Pour contrôler sa com', TF1 menace des journalistes
Publier des "informations protégées" sur les prochaines émissions de TF1 nécessite, au choix, de se plier à l'opération communication prévue par la chaîne, ou de prendre le risque de voir son média "boycotté" et menacé d'une "atteinte au secret des affaires". Au "Parisien", certains scoops tiennent davantage de l'opération de com', ce qui agace la concurrence. Enquête.
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Une illustration de la nocivité de la loi sur la protection du secret des affaires (qui avait été fortement dénoncée à l'époque où elle a été votée, sachant que c'est la transposition d'une directive européenne, elle-même décidée au niveau de l'Europ(...)
j'ai toujours été reconnaissant envers Le Lay d'avoir prononcé cette phrase, car il a dévoilé à tout le monde la vérité. à l'époque tout le monde lui est tombé dessus, alors qu'il a été sincère et lucide. pour une fois que l'hypocrisie était levée, c(...)
En y réfléchissant, peut-on vraiment parler de "dérive" ? Faire taire les journalistes est exactement l'effet recherché, on est en plein dans l'esprit de la loi, en réalité. Ce n'est pas une loi bien intentionnée dont des dérives causent des effets p(...)
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Pour rebondir sur ce sujet, il y a aussi tous les embargos signés par les journalistes pour ne pas publié les critiques et autres articles sur une série ou film événementiel avant une date précise
Et ces journalistes se font griller ensuite par les influenceurs et consorts invité à une avant-première et qui peuvent tranquillement publiés leurs avis
Bataille autour de révélation de noms sans intérêt autour d'émissions sans intérêt.
La proximité de TF1 et du Parisien s'explique peut-être par la proximité de leurs dirigeants. Didier Casas le secrétaire général du groupe TF1 et Pierre Louette le PDG du groupe Les Echos-Le Parisien ont travaillé main dans la main à la FFT, le lobby des télécoms qu'ils ont tous deux présidé (cf. par exemple cet article de la Tribune ; Didier Casas était directeur général adjoint de Bouygues Télécom et Pierre Louette était directeur général délégué d'Orange).
Tous deux énarques, ils semblent être des spécialistes des allers-retours entre le public et le privé d'après leur fiche Wikipédia. Haut fonctionnaire issu du Conseil d'Etat avant de partir travailler pour Bouygues et Dexia, Didier Casas a été conseiller d'Emmanuel Macron pendant la campagne de 2017, chargé des questions régaliennes (défense, sécurité, immigration, laïcité...) Cf. par exemple cet article de L'Obs.
Le comportement de PPDA .Ça faisait aussi partie du secret des affaires ?
Autant je comprends bien (très bien, même) le danger que fait peser la loi sur la protection du secret des affaires (et,n de ce point de vue, l'article est de salubrité publique), autant je suis accablé que Garin ne s'en formalise (apparemment, du moins) qu'à propos de la distribution d'une émission de variétés. Signe des temps, sans doute.
Les dérives concernant la loi "secrets des affaires" sont là. Prévisibles et prévues.
Une illustration de la nocivité de la loi sur la protection du secret des affaires (qui avait été fortement dénoncée à l'époque où elle a été votée, sachant que c'est la transposition d'une directive européenne, elle-même décidée au niveau de l'Europe mais votée au Parlement Européen...).
Bon, là, en l'occurence, on s'en fout un peu du casting de Koh Lanta... Mais la loi pourrait empêcher la révélation de choses plus graves et d'intérêt public. Et, je pense que, souvent, la simple menace d'utiliser la loi pourrait l'empêcher.
TF 1 a toujours eu la réputation d'être une chaîne très " dure " et de verrouiller sa communication . Ils n'ont jamais caché qu'ils n'étaient pas des philanthropes et que leur objectif était de réaliser des profits . le fameux : " On vend à Coca-cola du temps de cerveau disponible ."
j'ai toujours été reconnaissant envers Le Lay d'avoir prononcé cette phrase, car il a dévoilé à tout le monde la vérité. à l'époque tout le monde lui est tombé dessus, alors qu'il a été sincère et lucide. pour une fois que l'hypocrisie était levée, c'était à saluer.
Sauf qu'il n'adressait pas cette phrase aux téléspectateurs mais à des actionnaires.
ça ne change rien au final.
c'est le contraire de Tapie, qui a enveloppé la prise de TF1 par Bouygues dans un joli paquet-cadeau culturel complètement bidon. il a même sans doute réussi à convaincre Martin Bouygues lui-même.
Il l'a dit en 2004 dans un livre intitulé Les dirigeants face au changement (cf. par exemple cet article de L'Obs). Je ne pense donc pas qu'il s'adressait seulement aux actionnaires.