"Pour en finir avec Eddy Bellegueule" : polémique entre l'auteur et L'Obs
Faut-il enquêter sur "Eddy Bellegueule"? C'est ce que fait cette semaine un article du Nouvel Obs (non mis en ligne) consacré au succès littéraire de ce début d'année, "En finir avec Eddy Bellegueule". Récit autobiographique d’un jeune de 21 ans qui raconte son enfance dans une famille très pauvre de Picardie, victime de brimades à cause de son aspect efféminé. Un récit de "transfuge de classe", raconté par Edouard Louis devenu étudiant à Normale sup à Paris. Le Nouvel Obs part à la rencontre de la famille et du village d'origine d'Edouard Louis. L'auteur critique la démarche sur son blog et pointe même plusieurs erreurs.
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Derniers commentaires
Sauf qu'il ne s'agit que d'une belle, histoire, dont les ficelles n'apparaissent pas en première lecture.
Premier indice : Edouard Louis se fait passer pour un «normalien» alors qu'il n'est qu'un étudiant à l'ENS. Il n'a pas passé le douloureux et si sélectif concours d'entrée en khâgne. Il a été admis sur dossier (après une Licence 2), notamment grâce à l'appui des lettres de recommandation délivrées par ses nombreux Mentors à Amiens..., pour y suivre une formation diplômante en sociologie.
Son statut à NormalSup s'apparente à celui d'un «auditeur libre», comme celui des «auditeurs libres» qui sont admis à assister aux cours de préparation à l'agrégation.
En aucun cas, son parcours ne peut être confondu avec le cursus des élèves-fonctionnaires de l'ENS, des « normaliens », fils de Prolo ou fils de Bourg', REBELLES OU SOUMIS, qui ont réussi un concours très difficile d’entrée, préparent celui aussi dur de l’agrégation externe, et préfèrent, eux, se consacrer à l’étude plutôt que de courir les salons mondains, les séances de dédicaces et les PETS-titions dans l’eau !
Mais tous les journalistes sont tombés dans le panneau misérabiliste tendu et Edouard Louis ne les a jamais contredits. Je vous invite à lire l'article de Télérama qui s'est entretenu longuement avec lui en juillet dernier. L'Intelligentsia l'a érigé en parangon de la méritocratie et de l'excellence républicaines à la Française.
Un autre mensonge par omission qui nourrit la légende...
Et Malheur! à ces sales fouineurs de journalistes du Courrier Picard qui ont voulu crever le décor carton-pâte en enquêtant sur le terrain !
Réponse de l'écrivain et du militant en sociologie bourdieusienne: « Je suis un Martyr de la «lutte des classes». Imaginez ce et ceux qu'il m'a fallu défier pour arriver où j'en suis. J'ai travaillé mille fois plus qu'un-e autre.
Si vous osez me renvoyer à la face toute l'étendue de mes contradictions, c'est parce que je suis condamné à subir le sort de tous les «transfuges de classe». J'affronte chaque jour, cette «violence symbolique» d'une classe oppressante qui s'octroie et se transmet entre-soi les codes de domination sociale et qui m'accuse de trahir ma «classe d'origine». ».
Le Petit Chose.
l’enseignante d'un collège de Lille qui entretenait une relation amoureuse avec une élève de 12 ans.
Vérifier si un dénommé Marcel s'est vraiment couché de bonne heure pendant si longtemps que ça.
J'en connais des oxymores, mais là on atteint des summums !
Ces braves gens vont peut-être nous expliquer un jour qu'Edouard Louis s'est fait enlever une dentition parfaitement saine pour la remplacer par des dents délabrées, afin de donner le maximum de crédibilité à son livre.
Merci pour cet article.
Merci pour cet article.
- un roman
- une autobiographie
- un roman autobiographique
- de la sociologie appliquée
- un documentaire
voire :
- un journal intime subtilisé à son auteur.
Je ne lis jamais le Nouvel Obs, et ce n'est pas ce que j'en vois ici qui va m'inciter à changer cela.
Merci pour cet article.
Merci à Laure Daussy pour cette enquête... qui me rend de + en + réfractaire à ce parisianisme intellectuel qui fleure tant le XIXe siècle ;o((
Cette information est elle hors-sujet?
Je feins de me poser la question.
Après son "enquête" sur la trahison de classe, pourquoi pas une enquête sur la reproduction sociale?