Policiers sur WhatsApp : "Une rhétorique de la guerre raciale"
De quelle nature est le racisme dont sont affectés des policiers français ? Un racisme fonctionnel, systémique, un racisme "sans racistes" ? Ou alors s’agit-il, comme semblent le montrer plusieurs révélations médiatiques ces derniers jours, d’un racisme idéologique, entre des policiers qui parlent régulièrement entre eux de "bicots", de "bougnoules", de "youpins" ou de "nègres" ? Pour essayer de comprendre, quatre invités : Jean-Michel Schlosser, sociologue et ancien policier ; Christophe-Cécil Garnier, journaliste à StreetPress et auteur d’un des scoops paru la semaine dernière sur le racisme dans un groupe Facebook de policiers ; Camille Polloni, journaliste en charge des sujets minorités et discriminations à Mediapart et autrice d’un autre scoop sorti au même moment avec Arte Radio, sur un groupe WhatsApp de policiers ; et Sébastian Roché, politologue et spécialiste de la délinquance et de la sécurité.
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Je suis très surpris, non pas par les scoops sur ces policiers (qui ne représentent certes pas 100% des policiers, encore heureux, mais qui ne sont pas des exceptions du tout), mais par la surprise qu'expriment les intervenants de cette émission.
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je suis stupéfaite qu'on puisse être stupéfait devant ces "scoops", qui pour moi n'en sont pas (travail journalistique respectable, et qui a le mérite, évidemment, de rendre public et difficilement contestable ce qui, pensais-je, était généralement c(...)
C'est étrange cette croyance que les mots "bougnoules" et autres puissent être monnaie courante dans tous les corps de métier. Jamais je n'ai entendu cela sur mon lieu de travail, j'ai demandé à ma mère et à mes soeurs, elles non plus. Nous sommes in(...)
Derniers commentaires
Émission très intéressante, qui cependant laisse un peu sur sa faim et donne envie d'en savoir plus. J'ai par exemple trouvé dommage que la question du recrutement et de la formation des policiers n'ait pas été abordée (quelle sensibilisation aux droits de l'homme et à ce qu'est un État de droit dans leur formation ?) ; j'aurais bien aimé aussi que la comparaison avec la police des autres pays européens soit plus développée ; et comme d'autres l'ont dit il y a aussi la question des syndicats... Une suite ?
L'ancien policier regrette qu'on ne connaisse pas le travail de la police, et on a le sentiment que lui le connaît (très approximativement ) mais ignore tout le reste !
Pas très utile sur le plateau, mais dans les repas de famille il pourra dire qu'il était à asi... le couronnement d'une ascension sociale !
Merci d'avoir exhumé cet extrait INA de Paul Quilès en ministre de l'intérieur socialiste (1992 !), qui en dit long sur l'aveuglement actif et la non-volonté manifeste d'encadrer ou réformer quoique ce soit aux pratiques policières par ceux qui devraient en être responsables.
Cette fameuse culture de l'excuse est décidément bien ancrée et continue de faire ses preuves : ce sont des actes isolés, pas de généralisation hâtive, notre police est républicaine, le racisme est puni, nous sommes le pays des droits de l'homme / des lumières...
Je ne connais pas assez la carrière de ce monsieur pour être formel et sa fiche wikipedia n'en dit rien, mais je ne crois pas qu'il soit à l'initiative d'une quelconque enquête ou d'un projet de réforme sur cette question particulière. C'est vrai qu'un an ( - , ça passe vite.
Personne n'utilise des termes aussi formels et châtiés dans son quotidien que "nord-africain". Par souci d'efficacité et pour cultiver l'esprit collectif, tous les corps développent ce type de langage propre.
C'est peut-être pire d'ailleurs comme signe de déshumanisation d'une partie des citoyens aux yeux des policiers.
En tant qu'ancien cheminot , je signale que j'ai extrêment rarement entendu de tels "propos" ! Ceux dont j'ai eu à connaître émanaient non pas des collègues de même rang mais bien plutôt de la hiérarchie envers les subalternes sous ses ordres (cadres pour la plupart voire cadres supérieurs).
Fils de flic (décédé depuis plus de 10 ans), j'ai grandi dans des commissariats et entouré de flics dans les années 80. Très surpris de cette surprise des intervenants aussi. Ce type de discours était quotidien à l'époque (pour rire ou non, ce qui n'excuse rien) alors même que ceux que je croisais n'étaient pas dans les groupes les plus confrontés à la délinquance par ex. En effet, le biais journaliste ou sociologue est très important. Ils savent en général qu'ils ne peuvent pas tenir ces propos avec n'importe qui (sauf que les gamins écoutent et grandissent!). Je crois aussi que la droitisation de la société Française a libéré les paroles habituellement plus discrètes ou intra-familiales/cercle d'amis, pas que dans la police d'ailleurs.
Emission très bien menée et des intervenants pertinents ... pour certains.
Un sujet pour Arret Sur Images : détecter le placement de produit par les intervenants filmés dans leur bureau.
Amicalement.
Bonjour,
Cette émission est décevante. Je me suis abonné à Arrêt sur Images suite à celle sur Opération Macron. Je ne suis pas naïf , et j'avais bien compris quel est" l'écosystème " de Arrêt sur Image. On le sent bien dans cette émission avec le médecin de "Libération" qui dit des choses sensées mais ne peut s'empêcher de dézinguer Raoult, sans raison, parce qu'il aura flairé en Raoult un "populiste" et là au-delà de toute considération rationnelle le bon vieux "sectarisme " de gauche ressort. Les gars de "gôche" , c'est comme ça, dés qu'on émet une idée jugée "incorrecte" et bien, "on doit fermer sa gueule". Alors , ce "continuum" de jactance dans une émission entièrement à charge ( tactique éculée des media de gauche ) où cher Monsieur Schneidermann vous auriez très bien pu être remplacé par un grand professionnel à la déontologie "avérée" comme Patrick Cohen sans que cela change quelque chose, m'interpelle. L'un des modérateurs était vraiment distancié et l'autre largué. Quant au héros des enquêtes à 8'000 à 9'000 "factieux" et dont il ne faut surtout pas même douter un instant de la pureté de son enquête , casquette renversée - on croit rêver - et jactance assurée, il a surtout été convaincant que sans son "patron" il ne connaissait pas grand chose. Des conditions dans lesquelles travaille la police, rien à mentionner! Des démissions des pouvoirs politiques qui mettent la république plus bas que terre, à charge pour la police ne l’empêcher de "s'effondrer" , "Circulez il n'y a rien à voir". Vous avez ressorti Quilés, ce grand démocrate avéré lui -aussi au funeste congrès de Valence. Je m'attendais à voir arriver Taubira pour nous dire "nous avons les moyens de vous faire aimer votre servitude", mais vous n'avez pas osé, ou une prochaine fois. Enfin, pour montrer que vous maîtrisez votre "petit manuel de propagande de la bien-pensance"; un seul envoi et hop je touche "Zemmour" avec son "grand remplacement". Là encore , il n'y a que la gauche en France pour ne pas connaître que l'histoire de l'humanité fourmille, hélas, de "grand remplacements". Je ne suis pas sur que pour ce qui concerne la France il y en ait un "en marche". Mais nier leur existence historique est de l'obscurantisme.
Bref, que de déception pour quelqu'un comme moi , qui modestement, essaye de suivre l'évolution des discours d'une rive à l'autre. Je vais rester, mais je ne supporterai plus une deuxième manipulation de ce type.
Salutations
L'ancien des RG qui prend des notes tout au long de l'émission ...
Serait-il possible de mettre sur votre chaine dailymotion l'extrait ina du journal de france 2 du 5 juin 1992 sur le rapport "police & racisme" svp?
Les syndicats de police. Ils sont partout sur les chaînes "d'info pour les nuls".
Une manifestation? un représentant des syndicats de police sur les plateaux, une après-midi durant. (et si possible une ou un députée(e) de LREM., accompagné du spécialiste des questions sécurité de la chaîne. pour notre information.
Donc des syndicats de police. Ou alors Ils jettent leurs menottes dans les poubelles, dans le canal Saint-Martin, ou à l'Arc de Triomphe ( en hommage aux gilets jaunes??). Ils le disent, les représentants des syndicats de police : "non, à notre égard, du soupçon, que du soupçon..de racisme dans nos rangs? impossible..", même à regarder sous les semelles de nos chaussures, nenni. Dans nos têtes non plus. Donc, de la tête au pieds rien de toutes ces accusations.
Mais d'où viennent tous ces chaleureux défenseurs des droits des policiers?
La Cour des comptes (rapport du 18.12.2019) pas illégitime du tout ni bonne, ni méchante a travaillé en regardant comment s'harmonisait les dépenses au sein de la Préfecture de police de Paris.
Et "constate" que les 3 principales directions des services actifs, à savoir tous les policiers en tenue et la PJ, mobilisent 1500 (mille cinq cents, faut toujours écrire en lettre, les zéros..méfiance) pour s'occuper des ressources humaines. (donc au chaud)
Les fonctions d'état-major eux, c'est 2300 (deux mille trois cents) personnes. Au chaud aussi
Mais voici les syndicats. Nos démonologues du jour. La Cour des comptes (et son boulier, fiable de tous temps) en a "compté" 441 (quatre-cent-quarante-et-un ..les chiffres encore, la Cour est obsédée par les chiffres) soit 1,3 % du personnel,
encore que.. si..un problème : 211 "élus" bénéficient d'une décharge totale d'activité, donc on ne sait ce qu'ils font, où ils sont.
La Cour estime que les règles d'exercice du mandat syndical sont détournées.
Sans doute. Réponse des autorités de tutelle? même pas une réponse abrégée, même un tantinet vaniteuse, non, rien. Un crocodile ne tire pas sur un scarabée.
Déjà en 1972 Maxime Leforestier écrivait dans sa chanson :
"Mais si tu es vraiment trop gené
D'être payé à ne rien faire
Tu peux toujours te recycler
Chez tes p'tits frères
Je crois qu'on engage dans la Police
Parachutiste"
Moment de détente made in Belgium ; quoique ...
D'abord, je souhaiterais faire une mise au point. Parce qu'à écouter les deux dernières émissions, on pourrait conclure que toute l'institution policière et gendarmesque serait gangrenée par le racisme.
Or, je suis certaine que ce n'est pas le cas.
Les métiers de répression sont compliqués, difficiles, dangereux, et ce n'est pas très facile tous les jours. Et la plupart des policiers et des gendarmes s'en acquittent très bien. Il y a quelques années, j'ai attendu pendant une heure dans un commissariat du XVème arrondissement qu'on prenne ma plainte pour le vol de mon portefeuille, et j'ai été impressionnée par le professionnalisme des inspecteurs à l'accueil, ça bardait.
Deux personnes, d'origine étrangère, avaient été rouées de coups dans le cadre d'un différend dans un problème de circulation. Les plaques d'immatriculation avaient été notées par des témoins. Comment l'inspectrice a fait venir le coupable et le propriétaire de la camionnette illico, tous deux blancs. Et comment ils se sont fait allumer. Le "coupable" a été envoyé à l'arrière après qu'on ait demandé à la victime qui avait le plus de traces si elle souhaitait porter plainte, et qu'il ait dit oui. Je n'en ai pas su davantage.
J'étais tellement impressionnée que quand ça a été à moi, je bafouillais. Mais évidemment, la même inspectrice a été charmante.
Je venais du 18ème, d'un quartier chaud de cet arrondissement, dans les années 80, et j'avais effectivement constaté des problèmes récurrents de racisme de la part de la police. A chaque fois, ça avait plutôt bien fini Mais ce n'était qu'un élément parmi d'autres dans cette incandescence de ces années-là entre Pigalle et Abbesses. Le mari d'une collègue qui était astreint à des permanences dans les commissariats parisiens m'avait expliqué qu'il détestait les faire dans celui du 18ème, non pas à cause des délinquants qui, vu le quartier, étaient plutôt d'origine étrangère, mais à cause du racisme des policiers contre lequel il était obligé de se battre en permanence. Et ce n'était pas du tout le cas dans les autres commissariats où il tournait.
Certains policiers s'engagent pour "casser du bougnoule", et évidemment, l'endroit où c'est plus facile à réaliser cet objectif, c'est dans les endroits où vivent beaucoup de personnes d'origine étrangère. Et c'est là que les ennuis commencent.
Un policier métis m'a dit qu'au cours des années 90, le problème avait été réglé et que ça s'était arrangé dans le 18ème.
La dernière fois que je suis allée au commissariat, dans ma ville riveraine de Paris, c'est un jeune black qui était à l'accueil et il semblait s'entendre admirablement avec une lieutenante bien blanche pour me persuader que je n'avais pas vu ce que je leur disais que j'avais vu. Peu importe, peut-être qu'effectivement j'avais mal interprété quelque chose, Et la suite leur a donné raison. Mais c'était étrange.
Une chose m'a frappée à cette occasion, c'est que les policiers ignoraient totalement comment fonctionnait la ville. Comme s'ils se vivaient dans une citadelle assiégée au milieu d'un océan d'adversité. Alors que j'ai toujours considéré ainsi que mes proches que la ville était tranquille et pas du tout dangereuse. Un peu paranos... Mais c'est le métier qui veut ça.Ceci étant dit, ça n'enlève rien aux analyses des deux émissions sur le sujet.
Et même si le racisme a reculé dans la police comme il recule dans la société française en général, souvenons nous des assassinats par la police en 1961, du besoin de marches contre le racisme dans les années 70/80, il ne fait aucun doute qu'on est revenus de loin.
Il reste quand même qu'actuellement, il y a un problème de personnes racisées tuées par la police, et que cette accumulation ne peut pas être le fruit du hasard. Et la façon dont ces crimes sont couverts par l'institution en dépit de toutes les incohérences interroge.
Et les deux émissions ont bien cadré cette question. Même si la question initiale de cette émission, le racisme est-il systémique ou des cas individuels, reste en suspens.
Quant aux demandes de papiers incessants auprès des jeunes racisés, c'est aussi un problème, et j'imagine que ça doit être invivable dans certains quartiers, mais je ne suis pas certaine que ce soit le même problème. Et les solutions ne sont pas les mêmes.
Il me semble que la question des représentations de la "masculinité" , des rapports de domination et d'autorité hérités du patriarcat est au coeur des questions policières qui nous occupent aujourd'hui et mérite d'être poser comme tel dans le débat public :
Une émission très intéressante . Je suis étonné que personne n'évoque un arrêt de la cour de Cassation qui date d'un an ou deux et qui condamne la pratique du " contrôle au faciès" . C'est le résultat d'enquêtes d'associations antiracistes et de chercheurs en science sociale . Je suis aussi étonné que personne ne se réfère au film de LadJ Li " " Les Misérables"
A part cela l'émission confirme ce que pensait un non -spécialiste comme moi . Le problème vient aussi de l'encadrement des policiers , des directives qui leur sont données et des risques de sanctions .
Bonne émission malgré l'ex des RG qui yoyotte.
Le racisme quotidien dans la police et ailleurs, c'est bien réel.
Vous n'avez jamais entendu des "bougnoules", "youpins", "bicots", "citrons" et autres sur votre lieux de travail ?
Et pas de blagues racistes racontées par vos très sympathiques collègues non plus ?
Vous en avez de la chance. Vraiment.
Dans les boulots alimentaires je m'en suis tapé un maximum.
Technique de désengagement non violente mais percussive:
Quand un collègue sortait une insulte ou blague raciste, je le prenais à part en le tenant fort serré par l'épaule et je lui disait "gentiment" et fermement:
-Tu sais dans ma famille, il y en a beaucoup. Quand je suis présent, tu serais aimable de t'abstenir de tes remarques et de tes blagues. Merci.
La personne était toujours étonnée de mes origines. Il arrêtait de dire des conneries en ma présence mais restait bel et bien un pauvre con raciste.
Touche pas à ...
Etrange anti-racisme qui parle constamment de "race", alors que le mot "race", ni au sens biologique ni au sens culturel, ne semble avoir de sens pour l'espèce humaine. Voir par exemple :
- François de Fontette, Le racisme
- Lévi-Strauss, Race et histoire
L'idée - religieuse au départ - de fin du monde et d'une race menacée par d'autres races est chez Hitler. L'apocalypse a toujours été un argument politique, tous courants confondus.
Le racisme institutionnel, c'est aussi de charger des policiers de se confronter en permanence aux mêmes catégories de populations institutionnellement défavorisées et parquées dans certains quartiers, certaines écoles etc. Ça dépasse l'institution policière.
Bonjour,
Edifiant ! Emission de très bonne tenue.
En tous cas espérons que les forces de l'ordre appelées à réprimer (pardon : à gérer) les manifestations multiculturelles éventuelles du type de celles en réaction aux manifs étasuniennes, dont celles qui pourraient être peut-être éventuellement interdites, seront des troupes formées correctement et que les errements de décembre 2008 ne se renouvelleront plus où les gendarmes mobiles par exemple, au lieu de se trouver règlementairement disposés autour de l'Etoile, étaient "confinés" au même moment autour de l'obélisque de la Concorde (au cas où quoi... ?)
C'est quand même dingue de faire une émission entière sur le racisme dans la police à travers le prisme structurel sans prendre en compte le passé colonial de la France comme Mathieu Rigouste la bien décrit dans ses multiples ouvrages : il aurait apporté à mon sens un éclairage important sur ce qui se passe actuellement dans la police.
Deuxièmement les syndicats majoritaires n'ont pas été traités alors que l'on sait clairement qu’’ils constituent un État dans l'État policier et qui font directement pression et sur les juges (connaît-on une autre démocratie ou un syndicat se permet de menacer ostentatoirement et directement les juges ?) et sur Castaner pour maintenir le statu quo.
C'est in peu dommage pour une émission comme celle-ci de ne pas avoir traité ces deux points. Le projet de société de ces policiers raciste est extrêmement clair et rejoint d'ailleurs le discours d'Éric Zemmour sur la guerre civile : on pourra aussi noter parmi la référence le roman Guérilla de Laurent Obertone qui constitue une forme radicalisée du discours de Zemmour je pense qu'il aurait été intéressant au moins de le citer car cet ouvrage a été un succès de librairie et pas uniquement dans le milieu policier. Ce serait peut-être intéressant de s'intéresser aussi à l'idéologie et à l'imaginaire effondriste vu du côté de la droite et de l'extrême droite.
Superbe émission. Toujours bien recadrée par DS. L'étonnement d'un participant, pourtant adepte des milieux "policés" sociolo-gisant pour le coup, semble étrange est-il KO debout (même assis c'est possible!!) par ce qu'il découvre, cherche-t-il à ne plus penser?, ou peut-être pense-t-il tellement fort qu'il se tait, ou..Nous ne saurons pas.
Un chiffre est révélateur: 30 000 signalements dans la structure équivalente en Grande-Bretagne, 800 en France. Sur une année.
Les journalistes, sur cette problématique ont parfaitement travaillé. Pourquoi maintenant? et pas avant? un signe de l'état de notre pays, perdant petit à petit, (ou s'habituant à tout), ses repères démocratiques; ce dont témoigne le désintéressement de nombreux français face au"politique" (la crise du Covid ne va pas redorer leur blason).
C'est un scandale d'Etat. Sans doute connu de tous les ministères de l'intérieur; et recouvert illico, en permanence. Sous 15 jours, silence à nouveau, à moins que les manifestations en cours..
La "publicité" faite à cette enquête dans la police nationale, aurait-elle fonctionné sans le scandale George Floyd aux USA?
Surement que l'IGPN va enquêter sur ces groupes et que des sanctions vont être prises. On a une police républicaine , non ?
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formidable émission , Camille Poloni et Sébastian roche sont vraiment captivants de par le cohérence de leurs propos.
C'est par contre un peu désespérant qu'un sociologue , fut il policier a la retraite, fasse montre d'autant de dissonances cognitives.... a ce stade est on dans la subjectivité ou le déni ?
On retrouve exactement les mêmes biais (pousses a l’extrême) chez les communicants des syndicats policiers, est ce parce qu'ils ne sont jamais confrontes aux actes ou parce qu'ils sont eux mêmes radicalises et racistes ? ce corporatisme ne semble pas avoir de limite tout en ayant rien a envier a celui de l’armée...
Je suis très surpris, non pas par les scoops sur ces policiers (qui ne représentent certes pas 100% des policiers, encore heureux, mais qui ne sont pas des exceptions du tout), mais par la surprise qu'expriment les intervenants de cette émission.
Mon frère est gendarme, il nage dans ce type d'ambiance idéologique, je soupçonne que c'est le discours dominant dans les casernes... Je bataille à chaque fois que je le vois pour lui sortir la tête de l'eau.
J'ai tout retrouvé: l'idole Poutine qui saurait remettre de l'ordre dans tout ça, l'effondrement et la guerre civile (vous n'avez jamais pris le temps d'écouter Soral à la grande époque ??? Tout y est ! ), etc, etc...
Une grande proportion des policiers et gendarmes sont pour l'extrême droite, et ils se montent le bourrichon entre eux.
Je ne connais pas l'ambiance dans l'armée... ça ne doit pas être triste non plus, non ???
Bref, tout cela fait froid dans le dos, et l'étonnement des sociologues et des journalistes laisse songeur.
Autre remarque: il est fait mention dans l'émission d'une formation, d'un embrigadement idéologique des policiers du groupe Whatsapp. Cela m'a tout de suite fait penser à ce que doivent faire les jeunes qui deviennent terroristes islamistes.
Idéologie différentes, processus comparables. Ils se font presque écho.
Il y a trois trains de retard dans le discours de M. Schlosser, c'est probablement la chose la plus étonnante sur ce plateau. Avec 50 % de vote FN (un vote qui masque en partie l’extrémisme chez les flics, puisque c'est l'option électorale la plus à droite) à la présidentielle (en deuxième position, Fillon) chez les flics (imaginons la proportion pour les flics patrouilleurs, BACeux, ceux qui sont justement visés par les revendications), les forums d'extrême droite qui incitent à aller se former dans la police, les discours révélés par StreetPress et ArteRadio qui reprennent point par point la vision du monde suprémaciste blanche d'une guerre des races, le fait que la police dans les rues ait pour mandat premier de contrôler les spoliés et de protéger les intérêts des possédants, les agissements policiers contre les manifestations des gilets jaunes, soignants, pompiers, syndicats au premier mai, les discours de leurs syndicats, les manifestations pour défendre l'honneur de la police quand des meurtres et mutilations policières sont dénoncées, comment peut-on encore s'étonner des phénomènes de racisme dans la police et les minimiser ainsi? Comment douter de l'existence d'un racisme systémique dans la police quand le racisme systémique est un phénomène qui touche l'ensemble de la société et que la police est par essence la plus susceptible à ce phénomène?
Il découle logiquement de tout ce qu'on sait de la police qu'il doit s'y trouver le pire de l'extrême droite et que le gros des flics qu'ont trouve dans les rues sont dangereux à leur poste.
Merci pour cette émission très intéressante. J'aurais néanmoins souhaité voir davantage développé le rôle des syndicats dans la police. On a à un moment parlé de cogestion avec le ministère du fonctionnement de la police sans vraiment s'y attarder
Tous ces gens doivent crever, ça régénèrera l’espèce humaine et surtout la race blanche. Un autre parle d’éliminer les faibles.
J’entends ce genre de phrase juste après avoir regardé la très bonne émission de Hors-Série dans laquelle Johann Chapoutot définit le nazisme. (Éliminer les plus faibles, ceux qui ne sont pas productifs et les Juifs pour régénérer la race). Et voilà que ces policiers pensent comme des nazis...
À la fin, vous nous avez achevés avec le Défenseur des Droits qui n’a que le droit de l’ouvrir...
Merci à vous.
ce qui est frappant dans le docu d'Arte c'est la similitude avec la réthorique qu'on retrouve sur les forums "incels"; l'idée du "nice guy" (forcement blanc) malheureux en amour en concurrence avec le "sauvage"; "le délinquant" (forcement noir ou arabe) qui séduirait toutes les femmes (forcement des "putes" qu''il faudrait arracher au griffes de ces "sauvages" qui leurs voudraient forcement du mal). On passera sur les couches de dissonances cognitives de ce genre de discours vu le sexisme affiché de ces mouvements; mais la composante raciste en est partie intégrante.
Bonjour,
L'extrait vidéo de l'arrestation à Saint Denis tourne sur certains médias qui ne montrent pas la suite, de même "arrêt sur images". Or cette suite est encore plus choquante puisqu'on y entend les cris déchirants du suspects, certainement roué de coups dans la camionnette des policiers et les grands rires jubilatoires de ces derniers. Pourquoi cette censure ?
je suis stupéfaite qu'on puisse être stupéfait devant ces "scoops", qui pour moi n'en sont pas (travail journalistique respectable, et qui a le mérite, évidemment, de rendre public et difficilement contestable ce qui, pensais-je, était généralement connu...)
pas besoin d'être très très au jus pour comprendre que dans des corps qui votent majoritairement RN, il y a du noyautage militant, des idéologues actifs, des "penseurs", et des survivalistes à l'américaine, comme c'est devenu la mode dans l'extrême droite.
peut-être faut-il être une femme pour ne pas être étonnée que ce racisme s'accompagne de tout le "touche pas à la femme blanche" et de la haine d'icelle qui l'accompagne. et ça ne date pas d'hier, les "salopes qui baisent avec les bougnoules" ça fait bien un demi siècle que je connais ça. Quant à l'homophobie chez les flics... vrai, il y a encore des gens qui pensent que non, pas plus qu'ailleurs ?castaner, qui peut s'imaginer qu'il s'est dit, en découvrant les propos tenus par les flics, "ah les salauds" ???
non, ce qu'il s'est dit c'est "ah les cons".
de s'être fait pincer.
car pour le reste, évidemment qu'il sait, et évidemment qu'il s'en fout.
Sacré modèle de dissonance cognitive pour Jean-Michel Schlosser...
A part ça, on est pas sortie de l'auberge. Rien n'a été entrepris depuis 30 ans. Tout le monde se bouche le nez et regarde ailleurs (par tout le monde comprenez tout ceux qui aurai eu, ou ont le pouvoir d'au moins commencé a posé un diagnostique).
Finalement ils vont peut être l'avoir leur guerre civile... Mais pas sur qu'ils réalise la proportions des forces.
C'est pénible quand même de voir sortir les pincettes pour nuancer des cas de racismes dans des institutions comme la police mais s'en passer complètement dès qu'on parles des banlieues ou des populations pauvres en général.
En gros les puissants se décortiquent au scalpel mais les pauvres à la truelle... au nom de quoi ?
Merci pour cette émission. Réaction à chaud :
Vous ne parlez que de la Police. Quid de la gendarmerie ? Seraient-ils moins racistes que la Police ? Quels contrôles dans cette institution ?
La Police est-elle hors contrôle ? Certainement, mais il me semble qu'il y a pire : l'institution judiciaire, qui sous couvert d'indépendance et de séparation des pouvoirs n'est contrôlée par personne. Camille Poloni a d'ailleurs balbutié le mot "dysfonctionnement" en parlant de l'enquête commandée par la justice (58'45'').
Quant au défenseur des droits... Comment dire... Dans le genre inefficace, on peut difficilement faire mieux. Jacques Toubon s'est plaint ! C'est bien. Gueuler, c'est semble-t-il se qu'il fait de mieux.
Sinon, Jean-Michel Schlosser semble débarquer, il est surpris et a appris ça vendredi... Pour un ancien RG...
Quant à l'archive de 1992, j'avais plutôt en tête Coluche. Ca fait moins sérieux je sais. C'était en 1980. Il y a 40 ans. Il n'était pas encore le candidat Coluche.
1980 : Coluche dénonce les violences policières
Les gendarmes sont des militaires. Faut pas oublier.
Ils seraient donc, de ce fait, moins en roue libre et mieux contrôlés ?
Ils font parties de la Grande Muette.
Quant à l'encadrement ... qui sait ?
C’est amusant, c’est exactement la réflexion que je me faisais : voici le retour des policiers racistes et des profs fainéants...
Je ne nie pas que cela existe quoique rien pour faire cours ( sans prendre en compte les reste du travail), il est recommandé de ne pas être fainéant...
C'est étrange cette croyance que les mots "bougnoules" et autres puissent être monnaie courante dans tous les corps de métier. Jamais je n'ai entendu cela sur mon lieu de travail, j'ai demandé à ma mère et à mes soeurs, elles non plus. Nous sommes infirmière, bibliothécaire, institutrice, responsable d'équipe à pôle emploi. Ceci ne veut pas dire qu'il n'y a pas de racistes autour de nous mais ils ne se permettent pas de tel propos sur le lieu de travail.
Sur les différentes couleurs politiques du récit effondriste, y'a cet article de l'institut Jaurès que j'avais trouvé très éclairant : https://jean-jaures.org/nos-productions/la-france-patrie-de-la-collapsologie
En gros, en France, on est un poil plus "effondriste" qu'ailleurs et en fonction de sa couleur politique, on a des causes d'effondrement différentes. Chacun voit midi à sa porte :)