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Commentaires

Pleins feux sur les békés

Le problème guadeloupéen révèle donc lentement

Derniers commentaires

Nous livrer une belle image, c'est sympa, merci. Mais il y a bien un photographe derrière l'appareil pour appuyer sur le déclencheur. Alors: qui est, qui sont les auteurs de toutes les images que vous diffusez sans aucune légende?
salut Marc et tous,

le lien fonctionne chez moi.

merci pour ce lien directement mis en favoris.
À l'heure où je vous écrit, le sit web du collectif guadeloupéen, n'est plus accessible.
http://www.lkp-gwa.org/
Et dire que l'on critique les chinois quand ils ont tout censuré au moment de la révolte au TIBET.
Pa ni pwoblem, nous martIniquais seront attentifs à ce que huygues-despointe et tous ceux qui se laisseront aller au même genre de déclaration soient traduits devant les tribunaux afin de nous rendre justice.
Pour ce qui concerne les grèves aux antilles, le problème de fond posé s'adresse aussi à la France hexagonale. Il s'agit de dénoncer un système qui ne profite qu'aux PROFITEURS, qui ne laisse la part belle qu'à ceux et celles qui sont bourrés de fric, qui jour après jour implacablement jette à la rue ceux et celles qui s'essouflent dans un combat sans fin pour survivre, qui pousse à l'individualisme (sauve qui peut chacun pour sa pomme). Tous ces grands sorciers de la finance, tous ces grands industriels qui appelaient au libéralisme le plus total n'ont pas hésité à réclamer l'action des états (c'est à dire nous) lorsque tout leur or s'est mis à s'évaporer. Et ils sont encore là à nous expliquer qu'il faut l'action publique pour éviter la dégringolade économique qui frapperait qui en premier? Je vous le donne en mille encore nous, toujours les mêmes dindons de la farce.
En résumé, quand le business marche, on n'en voit pas la couleur et quand il ne marche pas on en prend encore plein la tronche!!!
Jusqu'à quand attendrons nous, jusqu'à quand seront nous accrochés à notre semblant de bonheur avant de décider de mettre un coup de pied afin de faire bouger cet enfer.
Nous avons commencé aux Antilles mais ce n'est pas un problème spécifique à nos iles, vous qui vivez en France, en EUROPE, ouvrez grand vos yeux et vos oreilles nos békés ne sont pas les votres mais vous en avez aussi. Alors il est peut être temps de réagir!!!
Béké, Béké : ce ne serait-i' pas les initiales de Bernard Kouchner ?
Bonjour,

Nous sommes en Martinique, et je peux vous dire qu'il y a de la "pwofitasyon" : les prix dans la distribution augmentent pendant que nous parlons... Je me demande : quel effet aura la baisse de 20% obtenue sur les 100 produits de première nécessité ?? En tout cas, elle n'aura surement aucune conséquences sur les béké !!!

Pour suivre l'actualité aux Antilles, vous pouvez aussi aller sur ce site : www.bondamanjak.com
Guadeloupéen d'adoption ( j'y suis resté 10 ans ), je confirme que la chance de trouver une solution au conflit est bien mince si notre bon président n'accède pas aux revendications des grévistes...
Grévistes que je tiens à saluer pour leur persévérance. En effet, ce n'est pas en faisant grève une journée ( et en prévenant en plus ) qu'on peut avoir gain de cause, comme le prouve la dernière en métropole et " l'explication pédagogique " de Nico 1er qui a suivi.

Je me souviens notamment d'une grève des employés de banque qui avait duré près de deux mois avec pour conséquence une paralysie presque totale des mouvements d'argent ( émissions et traitement des chèques en particulier ). Devant les sommes perdues chaque jour par les entreprises, l'état et les direction des banques ont cédé. L'histoire ne finit pas là parce que deux mois sans salaire, ça fait mal...
Eh bien que croyez-vous qu'il advint ? Grève derechef pour le paiement des jours de grève, qui ont fini par l'être ( payés ); Je sais pas vous, mais moi, je dis bravo.

L'île est très très vite bloquée par des barrages aux deux seuls ponts reliant les deux parties de l'île et les restrictions d'essence ou coupures d'electricité et d'eau anarchiques sont très préjudiciables aux grandes chaines d'hotel et aux entreprises qui pèsent de tout leur poids pour que l'état accède aux diverses revendications. Nous avons donc là une inhabituelle solidarité entre tous les corps de métier ( public ou privé ) et les chefs d'entreprises. Je dis que c'est une grande réussite et qu'on devrait s'en inspirer en métropole.

Les békés y sont effectivement moins influents qu'en Martinique, mais présents quand même dans la canne à sucre ou la banane. Les guadeloupéens ne leur portent pas une grande affection ( ils ont quelques raisons...), mais pour la plupart, s'en foutent pas mal étant donné que les sus-dits gros exploitants agricoles, n'embauchent quasiment que des haïtiens ou des dominiquais pour beaucoup sans-papiers, ce qui permet de les payer une misère pour un travail éreintant et d'éviter toute contestation sociale.

Beaucoup sont effectivement très racistes et semblent ne pas comprendre qu'on ait aboli la main-d'oeuvre gratuite, fouettable à l'envi et interdite d'éducation ( en tant que blanc, j'ai pu recevoir certaines confidences dégueulasses )... La consanguinité ( après la révolution ), a été très préjudiciable à certains d'entre eux et ce que dit ce béké martiniquais ne m'étonne pas du tout.
Si ça intéresse certains,

http://www.bondamanjak.com/

J'avais posté un autre lien (domactu.com) mais j'ai eu le sentiment d'être de trop dans le débat sur Le pen...
« Métro » vivant actuellement en Martinique, au chômage technique forcé au moment où je vous écris (écoles, commerces, services municipaux... sont ici fermés tout comme, plus paralysant, les stations essence, dans le meilleur des cas réquisitionnées), je souhaite vous rappeler le déroulement chronologique des événements sur l'île.
Tout a commencé en Guadeloupe, l'île sœur comme on la nomme ici, ce qui en dit long sur les relations entretenues entre les deux îles et leurs similarités.
Puis vint la grève du jeudi 29 janvier, très peu suivie en Martinique (un exemple : 20% seulement des enseignants étaient grévistes). C'est cependant ce jour-là précisément que fut décidée la grève du jeudi 5 février, alors présentée ici comme un grève de « soutien à la Guadeloupe ». Énorme déception alors (y compris en Martinique) quand, le soir même, aucune question n'est posée à Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisée quant à la situation en Guadeloupe. La grève se poursuit timidement le vendredi 6 février... mais c'est ce soir-là que le reportage sur les békés, ces blancs créoles vivant à Cap Est (quartier actuellement sous protection de la gendarmerie), est diffusé par Canal Plus Antilles. La grève de soutien devient alors grève martiniquaise à part entière... et le journal France Antilles s'autorise enfin des articles pour dénoncer notamment les différences de prix injustifiables entre La Martinique et La métropole (40% en moyenne -y compris dans les « hard discount »- et jusqu'à 110% sur les produits de marque).
Nous sommes donc à présent dans une situation similaire en Martinique, avec un collectif de revendicateurs moins bien organisé que les syndicats guadeloupéens il est vrai.
Je déplore donc que les médias métropolitains soient si silencieux et peu habiles à analyser les problèmes de l'outre-mer (dans ce qu'ils ont de commun avec la crise mondiale traversée et dans leurs spécificités) et que DS insiste sur ce reportage qui, finalement, n'a fait que mettre de l'huile sur un feu déjà embrasé et n'offre qu'une clé d'analyse très insuffisante pour comprendre les grèves actuelles.
Ce qu'il faut savoir sur la position de force incroyable conservée par les Békés en Martinique (je crois me souvenir que le reportage de Canal + l'évoque rapidement), c'est que pendant La Terreur, la guillotine a fait son oeuvre en Guadeloupe, mais elle n'est jamais arrivée en Martinique. Quelqu'un de plus compétent vous racontera peut-être l'histoire en détail. Mais il est atterrant de voir que la République n'a jamais réussi à rééquilibrer l'ordre social initial en Martinique.

Cela dit, on ne peut pas dire non plus que la Guadeloupe soit à l'abri des Békés, puisque leur pouvoir économique s'y retrouve aussi, sous la forme d'investissements directs ou par leur rôle incontournable d'importateurs "exclusifs" (cf reportage Canal +) ou pire, par leurs relations personnelles indéfectibles avec les gouvernements français successifs. C'est le point fort de se reportage que d'en montrer les coulisses, innocemment exhibées par la fine équipe de lobbyistes de la banane et leur interlocuteur au gouvernement. Explicitement confirmée, pour l'anecdote, par la dépêche de l'AFP de ce jour annonçant le déménagement du Préfet de la Martinique (renseignez-vous).

Askolovitch a raison (désolé, j'en souffre également) : la situation sociale n'a rien à voir avec la situation métropolitaine. Cela fait longtemps que les pêcheurs bretons, les paysans corses ou les cheminots savent se faire entendre. Alors que là : est-il besoin d'insister sur le silence qui entoure ce drame, contrastant radicalement avec les échos désespérés des quelques personnes que je connais en Guadeloupe ? J'en étais arrivé à croire qu'il faudrait un mort avant qu'on se dépêche de calmer le jeu.

Quant à rééquilibrer l'ordre social initial, je n'y crois pas. La "racialisation" du débat, inévitable pour les locaux qui cherchent une explication à la persistance des injustices, ne peut se faire qu'au détriment des descendants d'esclaves. C'est mathématique.
Bonjour, comme les infos sur les luttes aux antilles ne venaient pas à moi, je suis allée vers elles. Sur le site du journal france antilles www.guadeloupe.franceantilles.fr j'ai trouvé les revendications du LKP et les signataires du collectif, par contre le site étant payant je n'ai pu lire les contenus des articles. J'aimerais un dossier d'asi sur le traitement par les médias de ces luttes en métropole et dans les antilles. et encore mieux le traitement par les syndicats de métropole, ils attendent le 19 mars pour en parler et faire le lien ?
Claire
Je n'ai pas vu le reportage en question, mais la transposition du conflit social guadeloupéen et martiniquais sur un terrain simplement historique et d'oppression, celui de la déécolonisation, ne me semble pas neutre de la part d'Askolovitch.
En limitant la simple contestation sur ce plan, il explique implicitement que ce conflit social n'a aucune raison d'être en métropole, puisque nous ne sommes pas dans un ancien territoire colonisé. Outre le fait de nier la possibilité à ces populations de connaître des problèmes de pouvoir d'achat, il crée une rupture entre les mouvements sociaux actuels, en métropole et dans les DOM. Alors que les revendications sont a priori semblables, avec quelques spécificités pour les DOM.

Je ne nie pas qu'il peut y avoir un relent de colonialisme assez nauséabond en Martinique (je ne connais pas), mais cette prise de position d'Askolovitch est symptomatique, car elle présente quelles sont les revendications légitimes, et les autres...
Quelques précisiosn d'une Guadeloupéenne.
Tout d'abord, je ferai remarquer à DS que si les médias "s'intéressent avec retard" à ce qui se passe aux Antilles, ASI est encore plus en décalage, puisque c'est seulement aujourd'hui que nous avons droit à un article qui n'est même pas une analyse du traitement médiatique de la situation.
Ensuite, les Békés constituent bel et bien une catégorie importante et économiquement influente en Guadeloupe, même si c'est moins flagrant.
Par ailleurs, tout métropolitain s'étant déjà rendu en Martinique et à la Guadeloupe a bien remarqué que la réalité du métissage n'est pas la même dans chacune des deux îles. Pouvez-vous préciser votre pensée?
le reportage en effet était de bonne qualité et pour changer donne une autre vision
[quote=Par ailleurs, tout métropolitain s'étant déjà rendu en Martinique et à la Guadeloupe a bien remarqué que la réalité du métissage n'est pas la même dans chacune des deux îles.]

Ah bon?
Cela me rappelle ces familles catholiques espagnoles qui avaient des arbres généalogiques sous forme de livres de pureté du sang, qui montraient à chaque génération la pureté du sang des membres de la famille. Finalement, ces choses sont largement partagées.



http://anthropia.blogg.org
à noter le fabuleux rideau de fumée du figaro avec les ogm!!

le gouvernement part en lambeaux sur 12 000 sujets mais la pravda ressort une étude d'il y a 3 semaines pour faire sa une!!

et bien sûr, ça marche...
Ça va vite devenir compliqué de trouver un lien entre TOUS les articles et l'affaire Péan.
Et embêtant si ça vous turlupine au point de ne pas bien lire: on ne reproche pas aux béké les crimes de leurs ancêtres mais la perpétuation ACTUELLE d'une certaine forme - différente - d'oppression.
Vous vous êtes fait de solides inimitiés cette fois Daniel !

Et c'est dommage : vous aviez rassemblé autour de vous et de votre équipe un vrai courant de sympathie...

Votre chronique, comme si de rien n'était c'est bien, mais ça va où ?

En plus pour approuver Sarkozy d'ignorer qu'un drame se joue dans les Antilles, et que son ministre est un parfait incapable...

... et que de toute façon notre pays ruiné n'a aucun moyen de rendre justice à ces gens spoliés de leur pouvoir d'achat (il faudrait revendre les Patek Philippe et autres coûteux gadgets, ce qui n'est nullement dans les intentions du président, ni de Julien Dray d'ailleurs)...

Le rôle des békés est ambigu, mais la plupart d'entre eux sont des gens très bien (sauf à leur reprocher les crimes de leurs ancêtres, mais il paraît qu'il ne faut pas le faire pour les Allemands - soudain devenus très fréquentables, pourquoi appliquer une règle plus dure aux békés ?)

P.S. : J'insiste : personne ne vous demande de soutenir Sarkozy ! Il eut été préférable de ne pas agresser Péan, c'est tout ! Les séquences de rattrapage ont toujours quelque chose de misérable...

***
Merci DS,

Je me demandais quand vous traiteriez du sujet d'autant que le reportage de Canal + a été diffusé le 30 janvier.

Ayant des connections dans les Antilles, je peux vous dire que l'état français refuse entre autre que ces départements puissent se développer en partenariat avec les Etats de la sous région pour les maintenir dans la dépendance et la pauvreté.

La situation de ces trois Dom est une insulte permanente à l'histoire des peuples. Les autochtones, Arawaks et Caraïbes ont été exterminés. Les Noirs qui y vivent sont les descendants d'esclaves transportés là depuis le 17e siècle. Bien que ces territoires aient évolué de colonies à départements français, la "France caucasienne" continue à se comporter avec le racisme et cette condescendance qu'on lui connait depuis toujours. Les préfets, recteurs, officiers de gendarmerie, de l'armée, la majorité du corps enseignant... tout ce qui compte d'élite ou presque vient de l'hexagone. Aucun développement local n'est encouragé afin de garder ces terres pour le tourisme ou pour l'écologie et l'aérospatiale (cas de la Guyane où les mêmes viennent faire toute sorte d'expériences). Résultat, tout, à l'exception du Rhum et de la banane, vient de l'hexagone. On ne peut pas faire venir les carburants de Trinidad ou du Venezuela parce qu'il faut commercer avec l'Europe en priorité. Les zébus du Brésil, pourtant moins chers et plus résistants, sont refusés parce qu'on en produit en Espagne et en Italie. Résultats les prix sont 40% plus chers. Les fonctionnaires, majoritairement blancs, ont 40% de plus sur leurs salaires pour compenser la vie chère. Ceci est doublé d'une prime d'éloignement, de congés bonifiés... Quant au reste de la population (non blanche), il vivote entre les aides sociales, le Rhum, et le sida. Bref, pour faire court, ceci explique cette grève qui paralyse la Guadeloupe en ce moment.

Après visionnage de cette vidéo, je me suis sentie mal dans mon être nègre et pour cause. Nos politiques africains se révèlent complices de cet esclavage, moderne et légalisé, perpétré par les békés. Je suis convaincue qu'ils ont, pour cela, perçu quelques miettes du genre, voyage et hôtels payés + frais divers et réception à l'Elysée (une belle bande de minables).

P.S. Concernant Alain Huyghues-Despointes, est-ce parce qu'il a été élevé au rang de chevalier de la Légion d'Honneur qu'aucun média en France métropolitaine n'ai dénoncé ses propos racistes ainsi que ceux sur "l'exagération" sur les méfaits de l'esclavage?
Tiens, v'la Daniel qui appelle Askolovitch "Askolovitch", sans faire précéder son nom de son prénom... N'y aurait-il pas dans cette manière de faire un antisémitisme inconscient comme lorsque Péan appelait Bernard-Henri Lévy "Lévy", et que cela lui valait les foudres de notre nouveau censeur... Mais, nous non plus, nous ne sommes pas dans le "fond de l'âme" de Daniel Schneidermann...

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