Nuit debout : "Ce n'est pas Periscope qui va foutre la trouille à Valls !"
Et maintenant, que va devenir La Nuit debout ? Que va devenir ce mouvement social imprévu, inclassable, hyper-connecté, et qui s’est étendu ces derniers jours à plusieurs villes de province et d’Europe ? Faute de boule de cristal, on peut néanmoins tenter de comprendre le mouvement en le comparant à d’autres rassemblements similaires mais aussi à des mouvements revendicatifs plus traditionnels avec nos trois invités : Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT de PSA Peugeot Citroën, Arnaud Contreras, producteur pour RFI et France Culture et Judith Bernard, fondatrice du site Hors-Série et partie prenante du mouvement.
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Derniers commentaires
je me permets de poster ici (en mon nom propre, bien évidemment) la vidéo du plateau radio organisé par nuit debout toulouse, FMR radio, et campus fm, avec la participation de plusieurs invités a l'occasion de Global Debout , (commémoration du 15M)
Le sujet étant "la relation entre la presse et les mouvements sociaux", l'émission me paraît faire écho aux problématiques d'arrêt sur image, et de cette émission.
L'idée était d'inviter des journalistes en tant qu'invités, et des participants à nuit debout. Préparée par la commission animation et des journalistes, le plateau a été possible grâce à la collaboration de nombreux partenaires, merci à eux.
C'est aussi l'occasion de découvrir un peu comment cela se passe à Toulouse.
Suite à cela, la commission communication travaille à reproduire ce genre de dispositif, n'hésitez donc pas à donner vos avis .
https://www.youtube.com/watch?v=BGkiFbZ6_Iw
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Je ne comprends pas, vue de ma lointaine province, cette manifestation.
J'imagine une place Tahrir avec ses tentes... ses conséquences...
Voilà pourquoi Jean-Pierre Mercier ne voulait pas participer à Nuit Debout !
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2016/04/13/nuit-debout-lambiguite-dun-mouvement_67221.html
- d'un côté twitt de la préfecture qui exhibe une vitrine cassée pour faire haro sur les manifestants,
- et de l'autre côté des twitts de gens qui filment et qui disent avoir le plan du gars qui casse et qui ensuite tape la discute avec les CRS, alors qu'il devrait être en train de courir, coursé, et de se faire balancer au sol face la première (vu à la télé) par ces mêmes CRS.
[blogs.mediapart.fr]
Excellent!
https://blogs.mediapart.fr/swank/blog/110416/daniel-schneidermann-l-homme-qui-savait-tout
Je ne crois pas en la grève générale en l'état des choses. En l'état de crainte générale de chacun pour son emploi.
Mais il est une arme plus adaptée et plus terrible qui demanderait par contre une discipline de fer : la grève de la consommation, autre que celle des produits de première nécessité.
Et cette forme de grève aurait un impact décisif sur les Peugeot, Valls et Macron.
http://www.clicanoo.re/518517-greve-du-btp-des-jeunes-de-la-riviere-des-galets-s-en-melent.html#forum1094931
Faut dire que le medef y est allé fort en provocation: la federation du BTP a donné un ultimatum aux syndicats pour accepter leur proposition d'augmentation de 0,8% dans le cadre des NAO sous peine de passer à 0,4% a compter du 12 avril midi. Une provocation gratuite de la part de l'un des représentant de la federation du BPT qui part à la retraite la semaine prochaine...
Et dire que je lis régulièrement le blog de LO où s'écrit toujours des analyses pertinentes de l'état de notre société. Ha ! oui une dernière chose : le compromis n'est pas forcément une compromission.
Le PIR(e) est à voir chez HS et payer pour ça en plus ? Non mais vous rigolez madame Bernard ?
le choix des participants et les petites phrases sont évidents
lutte ouvrière est dans le système , la CGT est dans le système ,il attend quoi le délégué pour lancer son mouvement insurrectionnel
La Coordination nationale étudiante l'exprime très bien par sa porte parole à i télé. (itw de CNE)
Le mouvement ouvrier a su a des moments s'affronter avec la police quand celle-ci outrepassait ces missions et voulait faire taire le mouvement. Depusi quelques années, on veut nous faire croire que toutes revendications doit se passer tranquillement. Par exemple, Lordon appelle à la grève générale. Croyez-vous sérieusement que l'État laissera faire sans réagir ?
Cette notion de discrédit du mouvement est un vieux truc pour contrôler un mouvement mais surtout ne pas remettre l'ordre établi en cause, mais surtout la place de la police dans notre société. Bref la diversité des tactiques, c'est à dire que l'on peut avoir de la place pour les deux : manifestations "normales" et affrontement avec la représentation de l'état c'est bien cela ce qui est en question actuellement. Allons nous lâcher ces jeunes qui sont matraqué par la police ?
Bien - sur , vous ne pouvez pas "tourner" vos mains devant votre portable ........ alors faites - moi plaisir , votez ces messages .
Il serait temps que les asinautes fassent un geste vers la classe ouvrière .
Merci .
Vous devriez tenir compte de cette difficulté ( je parle des mondes imaginaires divergents ) et même pourquoi l'analyser, après tout cela pourrait être dans la thématique du site, "déconstruire les narrations médiatiques" même se déconstruire soi-même est sans doute la chose la plus difficile qui suit, voire même peut-être assez risquée.
Je divague.
Vague.
Deux mois de grève en 2003, et pourquoi pas six mois ou douze, décidément la mesure ne semble pas être le fort de cette Mme Bernard !!!
De plus tous les Français, le savent et nous l'avons encore entendu dans la bouche de la très grande éditorialiste Catherine Nay, les profs en règle générale, sont payés les jours de grève et il est assez poilant de les voir se mobiliser contre la courageuse réforme du code du travail alors qu'ils ne sont pas concernés et bénéficient de conditions plus qu'acceptables, surtout si on les compare à celles de leurs collègues allemands qui ne rechignent pas, eux, à travailler davantage en face de leurs élèves.
Passons sur sa compagnie de théâtre sans doute avant-gardiste subventionnée par des mairies laxistes avec l'impôt du contribuable pour monter des pièces sous-titrées jouées devant trois pelés et un tondu.
Décidément, le monde déraille de plus en plus, il semblerait que les lanceurs d'alerte comme Brunet, Zemmour ou Levy aient cédé la place à des personnages dont on croyait s'être débarrassés après la gabegie des années 60.
Les archaïsmes ont la vie dure, on se nourrit de pseudo scandales financièrs et fiscaux qui feront pschiiit dans quelques semaines, on ressort la vulgate marxiste avec des économistes comme ce Frédéric Lordon dont on connaît la proximité avec le Stalinien Mermet dont on peut se réjouir qu'il ne soit plus à l'antenne de Paris Inter.
Bref, il y a dimanches où l'on préfère regarder de vrais spectacles populaires avec de grands champions comme Paris Roubaix, course aux valeurs (probité, courage, esprit d'équipe...) bien éloignées de celles de ces parasites installés et vautrés sur les différentes places de France.
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Pour le reste
Étant à SUD PTT, secrétaire fédéral, ayant monter la sono que l'on a prêté suite à une demande (et on confirme on est pas derrière cela mais juste en soutien...) ce que je vois sur ce qui se passe. Rassemblement un peu foutraque donc réjouissant par certains aspects, certaines difficultés avec les infiltrations des conspis, le fait que tout le monde a droit à la parole et donc des fois un peu n'importe quoi. Mais cela repolitise un peu. Mais je reste quand même dubitatif sur une issue à ce truc.
Ils veulent absolument enfermer le mouvement dans une nouvelle (ou ancienne) petite boite, tandis que Nuit debout est un appel à la libération.
Et la partie adverse ne le laissera pas faire sans heurts car ses intérêts sont considérables.
Tout mon respect à l'honnêteté et à la rigueur de Judith Bernard. Chaque acteur de ce mouvement a la valeur de son engagement pour cette libération.
Rien ne sert d'insulter...
La constituante, c'est quoi exactement ?
Quand on est arrivés à République, il était pas loin de 15 heures, et on a pris la queue du cortège, derrière la CGT.
Comme il menaçait de pleuvoir, on a remonté petit à petit le flot à moitié sur les trottoirs, à moitié sur la chaussée.
Au niveau du métro Reuilly Diderot, juste après avoir dépassé Laura Raïm qui discutait avec animation avec un grand type, une masse compacte nous a empêchés de continuer à remonter. Comme ce groupe avançait vite, et qu'on aurait eu du mal à se frayer un passage, on est restés avec eux. Pas de banderoles ni de drapeaux, et tous en foncé et avec des capuches.
Quand ils ont tous scandé "Tout le monde déteste la police", c'est devenu étrange.
On arrivait sur la Place de la Nation. Donc on a pu les dépasser, et on a vu au premier rang, certains avaient des écharpes sur la bouche.
Là on a décidé de dégager vite par l'autre bout de la place. On a entendu un grand bruit et en nous retournant, on a vu ces mecs qui se précipitaient avec gourmandise pour cogner.
On ne sait pas qui car on a quitté la place, un grand CRS expliquait à ses hommes comment il fallait se positionner et faire passer les "civils", et on a entendu que ça pétait.
J'en ai vu des manifs, mais aussi énervées, jamais... Celle du 31 mars, il parait qu'il y a eu des heurts, mais rien vu rien entendu. Pourtant on l'avait remontée aussi.
Un condensé de certains paradoxes de "nuit debout".. et de la France.
Jean-Pierre Mercier de la CGT, avec sa tirade politique finale (bien dans la ligne LO) n'est finalement pas si loin de F. Lordon et de son "nous ne revendiquons rien" : attendons le grand soir, rien d'autre ne compte, et d'ailleurs on a gagné à Aulnay, la défaite c'est la victoire (coucou Orwell).
Alors que Judith Bernard me semble tellement loin de Fakir ! Avec son idéalisme (on sent qu'elle attendait ça depuis longtemps), son appel SCANDALEUX à la violence (peu commenté sur cette page d'ailleurs, à part "Oblivion"... mais que dira-t'elle si demain il y a trois jeunes morts ? Qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs ?), le moment quand même assez embarrassant où elle explique qu'elle prefère ne pas parler entre autres de peur d'être promue leader (prix "Marcel Dessailly" de la modestie 2016), son bla bla sur l'horizontalité, sur le fait qu'elle ne représente pas nuit debout (mais qu'est ce qu'elle vient foutre là alors ??)...
Pour une future émission sur nuit debout, j'aimerais beaucoup entendre parler du FOND des idées, car de ma fenêtre (provinciale) on dirait un énorme gloubi boulga assez peu engageant.
* Un côté 100% bobo (pour l'instant),
* une détestation des structures et institutions qui me semble un peu bê-bête (et héritée de mai 68),
* le fantasme de l'autoorganisation et de faire table rase du passé ("allez les copains on écrit une constitution ce soir").
Et en tout cas ça part bien loin de l'ambition qu'on lit dans Fakir malheureusement. En espérant franchement que la suite me donne tort, car ce n'est pas tous les jours que quelquechose bouge.
PS au passage : Y a t'il des écrits résultants des AG ou des divers travaux ?
Dans un monde où derrière l'alibi d'une démocratie mourante car ses mécanismes (dont le premier, l'information) sont dévoyés, appauvris (la formation), utilisés dans une optique de profit qui condamne tous les laissés pour compte de la grande lutte des rapaces alpha, autrement dit tous ceux qui ont, hélas pour eux, une vision élevée du vivant, dans cette démocratie de carton pâte, la violence règne souveraine, familière, pratiquement impossible à contrer parce qu'elle s'est parée des mots et des gesticulations démocratiques qu'elle méprise et écrase. Il est donc plus que probable qu'à cette violence souveraine il faudra, à un moment ou un autre, opposer une autre violence faute de pouvoir compter sur des mécanismes de la démocratie désormais largement vampirisés. Il ne s'agit là ni d'un appel à la haine, ni d'un souhait, ni d'un manque de scrupules, mais du fait que les "en place" mettent et mettront le paquet pour continuer à vider les institutions démocratiques tout en faisant feinte de les préserver, en les retournant contre nous les ingrats, méchants, violents, anti-démocrates. Oui, Judith Bernard a le courage d'aller contre nos benoîteries morales faciles et passives. Oui, c'est vrai, la violence, c'est vilain. Mais s'y soumettre sans la contrer, c'est franchement pas beau.
Quant à la violence existante il n'est pas question de la nier ou de ne pas la contrer, je trouve qu'appeler aussi clairement à la violence est totalement irresponsable et scandaleux.
Fantasme de la table rase et de l'autoorganisation : rien que le mot fantasme en tant que qualificatif (disqualifiant au demeurant) c'est encore un jugement.
Donc il n'y a pas de contre-argument à donner, dans la mesure où vos affirmations ne reposent que sur votre conviction. Souffrez que dans le forum, certaines personnes en aient d'autres.
Au passage, à titre personnel, je me fiche un peu du qui, mais je m'intéresse beaucoup au quoi. J'ai jeté un œil au live le tv debout. J'ai trouvé ça juste réjouissant. Je ne sais pas combien de temps durera ce mouvement. Et ça aussi je m'en fiche. Je vois ce qui se passe place de La République comme un brasier qui génère des tas de petits incendies à droite et à gauche. Ce qui brûle dans ce brasier c'est du neurone, de l'imagination, de la liberté de penser, de se penser autrement. Ceux qui participent ont déjà gagné ça. Si un jour le brasier s'éteint place de la République, tous ces échanges, tout cet ensemble qui aura été vécu lui, ne sera pas mort. On n'éteint pas un incendie d'idées comme un feu de forêt. Et les petits incendies qui auront surgit à droite et à gauche ne s'éteindront pas forcément en même temps, si jamais ils s'éteignent à leur tour. C'est ça que la libération de la parole a produit. Les "c'est pas possible", "c'est pas raisonnable", "c'est pas crédible", "c'est irresponsable" de ceux qui ne croient pas en ce mouvement, avec même pour certains la jubilation anticipatrice de le voir se casser la gueule, montre à quel point tout ça les dépasse.
A chaque fois qu'il y aura une tentative de penser les choses autrement, une réflexion à plusieurs sur comment le faire, ce sont ceux qui s'y collent qui gagnent. Parce qu'eux auront exploré, avancé dans leur réflexion, bien plus que celui qui reste sur le bord du chemin à gloser sur les gauchisses boboistes et qui ne propose rien d'autre que sa morgue.
Personne ne sait à quoi tout ça va aboutir, mais "à rien", c'est déjà faux. Rêver devrait être obligatoire :)
Fantasme de la table rase et de l'autoorganisation : évidemment que c'est un jugement, et alors en quoi est ce un problème ? On a pas le droit d'émettre des avis depuis la nuit debout ?? Je trouve par exemple que vouloir écrire une constitution "pour prouver qu'on peut le faire" ou un truc dans le genre, c'est puéril, inutile et surtout ça laisse entendre que "tout est facile", qu'on peut tout régler en trois coups de cuillière à pot, ce que je trouve faux et dangereux. Je comprends le côté séduisant, c'est sympa, mais ce n'est pas cela qui va nous aider à changer les choses.
> Donc il n'y a pas de contre-argument à donner, dans la mesure où vos affirmations ne reposent que sur votre conviction.
Je n'ai rien compris à ça. Sur quoi devraient reposer mes affirmations pour avoir droit à être discutées ?
Des études de l'INSEE sur la composition sociologique du mouvement ? Je crois surtout que vous n'avez pas vraiment envie d'argumenter.
Moi aussi je trouve cela réjouissant figurez vous, cela ne m'empeche pas d'avoir un regard critique sur certains aspects. Votre tirade poétique sur les petits incendies est très jolie (quoi que brûler les neurones... hum) mais on n'est pas obligés de se satisfaire de jolis slogans.
La constitution définit les règles de la souveraineté, seul le souverain est apte à définir ces règles. Les pouvoirs institués sont dans une forme de conflit d'intérêt s'ils se mettent à écrire eux même les règles qui sont censées encadrer leur organisation, leur séparation, leurs actions et décisions, et bien évidemment leur portée, leurs limites.
Un argument est dans un raisonnement une preuve qu'on donne pour étayer une affirmation (ou lui faire harakiri). Il n'est pas l'affirmation. Si vous ne faites que marteler vos convictions - et c'est effectivement le droit de tout le monde - eh bien, ça reste vos convictions. Pourquoi qui que ce soit irait se fatiguer à argumenter contre ça ?
A "moi je pense ça", on répond "eh bien moi je pense ça" et après ? En l’occurrence il n'y a qu'affirmation de deux positions différentes, pas de discussion.
Vous dites "Je trouve par exemple que vouloir écrire une constitution "pour prouver qu'on peut le faire" ou un truc dans le genre, c'est puéril, inutile et surtout ça laisse entendre que "tout est facile", qu'on peut tout régler en trois coups de cuillière à pot, ce que je trouve faux et dangereux. Je comprends le côté séduisant, c'est sympa, mais ce n'est pas cela qui va nous aider à changer les choses. " Qui a dit que c'était facile ? Vous.
J'ai personnellement du mal à croire qu'une constitution puisse s'écrire comme ça dans la rue, mais je ne trouverai jamais puéril que certains veuillent y réfléchir, et ce que je trouve dangereux, c'est qu'on se l'interdise au prétexte que "c'est inutile car ça ne va pas aider à changer les choses". Sans comprendre le comment et sans même y croire, je peux regarder d'un œil bienveillant ceux qui s'y essaient. Parce qu'un jour, il faudra bien la changer cette constitution non ? Si on veut changer les choses, on doit changer le cadre. Ça c'est ma conviction profonde.
Parce que je ne vois pas comment on pourrait faire autrement. Une société a ses fondations. Celles que nous avons aujourd'hui nous a conduit là où nous sommes. Si on veut aller ailleurs, il faut d'autres fondations. C'est aussi simple que ça. A énoncer. Pas à faire. Sur ce bon dimanche :)
J'ai du mal à vous suivre, en quoi affirmer des positions différentes comme nous le faisons ne constitue pas une discussion ? OK on manque de données chiffrées, mais ça reste une discussion tout à fait valable.
[quote=Une société a ses fondations. Celles que nous avons aujourd'hui nous a conduit là où nous sommes. Si on veut aller ailleurs, il faut d'autres fondations. C'est aussi simple que ça.]
Hé bien justement nous divergeons là dessus : vous pensez qu'il faut tout raser et reprendre à zéro. Le mouvement nuitDebout de ce que j'ai pu en suivre à distance est sur cette ligne. Je pense plutôt qu'il faudrait garder les fondations actuelles, comprendre ce qui va et ce qui va moins bien, et bâtir un nouvel étage. Ne serait-ce que pour une raison simple : 99% des français ne suivront pas un projet de "table rase".
Et les Français, j'espère bien que personne ne leur demandera de suivre. Ils auraient bien raison de refuser. Mais être partie prenante, s'autoriser à envisager autre chose, participer, creuser des pistes, même si certaines ne mènent nul part. Explorer, inventer, vivre.
Tout un programme.
Sur ce je vous souhaite bien le bonsoir et des tas de discussions intéressantes ici et là. J'aurai pas trop le temps de passer en semaine. @ciao
Les compte-rendus, oui, ils sont mis en ligne.
Sur le site Convergence des luttes dans le menu " Nuit Debout".
Pour le gloubi-boulga peu encourageant, allez faire une réclamation à votre fenêtre provinciale, le verre doit être de mauvaise qualité et déformant.
* 100 % bobo ? Moi, j'y étais ce soir, les gens que j'ai croisés avaient ... entre 16 pour les plus jeunes et 70 ans bien tapés pour les plus vieux, rien dans leur apparence physique ne pouvait laisser soupçonner une boboïtude très forte.
Aujourd'hui, samedi, même si on n'habite pas à côté de République, c'était techniquement possible d'y être. En semaine, à 18 heures, c'est certainement plus accessible aux gens qui habitent pas loin et ne sont pas au boulot ... d'où une sur-représentation des bobos sans doute ? Mais bon, quand, il y a quelques années, on a occupé la mairie de ma commune, il y avait une très forte proportion de banlieusards aussi !
* une détestation des structures et institutions.
bein, à l'assemblée populaire de ce soir ( j'ai remarqué qu'ils ne disent plus assemblée générale, mais populaire), il y avait des anciens élus comme Almany Kanouté, des représentants syndicaux, des représentants d'associations... ils n'ont pas été sifflés ou hués ou conspués... les prises de parole sont très variées.
Pourquoi, seulement une semaine après la première occupation, porter de tels jugements ? Je ne sais pas ce que ça va donner, mais on n'organise pas un truc construit en 2-3 heures sur un coin de table !
* le fantasme de l'autoorganisation et de faire table rase du passé ("allez les copains on écrit une constitution ce soir").
Pour "LE" fond des idées, je le crois multiple.
Et puis, enfin, je crois que l'ambition de ce mouvement c'est bien d'impulser une dynamique. Et pour le moment, contrairement à ce que vous écrivez, c'est plutôt réussi, et complètement dans la lignée de Fakir. Et aussi branquignol et foutraque.
Je ne sais pas vous, ce que vous avez fait depuis le 23 février.
Moi, pas grand chose : de la pub pour Merci Patron, une grève, j'ai lu et regardé les infos, versé à la caisse de Nuit Debout ce que je gagne en une demi-journée, et deux manifs.
Dont celle d'aujourd'hui où le comportement des CRS a été indigne ! On s'est ppris des lacrymo plein la tête alors qu'il ne se passait rien d'interdit, ils nous empêchaient de rester à Nation mais simultanément bouchaient les sorties et ne laissaient passer que si on enlevait les autocollants ( ??? c'est quoi ce délire ???). Avec tabassage d'un mec qui n'avait rien fait au passage.
Bref, je reprends : quand on va à Répu, on voit des tas de trucs de bric et de broc, ... et on se dit que si on veut que ce soit mieux, bein, faut rester, et améliorer.
Comme j'ai passé l'âge, et qu'en plus il faisait pas vraiment un temps très engageant, je suis lâchement partie au resto avec mon homme. Un restau assis et au chaud.
Donc, oui, c'est foutraque dans la forme ... mais je ne me sens en position de critiquer. J'ai pas consacré une seule minute moi-même à ce que ça soit mieux...
Et je n'y passerai pas de temps.
Par contre, là où j'habite, créer une occasion de tentative d'essai que les luttes convergent, oui, je peux imaginer m'y employer un peu, à ma mesure, et ça fera pas un truc super construit. Pas du tout.
Mais que tenter d'autre ?
en voici une liste
Elle ne doit pas être parfaitement à jour parce que au moins une intervenante que j'ai entendue n'y figure pas.
Sur le 100% bobo : je ne pense pas être le seul à avoir l'impression qu'il y a essentiellement des étudiants ou des adultes des classes moyennes +. Ce n'est pas un reproche, juste un constat. Ruffin a appelé à "ne pas rester entre soi" je pense que c'est la même idée.
Si on en est à se réjouir que des anciens élus "n'ont pas été conspués", c'est quand même qu'on part de loin... Mais ce que je ressens et qui me dérange n'est pas le sentiment "anti élus", qui est pour le coup assez logique, c'est qu'il se transforme souvent en rejet du "système", incluant les élections de représentants, voire les élections tout court, l'expertise, les institutions, la constitution, bref des choses qu'on a mis des siècles à construire, et que 99% des Français veulent conserver. D'où la vanité et l'inutilité de penser à mettre tout cela par terre : au final au mieux cela sera massivement rejeté comme en 68. Evidemment il y a des choses à changer, mais il serait plus judicieux de comprendre pourquoi ce qui existe existe, et de repartir des institutions existantes (en France on a une administration que le monde nous envie...) pour penser ce qui doit être changé. Mais évidemment c'est un peu plus complexe...
[quote=Pour "LE" fond des idées, je le crois multiple.]
Je vous rejoins là dessus, c'est tellement multiple qu'on s'y perd... d'où le mot "gloubi boulga".
[quote=Et puis, enfin, je crois que l'ambition de ce mouvement c'est bien d'impulser une dynamique. Et pour le moment, contrairement à ce que vous écrivez, c'est plutôt réussi, et complètement dans la lignée de Fakir. Et aussi branquignol et foutraque.]
C'est peut-être vrai sur la forme, et c'est déjà beaucoup.
Par contre sur le fond on en est loin. Fakir est par exemple eurocritique et pro-protectionnisme, 2 points qui me tiennent à coeur. Avez vous entendu parler de nuitsdeboutistes réclamant le retour des frontières ou des taxes ? Et c'est lié au premier point en fait, car qui a intérêt au retour du protectionnisme, si ce n'est pas en premier lieu les ouvriers...
[quote=Je ne sais pas vous, ce que vous avez fait depuis le 23 février. (...)]
Je ne vois pas l'intérêt de l'inventaire de vos actions. Même sans avoir vu 17 fois "merci patron" et sans avoir donné à la caisse, on peut discuter et donner son avis non ? Ou il faut un brevet de légitimité ?
Mais considérer que ce que disent les gens c'est du gloubi-boulga alors même qu'on n'y était pas et qu'on n'a pas lu les compte-rendus de ce qui s'est dit ... ça, c'est complètement illégitime pour le coup.
Si un participant demande la parole pour parler de l'Europe, des frontières et du protectionnisme, il l'aura. Peut-être que ça déjà été fait ? Ruffin fait partie des intervenants "réguliers", je ne sais pas s'il en a parlé.
Sincèrement, je ne comprends rien à votre position : vous voudriez quoi ? Que les manifestants eux-mêmes soient une institution, avec un programme défini sur lequel ils auraient organisé un vote national ?
Vous vous étonnez que des manifestants de la place de la République soient des étudiants et des cadres .. mais, hé, c'est la place de la République, à Paris !
Dans ce coin-là, y' a pas beaucoup d'ouvriers ni d'agriculteurs ni de banlieusards et provinciaux au quotidien ...
Le "fantasme" de la table rase, je ne sais pas s'il n'est pas plutôt de votre côté que de celui de Nuit Debout, quand je vois que des débats sur ces sujets sont organisés :
« Il faut voter pour des lois, pas pour des hommes »
Relations avec la police (décideur) et les policiers (exécutants)
Cortèges et actions sans haine, sans violence et sans armes mais avec joie
L'entre-soi, c'est le risque, et ils en sont conscients, et ils se démènent pour l'éviter.
Un bon moyen de réussir, c'est d'y aller si on n'est pas comme eux, ou de faire des Nuits debout chez soi où on les invite.
Hier, j'ai vu beaucoup de stands pas bobos du tout, je vous le redis.
J'ai suivi tout ce que je pouvais à distance (vidéos, CR de participants, articles), il me manquait des écrits...
[quote=Vous vous étonnez que des manifestants de la place de la République soient des étudiants et des cadres .. mais, hé, c'est la place de la République, à Paris ! Dans ce coin-là, y' a pas beaucoup d'ouvriers ni d'agriculteurs ni de banlieusards et provinciaux au quotidien ...]
Le problème reste entier : si ça s'est cristallisé à République ce n'est donc sans doute pas un hasard.
[quote=L'entre-soi, c'est le risque, et ils en sont conscients, et ils se démènent pour l'éviter.]
C'est vrai, et j'espère vraiment que ça va marcher. Mais j'avoue être assez pessimiste sur ce point.
[quote=Hier, j'ai vu beaucoup de stands pas bobos du tout, je vous le redis.]
Du genre ? Quel thèmes ? (C'est une vraie question, ça m'intéresse je précise, ce n'est pas juste pour le plaisir de demander)
Mais en fait, y'avait tellement de monde, tellement de difficulté à entendre les intervenants de l'assemblée, que je n'ai pas vu 1/10ème de ce qu'on pouvait voir !
Et puis, soyons clairs,c'est tellement bordélique ( ils démontent et remontent tout chaque jour, la pluie détruit tous les affichages en carton , les bâches masquent ce qu'il y a derrière...)
Quand, pour avoir des discussions, les indications sont " rdv à telle heure sous le deuxième lampadaire à droite"... c'est pas évident de s'y retrouver.
Mais ce n'est pas une critique, juste un constat : ils sont débordés, les évacuations fréquentes détruisent le peu qui s'est mis en place, et puis ça va, ça vient, .... c'est compliqué.
Pour vous dire : je suis en train d'écouter sur bambuser l'assemblée à laquelle j'ai assisté hier, et je comprends seulement aujourd'hui qui parlait et de quoi : il y a eu une longue période pendant laquelle je n'entendais rien du tout. A la fin, il m'avait semblé reconnaître la voix de Lordon, mais je n'étais même pas sûre que ce soit lui, et j'ai dû poser la question à d'autres, arrivés plus tôt et mieux placés.
Ensuite, je suis allée voir ceux qui font des appels pour des moyens matériels, pour voir si je pouvais leur trouver des trucs dont ils ont besoin.
Regardez pendant 5 minutes, en prenant à la 28ème minute l'AG d'hier.
http://www.convergence-des-luttes.org/actualites/
Je trouve que l'intervention de la commission "logistique" est très révélatrice de tout ce qu'ils ont déjà fait, et de toutes les difficultés à gérer en permanence.
Au départ, ils avaient dit que le 31 mars ils ne rentraient pas chez eux.
On est le 10/04, ils y sont toujours, et ils cherchent sans cesse des solutions.
C'est ce contexte-là, parce que je les ai vus comme ça, qui fait que je vous trouve un peu "pressé(e)" de vouloir savoir point par point qu'est-ce qui est proposé au sujet du protectionnisme par exemple.
La question est hyper importante, et on paie plein de gens pour y répondre, ils bossent ou dirigent l'Europ, des ministères, l'assemblée nationale, les partis politiques ... et on voit le résultat.
Montrez un peu de patience, il faut des bâches. Ou un toit. Ou une météo plus clémente, comme aujourd'hui.
Ceci dit je comprends mieux votre point de vue après cet échange, et je vous remercie pour ces infos. Et en effet de la patience ne devrait pas me faire de mal ;).
Alors, sleepnex, vous l'organisez quand, cette assemblée populaire dans votre coin ?
;-)
"on arrête tout, on réfléchit. et c'est pas triste" :)
Lire devient un pensum.
Donc je saute.
Ah merde, c'est pas Occupy..!?
Ah bon...
J'étais gêné de l'entendre à ce point archaïque dans son rapport aux nouveaux médias, dans son engoncement dans le "hors du travail point de salut".
Maintenant je sais pourquoi.
Les printemps arabes seront ravis de savoir qu'internet et les réseaux sociaux n'ont aucun impact sur la marche du monde...
Bref c'est faite comme je dis pas comme je fais si je fais référence à votre émission sur la publicité sur les sites d'info
Pour info je vis à l'étranger et en intro de votre émission c'est une publicité de la caisse d'épargne allemande...
A quand Schneidermann dans les Havana Papper ;-)
Décu!
J'y vois surtout la trouille des enfants de la classe moyenne supérieure, citadine, blanche, diplômée, de ne pas avoir le même niveau de vie que leurs parents (ce qui peut se comprendre).
Un mouvement qui me semble totalement déconnecté du monde du travail, des banlieue, du monde rural.
Au delà des points de vus théoriques avec lesquelles je suis en accord ou désaccord, je trouve dommage que Jean Pierre Mercier n'ait pas été présenté aussi en tant que membre de LO (il a par ailleurs représenté le parti pendant les régionales de 2010 il me semble). Non pas que je critique son appartenance, mais je pense que pour les non initiés au paysage de l'extrême gauche en France cette information serait bénéfique. Malheureusement elle n'est présente ni lors de l'émission, ni sur le compte rendu de celle-ci. Et elle donne une saveur bizarre à la fin de celle-ci. Bien que dans l'ensemble, je pense qu'elle est de qualité (aussi bien par ce qu'elle montre que par ce qu'elle ne montre pas).
En gros l'ouvrier ou l'employé du tertiaire regarde le précaire/"bobo"/jeune/intello en chien de faïence et avec un mépris certain, juste parce qu'il essaye, et j'ai l'impression avec la meilleure volonté du monde, et un regard critique sur lui-même. Les raisons sociologiques sont pas très difficile à comprendre, mais du coup c'est pas gagné la convergence des luttes. La division c'est exactement ce qui sert et maintient le pouvoir.
La force de "merci patron" c'est justement de pas tomber dans le misérabilisme ou l'héroïsme de l'ouvrier, mais de montrer des êtres humains touchants, courageux, avec des défauts, et de pouvoir s'en moquer gentiment, sans oublier que le véritable ennemi est un ennemi commun.
Pour ce qui est des banlieues, c'est pas gagné du tout non plus, néanmoins certains militants politisés des "quartiers" étaient présents ces derniers jours à République, et vont essayer activement de rallier du monde à cette cause là. voir le collectif aclfeu.
http://www.aclefeu.org/
Mercier OUI et il faudrait qu'on arrive (peut être grâce à cette fichue loi venant après les autres) à des grèves coordonnées à défaut d'une grève générale…
mais malheureusement Judith Bernard me confirme dans mon attentisme - désolée ce qui m'intéresse ce n'est pas une remise en cause totale qui n'aura pas lieu puisque ni elle ni aucun de nous n'est décidé et capable d'une révolution - l'espoir ne peut venir que de la lutte des employés zt ouvriers ceux qui peuvent bloquer la machine (et c'est ce qui a prolongé et réussi au moins en partie en 68)
sans cela c''est formidable, on se fait plaisir, on parle (à condition de ne pas être censuré parce qu'on n'a pas le jargon adéquat) c'est sympa.. et finalement ça aide plutôt les puissants
A bon entendeur.
Peut-on cesser de dire: bobo, prolo, gaucho, intello, boulot, dodo, métro, trotsko, anarco...?
Ce dont je suis sûr, c'est que dans mon milieu rural, on ne se désigne pas comme ça.
Peut-être parce qu'on se connaît et que nous n'avons pas besoin de se mettre dans des petites boîtes avec l'étiquette dessus sur l'étagère à confiture.
Resserrez votre "local" et pensez le plus petit dénominateur commun, tissez les lien, réfléchissez.
Cela évitera, peut-être, d'échapper à la règle générale du tous connos...
Son analyse est discutable sur bien des aspects, il me semble notamment réduire un peu vite les possibilités de la pensée libertaire à l'âge d'internet, mais je me demande comment il s'adapte ou va s'adapter à tous les refus de verticalité, de hiérarchie dans le mouvement.
Dit-il des trucs du genre : l'improvisation, c'est bien, mais à un moment il faut stabiliser une instance organisatrice pour que la force de mouvement ne se perde pas dans la dispersion chaotique des initiatives ?
Fait-il des propositions de connexion au politique comme institution, d'avoir d'emblée comme objectif de passer des places publiques au pouvoir public (autre traduction possible de "imperium, au passage...), dans une visée élective comme Podemos ?
Il reste sur la réserve, ne propose rien, laisse faire pour voir ce qui se crée spontanément ?
De très bons intervenants qui pour une fois étaient assez d'accord.
Pour ce qui est de Nuit Debout, on verra, mais l'émission @SI a le mérite d'en parler et de fournir des informations utiles.
Dans les années 2000, elles étaient pertinentes: la gauche était divisée, pas crédible.
Désormais, une expérience a eu lieu en France: Mélenchon a porté le projet de la gauche de la gauche de manière unifiée.
Résultat de l’expérience: Seuls 10% des français gros maximum sont intéressés par ce projet.
Du coup, voici ma question: est ce que la gauche de la gauche est encore pertinente pour changer les choses de manière démocratique?
Idéologiquement, le néolibéralisme n'a jamais été aussi fort, le conservatisme aussi, et les idéologies de gauche n'ont jamais été aussi faibles.
Comment appliquer l'anarchisme quand les citoyens sont menacés de toutes parts:
- Vont ils revendiquer dans leur entreprise? Leur boite est sur le point de déposer le bilan.
- Vont ils vouloir plus de libertés? Ils peuvent désormais connaitre les joies de se faire égorger pour une cigarette.
- Vont ils vouloir plus de tolérance? Ils ont le plaisir de pouvoir visionner sur internet les preches haineux de leur mosquée la plus proche.
- Vont ils vouloir moins de frontières? Ils comprennent qu'ils se font entuber avec les flux migratoires et de capitaux.
- Vont ils vouloir plus de droits sociaux? Ils payent deja 500 euros d'impots sur leur salaire brut, auquel on a deja déduit 340 euros de charges salariales et 600 euros de charges patronales. Leur état est surendetté.
Mélenchon a été battu a plate couture par le FN plusieurs fois. Pourquoi?
Les gens ne veulent pas de grands soirs ou de grands discours. Ils veulent qu'on leur rende la sécurité. Ils veulent pouvoir vivre décemment encore dans six mois. Ils veulent pouvoir faire des enfants sans se dire qu'ils font une grosse connerie. Ils veulent pouvoir se balader dans la rue sans risquer une agression ou un crachat. Ils veulent pouvoir mettre leurs gosses à l'école publique sans se dire qu'elle les transforme en attardés. Rien ne peut être construit sans ça. Seul le FN ou presque leur parle de tout cela. Est ce si dur à comprendre?
Je n'ai pas regardé l'émission, je la regarderais juste parce qu'il y a Judith Bernard.
Je viens de lire vos échanges.
Je n'ai pas tout compris dans la finesse des détails.
Je me couche de bonne heure car la sieste de l'après-midi est loin et que la nuit est longue...
Mais je pense que les neurones se sont activés.
J'aime bien mettre en situation.
Donc, je dirais que "Revendiquer" c'est parler, agir sur de l'Existant pour l'améliorer, le transformer...enfin agir autour.
C'est, qu'on le veuille ou non subir la loi, ce cet existant (parce qu'on pense l'autour de lui) que l'on veut voir bouger et donc se soumettre à son existence.
Alors que "affirmer" nous permet d'aller Ailleurs (un de mes mots préférés) pour agir autrement.
C'est penser ce qui n'a peut-être pas été pensé. C'est se soustraire de l'existant pour "Inventer" "Rêver" les possibles.
Et là, tu n'es plus soumis à cet existant qui t'encombre.
Tu es libre d'aller ailleurs.
Est-ce plus limpide que ce que j'avais dit plus haut?
Pour moi, oui.
Mais...
Bonne journée.
La parcelle à pommes de terre est prête et elle revendique ma présence pour que je puisse y déposer les tubercules.
Je ne peux que m'y soumettre ou aller acheter mes "spuntas" dans le SuperU du canton, ou attendre mon maraîcher du marché.
Je deviens l'esclave de ma terre, qui me donne la liberté de planter, en lui donnant mes restes de force pour la préparer...
Cercle vicieux.
Je dirais les informaticiens.
@si debout ?
http://www.lutte-ouvriere.org
Quand l'émission est médiocre, on tape sur Daniel et son équipe (qui aime bien, châtie bien).
Quand elle est réussie, si un intervenant est de droite (P.S. et au-delà), c'est lui qui morfle.
Mais quand les intervenant sont assez proches ou tentent des rapprochements, les forumeurs se livrent au jeu de massacre tous azimuts et poursuivent le combat sur le forum...
Excellente émission. Forum, très amusant.
Vu l'ambiance a république , je ne crois pas que si ça s'arrête et que rien ne change, ont supportera de nouveau les élections qui se profilent et qui nous font plutôt vomir, donc même si l'a ça prend maintenant pas ce sera en 2017, la classe moyenne qui vote sera bcp trop dégoûté pour rester tranquille surtout avec l'exemple et l'expérience de ce qui passe dans les places Française .
Demain 9 avril (#40mars) tous a la manif , faut au moins que cette loi qui nous ferra du mal a tous (pas qu'aux jeunes) sois retiré totalement.
Merci Daniel enfin une émission sérieuse sur les mouvements qui s'animent.
Si maintenant même l'ami Schneidermann n'écoute pas...
Sa position est juste, mais ça " m'énerve " quand il parle de l'industrie et qu'il dit " le monde du travail" ...
non, monsieur Mercier " bloquer le fonctionnement pour acculer les décideurs n'est pas un mode d'action transposable tel quel de l'industrie vers d'autres formes de travail. Tout simplement parce qu'il y a des tas de gens qui ne " produisent" pas des biens marchands, mais ces gens font bien partie du "monde du travail".
C'est probablement simplement une maladresse de sa part, je n'imagine pas que pour lui seuls les ouvriers sont des travailleurs, mais c'est à ce genre de détail qu'on voit qu'il y a du boulot pour se retrouver tous unis.
Idem lorsqu'il a parlé de la jeunesse de banlieue, en disant qu'elle était là : dans les usines.
Oui, sauf celle qui est à la fac, celle qui est dans le tertiaire et celle qui a pas de boulot.
Encore avant, il a dit "on est tout, c'est nous qui produisons".
... trois fois, donc, qu'il tient un discours qui, à mes yeux est un discours assez décalé.
Oui, les ouvriers sont très importants, et la grève, dans le milieu de la production industrielle est un outil très puissant de lutte.
Mais on ne peut pas en rester là, il y a trop de gens qui ne peuvent pas utiliser cet outil, les ouvriers ne sont pas assez nombreux pour porter seuls toutes les luttes nécessaires, et quand bien même, ça n'aurait pas de sens.
Il y a des tas de chômeurs, de travailleurs qui ne "produisent" pas, d'étudiants, de retraités, de sans papier... qui doivent inventer autre chose.
Nuit Debout, on ne sait pas ce que ça donnera, mais faut que les syndicats de la production entendent.
Ah le gauchisme de Lutte Ouvrière !! Superbement stérile !! Les salariés vont se gouverner et changer les choses sans hommes politiques, et prendre le pouvoir sans élection............Disons-le franchement : voilà aussi une des raisons pour lesquelles les choses ne changeront pas. Un obstacle à faire sauter, donc. LO et ses rêveries infantiles, à écraser.
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Comme je comprends qu'il ne le comprenne pas !
Mercier est un ouvrier qui sait ce que revendiquer implique, ce que lutter signifie concrètement dans le monde du travail.
Lordon est étranger à ce monde, et je ne vois pas grand chose qui puisse les rapprocher.
Donc opposer les deux discours n'a guère de sens : en faisant de l'entrisme dans les syndicats majoritaires, le militant LO ne revendique pas au sens traditionnel (salaires, temps de travail...). Il rejoint ainsi une partie des adeptes de l'insurrection qui vient, dont les mythologies remontent parfois aux sources de l'action directe (tiqqun et le parti imaginaire, dans les bouquins édités par Hazan).
Bon, mais qui la souhaite vraiment ?
Voilà qui atteste de l'existence d'autres affects, moins tristes, si ce n'est joyeux !
Edit: M... je voulais pas répondre au commentaire, mais commenter l'émission...
Edit 2 : ;D
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
http://mixlr.com/radiodebout/
et une TV
https://www.youtube.com/watch?v=kck-Hgjafgs&nohtml5=False
Ce syndicaliste qui use ses semelles dans l'organisation de luttes sans y arriver, qui est content d'une lutte qui a échoué, et qui boude les lieux où ça bouge un peu. Qui ne comprend pas que c'est par l'union des mouvements qu'il s'en sortira, qu'il ne comprend pas qu'il a davantage besoin de Périscope et de Twitter, de Nuit Debout que des ténors de sa centrale syndicale.
Bien sûr, que les syndicats seraient mieux entendus s'ils relayaient leur lutte par des moyens contemporains, que l'image d'un patron ou d'une boîte aujourd'hui est aussi un capital sur lequel il faut taper pour se faire entendre.
Et penser que les ouvriers ne seraient pas plus fiers de lutter, s'ils étaient relayés par la société debout et par les médias non traditionnels, c'est une grave erreur stratégique.
Et quand je pense que c'est à PSA que ça se passe, le syndicalisme d'aujourd'hui qui lutte avec les moyens d'hier, c'est triste.
Quand il se met à critiquer Mélenchon, c'est de lui qu'il parle, toujours les mêmes méthodes, dit-il. Quand ça ne marche pas, on en change, non ?
Est ce qu'il n'y a que moi qui trouve cette phrase hallucinante ?
Alors, Judith elle y va mais pas tout le temps, parce qu'elle a d'autres trucs importants à faire. C'est sûrement là la grosse différence avec une occupation "à l'ancienne", les ouvriers de PAS, ou même ceux de LIP dans des temps plus anciens, n'ont pas le loisir de choisir d'occuper ou pas en fonction de leurs emplois du temps bien chargé. Judith, elle, elle "jongle". C'est un mot important, ça veut tout dire. Et puis, elle est bien bonne de rechigner à devenir leader, parce que si elle voulait, elle pourrait prendre tout ça en main en deux coups de cuiller à pot.
Quel délire...
- Il y avait beaucoup de monde. Peut-être plus que le premier soir d'ailleurs.
- l'intervention était prévue pour 19h je crois. Mais c'est vers 20h30-21h, alors que l'AG battait son plein depuis plus de 2h, que la modératrice a annoncé la présence des 2 invités, et a un peu "imposé" une suspention de l'AG pour leur laisser la place (elle a dit qqch comme "tout le monde est d'accord je pense pour laisser F Ruffin et F Davisse intervenir). Il y a eu acclamation de la foule, mais on a pu sentir que tout le monde n'était pas d'accord et il y a eu quelques protestations à voix haute, qu'interrompre le déroulement de l'AG même pour Ruffin - surtout pour Ruffin - c'était une entorse aux principes du mouvement.
- Ils ont fait leur intervention qui portait sur l'esthétique des films sociaux, et à moi, ça m'a parut en décalage avec le moment, alors qu'on sortait à peine du CR de la commission action et de ses prises de parole libres, qu'on était bien dans le jus.
- au final, les 2 intervenants ne sont pas resté longtemps. J'ai eu l'impression qu'ils avaient écourté leur intervention car ils ont senti eux-mêmes qu'ils n'étaient pas vraiment à leur place à ce moment là... Ruffin !...
Bref, j'en est conclu 2 choses :
- Le mouvement est lancé et a pris sa propre dynamique. Beaucoup des participants, même "fan" de Ruffin, sentent l'impérieuse nécéssité d'avoir un mouvement sans porte parole, avec une exigence démocratique très haute.
- Les commissions devraient avoir la possibilité de monter des sessions d'invitation pour faire descendre dans l'arêne de la République des personnalités comme Ruffin (en fait, je rêve de voir quelqu'un comme Badiou par exemple au milieu de la place dans une discussion à 500 ou 1000).