ONPC : France 2 coupe le départ d'Angot, mais garde les larmes de Rousseau
Le "violent clash" était attendu, il a eu lieu. Annoncée dès le jeudi 29 septembre par L'Express, la séquence opposant Christine Angot à Sandrine Rousseau, l'une des victimes présumées de l'ancien responsable responsable d'EELV, Denis Baupin, fait encore les gros titres des medias ce 1er octobre. Mais que retenir de cette séquence où France 2 a coupé le départ du plateau d'Angot, mais pas les larmes de Rousseau ?
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Derniers commentaires
[s]Enfin![/s] Génial! C'est le premier pas qui "coûte"/compte.
(Pour info, certain·nes féministes conchient la parenthèse comme convention pour désinvisibiliser le féminin/les femmes : il y a effectivement mieux comme symbolique que de mettre le féminin/les femmes entre parenthèses...)
En espérant, vous voir régulièrement (si ce n'est systématiquement) subvertir notre langue androcentrée.
Nota: très bien votre volonté de corriger vos (nos) [s]mauvaises[/s] habitudes - cf. la comparaison entre la version envoyée par mél de votre neuf-quinze du 3 octobre et la version dispo sur le site (https://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-10-03/Apres-Angot-la-tele-publique-c-est-vraiment-comme-ca-id10205 dernier accès le 7/10 à 18h15).
Entre les deux Angot n'est plus "un écrivain français majeur" mais "un écrivaine française majeure". Manque juste l'accord de l'article "une écrivaine française majeure".
Je vous fais confiance. Vous y arriverez. On y arrivera... toustes.
Way to go!
On peut tout dire à l'autre, tout est dans la forme et le ton utilisé. La fureur récurrente d'Angot sur les plateaux de télévision ne fait avancer aucune cause, elle se retourne finalement contre celui qui vocifère sans aucune considération pour l'être humain qui vous fait face. La conduite hystérique d'Angot fait peut-être de l'audience mais elle est contre-productive. Les mêmes propos auraient pu être tenus par Angot sous une autre forme, plus respectueuse, surtout avec une femme qui se considère à juste titre comme victime de harcèlement. Le respect est essentiel pour un vrai dialogue. Mais peut-on avoir un véritable échange sur des sujets fondamentaux dans une émission comme ONPC ?
Elle a été mieux et plus violée que l'invitée et elle seule est à même de produire sur le sujet une pensée profonde et intelligente.
Elle refuse la parole de Mme Rousseau qu'elle intimide et ridiculise par son verbiage incompréhensible - et revendiqué profond - mais qui n' a, pourtant, aucun sens.
Elle se met en avant à chaque phrase. Récuse l'expérience de l'autre parce que la sienne est forcément meilleure.
Argot semble dire à Rousseau : ferme la, c'est moi la meilleure sur le sujet, JE suis la référence du sujet. Ferme là, l'inceste et le viol... c'est moi !
Vous m'obligez à voir l'émission de ce ruquier, un type tellement déconnecté de la réalité du monde depuis quelques années qu'il doit être paumé au delà de Pluton...
La crise de mémère Angot?
Bof. Une tempête dans un verre d'eau. Ca aurait été Florence Aubenas qui ronchonne, là j'aurais pris ça au sérieux. Aubenas c'est la journaliste capable de bosser 6mois comme femme de ménage dans les piresz conditions possibles pour comprendre la réalité de son sujet.
Mais la mère Angot? Ecrivaine, donc "idéal". "Idéal", donc théorie plus que pratique. (Pardon Zola). Ce que reproduisent ses mots.
Oui, idéalement il ne faudrait même pas qu'il y ait besoin qu'il y ait une cellule d'écoute. Idéalement les victimes devraient pouvoir se défendre. Idéalement l'entourage devrait le remarquer et les défendre.
En pratique, les victimes n'ont souvent pas la force de se défendre. Et l'entourage a le don d'être aveugle, c'est dans la nature humaine. Donc en attendant que les humains évoluent, une cellule d'écoute c'est pas mal. C'est une étape utile.
Quand au baratin de Moix sur le "suicide volontaire" de aupin ou de DSK, mais quelle absurdité!!!
aupin comme DSK sont des criminels qui ont commis le crime (délit?- suis pas pénaliste-) de trop. Celui qui a fait qu'ils se sont fait prendre. On dit parfois des tueurs en série qu'ils aspirent à être condamnés. Possible. Mais les tueurs en série qui le disent sont souvent ceux qui se sont fait avoir. En pratique, je soupçonne que c'est surtout qu'à force de le faire, on se croit intouchable.
Moix mentionne aussi le dégout de aupin à l'égard de ses propres pulsions de sadisme. Que n'en a t-il parlé à un psychiatre? On lui aurait peut-être suggéré de s'inscrire dans un club BDSM où la domination s'exerce dans un cadre contrôlé et consenti.
Bref, Baratin Ruquiesque dans toute la splendeur. Entre Hanouna et Ruquier, je ne m'étonne pas de ne plus regarder la télé...
Et si l'échange est dur je ne l'ai pas trouvé indigne.
Angot pour une fois produit un discours construit - je ne vois pas l'incohérence identifiée par d'autres @sinautes -.
Elle conteste la façon qu'a Rousseau de répondre à ce qui lui est arrivé avec, me semble-t-il, de bons arguments : la réponse ne saurait se nicher dans les procédures - aucune procédure ne sait répondre à la détresse des femmes agressées sexuellement. L'humanité serait la réponse. Rousseau dit bien qu'elle n'a pas rencontré cette humanité et une fois encore Angot lui rappelle la dureté, l'indifférence de la nature humaine : "pas de vagues" dans le parti politique. Elle rappelle qu'on se cogne sur le réel quoi. Les larmes de Rousseau ne changent rien à la justesse du constat d'Angot qui pour une fois ne s'est pas écoutée parler.
Qu'elles ne se comprennent pas est bien normal, il y a là deux visions du monde : une tragique et l'autre moderne, où la victime n'est pas sujet mais victime ontologique, où la collectivité se doit de prendre en charge la douleur individuelle, oùil est inacceptable de ne pas recevoir de réponse, où on croit que le process est la voie du salut.
Comme si les procédures et les boîtes à outils rendaient les hommes plus humains.
Pour une fois à la télévision, on a entendu l'expression de la douleur d'une femme qui ne peut pas parler. VS l'expression de la douleur de Rousseau.
Certes, Rousseau devait se sentir très seule. Mais Angot aussi. Et finalement, dans une situation pareille, comment ne pas se sentir seule ? À ma connaissance, personne autour du plateau n'a vécu ce qu'elles ont vécu. À mon sens, la compassion, l'écoute attentive, si elles ont lieu (et je suis d'accord avec Angot, c'est la marque d'une grande générosité, extrêmement rare), ne peuvent avoir lieu que dans l'intimité, pas dans l'enceinte du Studio Gabriel.
À ce titre, j'ai trouvé le passage (et le montage) plutôt très forts. Et personnellement, ça ne m'indigne pas, ni dans un sens ni dans l'autre (je n'ai pas vécu ce qu'elles ont vécu). Par contre, les réactions indignées dans tous les sens sur les réseaux sociaux, dans les médias ce matin (y compris le communiqué de Marlène Schiappa) me font confirmer ce qu'Angot disait dans l'émission : l'écoute ne se forme pas, au risque de passer par un filtre normatif ("il faut parler" etc.). Comme s'il y avait une bonne façon de s'adresser à ces femmes, d'écouter ces femmes. Comme si toutes les agression individuelles n'étaient pas des cas uniques, à écouter avec une grande concentration, en prenant le temps, en faisant le vide dans sa tête...
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Elle aurait par conséquent pu débattre avec Sandrine Rousseau, d'autant que son discours sur la question est parfaitement construit.
Et entrainé.
Enfin bon, on peut pinailler longtemps.
Un discours construit ?
Verbatim de 6:50 à 7:32 (je n'ai pas indiqué le martèlement des mots) :
C. Angot : " Formés pour accueillir la parole, mais qu’est-ce que j’entends ?
Formés pour accueillir la parole, mais arrêter de dire des trucs comme ça ! C’est fou, quoi.
Formés pour accueillir la parole, formés pour accueillir la, nan, mais en effet vous savez pas comment dire.
Formés pour accueillir la parole, nan mais moi, attendez, moi je retourne dans ma loge, je, c’est pas possible, j’peux pas entendre des trucs pareils. "
[Ruquier : Qu'est-ce qui vous énerve, Christine ?]
C. Angot : " Nan, mais rien ne m’énerve.
Formés pour accueillir la… C’est pas possible, moi je n’peux pas entendre ça.
Essayez de le comprendre, essayez de le comprendre, je ne peux pas, entendre ça. Je ne peux pas, c’est, c’est tellement, c’est, c’est un blabla, c’est un blabla.
Formés pour accueillir la parole, mais arrêtez. "
J'ai arrêté de regarder après qu'elle commence à gueuler (désolé, y'a pas d'autre mot).
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La psychanalyse vous pousse à l'introspection, en gros ça aboutit pour la victime à chercher en ELLE les causes de son agression, et à en assumer SEULE la responsabilité. C'est un désastre, une garantie de culpabilité à vie, c'est un enfer. Et je pèse mes mots.
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Alors on peut peut-être tomber sur le meilleur -et je donnerais beaucoup pour avoir été traitée par Muriel Salmona-, mais on peut aussi tomber sur le pire, surtout que vous pouvez aller voir des psychiatres ou des psychologues ou tout autre trucologue qui finiront par se rabattre sur la psychanalyse, parce que c'est facile, l'écoute bienveillante : le médecin peut pioncer pendant que le patient parle, il ne s'en rendra compte que si ça ronfle en face, et aussi parce qu'ainsi, le thérapeute pourra accuser vos "résistances" (donc vous) d'être responsables de l'échec de votre thérapie. Les "résistances", l'idée de génie d'un charlatan (ce n'est qu'un avis).
C'est dangereux, il faut le savoir, c'est tout.
Après, Citrouille, je suis d'accord avec vous (vous voyez, tout peut arriver ! ) Chacun fait comme il peut, comme il veut. C'est juste que moi, j'aime bien ramener ma fraise, c'est comme ça :)
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La thérapie par l'EMDR utilise la mémoire du corps pour faire revenir à la conscience les souvenirs traumatiques, ceux qui ne peuvent être engrammés avant l'âge de deux ans que sous forme d'images, si je comprends bien ce que dit l'article. Je pense qu'il y a aussi des sensations engrammées.
Lorsque tout cela revient grâce aux mouvements occulaires, on découvre des choses tellement ahurissantes, tellement impensables (les images, les sensations atroces, indicibles, que vous revivez pendant la thérapie) qu'il en devient très difficile de se faire confiance tant ces actes semblent impossibles, non-humains. On parle de souvenirs d'avant l'âge de deux ans...
Et pourtant il faut se faire confiance, quand bien même on a tué la confiance chez vous.
Je vais m'arrêter là pour quelque temps, j'ai besoin de laisser retomber toute l'agitation mentale de ces dernier jours. Mais je remercie du fond du cœur les personnes qui me soutiennent, qui m'aident à comprendre ce qui m'est arrivé, et je remercie aussi toutes les personnes qui voudront bien pardonner mes débordements d'écorchée vive façon Angot ;)
Elle est psychiatre, pas psychanalyste. Il est probable qu’elle utilise des techniques plus adaptées que la psychanalyse
(TCC, EMDR, hypnose, etc.).
En fait, je ne sais pas.
Malheureusement, il est quasiment impossible de trouver des thérapeutes formés à cette technique ailleurs que dans les grandes villes. En outre, même si la thérapie est censée être courte, elle peut être bien plus longue que prévu, et, comme elle n'est pas prise en charge par la Sécu, ça finit par vous coûter un bras, deux reins, au moins une cornée et une bonne tranche de foie. Ça aussi, il vaut mieux le savoir à l'avance ;) mais c'est efficace, en effet. Pour plusieurs milliers d'euros, y a intérêt, en même temps ! :)
Comme tout le monde, elle a sans doute entendu parler du rôle de "la parole", qui relève de la vulgate psychanalytique (logothérapie).
Mais je suppose que, comme la majorité des gens, elle n'a aucune idée de la façon dont les traumatismes peuvent être éventuellement "traités" par les thérapeutes, y compris par des méthodes expérimentales comme celles qui agissent sur la formation des souvenirs.
Il est même probable qu'avant de s'y retrouver elle-même directement et brutalement confrontée, elle ne s'intéressait pas spécialement à la question.
PatriceNoDRM
Cela dit, je peux comprendre qu'on s'énerve sur cette histoire Baupin, ça commence à bien faire que les femmes de pouvoir - je ne parle pas des autres dont la situation est bien différente - passent leur temps à pleurnicher au lieu de foutre un coup de genou dans les couilles des DSK et autres gros connards du milieu politique (et dans cet ensemble de femmes je compte leurs légitimes épouses et mères de leurs enfaaaaants, la mère de Tristane Banon, etc.), de faire un esclandre, de les châtrer sur le champ, de les troller à mort sur leurs sites et pages FB, de les doxer sur des sites louches, etc, ce ne sont pas les idées qui me manquent pour humilier ces sacs à merde. C'et valable pour les autres milieux privilégiés, notamment du showbiz (Depardieu, Brisseau, etc. Ras le bol de voir tout le monde trembler devant ces ordures, ou pire, tomber en pâmoison devant eux).
OK, c'est plus facile à dire qu'à faire, mais j'estime qu'en l'occurrence Mme Rousseau était parfaitement armée (en tous cas bien mieux qu'une victime de 11 ans "consentante" puisque c'est d'actualité) pour réagir avant la prescription au niveau judiciaire et avec ses poings et son cerveau dans la vraie vie. Si ces femmes sont infoutues d'exploiter leur pouvoir pour se défendre, je me demande carrément à quoi elles servent, et la question est valable pour Anne Sinclair (Antigone !!) et pour l'autre social-traitre, Emmanuelle Cosse.
La lâcheté qui consiste à rechercher l'approbation générale, l'avis de "la justice" au lieu de se prendre en main me sidère. Aucun animal ou insecte ne se comporte de façon aussi veule face au danger. Sans compter que je ne crois pas une seconde qu'une vague condamnation de la justice ou des pairs change quoi que ce soit au comportement de ces ordures.
Cela révèle surtout l'esprit petit bourgeois qui règne dans ces milieux.
bises a toutes et tous .
P.S. au faite , quand c'est qu'on s'déloque intégrale sur le plateau d'asi ? Bougez-vous quoi ! ! ! ! !
Décidément, nous sommes gâté-es.
Merci ASI.
Sandrine Rousseau a écrit "Parler" et non "Parlez !" Christine Angot n'a pas compris la différence qui argumente sur un discours.
Dans l'épisode final, Christine Angot est émouvante, les applaudissements qui coupent la parole à Ruquier semblent spontanés et Sandrine Rousseau tente de montrer qu'elles pourraient ne pas être aussi éloignées.
Christine explique qu'elle ressent l'ajout d'un "e" à écrivain pour la décrire comme une agression à sa personne et c'est aussi la personne d'une femme qui est visée (atteinte), au dela de son corps, lors d'une agression sexuelle.
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Que veut dire Angot dans son indignation exactement ? Que comprendre ? Que comprennent à cette réaction les invités sur le plateau ?
Il est certain que cette écrivaine a un très lourd passé de viols et d'agressions sexuelles, et sa réaction y est très certainement liée, mais je ne comprends pas la logique entre les deux (son passé de victime et son attitude face à l'invitée).
Rien de consensuel ici, mais beaucoup de points d'interrogation... Si quelqu'un veut bien éclairer ma lanterne...
Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'il soit amené à la remplacer en cours d 'année ...
* Ne le répétez pas, mais Julot est un fourbe : si la prophétie ne se réalise pas, personne ne viendra lui dire qu'il s'est gouré. Dans le cas contraire, il pourra mettre un lien vers ce commentaire et affirmer triomphalement : "Je l'avais prédit".
On sentait que Angot commençait à surchauffer mais Rousseau a su rester digne et contenir les assauts de cette hystérique.
On n'est évidemment pas obligé de regarder mais tout de même le comportement de Angot pose problème. Déjà la semaine dernière avec Corbière s'était gratiné...
Cette façon de gesticuler, de hurler en ramenant tout à "l'écrivain" c'est un peu embarrassant. J'ai honte pour elle.
Moix est un ton en dessous mais s'est aussi une belle crapule, un beau duo quoi et je rejoins complètement la conclusion du post de Cantou.
Ceci dit, je garde l'impression que S. Rousseau s'est sentie seule durant cette émission. Je n'ai pas aimé regarder ses larmes et ça aurait pu être coupé, c'est vrai.
Déplacée a été l'attitude de L. Ruquier quand il a demandé à S. Rousseau des nouvelles de Denis Baupin.
Ce que j'ai vu, c'est qu'une violence sexuelle non jugée et non condamnée, ça laisse des traces qui ne s'effacent pas. Ca ébranle la vie d'une personne alors que le violeur, il gardé son "honneur" et sa fierté (il a eu l'outrecuidance de porter plainte parce qu'on l'a dénoncé). Ce qui me gêne aussi, c'est que j'ai vu deux victimes alors que j'aurai dû voir deux femmes d'honneur, sans larme. On a un peu oublié le violeur et on a gardé l'innocence présumée de Denis Baupin, accusé d'attouchement. La vision des larmes ont ternis le côté pédagogique de la libération de la parole.
Répugnant spectacle, hideux personnages.