chef coutumier de l'île de Maré, et aujourd'hui grand chef coutumier de Maré. Ce statut qui se transmet le plus souvent de père en fils est loin d'être anodin ou folklorique, je me souviens m'être promené en sa compagnie dans Nouméa... En le voyant sur un trottoir, un bus qui arrivait à bonne allure a pilé pour nous laisser traverser. Son chauffeur, originaire de l'île de Maré,ne pouvait pas ne pas laisser passer son chef coutumier...
L'autre personnage central de cette histoire est effectivement le fondateur de l'USTKE, Loulou Kotra Uregei, ami très proche de José Bové, et dernier rescapé des signataires des accords de Matignon, une très forte personnalité dont on a dit beaucoup de mal et notamment qu'il aurait accepté des "valises de billets" de la part des dirigeants caldoches. Je connais cette personne et je n'y crois pas une seconde.
Reste que tout oppose ces deux hommes : l'un est frêle, timide, introverti et l'autre une force de la nature au verbe plus que généreux. Le premier pense que la solution passe par un dialogue même inégal avec les trois ou quatre grandes familles caldoches qui possède 80% de l'économie du caillou, l'autre ne pense qu'à leur rentrer dans le lard.
Alors oui, même si l'origine de ce conflit, cette histoire d'adultère, semble dérisoire... La partie qui se joue l'est moins. Et ce que peu de médias ont relevé, c'est à quel point l'Etat, en la personne de son représentant actuel, le haut-commissaire mis en place par Estrosi (en remplacement d'un haut-fonctionnaire estimé parce qu'il a laissé une manifestation se dérouler le jour de la visite ministérielle) a jeté de l'huile sur le feu. En ça, la situation rappelle les tristes moments de violence qui ont conduit au massacre d'Ouvéa. On est loin de là heureusement mais pour conclure, oui, la Nouvelle-Calédonie a peu de chose à voir avec la Guadeloupe...
L'autre personnage central de cette histoire est effectivement le fondateur de l'USTKE, Loulou Kotra Uregei, ami très proche de José Bové, et dernier rescapé des signataires des accords de Matignon, une très forte personnalité dont on a dit beaucoup de mal et notamment qu'il aurait accepté des "valises de billets" de la part des dirigeants caldoches. Je connais cette personne et je n'y crois pas une seconde.
Reste que tout oppose ces deux hommes : l'un est frêle, timide, introverti et l'autre une force de la nature au verbe plus que généreux. Le premier pense que la solution passe par un dialogue même inégal avec les trois ou quatre grandes familles caldoches qui possède 80% de l'économie du caillou, l'autre ne pense qu'à leur rentrer dans le lard.
Alors oui, même si l'origine de ce conflit, cette histoire d'adultère, semble dérisoire... La partie qui se joue l'est moins. Et ce que peu de médias ont relevé, c'est à quel point l'Etat, en la personne de son représentant actuel, le haut-commissaire mis en place par Estrosi (en remplacement d'un haut-fonctionnaire estimé parce qu'il a laissé une manifestation se dérouler le jour de la visite ministérielle) a jeté de l'huile sur le feu. En ça, la situation rappelle les tristes moments de violence qui ont conduit au massacre d'Ouvéa. On est loin de là heureusement mais pour conclure, oui, la Nouvelle-Calédonie a peu de chose à voir avec la Guadeloupe...
Encore une histoire de cul, n'est-ce pas Dan !
C'est très à la mode, même si je n'encourage pas les pères d'hôtesses à monter en avion avec leurs maîtresses sur les vols que pratique leur mouflette...
C'est maladroit !
Autre chose, ils vous ont laissé la boutique et sont partis se baigner à La Rochelle vos petits camarades ?
Parce que là c'est vous qui faites tout, même que c'est pas juste...
***
C'est très à la mode, même si je n'encourage pas les pères d'hôtesses à monter en avion avec leurs maîtresses sur les vols que pratique leur mouflette...
C'est maladroit !
Autre chose, ils vous ont laissé la boutique et sont partis se baigner à La Rochelle vos petits camarades ?
Parce que là c'est vous qui faites tout, même que c'est pas juste...
***
Certes, le FLNKS a commenté mollement la fameuse marche "citoyenne" du 12 août :
Blog Zec plus ultra
Organisée par la droite, la manifestation était bien blanche (vu les images au jité) ... 26000 personnes, un chiffre curieusement communiqué par la police, eh oui, on n'a pas eu droit au désormais célèbre "selon les organisateurs, selon la police"... Les gentils commerçants de Nouméa avaient même "donné congé à leurs gens" pour aller manifester, c'est dire... L'UTSKE est le deuxième syndicat en Calédonie, et oui, il fait un peu d'ombre au FLNKS, si "raisonnable" ...
La situation de nombreux jeunes kanaks étant à peu près la même que celle des jeunes réunionnais ou guadeloupéens, on peut aussi comprendre leur colère... Le chômage et la misère qui va avec, pas besoin de les "manipuler" beaucoup pour qu'ils éclatent...
Mettre les syndicalistes en prison, envoyer des escadrons de gendarmes mobiles pour casser les grèves, bonjour le dialogue social !
Très instructif sur la situation en Calédonie, sociale, économique, écologique ...
Le Monde Diplo novembre 2008
Blog Zec plus ultra
Organisée par la droite, la manifestation était bien blanche (vu les images au jité) ... 26000 personnes, un chiffre curieusement communiqué par la police, eh oui, on n'a pas eu droit au désormais célèbre "selon les organisateurs, selon la police"... Les gentils commerçants de Nouméa avaient même "donné congé à leurs gens" pour aller manifester, c'est dire... L'UTSKE est le deuxième syndicat en Calédonie, et oui, il fait un peu d'ombre au FLNKS, si "raisonnable" ...
La situation de nombreux jeunes kanaks étant à peu près la même que celle des jeunes réunionnais ou guadeloupéens, on peut aussi comprendre leur colère... Le chômage et la misère qui va avec, pas besoin de les "manipuler" beaucoup pour qu'ils éclatent...
Mettre les syndicalistes en prison, envoyer des escadrons de gendarmes mobiles pour casser les grèves, bonjour le dialogue social !
Très instructif sur la situation en Calédonie, sociale, économique, écologique ...
Le Monde Diplo novembre 2008
article très intéressant .L'indépendance est certes envisageable ,mais on risque de remplacer une féodalité par une autre
article très intéressant .L'indépendance est certes envisageable ,mais on risque de remplacer une féodalité par une autre
Le référendum a encore été reporté. Et pendant ce temps là, on achète les jeunes avec le plan 400 cadres de Rocard. Oui, nous sommes toujours dans une situation coloniale. Et c'est pas parce qu'on a acheté les Kanaks avec le nickel que ça change quoi que ce soit.
Le référendum a encore été reporté. Et pendant ce temps là, on achète les jeunes avec le plan 400 cadres de Rocard. Oui, nous sommes toujours dans une situation coloniale.
Le référendum a été reporté? Tiens donc. Je n'ai pas l'impression que la loi organique ait été changée sur ce point.
Quant à la situation coloniale, ce n'est pas vrai sur le plan institutionnel.
Et le plan 400 cadres a changé de nom depuis longtemps.
On ne change pas une société en deux temps trois mouvements.
Il y a 20 ans de provincialisation. Si la situation est "coloniale" (encore faudrait-il en donner une définition), c'est que les provinces Nord et Iles n'ont pas encore pu créer un développement. L'économie est compétence provinciale. Alors, est-ce de la faute de l'Etat colonial? Ou n'est-ce pas plutôt qu'il faut du temps?
Le référendum a été reporté? Tiens donc. Je n'ai pas l'impression que la loi organique ait été changée sur ce point.
Quant à la situation coloniale, ce n'est pas vrai sur le plan institutionnel.
Et le plan 400 cadres a changé de nom depuis longtemps.
On ne change pas une société en deux temps trois mouvements.
Il y a 20 ans de provincialisation. Si la situation est "coloniale" (encore faudrait-il en donner une définition), c'est que les provinces Nord et Iles n'ont pas encore pu créer un développement. L'économie est compétence provinciale. Alors, est-ce de la faute de l'Etat colonial? Ou n'est-ce pas plutôt qu'il faut du temps?
Je n'aime pas votre article. En le lisant, je sens comme des relents de racisme primaire indignes de vous. Ça pue. Peut-être est-ce parce que je suis particulièrement sensibilisée aujourd'hui par des problèmes personnels et donc de mauvais ... poil.
Bonjour Dan
Pas mal le résumé, il manque quelques petits éléments, mais l'approche est bonne.
D'abord, on va tout de suite à l'argument USTKE "on est allés dans les avions suite à la charge". En dépit de leur plein gré, quoi. Eh bien non. Voici quelques jours, un lanceur de cocktail molotov avouait qu'il savait que ses camarades allaient y aller. Prémédité, du coup! à lire ici (tout en bas de la page) http://www.lnc.nc/articles/article_71354_256251.htm
Ensuite, à quoi ressemblait cette grève USTKE d'il y a un mois?
Disons quelques centaines de grévistes. Qui confondent visiblement grève et guerrilla. (130 000 habitants au moins sur la zone, mettez 400 grévistes et vous aurez une idée de la proportion de la grève générale)
Barrages, caillassage des non grévistes (par exemple des rouleurs voulant sortir les marchandises du port. Imaginez les médocs bloqués, et même les farines animales - on a failli perdre sur le coup tous nos poulets, donc nos œufs de l'année à venir).
Ajoutez les menaces sur les non grévistes ou les sabotages (toujours pour les camions qui s'obstinent à rouler pour livrer les marchandises).
Mettez un zeste de "révolte" de jeunes. Notamment à Saint Louis, ils bloquent la route entre le Mont-Dore et Nouméa. Tir au fusil 270 sur gendarme, entre autres. Promesses de viols pour les femmes dans les bagnoles, lesquelles soint coincées au barrages. Si si.
Mais aussi des pierres balancées sur les voitures bloquées à Montravel. Avec des gens rentrant de Nouméa après le boulot, ramenant avec eux leurs gamins. Une "grève" USTKE, ça peut dégénérer et créer ce climat. >Et la violence verbale (parfois physique) autour des piquets de grève n'est pas imaginable pour qui a en tête le syndicalisme français.
Il y aussi les pillages. Évidemment! pourquoi ne pas profiter de l'aubaine? Quelques magasins ont subi ce sort, de la part de jeunes encagoulés révoltés "contre la justice coloniale".
Alors on se dit "pourvu que personne ne réponde, sorte le flingue".
Et heureusement personne n'a sorti un flingue contre les "jeunes" ou les "syndiqués". Y compris les flics ou les mobiles qui se sont fait tirer dessus.
Que pensent les kanaks de tout cela? Ils ne sont pas forcément du côté USTKE, mais ce n'est pas Bové qui ira le dire. Lisez ici http://www.lnc.nc/articles/article_71346_255939.htm les déclarations du président de l'assemblée de la province Nord, Paul Néaoutyine, indépendantiste, et signataire des accords de Matignon et de Nouméa.
En 2006, l'USTKE avait bloqué le port. Pourquoi? parce que LKU, fondateur de l'USTKE et surtout acconier désormais (homme d'affaire redoutable, dit Le Monde), avait besoin de négocier un contrat avec une compagnie maritime. Grande tradition mafieuse, digne du New York des années 30 ou 40 : le syndicat au service des affaires! Et à l'époque, le FLNKS avait dit son approbation... quant à l'intervention des forces de l'ordre.
Je rassure le lecteur inquiet des malheurs de Louis Kotra Uregei : l'homme est milliardaire (en francs pacifique, mais quand même...)
Alors voilà, les amis de Besancenot et Bové sont des créateurs de "tensions". Ils considèrent que tout leur est permis, et vous verrez que dans leur discours ils sont toujours des victimes, jamais ceux qui déclenchent.
Et pire que cela, ils veulent entraîner une jeunesse dans la radicalité non des idées mais des attitudes, dans la violence. Ajoutez une ethnicisation des conflits, et le fait qu'ils sont contre l'accord de Nouméa. Contre la paix.
Le plus étonnant dans l'affaire n'est pas ce qu'ils font, ni les discours tenus par Bové ou Besancenot. Ca, on connaît.
Ce qui sidère, c'est qu'il se soit trouvé une journaliste zor pour raconter ce qu'il se passe.
Tenez, par exemple ici, vous en apprendrez des choses sur la lutte "noble" selon Rock Wamitan. http://lemonde.fr/web/stk/article/0,1-0@2-3224,36-1230934,0.html
extrait :
"Si vous faites des actions, il faut bien vous cacher le visage pour ne pas qu'on vous reconnaisse sur les photos. Et s'ils vous attrapent, il faut dire "non" du début à la fin. On dit "non, je ne connais pas" quand on vous montre une photo. Sinon, après tout le monde dit que c'est de la faute de l'USTKE, de Wamytan, des coutumiers (...) parce qu'il y en a un qui tire les ficelles, c'est l'Etat français."
(les "actions", terme pudique, c'est tirer sur les mobiles, ou caillasser les voitures qui passent, ou insulter, ou faire des barrages..)
Oui, c'est franchement sidérant que, pour une fois, on entende autre chose que la chanson de Bové / Besancenot sur la Calédonie.
Merci Dan!
Pas mal le résumé, il manque quelques petits éléments, mais l'approche est bonne.
D'abord, on va tout de suite à l'argument USTKE "on est allés dans les avions suite à la charge". En dépit de leur plein gré, quoi. Eh bien non. Voici quelques jours, un lanceur de cocktail molotov avouait qu'il savait que ses camarades allaient y aller. Prémédité, du coup! à lire ici (tout en bas de la page) http://www.lnc.nc/articles/article_71354_256251.htm
Ensuite, à quoi ressemblait cette grève USTKE d'il y a un mois?
Disons quelques centaines de grévistes. Qui confondent visiblement grève et guerrilla. (130 000 habitants au moins sur la zone, mettez 400 grévistes et vous aurez une idée de la proportion de la grève générale)
Barrages, caillassage des non grévistes (par exemple des rouleurs voulant sortir les marchandises du port. Imaginez les médocs bloqués, et même les farines animales - on a failli perdre sur le coup tous nos poulets, donc nos œufs de l'année à venir).
Ajoutez les menaces sur les non grévistes ou les sabotages (toujours pour les camions qui s'obstinent à rouler pour livrer les marchandises).
Mettez un zeste de "révolte" de jeunes. Notamment à Saint Louis, ils bloquent la route entre le Mont-Dore et Nouméa. Tir au fusil 270 sur gendarme, entre autres. Promesses de viols pour les femmes dans les bagnoles, lesquelles soint coincées au barrages. Si si.
Mais aussi des pierres balancées sur les voitures bloquées à Montravel. Avec des gens rentrant de Nouméa après le boulot, ramenant avec eux leurs gamins. Une "grève" USTKE, ça peut dégénérer et créer ce climat. >Et la violence verbale (parfois physique) autour des piquets de grève n'est pas imaginable pour qui a en tête le syndicalisme français.
Il y aussi les pillages. Évidemment! pourquoi ne pas profiter de l'aubaine? Quelques magasins ont subi ce sort, de la part de jeunes encagoulés révoltés "contre la justice coloniale".
Alors on se dit "pourvu que personne ne réponde, sorte le flingue".
Et heureusement personne n'a sorti un flingue contre les "jeunes" ou les "syndiqués". Y compris les flics ou les mobiles qui se sont fait tirer dessus.
Que pensent les kanaks de tout cela? Ils ne sont pas forcément du côté USTKE, mais ce n'est pas Bové qui ira le dire. Lisez ici http://www.lnc.nc/articles/article_71346_255939.htm les déclarations du président de l'assemblée de la province Nord, Paul Néaoutyine, indépendantiste, et signataire des accords de Matignon et de Nouméa.
En 2006, l'USTKE avait bloqué le port. Pourquoi? parce que LKU, fondateur de l'USTKE et surtout acconier désormais (homme d'affaire redoutable, dit Le Monde), avait besoin de négocier un contrat avec une compagnie maritime. Grande tradition mafieuse, digne du New York des années 30 ou 40 : le syndicat au service des affaires! Et à l'époque, le FLNKS avait dit son approbation... quant à l'intervention des forces de l'ordre.
Je rassure le lecteur inquiet des malheurs de Louis Kotra Uregei : l'homme est milliardaire (en francs pacifique, mais quand même...)
Alors voilà, les amis de Besancenot et Bové sont des créateurs de "tensions". Ils considèrent que tout leur est permis, et vous verrez que dans leur discours ils sont toujours des victimes, jamais ceux qui déclenchent.
Et pire que cela, ils veulent entraîner une jeunesse dans la radicalité non des idées mais des attitudes, dans la violence. Ajoutez une ethnicisation des conflits, et le fait qu'ils sont contre l'accord de Nouméa. Contre la paix.
Le plus étonnant dans l'affaire n'est pas ce qu'ils font, ni les discours tenus par Bové ou Besancenot. Ca, on connaît.
Ce qui sidère, c'est qu'il se soit trouvé une journaliste zor pour raconter ce qu'il se passe.
Tenez, par exemple ici, vous en apprendrez des choses sur la lutte "noble" selon Rock Wamitan. http://lemonde.fr/web/stk/article/0,1-0@2-3224,36-1230934,0.html
extrait :
"Si vous faites des actions, il faut bien vous cacher le visage pour ne pas qu'on vous reconnaisse sur les photos. Et s'ils vous attrapent, il faut dire "non" du début à la fin. On dit "non, je ne connais pas" quand on vous montre une photo. Sinon, après tout le monde dit que c'est de la faute de l'USTKE, de Wamytan, des coutumiers (...) parce qu'il y en a un qui tire les ficelles, c'est l'Etat français."
(les "actions", terme pudique, c'est tirer sur les mobiles, ou caillasser les voitures qui passent, ou insulter, ou faire des barrages..)
Oui, c'est franchement sidérant que, pour une fois, on entende autre chose que la chanson de Bové / Besancenot sur la Calédonie.
Merci Dan!
D'abord, c'est un détail, il n'est pas Kanak, mais "métro", né en France, et arrivé en Nouvelle-Calédonie "en 1971, un peu paumé, avec un copain de l'armée et un billet "tour du monde"". Jodar est aussi, en parallèle de son activité syndicale, "administrateur d'une entreprise d'assistance aéroportuaire (TAS) et gérant de plusieurs sociétés en lien avec cette activité". Il dit gagner environ "5000 euros par mois".
Je ne connais pas bien ce conflit, mais ce passage m'a fait bondir, car pour moi, ces deux points sont un peu spécieux, je m'explique:
- Il est "métro" pas Kanak. C'est un peu bizarre comme raisonnement: est-il impossible pour un "métro" d'endosser la cause Kanak ? L'empathie n'existe-t-elle donc pas ? Alors, parce que je suis né "métro", je ne pourrais jamais, ô grand jamais, me révolter pour autre chose que pour des problèmes franco-métropolitain... Quelle est donc la valeur de ma signature sur une pétition contre la chasse au phoque ? Nulle, je ne suis pas inuit. Mouais, j'ai du mal à adhérer à ça.
- Il n'est pas du coté des pauvres, la preuve, il est riche. Alors là, c'est le pompon. Une belle rhétorique bien molle du slibard, on dirait du Marchais de la grande époque. On catégorise, on classe, toi tu es pauvre, bienvenue à toi, toi tu es riche, va en enfer, ennemi de classe. Est-il donc impossible à un riche de se battre pour un avenir meilleur pour tous (et pas seulement pour lui) ?
Pour moi, ces deux éléments redorent au contraire son image, il ne se bat pas pour sa propre chapelle donc il est peut-être plus honnête. En tout cas, cela ne le décrédibilise pas à mes yeux.
Je ne connais pas bien ce conflit, mais ce passage m'a fait bondir, car pour moi, ces deux points sont un peu spécieux, je m'explique:
- Il est "métro" pas Kanak. C'est un peu bizarre comme raisonnement: est-il impossible pour un "métro" d'endosser la cause Kanak ? L'empathie n'existe-t-elle donc pas ? Alors, parce que je suis né "métro", je ne pourrais jamais, ô grand jamais, me révolter pour autre chose que pour des problèmes franco-métropolitain... Quelle est donc la valeur de ma signature sur une pétition contre la chasse au phoque ? Nulle, je ne suis pas inuit. Mouais, j'ai du mal à adhérer à ça.
- Il n'est pas du coté des pauvres, la preuve, il est riche. Alors là, c'est le pompon. Une belle rhétorique bien molle du slibard, on dirait du Marchais de la grande époque. On catégorise, on classe, toi tu es pauvre, bienvenue à toi, toi tu es riche, va en enfer, ennemi de classe. Est-il donc impossible à un riche de se battre pour un avenir meilleur pour tous (et pas seulement pour lui) ?
Pour moi, ces deux éléments redorent au contraire son image, il ne se bat pas pour sa propre chapelle donc il est peut-être plus honnête. En tout cas, cela ne le décrédibilise pas à mes yeux.
Mais, dans ce territoire arrosé par la métropole de subventions et d'exemptions fiscales, la situation est bien plus complexe C'est pas un peu partisan comme réflexion???
Les affrontements ont recommencé dès le 1er Aout, et on comprend pourquoi. Pas une réaction à l'époque ici même!!
Les affrontements ont recommencé dès le 1er Aout, et on comprend pourquoi. Pas une réaction à l'époque ici même!!
merci Dan pour cette enquête