"Partager le pouvoir à Charlie Hebdo n'a jamais été possible"
C'est une bande de potes rigolarde devenue du jour au lendemain une icône mondiale, barricadée, bunkérisée. C'est une troupe de journalistes retranchés derrière une impitoyable conseillère en communication. C'est un journal d'origine libertaire qui a été déchiré par une bataille entre actionnaires et salariés dans la meilleure tradition capitaliste. Dans tous ces paradoxes, vous aurez reconnu Charlie Hebdo, sujet d'une remarquable enquête qui paraît ces jours-ci aux éditions Fayard : Charlie Hebdo, le jour d'après. Pour en discuter, les deux auteurs de cet ouvrage : Marie Bordet, journaliste au Point et Laurent Telo du Monde.
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Derniers commentaires
Coin-coin : je réagissais au post dessus qui prétendait que les auteurs accumulaient une cascade d'accusations sans preuve. Le fait que les éléments recueillis par les deux journalistes ne soient pas inédits (ce que je vous accorde pleinement) n'enlève rien à la véracité de ce qu'ils avancent, non ? Donc leurs affirmations sont mêmes corroborées...
Renaud Pacalat : Ce sont quoi les insinuations insinuantes ? Permettez-moi d'être bête, hein... Ce que je ne comprends pas, sans insinuer, ce sont les prises de position sur le forum... Que le bouquin soit nul, je veux bien, je ne l'ai pas lu. Que les informations ne soient pas inédites, c'est un fait. Qu'il y ait matière à questionner comment les millions de Charlie ont accéléré la dégradation des relations internes au sein de cet organe de presse, ça me paraît un sujet très @si. Et si le traitemetn peut laisser sur sa faim (ce que jene conteste pas), je n'ai pas non plus l'impression d'écouter quelque chose d'immoral ou de dangereux...
Et ne connaissant pas votre définition du journalisme d'investigation, je vous laisse bien volontiers développer votre dernier point que je ne suis pas certain d'avoir saisi (je suis bête, je vous l'ai dit).
si la "bouillie", c'est relater le fait qu'il y a eu un conflit entre la direction et les journalistes, avivé depuis la question de la manne financière, c'est un fait avéré me semble-t-il, avec déclarations publiques et conséquences (départs, invectives, reculs, etc.).
je ne trouve pas les auteurs ni DS particulièrement à charge.
et quant à demander à des journalistes de citer leurs sources... même si l'une d'entre elles est très transparente au cours de l'émission (Zineb)
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interview
« [...]
Pour terminer Zineb, je vous ai entendu dire au moment des fêtes que vous preniez une résolution, c’était de quitter Charlie Hebdo pour cette année 2017. Pourquoi c’est une bonne résolution ?
[...] »
[text.rtbf.be] [audio.rtbf.be]
Moi je reste Charlie, pour la vie, j'adorais Wolinski et le salir me fais vomir !
Nous savions en effet qu'une rupture au sein de la rédaction s'était enclenchée au fur et à mesure des départs tels que Luz, Pelloux, Zineb,et Laurent Léger, pour des raisons certainement pas financières.
Certainement que Riss se sent investi de vouloir incarner le journal, lui-même victime et témoin de la scène de crime du 7 janvier 2015 tout comme Sigolène Vinson, Coco et Philippe Lançon, tous survivants et toujours présents chaque mercredi.
Oui, en novembre 2014 Charlie avait fait un appel au don pour survivre et s'est retrouvé submergé de fric après le massacre.
Je me souviens aussi que "arrêt sur image" avait fait peu de temps auparavant la quête pour renflouer ses caisses après un redressement fiscal pour une bête histoire de taux de TVA.
A chacun son trauma.
Il fut un temps où je fus Charlie - début des années 90. J'avais arrêté à la fin des années 90. Aujourd'hui (grâce à cette émission) je peux maintenant affirmer que JE NE SUIS PLUS CHARLIE. Il est bel et bien et mort. Le cadavre est bien refroidi maintenant .
Le choix de l'angle de l'enquête esquive justement ces questions alors qu'on voit bien l'enjeu quand Pellerin se mêle de leurs affaires et il y aurait de quoi dire sur toutes les instrumentalisations pour ou contre, à commencer par la ligne "état d'urgence".
Au final, ils pensent à reprendre une indépendance "libertaire" ou cela leur convient de se retrouver en soldats d'une certaine laïcité avec soutiens officiels ? C'est quoi la ligne du journal aujourd'hui (je ne le lis pas...) ?
...
Bon... je vais mettre mes préjugés de côté, regarder l'émission, puis reprendre mes préjugés.
Et bienvenue, btw :)
Dans tous les cas, une bonne émission, courte mais édifiante et nécessaire sur le livre des invités/
Mahomet existe-t-il ? Dieu existe-t-il ? etc. (je ne me souviens plus du nom des marques des divers dieux.)
Une chose est sûre, les dieux Argent et Pouvoir existent bien. Et ils dirigent nos vies, avec des perdants et des gagnants.
Votre émission, c’est un peu l’histoire d’une entreprise d’aujourd'hui, dans notre monde comptant pour Un, et Un seul.
Les charognards anti-Charlie, les bradeurs de laïcité, les soutiens des intégristes outragés, vont pouvoir se défouler.
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Après l'extrême nuisance d'un Philippe Val, ça m'étonnerait beaucoup!!
C'est vraiment triste, bien au delà des questions de fric et de démocratie interne: on a l'impression que tout ce qui reste du journal, compte tenu des morts et de ceux qui sont partis, ce sont ces réacs de la laïcité agressive qui tiennent le journal, encore plus sectaires et rigides que ne l'était Val - c'est dire.
Pourtant, même si la rédaction est bien plus protégée maintenant, Charlie Hebdo continue de recevoir des menaces de mort et d'attentat, que la rédaction prend très au sérieux (dépôt de plainte), pour avoir publié ce genre de choses:
http://www.marianne.net/charlie-hebdo-porte-plainte-apres-nouvelles-menaces-100244978.html
Ces menaces sont évidemment inqualifiables, et je me fous complètement de ce que publie Charlie - qui le lit encore à ce propos? - mais sans vouloir refaire ce putain de débat piégé sur la "liberté d'expression" dont on est tous fatigués, sincèrement, je ne comprends toujours pas que les rédacs chefs exposent ainsi leurs salariés à un tel danger pour un combat d'arrière-garde.