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Portrait de la Phynance en monstre du Loch Ness
Et paf : encore un dessin.
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mardi 10 février 2009, par Frédéric Lordon
La pompe à phynance
C’est le mode d’emploi de la bombe à hydrogène politique, il n’est nul besoin d’aller en chercher les composants chimiques dans un obscur recoin de l’internet, tous sont là, exposés sous nos yeux, il suffit de les observer et d’attendre leur précipité. Petite recette de chimie détonante : 1) la tragique désorientation des décideurs ;
2) la (remarquable) persévérance dans l’obscénité des hommes de la finance, même aux tréfonds de la déconfiture ;
3) l’état de rage qui gagne une part croissante de la population ;
4) la cécité, par atermoiement ou simple incapacité, de la quasi-totalité des médiateurs, gouvernants, partisans et syndicaux, incapables de saisir l’enjeu véritable de la situation, qui ne réclame pas le retrait d’une réforme, ou même d’une politique, mais une nouvelle donne d’une ampleur semblable à celle qui eut lieu au sortir de la deuxième guerre.
1. « Décideurs » dans le brouillard
À ce qu’on dit, les dirigeants dirigent parce qu’ils sont d’une clairvoyance supérieure à la moyenne. Il y a, comme ça, des mythes en attente d’urgentes révisions. Car à tous les étages du pouvoir, politique comme financier, ce ne sont plus que désarroi et désorientation.(...)
Du côté de la finance, le salut a d’abord semblé passer par l’adossement des banques d’affaire en voie d’effondrement aux banques commerciales (...). On en comprend sans peine la raison : (...) rien ne vaut de se retrouver assises sur le tas d’or des dépôts !(...)Et telle est bien l’explication donnée par les intéressés eux-mêmes : les dépôts sont d’admirables matelas de liquidités qui permettent d’encaisser plus facilement quelques menus gadins spéculatifs. Les déposants seront donc ravis d’apprendre que leurs avoirs monétaires ont maintenant vocation à amortir les pertes de marché et à sauver les opérateurs de la crise de liquidité.
La crise de 1929 avait, mine de rien, fini par produire quelques effets d’apprentissage, et notamment celui ayant conduit à la stricte séparation bancaire des activités de marché et des activités de prêt commercial (Glass Steagall Act)(...). Or, non seulement le Glass Steagall Act a été jugé ringardissime par la hourrah-déréglementation, et joyeusement abrogé par l’équipe Clinton, mais, loin que la crise financière ait conduit à y revenir aussi vite que possible, tout le mouvement présent de restructuration bancaire approfondit un peu plus une tendance dont les nuisances sont avérées de longue date ;(...)
Mieux valant tard que jamais, l’esprit finit tout de même par venir aux banquiers. Il faut dire que la consolidation bancaire d’urgence n’a pas tardé à révéler qu’elle avait été opérée en dépit du bon sens. Ceux qui s’étaient déjà construits comme « supermarchés de la finance », intégrant toutes les activités, des marchés au crédit commercial en passant par les fusions-acquisitions, ont compris qu’il était temps d’abandonner leur modèle et ont commencé à se couper bras et jambes pour en revenir à des configurations moins tentaculaires et plus maîtrisables. De ce point de vue, les « réductions » les plus spectaculaires sont sans doute celles d’UBS et de Citigroup, il est vrai respectivement second et premier au palmarès des pertes sur les subprimes. Quant à Bank of America, elle vient de découvrir, mais un peu tard, qu’avec Merrill Lynch, elle avait surtout acheté… des pertes — 15 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008, après, évidemment, que les dirigeants de Merrill eurent juré à leurs futurs acquéreurs que les comptes avaient été passés à la paille de fer. Le Wall Street Journal lui décerne le titre bien mérité de la fusion la plus rapidement tournée en désastre ; mais que faire maintenant qu’il ne semble plus y avoir à choisir qu’entre « mourir tout seul » et « mourir fusionné » ? Plus que jamais se tourner vers l’Etat bien sûr…
De ce côté-là pourtant, on ne peut pas dire que la clarté des idées soit beaucoup plus grande. Le TARP (Trouble Asset Relief Program), qui est devenu le nom générique du sauvetage public de la finance aux Etats-Unis, n’aura pas connu moins de trois définitions successives en trois mois. Conçu à l’origine (fin septembre 2008) comme un vaste programme de rachat des actifs bancaires avariés, il ne lui aura fallu que quelques semaines pour connaître une première révision d’ampleur, la stratégie du cantonnement ayant été jugée très inférieure à celle de la recapitalisation – les premières injections de capitaux publics commencent à la mi-octobre, soit dit en passant au mépris complet des usages prévus pour les 700 milliards de dollars (!) explicitement votés par le Congrès… Hélas, la recapitalisation ne fonctionne pas davantage que le reste, et le crédit demeure bloqué en dépit des wagons d’argent public déversés dans les banques. C’est donc un nouveau virage sur l’aile qui s’amorce depuis début janvier où l’administration américaine, avant même la transition, envisage à nouveau l’option d’une gigantesque structure de cantonnement, celle-là même qu’elle avait élaborée il y a trois mois puis abandonnée pour cause d’« évidente » inefficacité. Attendons avec confiance le prochain demi-tour au frein à main…
1bis. Finance : icebergs à babord, non à tribord, euh partout !
C’est très dommage que les gouvernements ne sachent pas trop où aller car, du côté de la finance, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne faut pas attendre d’amélioration spontanée. La récession occupe le débat public à un point tel qu’elle avait presque fini par faire penser que la crise financière à proprement parler est derrière nous – il ne restait « plus qu’à » en digérer les dégâts. Or, loin qu’elle ait atteint les derniers degrés de la destruction, comme on pourrait croire, et qu’il n’y ait plus qu’à observer les ruines fumantes, la débâcle financière a encore en réserve quelques sérieuses descentes. Avec la régularité d’un horaire des chemins de fer, les convois de mauvaises dettes défilent les uns après les autres… et de manière non moins prévisible viennent s’écraser sur le butoir. Celui des crédits immobiliers dits Alt-A [1] promet depuis un moment un très bel amas de ferraille – et voici que les premiers wagons entrent en gare. D’une moyenne historique de quelques pour cents, le taux de défaut sur les Alt-A mortgages a bondi autour de 10 %.
Pour dire les choses simplement, c’est très exactement l’histoire des subprimes qui recommence, avec la séquence : défaut des emprunteurs initiaux – transmission du choc aux produits structurés dérivés - annihilation garantie de leurs tranches les plus subordonnées (equity et mezzanine) - probables pertes très importantes sur les tranches seniors, pourtant réputées les plus sûres et d’ailleurs jusqu’ici notées triple-A. Pour un encours total de 1 300 milliards de crédits Alt-A, Goldman Sachs envisage des pertes totales de 600 milliards de dollars… éventuellement « arrondis » à 1 trillion de dollars, si l’on y inclut les option-ARM [2]. La perspective d’un deuxième service alors que la finance gît encore la tête dans la cuvette des subprimes a tout du film d’horreur. C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre de sitôt à voir les résultats des banques relever la tête. UBS, qui n’en finit plus de s’enfoncer, vient encore d’annoncer presque 7 milliards de dollars de pertes de plus au quatrième trimestre 2008 et indique déjà l’ambiance à venir : ce sera « descente aux enfers ».
Ça le sera d’autant plus qu’à la suite de tous les excès d’endettement bien identifiés – immobilier subprime ou Alt-A, crédits auto, LBO, cartes de crédit, etc. –, vont venir s’ajouter très bientôt ceux que la crise économique elle-même se charge de produire, en l’espèce essentiellement des défauts d’entreprise. Or, la titrisation, qui a fait feu de tout bois, s’est également « occupée » de cette sorte de dette, qu’elle a disséminée aux quatre coins de l’univers financier en produits particulièrement sophistiqués qu’on appelle des CDO synthétiques, qui ont la particularité d’être encore plus sensibles aux défauts que les CDO « ordinaires » (où l’on avait « accommodé » les crédits subprime) [3]. Or des CDO synthétiques fabriqués à partir de dette corporate, il y en a pour 1,2 trillions de dollars dans les tuyaux sur lesquels les investisseurs dès la fin octobre 2008 envisageaient jusqu’à 90 % de paume [4]… On laissera le lecteur imaginer de lui-même et, si possible, dans un silence recueilli, ce qu’il en restera après quelques mois de récession sauvage — troisième service et pousse-café.(...)
mardi 10 février 2009, par Frédéric Lordon
La pompe à phynance
C’est le mode d’emploi de la bombe à hydrogène politique, il n’est nul besoin d’aller en chercher les composants chimiques dans un obscur recoin de l’internet, tous sont là, exposés sous nos yeux, il suffit de les observer et d’attendre leur précipité. Petite recette de chimie détonante : 1) la tragique désorientation des décideurs ;
2) la (remarquable) persévérance dans l’obscénité des hommes de la finance, même aux tréfonds de la déconfiture ;
3) l’état de rage qui gagne une part croissante de la population ;
4) la cécité, par atermoiement ou simple incapacité, de la quasi-totalité des médiateurs, gouvernants, partisans et syndicaux, incapables de saisir l’enjeu véritable de la situation, qui ne réclame pas le retrait d’une réforme, ou même d’une politique, mais une nouvelle donne d’une ampleur semblable à celle qui eut lieu au sortir de la deuxième guerre.
À ce qu’on dit, les dirigeants dirigent parce qu’ils sont d’une clairvoyance supérieure à la moyenne. Il y a, comme ça, des mythes en attente d’urgentes révisions. Car à tous les étages du pouvoir, politique comme financier, ce ne sont plus que désarroi et désorientation.(...)
Du côté de la finance, le salut a d’abord semblé passer par l’adossement des banques d’affaire en voie d’effondrement aux banques commerciales (...). On en comprend sans peine la raison : (...) rien ne vaut de se retrouver assises sur le tas d’or des dépôts !(...)Et telle est bien l’explication donnée par les intéressés eux-mêmes : les dépôts sont d’admirables matelas de liquidités qui permettent d’encaisser plus facilement quelques menus gadins spéculatifs. Les déposants seront donc ravis d’apprendre que leurs avoirs monétaires ont maintenant vocation à amortir les pertes de marché et à sauver les opérateurs de la crise de liquidité.
La crise de 1929 avait, mine de rien, fini par produire quelques effets d’apprentissage, et notamment celui ayant conduit à la stricte séparation bancaire des activités de marché et des activités de prêt commercial (Glass Steagall Act)(...). Or, non seulement le Glass Steagall Act a été jugé ringardissime par la hourrah-déréglementation, et joyeusement abrogé par l’équipe Clinton, mais, loin que la crise financière ait conduit à y revenir aussi vite que possible, tout le mouvement présent de restructuration bancaire approfondit un peu plus une tendance dont les nuisances sont avérées de longue date ;(...)
Mieux valant tard que jamais, l’esprit finit tout de même par venir aux banquiers. Il faut dire que la consolidation bancaire d’urgence n’a pas tardé à révéler qu’elle avait été opérée en dépit du bon sens. Ceux qui s’étaient déjà construits comme « supermarchés de la finance », intégrant toutes les activités, des marchés au crédit commercial en passant par les fusions-acquisitions, ont compris qu’il était temps d’abandonner leur modèle et ont commencé à se couper bras et jambes pour en revenir à des configurations moins tentaculaires et plus maîtrisables. De ce point de vue, les « réductions » les plus spectaculaires sont sans doute celles d’UBS et de Citigroup, il est vrai respectivement second et premier au palmarès des pertes sur les subprimes. Quant à Bank of America, elle vient de découvrir, mais un peu tard, qu’avec Merrill Lynch, elle avait surtout acheté… des pertes — 15 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008, après, évidemment, que les dirigeants de Merrill eurent juré à leurs futurs acquéreurs que les comptes avaient été passés à la paille de fer. Le Wall Street Journal lui décerne le titre bien mérité de la fusion la plus rapidement tournée en désastre ; mais que faire maintenant qu’il ne semble plus y avoir à choisir qu’entre « mourir tout seul » et « mourir fusionné » ? Plus que jamais se tourner vers l’Etat bien sûr…
De ce côté-là pourtant, on ne peut pas dire que la clarté des idées soit beaucoup plus grande. Le TARP (Trouble Asset Relief Program), qui est devenu le nom générique du sauvetage public de la finance aux Etats-Unis, n’aura pas connu moins de trois définitions successives en trois mois. Conçu à l’origine (fin septembre 2008) comme un vaste programme de rachat des actifs bancaires avariés, il ne lui aura fallu que quelques semaines pour connaître une première révision d’ampleur, la stratégie du cantonnement ayant été jugée très inférieure à celle de la recapitalisation – les premières injections de capitaux publics commencent à la mi-octobre, soit dit en passant au mépris complet des usages prévus pour les 700 milliards de dollars (!) explicitement votés par le Congrès… Hélas, la recapitalisation ne fonctionne pas davantage que le reste, et le crédit demeure bloqué en dépit des wagons d’argent public déversés dans les banques. C’est donc un nouveau virage sur l’aile qui s’amorce depuis début janvier où l’administration américaine, avant même la transition, envisage à nouveau l’option d’une gigantesque structure de cantonnement, celle-là même qu’elle avait élaborée il y a trois mois puis abandonnée pour cause d’« évidente » inefficacité. Attendons avec confiance le prochain demi-tour au frein à main…
C’est très dommage que les gouvernements ne sachent pas trop où aller car, du côté de la finance, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne faut pas attendre d’amélioration spontanée. La récession occupe le débat public à un point tel qu’elle avait presque fini par faire penser que la crise financière à proprement parler est derrière nous – il ne restait « plus qu’à » en digérer les dégâts. Or, loin qu’elle ait atteint les derniers degrés de la destruction, comme on pourrait croire, et qu’il n’y ait plus qu’à observer les ruines fumantes, la débâcle financière a encore en réserve quelques sérieuses descentes. Avec la régularité d’un horaire des chemins de fer, les convois de mauvaises dettes défilent les uns après les autres… et de manière non moins prévisible viennent s’écraser sur le butoir. Celui des crédits immobiliers dits Alt-A [1] promet depuis un moment un très bel amas de ferraille – et voici que les premiers wagons entrent en gare. D’une moyenne historique de quelques pour cents, le taux de défaut sur les Alt-A mortgages a bondi autour de 10 %.
Pour dire les choses simplement, c’est très exactement l’histoire des subprimes qui recommence, avec la séquence : défaut des emprunteurs initiaux – transmission du choc aux produits structurés dérivés - annihilation garantie de leurs tranches les plus subordonnées (equity et mezzanine) - probables pertes très importantes sur les tranches seniors, pourtant réputées les plus sûres et d’ailleurs jusqu’ici notées triple-A. Pour un encours total de 1 300 milliards de crédits Alt-A, Goldman Sachs envisage des pertes totales de 600 milliards de dollars… éventuellement « arrondis » à 1 trillion de dollars, si l’on y inclut les option-ARM [2]. La perspective d’un deuxième service alors que la finance gît encore la tête dans la cuvette des subprimes a tout du film d’horreur. C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre de sitôt à voir les résultats des banques relever la tête. UBS, qui n’en finit plus de s’enfoncer, vient encore d’annoncer presque 7 milliards de dollars de pertes de plus au quatrième trimestre 2008 et indique déjà l’ambiance à venir : ce sera « descente aux enfers ».
Ça le sera d’autant plus qu’à la suite de tous les excès d’endettement bien identifiés – immobilier subprime ou Alt-A, crédits auto, LBO, cartes de crédit, etc. –, vont venir s’ajouter très bientôt ceux que la crise économique elle-même se charge de produire, en l’espèce essentiellement des défauts d’entreprise. Or, la titrisation, qui a fait feu de tout bois, s’est également « occupée » de cette sorte de dette, qu’elle a disséminée aux quatre coins de l’univers financier en produits particulièrement sophistiqués qu’on appelle des CDO synthétiques, qui ont la particularité d’être encore plus sensibles aux défauts que les CDO « ordinaires » (où l’on avait « accommodé » les crédits subprime) [3]. Or des CDO synthétiques fabriqués à partir de dette corporate, il y en a pour 1,2 trillions de dollars dans les tuyaux sur lesquels les investisseurs dès la fin octobre 2008 envisageaient jusqu’à 90 % de paume [4]… On laissera le lecteur imaginer de lui-même et, si possible, dans un silence recueilli, ce qu’il en restera après quelques mois de récession sauvage — troisième service et pousse-café.(...)
Excellente chronique, Melle Bernard (j'ai bien envie d'ajouter : "comme d'hab", au risque de vous faire enfler les chevilles).
Ayant moi-même suivi avec stupeur et crainte (Est-ce que je suis la seule dans cette salle à n'y rien comprendre ? Est-ce que ça se voit ?) des cours de phonétique historique à la fac en licence de lettres, votre description et analyse de ces heures mémorables me comble de joie et me décomplexe dix ans après. Le plaisir de vous lire n'en est que plus grand. Merci beaucoup, et j'oserais même ajouter que je vous embrasse, tellement vous m'avez soulagée d'un poids !
Nonobstant la question de la phonétique historique, j'adhère totalement à ce que vous écrivez dans cette brillante chronique. Comme d'hab.
Ayant moi-même suivi avec stupeur et crainte (Est-ce que je suis la seule dans cette salle à n'y rien comprendre ? Est-ce que ça se voit ?) des cours de phonétique historique à la fac en licence de lettres, votre description et analyse de ces heures mémorables me comble de joie et me décomplexe dix ans après. Le plaisir de vous lire n'en est que plus grand. Merci beaucoup, et j'oserais même ajouter que je vous embrasse, tellement vous m'avez soulagée d'un poids !
Nonobstant la question de la phonétique historique, j'adhère totalement à ce que vous écrivez dans cette brillante chronique. Comme d'hab.
[quote=Judith]Alors oui, il y a faute, et j’en veux aux journalistes de ne pas m’avoir informée suffisamment, ces vingt dernières années, sur ce qui se passait dans ce fameux Royaume de la Phynance, qui s’enfermait jour après jour dans une opacité et une complexité favorables aux opérations les plus aberrantes, les plus immorales, les plus injustifiables ...
C'est un peu facile d'accuser les journalistes sur ce coup là. L'aberration, l'opacité, l'immoralité du système bancaire n'ont pas besoin de longs articles pour être démontrés : le taux usuraire le plus élevé, celui des prêts à la consommation accordés aux petites gens est « limité » depuis janvier 2008 à 20,60% hors frais de dossiers.
Ça se passe en France, pas aux US.
Qu'attendent nos politiques pour interdire de telles pratiques qui relèvent de l'escroquerie ?
Ma devise : « Le fric, c'est utile. Mais à trop le vénérer, on a rapidement les mains qui puent ». J'ai même fait un dessin pour illustrer cette devise : c'est ici.
Ce coup ci, Judith, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ...
PatriceNoDRM
C'est un peu facile d'accuser les journalistes sur ce coup là. L'aberration, l'opacité, l'immoralité du système bancaire n'ont pas besoin de longs articles pour être démontrés : le taux usuraire le plus élevé, celui des prêts à la consommation accordés aux petites gens est « limité » depuis janvier 2008 à 20,60% hors frais de dossiers.
Ça se passe en France, pas aux US.
Qu'attendent nos politiques pour interdire de telles pratiques qui relèvent de l'escroquerie ?
Ma devise : « Le fric, c'est utile. Mais à trop le vénérer, on a rapidement les mains qui puent ». J'ai même fait un dessin pour illustrer cette devise : c'est ici.
Ce coup ci, Judith, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ...
PatriceNoDRM
Un blog qui manie également le lexique du "père de Père Ubu" : http://blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-
Combien sommes-nous aujourd'hui, 3 octobre 2008, sur la planète Web, à avoir visionné cette vidéo ? Sans doute des millions... en tout cas bien assez pour faire une chaîne du refus qui fasse le tour du globe non ?
(*) Les colères de Saccomano, à côté, c'est de la petite bière ! Quant aux petits dessins de Libé, une bédé de mauvaise qualité, certainement.
(*) Les colères de Saccomano, à côté, c'est de la petite bière ! Quant aux petits dessins de Libé, une bédé de mauvaise qualité, certainement.
la guerre est une chose bien trop sérieuse pour être confiée à des militaires, et notre argent une chose bien trop importante pour être confié à des financiers.
Comme d'habitude, le texte de de Judith Bernard est brillant et propose de la matière à penser. Brillant car terriblement bien écrit, plein de recul et de sage ironie. Mais je pense que l'auteure commet une erreur qui est trouve peut être son origine dans son honnêteté et sa sacralisation du savoir. En effet, elle suppose que si les élites et les médias avaient assumé leur responsabilité en éduquant les masses la démocratie se serait mieux portée et les masses précédemment nommées auraient eu leur mot à dire. Mais il n'y a rien à apprendre car le savoir en ces matières n'existe pas. Nous sommes au mieux face à des mythes ou au pire du charlatanisme (cf The Black Swan de Taleb dont une version française vient d'être publiée). Ces beaux messieurs et ces quelques dames agitent des signes, se gargarisent de gros mots et se drapent dans des équations mathématiques absconses pour pouvoir berner l'épargnant et capter de la richesse. En ce sens ils ont parfaitement réussi.... C'est précisément parce que cela ne reposait sur pas grand chose que cela s'est effondré. En ce sens, il est possible de se demander si la période récente ne représente pas la fin d'une utopie avec son discours, ses idoles et son savoir de pacotille. Comparé au communisme, il y a un progrès car il n'y a pas eu de victimes ni de camps.
Enjoy the ride while it lasts
The party is over
Take it easy
Let's wait for the next Bubble
That's all folks
Enjoy the ride while it lasts
The party is over
Take it easy
Let's wait for the next Bubble
That's all folks
Remarquable analyse sur la rétention du "savoir" par le jargon. Et notre complicité.
En revanche, je reconnais bien là la méfiance légendaire (un peu méprisante ?) de Judith pour l'image en général (c'était assez clair dans une émission récente sur la vilaine télé). Pan sur mon bec : j'ai passé des années, à certaine époque, à dessiner des visuels pour un centre de formation, en croyant naïvement que certains croquis valaient mieux qu'un long discours… Vanité de l'homme…
En revanche, je reconnais bien là la méfiance légendaire (un peu méprisante ?) de Judith pour l'image en général (c'était assez clair dans une émission récente sur la vilaine télé). Pan sur mon bec : j'ai passé des années, à certaine époque, à dessiner des visuels pour un centre de formation, en croyant naïvement que certains croquis valaient mieux qu'un long discours… Vanité de l'homme…
Un vrai plaisir de vous lire, chère Judith... On a bien rigolé !
En attendant la preuve flagrante de votre agrégativité (je vous félicite d'avoir retenu ce minimum de termes techniques)
je me suis relu la fable du La Fontaine apprise sous la férule (la vraie, la cinglante) de mon vieux papa instituteur :
"Le Savetier et le Financier"... Aussi, depuis ma tendre jeunesse, j'ai vécu avec des découverts bancaires et la
désinvolture de la cigale et j'emmerdre (qu'on note le DRE) la Phynance du "royaume de Pologne" (quand
je pense qu'on ne connaît plus le Père Ubu, nom de Dieu !)
Je vous recommande, en ce jour des tas-généraux de la presse, le dessin du Plantu (Monde daté 02.10)
qui explique pourquoi la presse gratuite n'atteindra jamais cette hauteur d'analyse...
Permettez-moi de vous embrasser. Et MERDRE aux radins !
En attendant la preuve flagrante de votre agrégativité (je vous félicite d'avoir retenu ce minimum de termes techniques)
je me suis relu la fable du La Fontaine apprise sous la férule (la vraie, la cinglante) de mon vieux papa instituteur :
"Le Savetier et le Financier"... Aussi, depuis ma tendre jeunesse, j'ai vécu avec des découverts bancaires et la
désinvolture de la cigale et j'emmerdre (qu'on note le DRE) la Phynance du "royaume de Pologne" (quand
je pense qu'on ne connaît plus le Père Ubu, nom de Dieu !)
Je vous recommande, en ce jour des tas-généraux de la presse, le dessin du Plantu (Monde daté 02.10)
qui explique pourquoi la presse gratuite n'atteindra jamais cette hauteur d'analyse...
Permettez-moi de vous embrasser. Et MERDRE aux radins !
[quote=David Rockefeller]Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés.
* (en) We are grateful to the Washington Post, the New York Times, Time magazine and other great publications whose directors have attended our meetings and respected the promises of discretion for almost forty years. It would have been impossible for us to develop our plan for the world if we had been subject to the bright lights of publicity during those years. But, the world is now more sophisticated and prepared to march towards a world-government. The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the National autodetermination practiced in past centuries.
*
Discours à la Commission Trilatérale, Juin 1991, Baden-Baden, Allemagne, dans Matrix of Power: How the World Has Been Controlled by Powerful Men Without Your Knowledge, paru 2000, Jordan Maxwell.
* (en) We are grateful to the Washington Post, the New York Times, Time magazine and other great publications whose directors have attended our meetings and respected the promises of discretion for almost forty years. It would have been impossible for us to develop our plan for the world if we had been subject to the bright lights of publicity during those years. But, the world is now more sophisticated and prepared to march towards a world-government. The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the National autodetermination practiced in past centuries.
*
Discours à la Commission Trilatérale, Juin 1991, Baden-Baden, Allemagne, dans Matrix of Power: How the World Has Been Controlled by Powerful Men Without Your Knowledge, paru 2000, Jordan Maxwell.
Pour une fois Judith je ne vous suis pas.
Je ne crois hélas pas que si l'on nous avait expliqué avant la Phynance, nous n'en serions pas là.
Ce qui est flagrant, c'est que des personnes nous ont dit plusieurs fois auparavant que nous allions dans le mur. Ils argumentaient que la recherche du profit à tout va allait contre l'économie (genre on ferme LU parce que les bénéfices étaient de 8% et non de 12% !!!).
Aussitôt, ils se faisaient traiter d'incapables, d'irréalistes, d'anti-marché, et j'en passe… par une horde de confrères économistes tous plus médiatiques que les autres.
Voilà où le bât blesse. Le consensus ambiant. Il ne fallait surtout pas remettre en cause le néo-libéralisme "moderne".
Et vlan, voici la claque.
Je ne crois hélas pas que si l'on nous avait expliqué avant la Phynance, nous n'en serions pas là.
Ce qui est flagrant, c'est que des personnes nous ont dit plusieurs fois auparavant que nous allions dans le mur. Ils argumentaient que la recherche du profit à tout va allait contre l'économie (genre on ferme LU parce que les bénéfices étaient de 8% et non de 12% !!!).
Aussitôt, ils se faisaient traiter d'incapables, d'irréalistes, d'anti-marché, et j'en passe… par une horde de confrères économistes tous plus médiatiques que les autres.
Voilà où le bât blesse. Le consensus ambiant. Il ne fallait surtout pas remettre en cause le néo-libéralisme "moderne".
Et vlan, voici la claque.
Et nous autres, "l'opinion", qui entendions ces voix scandalisées, et qui sentions bien le scandale, pourquoi ne nous sommes nous pas emparé beaucoup plus vigoureusement de ce scandale, pour le dénoncer ? Qu'est-ce qui nous retenait, d'aller manifester, par millions, d'aller tambouriner aux portes et prendre d'assaut les alcôves et les cabinets ministériels, de sanctionner radicalement par nos votes tous ceux qui défendaient l'indéfendable ? Pourquoi ne l'avons nous fait, sinon parce que nous n'étions pas tout à fait sûrs d'avoir tout compris, des tenants et des aboutissants du système économique. Nous nous faisions rembarrer avec constance, par des experts, des spécialistes, qui nous disaient toujours que nous n'avions pas compris, que nous ne comprenions rien. Et au lieu de hurler, devant une telle injure faite à notre entendement, nous nous repliions dans une bouderie taiseuse, sur le mode : je sens que ce n'est pas bien, mais je ne sais pas le dire, je ne sais pas l'expliquer, pas assez bien pour oser faire plus de bruit que les autres, qui ont toujours l'air de mieux savoir.
Je suis certaine que ce complexe de "l'incompétence économique" a été si bien intégré par la majeure partie de la population qu'il a joué un rôle absolument décisif dans l'auto-censure, la résignation et le laisser-faire dans lequel elle s'est repliée, abdiquant toute révolte (et toute révolution).
Je suis certaine que ce complexe de "l'incompétence économique" a été si bien intégré par la majeure partie de la population qu'il a joué un rôle absolument décisif dans l'auto-censure, la résignation et le laisser-faire dans lequel elle s'est repliée, abdiquant toute révolte (et toute révolution).
Qu'est-ce qui nous retenait, d'aller manifester, par millions, d'aller tambouriner aux portes… sinon parce que nous n'étions pas tout à fait sûrs d'avoir tout compris, des tenants et des aboutissants du système économique.
Incontestablement, il y a de cela, et vous avez tout à fait raison de pointer le « complexe de "l'incompétence économique."»
Mais qu’est-ce qui nous forçait de rester silencieux quand LU mettait à la rue des milliers de gens pour augmenter la marge de profit de ses actionnaires ?
Incontestablement, il y a de cela, et vous avez tout à fait raison de pointer le « complexe de "l'incompétence économique."»
Mais qu’est-ce qui nous forçait de rester silencieux quand LU mettait à la rue des milliers de gens pour augmenter la marge de profit de ses actionnaires ?
salut judith
emmanuel todd a écrit en 2002 "Après l'empire" essai sur la décomposition du système américain ed. NRF/gallimard, pas besoin de vous raconter ce qui est écrit dedans. je pense qu'emmanuel todd vend pas mal, il est souvent invité dans les médias. je parie que son message a été capté par ceux qui ont une oreille disponible et intéressée.
le livre de naomi klein " no logo" a été un best seller mondial et passe pour être la bible des activistes de tout poil. écrit en 2000.
(par ailleurs les forumeurs d'@si ne sont pas tombés de la dernière pluie)
le problème réside dans notre système de représentation démocratique et son suffrage majoritaire. On a beau voté pour ceux qui veulent nous sortir du marché ou qui veulent mettre l'écologie au centre de la politique, mais ça se termine toujours par une confrontation d'hommes politiques qui sortent de la même promotion, formatés, adeptes de la croissance.
les hommes politiques entendront mieux le message du peuple quand une dose sérieuse de proportionnalité sera introduite dans le suffrage quitte à avoir l'extrême droite à l'assemblée.
emmanuel todd a écrit en 2002 "Après l'empire" essai sur la décomposition du système américain ed. NRF/gallimard, pas besoin de vous raconter ce qui est écrit dedans. je pense qu'emmanuel todd vend pas mal, il est souvent invité dans les médias. je parie que son message a été capté par ceux qui ont une oreille disponible et intéressée.
le livre de naomi klein " no logo" a été un best seller mondial et passe pour être la bible des activistes de tout poil. écrit en 2000.
(par ailleurs les forumeurs d'@si ne sont pas tombés de la dernière pluie)
le problème réside dans notre système de représentation démocratique et son suffrage majoritaire. On a beau voté pour ceux qui veulent nous sortir du marché ou qui veulent mettre l'écologie au centre de la politique, mais ça se termine toujours par une confrontation d'hommes politiques qui sortent de la même promotion, formatés, adeptes de la croissance.
les hommes politiques entendront mieux le message du peuple quand une dose sérieuse de proportionnalité sera introduite dans le suffrage quitte à avoir l'extrême droite à l'assemblée.
Puisqu'il est question de Naomi Klein, j'ajoute qu'il est IMPERATIF de lire son dernier opus : La stratégie du choc, paru au printemps dernier.
Le livre le plus passionnant et le plus instructif qu'il m'ait été donné de lire depuis, euh... Je sais pas. Très très très longtemps.
Foncez : c'est un peu long, mais on en ressort différent.
Le livre le plus passionnant et le plus instructif qu'il m'ait été donné de lire depuis, euh... Je sais pas. Très très très longtemps.
Foncez : c'est un peu long, mais on en ressort différent.
Cependant, il se lit très bien, ce qui ne gâche rien, bien au contraire.
yG
yG
A Judith et aux autres intervenants qui sont intervenus sur ce fil
Nous avons protesté et soutenu les thèses de ces défenseurs "ringards", en particuliers au moment du référendum sur la "constitution" européenne prônant le règne de la phinance.
Qu'avons-nous récolté ? Les quolibets des élites qui eux avaient tout compris contrairement à ces électeurs qui avaient voté non, pas cette Europe virtuelle.
Résultat, 2 ans après, ils nous l'ont mis dans le ....
Regardez comment ils agissent vis à vis de l'Irlande. Revotez et revotez bien.
Ces apôtres neo-libéraux vous prendront toujours de haut même si vous avez des arguments. Ils ont toujours et encore le nombre pour eux.
Que peut-on faire contre cette litanie et où "ils" gagnent toujours !!!
J'en ai assez.
Nous avons protesté et soutenu les thèses de ces défenseurs "ringards", en particuliers au moment du référendum sur la "constitution" européenne prônant le règne de la phinance.
Qu'avons-nous récolté ? Les quolibets des élites qui eux avaient tout compris contrairement à ces électeurs qui avaient voté non, pas cette Europe virtuelle.
Résultat, 2 ans après, ils nous l'ont mis dans le ....
Regardez comment ils agissent vis à vis de l'Irlande. Revotez et revotez bien.
Ces apôtres neo-libéraux vous prendront toujours de haut même si vous avez des arguments. Ils ont toujours et encore le nombre pour eux.
Que peut-on faire contre cette litanie et où "ils" gagnent toujours !!!
J'en ai assez.
[quote=Jiem]Que peut-on faire
"(...)Or ce tyran seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est défait de lui-même,
pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s’agit pas de lui ôter quelque chose,
mais de ne rien lui donner.(...)
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de
l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a
brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.(...)"
Discours de la servitude volontaire
Etienne de la Boétie -1549
"(...)Or ce tyran seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est défait de lui-même,
pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s’agit pas de lui ôter quelque chose,
mais de ne rien lui donner.(...)
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de
l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a
brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.(...)"
Discours de la servitude volontaire
Etienne de la Boétie -1549
Mais peut-être aussi qu’ayant trop donné dans un système, on a créé une entité bien réelle (qu’est ce que le réel, sinon ce à quoi nous accordons – malgré nous et collectivement – de l’importance) active et manifestement néfaste contre laquelle la seule passivité paraît un recours un peu faible.
[quote=D jean]Mais peut-être aussi qu’ayant trop donné dans un système, on a créé une entité bien réelle (qu’est ce que le réel, sinon ce à quoi nous accordons – malgré nous et collectivement – de l’importance) active et manifestement néfaste contre laquelle la seule passivité paraît un recours un peu faible.
Qui parle de passivité? Il est bien plus question ici de chercher les voies et moyens de ne plus apporter soutien et ressources au dit "système".
Comment allez-vous me dire. 2, 3, pistes que je pratique:
1) Je n'ai pas de compte en banque, ni aucun crèdit, rien qu'un livret A et je gère mon budget en cash.
2) J'achète au maximum mon alimentation en direct
3) J'ai un diesel et roule à l'huile que j'achète directement auprès du producteur
4) Si possible j'adhère à un S.E.L.
Voilà je suis sur que vous pouvez trouver d'autres idées dans votre coin. ;-)
Qui parle de passivité? Il est bien plus question ici de chercher les voies et moyens de ne plus apporter soutien et ressources au dit "système".
Comment allez-vous me dire. 2, 3, pistes que je pratique:
1) Je n'ai pas de compte en banque, ni aucun crèdit, rien qu'un livret A et je gère mon budget en cash.
2) J'achète au maximum mon alimentation en direct
3) J'ai un diesel et roule à l'huile que j'achète directement auprès du producteur
4) Si possible j'adhère à un S.E.L.
Voilà je suis sur que vous pouvez trouver d'autres idées dans votre coin. ;-)
Mis a part le fait que vous produisez des particules et du monoxyde de carbone a gogo, je vous surprend en plein mensonge, vilain Thurar.
N'avez vous pas écris dans le forum sur le Blog de Mermet que vous ne rouliez pas, et que par la même vous ne pouviez enfreindre le code de la route?
C'est très vilain, ces procédés la, dites donc. Je me permet d'autant plus de le relever, que nous n'en sommes pas a notre première expérience, ni vous, ni moi, ni vous face a moi... voir parfois même moi face a vous, ou pire moi avec vous.
N'avez vous pas écris dans le forum sur le Blog de Mermet que vous ne rouliez pas, et que par la même vous ne pouviez enfreindre le code de la route?
C'est très vilain, ces procédés la, dites donc. Je me permet d'autant plus de le relever, que nous n'en sommes pas a notre première expérience, ni vous, ni moi, ni vous face a moi... voir parfois même moi face a vous, ou pire moi avec vous.
Alors déjà, l'utilisation du "je" dans ce post n'était qu'une figure de style. D'ailleurs ma dernière proposition commençant par "si possible je..." aurait pu vous donner un indice que le "je" ici n'était pas seulement ma petite personne mais un "je" générique incitant le lecteur à s'approprier les actions possibles à entreprendre afin de limiter sa participation au "système".
Mais bon je veux bien reconnaitre que je ne suis pas un littérateur très habile et que ma formulation pouvait prêter à confusion.
D'autre part je me permet de vous faire remarquer que dans le post que vous citez (au passage ce n'était pas chez Mermet, mais ici même) je dit que "je ne conduit pas" ce qui ne m'empêche en rien d'avoir une bagnole et de me faire conduire, par exemple, par ma chère et tendre.
C'est toujours un plaisir de vous répondre, même si votre motivation semble être uniquement de me prendre en faux.
Désolé c'est encore raté. ;-)
ps: C'est pas beau de traiter ces petits camarades de menteur et c'est celui-qui-dit-qui-y-est.
Mais bon je veux bien reconnaitre que je ne suis pas un littérateur très habile et que ma formulation pouvait prêter à confusion.
D'autre part je me permet de vous faire remarquer que dans le post que vous citez (au passage ce n'était pas chez Mermet, mais ici même) je dit que "je ne conduit pas" ce qui ne m'empêche en rien d'avoir une bagnole et de me faire conduire, par exemple, par ma chère et tendre.
C'est toujours un plaisir de vous répondre, même si votre motivation semble être uniquement de me prendre en faux.
Désolé c'est encore raté. ;-)
ps: C'est pas beau de traiter ces petits camarades de menteur et c'est celui-qui-dit-qui-y-est.
Oups! C'est vrai, j'ai une fâcheuse tendance a me laisser aller a balancer mes petits camarades.
Ainsi qu'une détestable inclinaison a chercher les petites betes dans les tignasses de mes co-soixantuitar.
Et pis enfin une méchante dyslexie qui me fait écrire "Mermet" quand je pense -Qui a dis "A Fernande?"- a l'article que vous liez.
Bref, bref, bref. On ne refait pas une punaiz, mammouthesque parmi les coquelicots.
Tout de même, votre chère (très chère?) et tendre (toujours, tendre?), elle en a du mérite de vous conduire a l'huile. Oui j'ai lu, c'est pas un "je" qui veux dire "je", mais quand même. Du mérite.
Ainsi qu'une détestable inclinaison a chercher les petites betes dans les tignasses de mes co-soixantuitar.
Et pis enfin une méchante dyslexie qui me fait écrire "Mermet" quand je pense -Qui a dis "A Fernande?"- a l'article que vous liez.
Bref, bref, bref. On ne refait pas une punaiz, mammouthesque parmi les coquelicots.
Tout de même, votre chère (très chère?) et tendre (toujours, tendre?), elle en a du mérite de vous conduire a l'huile. Oui j'ai lu, c'est pas un "je" qui veux dire "je", mais quand même. Du mérite.
;-)
1) Je n'ai pas de compte en banque, ni aucun crèdit, rien qu'un livret A et je gère mon budget en cash.
Vous payez votre F.A.I. en liquide ?
Non par prélèvement comme vous.
une chose m'interroge...
quand les gouvernants (politiques et pdg de grandes banques, entre autres...) pointent du doigts les "traiders terroristes", les "patrons voyous", et tous ces obscurs et incontrôlables agents du mal financier qui met aujourd'hui le monde sans dessus-dessous : ce n'est pas un vision complotiste de la situation ???
serait-ce à dire que l'adjectif très péjoratif de "complotiste", que répète à l'envi un D. Schneiderman au bord de la nausée, ne pourrait être aujourd'hui dévolu qu'à ces idéologues rétrogrades que sont les adeptes de la décroissance... ou d'une autre vision de l'économie...
il ne faut plus dire quand on est non juif "rothschild", sous peine d'être suspecté d'antisémitisme.
il ne faut pas émettre d'opinion sur les causes possibles de la crise quand on n'est pas un économiste de la pensée dominante, sous peine d'être suspecté d'archaïsme paranoïde...et discrédité a priori !
même sur le plateau d'asi !
on peut commencer à avoir vraiment des doutes sur le caractère démocratique et libre de nos sociétés...
quand les gouvernants (politiques et pdg de grandes banques, entre autres...) pointent du doigts les "traiders terroristes", les "patrons voyous", et tous ces obscurs et incontrôlables agents du mal financier qui met aujourd'hui le monde sans dessus-dessous : ce n'est pas un vision complotiste de la situation ???
serait-ce à dire que l'adjectif très péjoratif de "complotiste", que répète à l'envi un D. Schneiderman au bord de la nausée, ne pourrait être aujourd'hui dévolu qu'à ces idéologues rétrogrades que sont les adeptes de la décroissance... ou d'une autre vision de l'économie...
il ne faut plus dire quand on est non juif "rothschild", sous peine d'être suspecté d'antisémitisme.
il ne faut pas émettre d'opinion sur les causes possibles de la crise quand on n'est pas un économiste de la pensée dominante, sous peine d'être suspecté d'archaïsme paranoïde...et discrédité a priori !
même sur le plateau d'asi !
on peut commencer à avoir vraiment des doutes sur le caractère démocratique et libre de nos sociétés...
Pourquoi ce "y" ?
Je lis dans mon dictionnaire que ca terme est tiré de "Père Ubu" de Jary (que je n'ai pas lu). Quel rapport avec l'incompréhension organisée des mécanismes à l'œuvre dans la crise ?
Je lis dans mon dictionnaire que ca terme est tiré de "Père Ubu" de Jary (que je n'ai pas lu). Quel rapport avec l'incompréhension organisée des mécanismes à l'œuvre dans la crise ?
Et à l'école ?
Comme l'instruction civique, existe-t-il une instruction économique et consumériste pour tous ?
Comme l'instruction civique, existe-t-il une instruction économique et consumériste pour tous ?
Excellente chronique, comme toujours, merci encore Judith.
Vous soulevez là des questions politiques essentielles.
D'abord, petit commentaire sur l'aspect pédagogique de la double page de Libé : je n'y ai pratiquement rien compris, alors que j'ai quand même quelques connaissances en économie (en tout cas plus que la moyenne). Les graphiques étaient en effet parfaitement inutiles. En revanche, pas d'accord avec vous, quand vous dites qu'une illustration graphique n'a d'utilité qu'en appui d'un discours oral : une bonne carte, par exemple, permet de présenter des faits beaucoup plus simplement et de manière plus détaillée et plus directe qu'un long texte alambiqué.
Mais ce n'est qu'un petit détail, qui n'enlève rien à la pertinence de votre propos.
Justement j'y viens : lors d'un de mes cours d'économie (science po), mon prof nous avait expliqué que l'économie financière était l'une des branches les plus simples de l'Economie (en tant que "science" - avec des gros guillemets). Beaucoup plus difficile, par exemple, de se colletiner les tenants et aboutissants de la "Politique économique" (chômage et emploi, politique industrielle, etc.) que de comprendre comment fonctionne un marché financier.
Le fait de se cacher derrière une prétendue "complexité" est donc bien volontaire, c'est en soi une stratégie politique et idéologique (au sens "bataille culturelle").
Démocratie, résistance, citoyenneté, pédagogie...
Vous soulevez là des questions politiques essentielles.
D'abord, petit commentaire sur l'aspect pédagogique de la double page de Libé : je n'y ai pratiquement rien compris, alors que j'ai quand même quelques connaissances en économie (en tout cas plus que la moyenne). Les graphiques étaient en effet parfaitement inutiles. En revanche, pas d'accord avec vous, quand vous dites qu'une illustration graphique n'a d'utilité qu'en appui d'un discours oral : une bonne carte, par exemple, permet de présenter des faits beaucoup plus simplement et de manière plus détaillée et plus directe qu'un long texte alambiqué.
Mais ce n'est qu'un petit détail, qui n'enlève rien à la pertinence de votre propos.
Justement j'y viens : lors d'un de mes cours d'économie (science po), mon prof nous avait expliqué que l'économie financière était l'une des branches les plus simples de l'Economie (en tant que "science" - avec des gros guillemets). Beaucoup plus difficile, par exemple, de se colletiner les tenants et aboutissants de la "Politique économique" (chômage et emploi, politique industrielle, etc.) que de comprendre comment fonctionne un marché financier.
Le fait de se cacher derrière une prétendue "complexité" est donc bien volontaire, c'est en soi une stratégie politique et idéologique (au sens "bataille culturelle").
Démocratie, résistance, citoyenneté, pédagogie...
Sur les 10 dernières chroniques de Judith Bernard, 5 sont consacrées à quelque chose qui se passe dans Libé, j'aime beaucoup ce journal mais ça fait un peu "la chronique d'analyse de Libé" à force je trouve.
Salut,
juste un petit lien en direction du site inofficiel (excellent) de "Là-bas si j'y suis" (Daniel Mermet et Co sur France-Inter).
Émission du Mardi 30.09.2008 avec Frédéric Lordon:
Bienvenue à bord du Titanic financier !
juste un petit lien en direction du site inofficiel (excellent) de "Là-bas si j'y suis" (Daniel Mermet et Co sur France-Inter).
Émission du Mardi 30.09.2008 avec Frédéric Lordon:
Bienvenue à bord du Titanic financier !
Le jargon de la finance (tout comme le jargon juridque d'ailleurs...) me fait penser à une novlangue inversée. Dans 1984, on simplifie la langue pour ne plus permette à la pensée d'être nuancée et à terme qu'il n'y ait plus de pensée, et dans notre jargon de la finance on a complexifié l'objet pour qu'il échappe aux citoyens. Les paranos comme moi diront que cela a été fait à dessein...
On peut trouver la phonétique historique intéressante, voire séduisante, si on a bon prof (dans mon cas, exclusivement des profs femmes). Surtout une fois qu'on a enfin compris l'évolution des voyelles prétoniques internes et retenu toute la chronologie, relative ou non, notions à peine égayées par un tableau en noir et blanc, dans les manuels. Par contre, à moins d'être un libéral décomplexé, je me demande comment on peut trouver la finance sexy, une fois qu'on en a percé les mystères - qu'on nous étale volontiers maintenant qu'elle a sévi. Quelque chose me dit que certains journalistes ont dû avoir peur de basculer de l'information brute au commentaire.
L'analyse des graphiques est aussi un exercice.
Ci dessous, l'analyse de nakara pour ce jour,
(qui bien souvent est d'une grande pertinence dans ses analyses)
La compréhension du jargon made in Trade est
difficilement accessible pour le néophite, et cela
ne concerne qu'un prévisionnel pour une tendance boursière.
Quant à vouloir expliquer par l'image la grosse machinerie financière,
c'est peine perdue, tant les subtilités sont complexes.
Le langage mystérieux, avec ses nuances, variantes et impondérables
restitue ce climat d'abandon pour la clarification.
Il ne reste que plus qu'à faire comme Libé,
mettre un peu de visuel qui ne signifie rien, mais où un lecteur distrait
saura reconnaître la petite maison aux colonnades
en s'exclamant, ivre de connaissances, c'est la bourse....
[quote=Nakara]
bonjour
hier une idée pour la séance du jour avait été envisagée-----
c'est retrouvable dans mon profil sur l'avant dernier message ou l'avant avant----
la seance d'hier mercredi forme un pendu difficilement validable puisque nous ne sommes pas après une hausse étendue
toutefois ---- descendre sous sa pointe basse constituerait une alerte baisdière en direction des 3941
en hourly je recommanderais d'observer le depassement du plus bas de la première bougie hourly et la confirmation baissière serait par une cloture dessous
si effectivement la pointe basse du pendu est enfoncée et cloturée en daily ------ l'alerte baissière envisagearait un grand risque d'enfoncer les 3941
et de risquer de former un plus Bas sous 3844
l'alternative est de considerer la structure en intraday comme un drapeau et envisagerait un mouvement vers les 4100(fibo est par là)
l'épuisement serait envisagé
le vix en theorie --- après sa sortie haussier e validant un drapeau haussier pprojeterait sur 55/56
là une grande baisse sur vix serait requis et par voie de consequence une forte hausse sur indice
consequences------ les 3800 semblent incontournables pour viser ensuite 4450/4500
nak
ce sont des avis ---- pas des conseis
bons trades
Ci dessous, l'analyse de nakara pour ce jour,
(qui bien souvent est d'une grande pertinence dans ses analyses)
La compréhension du jargon made in Trade est
difficilement accessible pour le néophite, et cela
ne concerne qu'un prévisionnel pour une tendance boursière.
Quant à vouloir expliquer par l'image la grosse machinerie financière,
c'est peine perdue, tant les subtilités sont complexes.
Le langage mystérieux, avec ses nuances, variantes et impondérables
restitue ce climat d'abandon pour la clarification.
Il ne reste que plus qu'à faire comme Libé,
mettre un peu de visuel qui ne signifie rien, mais où un lecteur distrait
saura reconnaître la petite maison aux colonnades
en s'exclamant, ivre de connaissances, c'est la bourse....
[quote=Nakara]
bonjour
hier une idée pour la séance du jour avait été envisagée-----
c'est retrouvable dans mon profil sur l'avant dernier message ou l'avant avant----
la seance d'hier mercredi forme un pendu difficilement validable puisque nous ne sommes pas après une hausse étendue
toutefois ---- descendre sous sa pointe basse constituerait une alerte baisdière en direction des 3941
en hourly je recommanderais d'observer le depassement du plus bas de la première bougie hourly et la confirmation baissière serait par une cloture dessous
si effectivement la pointe basse du pendu est enfoncée et cloturée en daily ------ l'alerte baissière envisagearait un grand risque d'enfoncer les 3941
et de risquer de former un plus Bas sous 3844
l'alternative est de considerer la structure en intraday comme un drapeau et envisagerait un mouvement vers les 4100(fibo est par là)
l'épuisement serait envisagé
le vix en theorie --- après sa sortie haussier e validant un drapeau haussier pprojeterait sur 55/56
là une grande baisse sur vix serait requis et par voie de consequence une forte hausse sur indice
consequences------ les 3800 semblent incontournables pour viser ensuite 4450/4500
nak
ce sont des avis ---- pas des conseis
bons trades
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Vaste question qui est soulevée là : le manque d’éducation du public, et surtout son manque d’intérêt.
Vous regrettez qu’on ne nous ait pas informés avec « la même exigence de transparence qu’on applique aux politiques dont on veut tout savoir, jusqu’à leurs enfants illégitimes et leur patrimoine immobilier. »
Hélas, on veut AVANT tout savoir leurs enfants illégitimes et leur patrimoine immobilier, avec la même superficialité douceâtre.
Cette légèreté avec laquelle fut si longtemps traitée la question économique en dit assez long sur la manière dont peuvent l’être les autres préoccupations sociétales jugées moins essentielles.
quand un économiste plus inquiet que les autres venait…sur un plateau…parlait-il un peu simplement, qu'un détracteur venait lui opposer une contradiction technique, des subtilités méconnues, qui renvoyaient chacun à son incompétence crasse, et nous interdisaient d'arbitrer.
C’est si vrai ! Mais que faire, que faire pour que ceux qui ont des chose à dire les disent, pour les faire débattre intelligemment et voir se dessiner quelque vérité ?
A trop faire shows adroits on passe larmes à gauche.
La faute n’est pas tant de "n’avoir pas entendu" que de ne n’avoir pas cherché à entendre. Et quand même c’eût été le cas, quelle incidence sur les habitudes américaines ?
Vous regrettez qu’on ne nous ait pas informés avec « la même exigence de transparence qu’on applique aux politiques dont on veut tout savoir, jusqu’à leurs enfants illégitimes et leur patrimoine immobilier. »
Hélas, on veut AVANT tout savoir leurs enfants illégitimes et leur patrimoine immobilier, avec la même superficialité douceâtre.
Cette légèreté avec laquelle fut si longtemps traitée la question économique en dit assez long sur la manière dont peuvent l’être les autres préoccupations sociétales jugées moins essentielles.
quand un économiste plus inquiet que les autres venait…sur un plateau…parlait-il un peu simplement, qu'un détracteur venait lui opposer une contradiction technique, des subtilités méconnues, qui renvoyaient chacun à son incompétence crasse, et nous interdisaient d'arbitrer.
C’est si vrai ! Mais que faire, que faire pour que ceux qui ont des chose à dire les disent, pour les faire débattre intelligemment et voir se dessiner quelque vérité ?
A trop faire shows adroits on passe larmes à gauche.
La faute n’est pas tant de "n’avoir pas entendu" que de ne n’avoir pas cherché à entendre. Et quand même c’eût été le cas, quelle incidence sur les habitudes américaines ?
Et votre double page à vous est superbe. Merci Judith, votre portrait de la Phynance en linguistique historique illustre tout à fait ce lent emberlificotage des produits phynanciers par eux-mêmes, un moment de mise en abîme de ce monde, la spéculation puissance cube, une vraie vache-qui-rit, mais qui ne rigole pas.
http://anthropia.blogg.org
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