Observatoire de la laïcité : bataille interne entre "laïcards" et modérés
Le consensus n'a tenu que vingt-quatre heures. Le 15 janvier, trois membres de l'Observatoire de la laïcité ont critiqué les recommandations publiées la veille par cet organisme. Des propositions pour "la promotion de la laïcité et du vivre ensemble" censées faire consensus après les attaques contre Charlie Hebdo et un magasin casher. Et pour le consensus, c'est réussi : les trois protestataires, parmi lesquels l'ancien ministre Jean Glavany, estiment que ces recommandations sont "angéliques et pusillanimes, cosmétiques dans le meilleur des cas" quand elles ne sont pas "antilaïques" et "inacceptables pour la République". @si a tenté de comprendre ce qui ne tournait pas rond dans cet observatoire.
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Derniers commentaires
Pardon, je sais que je suis complètement H-S, mais pourquoi, @si, ne fait pas un p'tit coup de "pub" pour la première de "Là-Bas si j'y suis" sur le net, ce soir a 19h00?!!!
ça mange pas de pain, non?
Encore pardon.
"La France n'a pas de problème avec sa laïcité" (mediapart)
Tout d'abord, M. Bianco est bénévole et ne touche aucune rémunération. Il en est de même pour tous les membres du collège.
L'équipe permanente est réduite à trois personnes. L'observatoire est un des organismes qui coûte le moins au Gouvernement.
Sur le mot "laïcard", il n'a été utilisé par personne (mis à part un journaliste) et sûrement pas par moi-même.
Sur le fond, aucune de ces propositions n'est "antilaïque" :
Qu'est-ce qui choque ? Les cultures "convictionnelles et confessionnelles" ? Je pense que cela est simplement mal compris. Car qui peut s'opposer à ce que l'école intègre dans le récit national (de la France), toutes les cultures de notre pays, comme par exemple celles des Dom-Tom (comme la culture créole), celles orientales, etc. ? La France est diverse, présente sur les 5 continents et il est logique que tous se retrouvent dans l'histoire de France.
Autre sujet : les établissements privés de formation des imams et l'islamologie. Là aussi, il y a sans doute une incompréhension. Car qui peut s'opposer à ce qu'il y a des formations crédibles sur la religions musulmane ? L'Etat ne les créerait pas, ne les financerait pas, simplement il ne les bloquerait pas administrativement. C'est très différent. Quant à l'islamologie, comment le contester ? Il faut développer cette approche exégétique des textes, ce regard critique sur la religion musulmane, pour empêcher la diffusion trop large d'analyses purement littéralistes et fondamentalistes d'imams "auto-proclamés".
Il a fallu presque 2 siècles pour que la République abandonne ce système et vote la loi de séparation en 1905. Les arguments des uns et des autres sont bien résumés dans "L'EGLISE ET LA REPUBLIQUE" d'Anatole France. Le concordat permet de tenir en laisse les curés car ils sont surveillés,en particulier leurs prêches,et payés (possibilités de rétorsion sur leur salaire).Mais ce dispositif coûte cher comme le montre l'exemple alsacien...En outre il oblige l'Etat à prendre position dans les querelles religieuses. Par exemple que doit faire le gvt lorsqu'une église est occupée par des intégristes? Lesquels sont les "bons" (prébendés),lesquels mis en prison?
Des "gros malins" se sont dit il y a plusieurs années qu'avec un "islam de France" on aurait la paix dans les banlieues. De plus gros malins disent qu'il faut donner plus de pouvoir à cet islam (dans les prisons,les écoles,les hôpitaux,l'armée...). Les derniers évts montrent à l'évidence qu'il faudra aussi trancher entre les courants de cet islam,promouvoir les uns et réprimer les autres. Ce qui risque d'être fort coûteux en temps,énergie,argent et probablement vain!
Il faut en revenir à la loi de 1905: "l'Etat ne reconnaît ni ne salarie AUCUN CULTE"