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"Post-vérité" : en Italie aussi ?
Y a-t-il une "propagande 5 Étoiles" ? Le parti italien Mouvement 5 Étoiles est réputé pour être très actif sur les réseaux sociaux au travers d'une multitude de pages de soutiens et de sites qui se présentent comme des sites d'information. Une machine qui a servi au parti pour sa virulente (et approximative) campagne en faveur du "non" dans le cadre du référendum du 4 décembre sur la réforme constitutionnelle. Une machine, surtout, qui inquiète autant qu'elle fascine les journalistes italiens.
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Derniers commentaires
Petit détail qui a son importance:
Le référendum devait donner à Renzi les moyens d'appliquer les choix des pouvoirs européens, comme en Grèce, comme dans la France de Fillon.
Les italiens, on se demande pourquoi, n'en ont pas voulu.
Sauf à considérer (encore) que les électeurs n'ont pas répondu à la bonne question et sont quelque part des crétins victimes d'internet, on constate que la cible de ce vote était l'administration supranationale de l'UE.
Alors la frétaille journalistique ne veut y voir qu'un histoire de mensonge italo-italien propagé sur internet, avec l'inévitable mention des médias russes (ne jamais oublier d'accuser la Russie).
Sinon les actifs sur internet ont le full support quand il s'agit de dissidence dans un pays dont le camp du bien n'aime plus le pouvoir, mais quand la dissidence pointe les petits inconvénients du pouvoir de l'UE, là, ouh là, les mecs ils ont un problème car comment peut-on ne pas aimer cette UE pleine de promesses.
En même temps les banques italiennes sont aussi en faillite (n'en parlez pas non plus) et nos amis italiens (des français de bonne humeur, selon Cocteau) n'ont pas envie du sort réservé aux irlandais, ou aux chipriotes, ou aux grecs...
https://www.youtube.com/watch?v=fuAQO-jkjwM
(16000 vues... faut-il attendre que les médias russes la rende virale?)
Nous sommes tous italiens.
Le référendum devait donner à Renzi les moyens d'appliquer les choix des pouvoirs européens, comme en Grèce, comme dans la France de Fillon.
Les italiens, on se demande pourquoi, n'en ont pas voulu.
Sauf à considérer (encore) que les électeurs n'ont pas répondu à la bonne question et sont quelque part des crétins victimes d'internet, on constate que la cible de ce vote était l'administration supranationale de l'UE.
Alors la frétaille journalistique ne veut y voir qu'un histoire de mensonge italo-italien propagé sur internet, avec l'inévitable mention des médias russes (ne jamais oublier d'accuser la Russie).
Sinon les actifs sur internet ont le full support quand il s'agit de dissidence dans un pays dont le camp du bien n'aime plus le pouvoir, mais quand la dissidence pointe les petits inconvénients du pouvoir de l'UE, là, ouh là, les mecs ils ont un problème car comment peut-on ne pas aimer cette UE pleine de promesses.
En même temps les banques italiennes sont aussi en faillite (n'en parlez pas non plus) et nos amis italiens (des français de bonne humeur, selon Cocteau) n'ont pas envie du sort réservé aux irlandais, ou aux chipriotes, ou aux grecs...
https://www.youtube.com/watch?v=fuAQO-jkjwM
(16000 vues... faut-il attendre que les médias russes la rende virale?)
Nous sommes tous italiens.
Soyons clairs : le concept de post-vérité est une notion inventée par la presse mainstream pour combler leur déficit d'influence sur leurs lecteurs, pour décrédibiliser le camp d'en face, quel qu'il soit, et d'ailleurs, ils ne comprennent même pas qui est leur ennemi.
Et donc comme ces médias détiennent la vérité, forcément, ils sont les sachants, tout ce qui peut les contredire est une autre sorte de vérité, donc la post-vérité. Ce qui suppose évidemment qu'il y a eu un moment où la vérité apparaissait grâce à eux aux yeux de tous. Et que désormais, à cause des infâmes résossocios, terme qui englobe tout et n'importe quoi, nous préférons croire des vérités fausses plutôt que leurs fariboliques analyses et informations du mainstream.
L'idée qu'il y aurait un problème avec l'information qu'ils fournissent ne leur vient jamais à l'idée. De toutes façons, le problème, c'est les autres, forcément, ceux qui produisent une information différente, vraie ou fausse, et donc on a inventé ce mot pour disqualifier ces "autres", qui qu'ils soient.
"Il est impossible d’expliquer les tenants et les aboutissements d’un monde complexe avec des phrases simples, qui seront de toutes façons toujours teintées de subjectivité. Mais il existe quand même une série de faits, démontrables par A+B, à partir desquels un débat contradictoire peut se créer. " dit la créatrice du concept.
Mais c'est justement ces fact-checkings qui posent un problème, dans le fait que les "facts" sont comme les formules mathématiques que récompense la banque de Suède en prétendant être le Prix Nobel d'Economie, une petite partie du réel mis en exergue, et qui, parce qu'ils décrivent une partie du réel, devraient conforter l'idéologie des médias mainstream pro Europe, pro libéraux...
Le soir même de la lecture de l'article de Lordon, j'ai fait un exercice sur le fact-checking de l'émission "28 Minutes", qu'on soupçonnerait assez facilement de ne pas être dans ce travers. Le fact-checking était sur le CICE, et c'était frappant de voir que le problème de base (à quoi sert-il ?) était évacué dans une phrase au début, mais que par contre un détail, dont avait parlé Dupont-aignan, qu'on étendait à Mélenchon d'une façon que je n'ai pas vraiment comprise, était fact-checké avec force détails. Ce qui ne nous avançait strictement à rien du point de vue de la compréhension, mais permettait de s'attaquer aux leaders d'opinion qui voudraient revoir les codes de l'UE.
Donc le mouvement 5étoiles se défend avec les mêmes règles, sur les résossocios, puisqu'il attire beaucoup les jeunes.
Et il est intéressant de connaître l'état de l'art en Italie.
Merci pour cet article.
Et donc comme ces médias détiennent la vérité, forcément, ils sont les sachants, tout ce qui peut les contredire est une autre sorte de vérité, donc la post-vérité. Ce qui suppose évidemment qu'il y a eu un moment où la vérité apparaissait grâce à eux aux yeux de tous. Et que désormais, à cause des infâmes résossocios, terme qui englobe tout et n'importe quoi, nous préférons croire des vérités fausses plutôt que leurs fariboliques analyses et informations du mainstream.
L'idée qu'il y aurait un problème avec l'information qu'ils fournissent ne leur vient jamais à l'idée. De toutes façons, le problème, c'est les autres, forcément, ceux qui produisent une information différente, vraie ou fausse, et donc on a inventé ce mot pour disqualifier ces "autres", qui qu'ils soient.
"Il est impossible d’expliquer les tenants et les aboutissements d’un monde complexe avec des phrases simples, qui seront de toutes façons toujours teintées de subjectivité. Mais il existe quand même une série de faits, démontrables par A+B, à partir desquels un débat contradictoire peut se créer. " dit la créatrice du concept.
Mais c'est justement ces fact-checkings qui posent un problème, dans le fait que les "facts" sont comme les formules mathématiques que récompense la banque de Suède en prétendant être le Prix Nobel d'Economie, une petite partie du réel mis en exergue, et qui, parce qu'ils décrivent une partie du réel, devraient conforter l'idéologie des médias mainstream pro Europe, pro libéraux...
Le soir même de la lecture de l'article de Lordon, j'ai fait un exercice sur le fact-checking de l'émission "28 Minutes", qu'on soupçonnerait assez facilement de ne pas être dans ce travers. Le fact-checking était sur le CICE, et c'était frappant de voir que le problème de base (à quoi sert-il ?) était évacué dans une phrase au début, mais que par contre un détail, dont avait parlé Dupont-aignan, qu'on étendait à Mélenchon d'une façon que je n'ai pas vraiment comprise, était fact-checké avec force détails. Ce qui ne nous avançait strictement à rien du point de vue de la compréhension, mais permettait de s'attaquer aux leaders d'opinion qui voudraient revoir les codes de l'UE.
Donc le mouvement 5étoiles se défend avec les mêmes règles, sur les résossocios, puisqu'il attire beaucoup les jeunes.
Et il est intéressant de connaître l'état de l'art en Italie.
Merci pour cet article.
Merci de cet article éclairant.
Quelques précisions :
- le nouvel article 57 de la Constitution soumis à referendum stipule qu’il y a 95 sénateurs élus au suffrage indirect et 5 nommés par le Président de la république. Ces sénateurs nommés sont une des raisons de l’opposition au nouvel article
- les 95 sénateurs élus au suffrage indirect le sont par les conseillers régionaux (ou les membres des assemblées équivalentes dans les régions autonomes).
Cela fait un vivier de grands électeurs très inférieur en nombre au vivier de grands électeurs du Sénat français (députés, sénateurs, conseillers départementaux, délégués des conseillers municipaux) dont le total se monte à 150 000. Autre raison de l’opposition.
- les 95 sénateurs élus sont eux-mêmes
a. des conseillers régionaux
b. des maires à raison de « 1 pour chacun » (je ne comprends pas l’expression, aiuto !).
Extrait du Journal officiel de la république italienne :
1. L'articolo 57 della Costituzione e' sostituito dal seguente:
« Art. 57. - Il Senato della Repubblica e' composto da
novantacinque senatori rappresentativi delle istituzioni territoriali
e da cinque senatori che possono essere nominati dal Presidente della
Repubblica.
I Consigli regionali e i Consigli delle Province autonome di Trento
e di Bolzano eleggono, con metodo proporzionale, i senatori tra i
propri componenti e, nella misura di uno per ciascuno, tra i sindaci
dei Comuni dei rispettivi territori.
Nessuna Regione puo' avere un numero di senatori inferiore a due;
ciascuna delle Province autonome di Trento e di Bolzano ne ha due.
La ripartizione dei seggi tra le Regioni si effettua, previa
applicazione delle disposizioni del precedente comma, in proporzione
alla loro popolazione, quale risulta dall'ultimo censimento generale,
sulla base dei quozienti interi e dei piu' alti resti.
La durata del mandato dei senatori coincide con quella degli organi
delle istituzioni territoriali dai quali sono stati eletti,in
conformita' alle scelte espresse dagli elettori per i candidati
consiglieri in occasione del rinnovo dei medesimi organi, secondo le
modalita' stabilite dalla legge di cui al sesto comma.
Con legge approvata da entrambe le Camere sono regolate le
modalita' di attribuzione dei seggi e di elezione dei membri del
Senato della Repubblica tra i consiglieri e i sindaci, nonche' quelle
per la loro sostituzione, in caso di cessazione dalla carica elettiva
regionale o locale. I seggi sono attribuiti in ragione dei voti
espressi e della composizione di ciascun Consiglio ».
http://www.gazzettaufficiale.it/eli/id/2016/04/15/16A03075/sg
Quelques précisions :
- le nouvel article 57 de la Constitution soumis à referendum stipule qu’il y a 95 sénateurs élus au suffrage indirect et 5 nommés par le Président de la république. Ces sénateurs nommés sont une des raisons de l’opposition au nouvel article
- les 95 sénateurs élus au suffrage indirect le sont par les conseillers régionaux (ou les membres des assemblées équivalentes dans les régions autonomes).
Cela fait un vivier de grands électeurs très inférieur en nombre au vivier de grands électeurs du Sénat français (députés, sénateurs, conseillers départementaux, délégués des conseillers municipaux) dont le total se monte à 150 000. Autre raison de l’opposition.
- les 95 sénateurs élus sont eux-mêmes
a. des conseillers régionaux
b. des maires à raison de « 1 pour chacun » (je ne comprends pas l’expression, aiuto !).
Extrait du Journal officiel de la république italienne :
1. L'articolo 57 della Costituzione e' sostituito dal seguente:
« Art. 57. - Il Senato della Repubblica e' composto da
novantacinque senatori rappresentativi delle istituzioni territoriali
e da cinque senatori che possono essere nominati dal Presidente della
Repubblica.
I Consigli regionali e i Consigli delle Province autonome di Trento
e di Bolzano eleggono, con metodo proporzionale, i senatori tra i
propri componenti e, nella misura di uno per ciascuno, tra i sindaci
dei Comuni dei rispettivi territori.
Nessuna Regione puo' avere un numero di senatori inferiore a due;
ciascuna delle Province autonome di Trento e di Bolzano ne ha due.
La ripartizione dei seggi tra le Regioni si effettua, previa
applicazione delle disposizioni del precedente comma, in proporzione
alla loro popolazione, quale risulta dall'ultimo censimento generale,
sulla base dei quozienti interi e dei piu' alti resti.
La durata del mandato dei senatori coincide con quella degli organi
delle istituzioni territoriali dai quali sono stati eletti,in
conformita' alle scelte espresse dagli elettori per i candidati
consiglieri in occasione del rinnovo dei medesimi organi, secondo le
modalita' stabilite dalla legge di cui al sesto comma.
Con legge approvata da entrambe le Camere sono regolate le
modalita' di attribuzione dei seggi e di elezione dei membri del
Senato della Repubblica tra i consiglieri e i sindaci, nonche' quelle
per la loro sostituzione, in caso di cessazione dalla carica elettiva
regionale o locale. I seggi sono attribuiti in ragione dei voti
espressi e della composizione di ciascun Consiglio ».
http://www.gazzettaufficiale.it/eli/id/2016/04/15/16A03075/sg
Post-vérité....hummmm voyons voir....ha oui comme la publicité, la compol et les éditos de nos chers médiacrates, bon ça va je suis déjà habitué.
Tu parles d'un nouveau concept.
Tu parles d'un nouveau concept.
franchement internet ne fait pas une election, ni une revolution, sinon Nuit Debout et les manif auraient gagner... Nuit Debout est meilleure sur les reseau que le gouvernement. En realite c est le reel qui va trop mal , et les journalistes n y sont pas habitu?, ils croient que nous sommes soumis qq soient la vie que nous avons. Comme ´en vrai' ca va mal, nous utilisons les moyens de notre temps, comme en 68 nos parents, utilisaient les leur (telephone) qui n etait pas deploy? en 1936 ... Les journalistes sont tellement loin de nos vies qu ils cherchent ailleurs que dans nos conditions de vie, les changements et revendications de la societe civil. Comme de dire que c est les Russes qui ont fait gagner Trump, les amerloc et les bobos sont tellement habitués a diriger les elections d autres pays. (ils oublient que pour ca , il faut un push arm?, ce qui n est pas arriv? au USA). Ces tentatives pathétiques de desresponsabilisation est l exacte reflet de notre monde, ou les peuples et les plus demunis sont responsables de la marche du monde, alors que c est une poign? de richards aid?s par leur chien de garde qui nous l impose, mais heureusement l humain comme le dit Schomsky sais ce debattre et ne pas faire totalement ce que les riches et les meprisants veulent ...a leur grand dame d ailleur, on vous emmerde comme vous nous avez manipul? en nous disant que privatiser etait de gauche, que Jospin etait proche du peuple, Hollande un bon plan, et maintenant ces zintellos cours comme un canard sans tète, patehtique et deçevant, ses types qui se prennent pour des references , alors qu ils ne protegent que leur petite fortune comme les 1%.
Je ne comprends pas tout du premier coup dans l'article. Une grande partie vient de moi, je le reconnais, mais c'est mon temps libre, je ne suis pas spécialiste, et se mettre à la portée de chacun n'est-il pas un credo du journalisme, même ambitieux? L'allusion "post vérité" m'échappe, dès le titre. J'ai relu la liste pour comprendre l'accusation de quoi, ah d'omerta des médias, et hop on lui règle son compte en un lien. Bon, faisons confiance, c'est un lien de politesse, pas de preuve. Ensuite j'ai dû aller voir ce qu'on entend par "meme".
Puis j'ai compris toute seule, en faisant l'effort de suivre un lien (il y en a beaucoup, des liens: on ne dois pas les suivre tous, si?) que Di Maio est un monsieur clé dans le mouvement 5 étoiles ce qui explique que le journaliste de la Stampa explore le compte twitter du pseudo beatrice di maio, et donc c'est un peu rapide de disqualifier Jacopo Iacobini et de l'englober dans "les journalistes qui se laissent entrainer trop loin et voient du complot partout".
Est-ce qu'il y a une enquête de la justice pour qu'on sache si Madame Brunetta est vraiment la détentrice du compte "beatrice di maio"? Et une femme épouse le parti de son mari? Elle est lavé de tout soupçon d'être pro 5 étoiles grâce à ça? C'est bien commode.
Le site qui se nomme "la cosa" n'est-ce pas une allusion à "cosa nostra" un peu trop sans tabou, style vive la mafia, en plus du nom de famille cosabidule?
La vie politique italienne est incompréhensible, j'ai essayé là. Mais j'ai de quoi faire avant de réussir à cerner qui est qui, et à comprendre si c'est un genre de coup d'état qui a mis au pouvoir Renzi, qui représente quoi, faut que je bosse mon italien résiduel. Je ne sais pas si les italiens s'y retrouvent, dans leur vie politique.
Puis j'ai compris toute seule, en faisant l'effort de suivre un lien (il y en a beaucoup, des liens: on ne dois pas les suivre tous, si?) que Di Maio est un monsieur clé dans le mouvement 5 étoiles ce qui explique que le journaliste de la Stampa explore le compte twitter du pseudo beatrice di maio, et donc c'est un peu rapide de disqualifier Jacopo Iacobini et de l'englober dans "les journalistes qui se laissent entrainer trop loin et voient du complot partout".
Est-ce qu'il y a une enquête de la justice pour qu'on sache si Madame Brunetta est vraiment la détentrice du compte "beatrice di maio"? Et une femme épouse le parti de son mari? Elle est lavé de tout soupçon d'être pro 5 étoiles grâce à ça? C'est bien commode.
Le site qui se nomme "la cosa" n'est-ce pas une allusion à "cosa nostra" un peu trop sans tabou, style vive la mafia, en plus du nom de famille cosabidule?
La vie politique italienne est incompréhensible, j'ai essayé là. Mais j'ai de quoi faire avant de réussir à cerner qui est qui, et à comprendre si c'est un genre de coup d'état qui a mis au pouvoir Renzi, qui représente quoi, faut que je bosse mon italien résiduel. Je ne sais pas si les italiens s'y retrouvent, dans leur vie politique.