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"Pour parler des jeux vidéo, pourquoi toujours inviter un psy sur le plateau ?"

C'est un univers exotique, fascinant et menaçant aux yeux des médias traditionnels : celui des jeux vidéo.

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http://www.grainedecurieux.fr/graine-de-parents/jouer/les-jeux/pages/les_jeux_video_pas_si_mauvais_que_ca.aspx

extrait :
"Dans votre ouvrage Les écrans ça rend accro, vous ne condamnez pas ces écrans qui envahissent la vie de nos enfants. Pourquoi ?
D’abord, il faut savoir que des recherches scientifiques parfaitement sérieuses apportent des résultats rassurants. En particulier outre-atlantique, Patricia Greenfield a mené les siennes pendant 15 ans et a montré que les jeux vidéo développaient des compétences cognitives : la spatialisation en 3D, le multitasking (accomplir plusieurs tâches en même temps) et l’intelligence déductive.
Au fond, le jeu vidéo bouleverse notre rapport au savoir. On n’est plus dans la position hypothético-déductive habituelle. Là, c’est en jouant que l’on apprend et c’est dur.
D’ailleurs, l’Observatoire Gulli a montré que des enfants ayant joué une heure à la console avait besoin de se reposer… éventuellement devant la télévision. L’exigence de concentration n’est plus du tout la même évidemment.
Et puis, le jeu vidéo n’est pas le lieu de décharge ni le punching-ball que l’on croit. En jouant on apprend à ne pas être dans le « Tout et tout de suite ». Le jeu vidéo est un lieu de persévérance."

comme quoi, rien n'est jamais perdu ...
ah oui et puis encore une chose, non seulement les femmes étaient en 2008 au moment de l'émission 40% parmi les gamers mais en plus ces demoiselles ne rechignent pas à tâter du GTA 4, du Halo et autres joyeux FPS, voire même à y exceller plus que certains gamers ;) (cf le nombre d'équipes féminines au salon du jeu vidéo), bref à quand un petit retour sur ce sujet avec de vrais intervenants, des gens comme Rafik Djoumi ou Yannick Dahan ça serait déjà pas mal :)
Si vous voulez de l'intellectualisme sur le jeu vidéo et des papiers de fond, réellement de fond, je vous conseille d'acheter et de lire le Magasine IG (In Game) un peu cher certes mais une vraie bible pour quiconque s'intéresse au jeu vidéo au-delà des préjugés et apparences.

Je voudrais juste revenir sur cette émission, car je ne comprend pas comment un journaliste comme Daniel Schneidermann peut parler d'un jeu vidéo sans y avoir joué, si il avait joué et fini le jeu, il verrait que sa phrase "peut-on gagner sans tuer des gens" est en plus d'être totalement hors de propos n'a aucun sens. Car justement quand on joue à GTA mais ça se vérifie aussi avec Red Dead Redemption (la variante Western de GTA) on se rend compte que justement on ne gagne pas dans ces jeux là, gagner c'est perdre.

A quand le même type d'émission sur Red Dead Redemption par exemple qui fait un carton, mais avec des vrais invités, des gens comme Rafik ou d'autres, capable de décrypter le propos d'un jeu vidéo de manière intellectuelle et d'y apporter un propos "philosophique" éclairant.

Chez Rockstar, en un sens, gagner c'est perdre, perdre son humanité, perdre la vie d'être cher, perdre un statut pour en gagner un autre plus méprisable encore, perdre l'honneur, perdre.

Alors que les gens dans GTA comme dans Red Dead Redemption quoi que l'on fasse, ne cesse de nous rabâcher, "tu es un homme bien Nico Bellic", "Vous êtes quelqu'un de bon John Marston".
C'est amusant tout de même, l'invité Julien dit que le reportage du début porte sur World Of Warcraft alors que justement les images ne correspondent pas et il stigmatise le jeu sans avoir l'air d'y toucher pendant toute l'émission...Mais il se garde bien de parler de Dofus, le jeu massivement multijoueur comme world of warcraft, alors que pourtant les images du reportage font plus penser à dofus qu'à world of warcraft. Pourquoi à votre avis ? Parce que Dofus est édité par Ankama, très sympathique entreprise dont dépend...Gameblog, le site de l'invité en question !
De même il reproche à world of warcraft de ne pas être recommandé aux plus de 18 ans...Sauf que Dofus cible explicitement les très jeunes joueurs et n'a pas une recommandation 18+ !
Toutes les mécaniques décrites pour world of warcraft s'applique à Dofus, et pas un mot là dessus.
Dans le même genre, il dit qu'il n'a jamais joué à ce genre de jeu, mais pourtant il a déjà fait des papier à propos de Dofus... sans y jouer ? Bref tout ça n'est pas bien honnête je trouve. Et clairement pas digne de la réputation de Gameblog, que je ne lirais plus de la même manière.
Demandez l'avis de Serge Hefez, le psy omniprésent narcissique, qui est dans tous les médias, le zorro-psy .

Pourquoi inviter TOUJOURS LE MEME PSY SUR LES PLATEAUX ?
Mont a ra mat? Bonjour
Voici mon avis sur les jeux video.
C'est la première fois que je post sur les forum d'asi.
Je situe le cadre familial:
J'ai trois enfants, trois filles 9, 7, 5 ans. Elles sont éveillées, agréables, sans soucis particulier. Nous n'avons ni télé, ni jeu vidéo. Elles ont un ordinateur avec internet dans leurs chambres. Bien entendu nous faisons attention à ce qu'elles visitent.
Mon ainée me dit que beaucoup d'enfants de sa classe à noel ont recu des DS ou WI ou trucs du genre. Bon, chacun fait ce qu'il veut.
J'ai donné la vision suivante à ma fille pour expliquer mon refus des jeux video: Dans un jeu video, tu verras une voiture rouge. Elle fera 2mètres de large et 3 mètres de long. Toi dans ton livre, la voiture, tu l'imagineras rouge ou verte, ou bleu ou orange avec des points noir ou couleur arc en ciel.....Elle aura toutes les formes toutes les tailles que tu souhaiteras. Je crois qu'elle a compris.

J'ai connu un type qui a un jour a connu les jeux en ligne. A partir de ce jour, il est tombé dans les abimes. Il ne dormait plus passait sont temps à jouer. Il y jouait la nuit. Il en oubliait de se nourrir correctement. Il a perdu son travail, a été obligé de vendre sa superbe ducati qu'il aimait tant. Il etait drogué!
Les jeux sont comme le tabac ou l'alcool ou les petites herbes rigolotes. Il faut en consommer avec modération.
Ken ta tro ha bloavezh mat d'an holl (A la prochaine et bonne année à toutes et tous)
Dider
Bonjour,

La raison pour laquelle je post aujourd'hui dans cet ancien forum, c'est pour signaler aux @sinautes qu'un nième reportage sur "le danger des jeux vidéos" a été diffusé au 20H de France2 du vendredi 02/01 (http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20090102&timeStamp=1834).

Il n'ont cette fois pas fait appel à un psy pour "analyser le phénomène", mais ils utilisent la même méthode de traitement
- la généralisation : la plupart des images de jeux correspondent à "World of Warcraft", qui est 1 jeu parmi tant d'autres, et qui plus est un type de jeu bien particulier,
- l'absence de chiffres précis et représentatifs de ce "danger"

De plus, pour quelle raison la rédaction du journal a jugé ce sujet important en ce 02/01/09? Une loi va être votée sur le sujet? Un jeune (car c'est forcément un "jeune") s'est suicidé à la suite de longues heures passées devant son écran?

La présentation du sujet par D Pujadas laisse à penser que c'est l'importance des ventes de jeux vidéos à Noël qui en fait un sujet d'actualité ; alors pourquoi ne pas faire un reportage sur la raison de cet engouement, plutôt que de présenter, comme d'habitude, ce nouveau loisir comme un danger? Mystère :)

Eps

PS : je profite de ce message pour souhaiter une Bonne Année 2009 à toute l'équipe d'@SI et à tous les @sinautes ... que le site, et la chaine, @SI fêtent le plus de bonne année possible ! :)
Vous voulez lire un excellent magazine sur les jeux vidéo sans cirage de pompes et avec des bon dossiers (sur le jeu vidéo en tant qu'art, DADVSI, le rôle des médias et des politiques..;etc) et bien prenez le Canard PC.
Pas de pub à tout va et uniquement pour les jeux qui leurs plaisent, pas de lange de bois, beaucoup d'humour et d'excellentes analyses. Un bon magazine, pas grand chose en commun avec pas mal d'autres parutions qui ne servent plus que de vitrine.
Et en plus il y a des lapins :D
Bon, ça c'était pour dire qu'il n'y a pas que des daubes côté journalisme des JV, loin de là.

Maintenant évidemment c'est nouveau, ça fait peur, ça bouffe des heures à TF1 et on peut facilement leur mettre sur le dos tout et n'importe quoi....bref comme à chaque nouveauté. Après tout je rappelle que les femmes n'avaient pas le droit de lire (dans le mœurs en tout cas...il y a bien longtemps) car le cerveau féminin produit tout de suite des vapeurs et s'emballe devant toutes ces informations....la mort pouvait s'en suivre ou en tout cas un état bien fâcheux. Puis ça a mis beaucoup d'idées dans leurs têtes, les lectures.
Et voyez le résultat aujourd'hui, rien ne va plus avec elles.

Oui bon, caricatural mais je trouve que le parallèle n'est pas infondé.
Pour parler des jeux vidéo, pourquoi toujours inviter un psy sur le plateau ? Parce que les jeux vidéos , c'est comme le web , c'est dangereux , hein M Calvi ?
Pour Henri Manguy, vous ne devez pas jouer souvent aux jeux video, on ne dit pas tuer mais fraguer dans le jargon. Si vous ne comprenez voici les fps expliqués aux enfants : par ici


PS: Je n'ai rien avoir avec le Bob Arctor de feu le magazine Joystick, juste le personage de P.K.Dick !
Pour continuer un peu sur la pente fatale, je vous renvoie au documentaires passé récemment sur Arte et Planete sur le jeu vidéo, mais aussi l'excellente émission de Yves Calvi : C dans l'air du Mardi 10 juin 2008 : sujet (accrochez vous !) Internet : nuit gravement à la santé.

Oui bon c'est pas les jeux vidéo directement, faut attendre bien 10 - 15 secondes avant qu'ils ne déboulent sur le tapis roulant de cliché que vont laisser aller nos spécialistes pendant tout e l'émission.

Je me permet aussi de rajouter pour Henry Manguy que s'il veut parler de Catharsis et démontrer que ça ne fonctionne pas dans GTA il va être obligé à un moment d'y jouer. Même chose si son sujet n'est "que" de parler des discours sur la violence, il va falloir se frotter aux objets dont il est question à un moment. A moins que monsieur ne soit philosophe ?

le lien pour c dans l'air : Internet : C dans l'air
Je trouve intéressant de trouver sur Asi une telle question sur "psys et jeux vidéo". Je me souviens d'une émission (assez ancienne, je crois) que Asi version télévisée avait organisée. Et qui était l'invitée de choix ce jour-là?... Une psy! Et pas n'importe laquelle. Une dame d'âge (très) mur, agressive, qui nous avait jeté ses diplômes et titres universitaires à la figure. Et qui nous avait enseigné d'un ton docte tout le mal qu'il fallait penser des jeux vidéo. J'aimerais beaucoup que Asi nous montre un extrait d'archives. Comme quoi on peut évoluer. J'avais été frappée par la présence de cette dame, car je travaillais à l'époque et par hasard sur le marché des jeux vidéo; je n'y connaissais rien, mais j'avais réussi à trouver sans problème des profils de "spécialistes" plus compétents et plus aimables. J'avais donc été très étonnée de constater que Asi interroge ce type d'"expert", et je m'étais demandée comment vous aviez pu en arriver là.
Donc, un petit bout d'archives serait le bienvenu.

Cordialement

Laxmi
Personnellement, ce que j’aimerais comprendre par rapport à ce genre de jeux vidéo c’est quel est le plaisir que peuvent y trouver les joueurs. Je suis moyennement passionné de jeux en général mais il m’arrive de prendre plaisir à jouer à tel ou tel jeu de société, en famille ou entre amis, si c’est essentiellement l’occasion de rigoler, de prendre plaisir à être ensemble. Par contre, l’état d’esprit qui pousse certains à vouloir absolument être le meilleur, et donc à y passer beaucoup de temps, ce qui fait que le jeu devient une chose très sérieuse, là je commence à ne plus comprendre. Pour moi, le jeu c’est pour s’amuser. Si ça commence à vous prendre la tête au point d’y consacrer l’essentiel de ses loisirs, ce n’est plus du jeu. Bon, ça c’est le pour le jeu en général. Maintenant, pour les jeux vidéos tels que GTA où le moyen de gagner consiste essentiellement à « tuer » le plus grand nombre de gens, et ceci au travers d’images le plus réaliste possible, là il y a une autre incompréhension de ma part qui s’ajoute. Je veux bien que le principe de la plupart des jeux traditionnels consiste à « éliminer » l’adversaire, mais cela reste de l’ordre du symbolique. Aux échecs on élimine le roi adverse en « tuant » au préalable tous ses pions, fous, cavaliers, tours et Reine, mais ce ne sont que des pièces de bois que l’on déplace sur un plateau. Les passionnés d’échecs ne réclament pas de voir le sang couler sur ce plateau pour mieux profiter de leur jeu. D’accord, les morts et le sang qui coule dans les jeux vidéo ne sont que virtuels mais il est fort probable que le même jeu sans les images et pratiqué avec des pièces de bois sur un plateau aurait beaucoup moins de succès. Ce n’est probablement pas le jeu en lui-même qui intéresse le plus ces joueurs, ce sont d’abord les images qui vont avec. Et bien sûr également les sons, paroles et bruitages. Je suis assez persuadé que le principal intérêt de ces jeux c’est qu’ils permettent de s’immerger dans un univers virtuel où l’on oublie le vrai monde et les vrais soucis. Reste une interrogation : pourquoi choisir de se projeter dans un personnage de gangster qui tue tout ce qui bouge autour de lui plutôt que dans un autre type de héros qui pourrait très bien avoir une mission ne nécessitant pas l’usage d’armes ni de violence ? Il faut bien qu’il y ait un goût pour la violence dès le départ. Il existe d’ailleurs, et il est déjà bien entretenu par beaucoup de films de cinéma ou de télévision. Il y a un passage de l’émission qui est assez révélateur de ce goût pour la violence chez beaucoup de gens. On nous apprend que les images de sexe dans GTA4 ont été édulcorées parce que des gens étaient « choqués moralement » par ces scènes. Je me pose vraiment beaucoup de questions au sujet de gens qui se disent « choqués moralement » par une scène de masturbation au point de faire gommer le sexe du personnage, mais qui ne sont pas moralement choqués par le fait qu’il abat une personne d’une balle dans la tête. Curieux sens moral que celui-ci. Dans une autre séquence de l’émission on parle du « plaisir de braver les interdits » et on entend un enfant dire « tuer les gens c’est marrant ». Mais quel est le sens moral qui permet de trouver marrant de tuer des gens ? Peut-on banaliser le fait de tuer en suggérant que ce serait juste un interdit comme un autre, comme l’interdiction de marcher sur les pelouses ou de faire du bruit après 10 heures du soir ? Bon, que le sens moral d’un enfant ne soit pas encore complètement développé, je veux bien le concevoir. Mais est-il « moral » d’encourager ce non-développement par des jeux qui vont dans le sens de la banalisation de l’acte de tuer ? Bien que GTA4 soit « déconseillé » (mais pas interdit) aux mineurs, il est probable que tout un tas d’autres jeux vidéo, peut-être moins explicitement violents, ne font rien d’autre que bloquer le développement du sens moral à un âge infantile et c’est pour cela qu’arrivés à l’âge adulte ils ne peuvent que prendre plaisir à des jeux comme GTA4 et à s’y immerger jusqu’à plus de 15 heures par jour. C’est normal puisque dans le vrai monde non seulement il est interdit de tuer pour arriver à ses fins, mais c’est surtout totalement impensable (c’est-à-dire immoral) pour la majorité (encore) des gens.
En conclusion, pour moi c’est clair, les jeux violents (qu’ils soient vidéo n’est qu’un détail secondaire) posent la question de la morale dans le monde actuel. Et plutôt que des psys c’est peut-être des moralistes (au sens philosophique du terme) que les émissions de débat sur les jeux devraient inviter.

Edit : taille de la police.
Ce n'est pas la peine d'écrire si fort, on vous entend très bien (:

Par contre, l’état d’esprit qui pousse certains à vouloir absolument être le meilleur, et donc à y passer beaucoup de temps, ce qui fait que le jeu devient une chose très sérieuse, là je commence à ne plus comprendre.

Avoir un grand nombres de point fait généralement partie de toutes sortent de jeux, c'est généralement un des buts. Après quand ça prend réellement de l'importance dans le jeux vidéo, on ne parle plus de "jeu" mais "d'eSport", et les joueurs deviennent ce que l'on appelle des "proGamers". Ils font généralement partie d'équipe (de "team") et font des compétitions comme dans n'importe quel sport (ou jeu devenue professionnel, comme les échecs ou le go, quoique là c'est individuel, mais les jeux vidéo de stratégie se joue aussi individuellement en compétition). Donc là oui le jeu devient plus sérieux et le but est d'être le meilleurs. C'est une autre façon d'aborder le jeux vidéo et la compétition peut être aussi amusante.
Je n'ai jamais jouer à ce niveau là, mais je comprends assez bien qu'on puisse aimé, surtout pour le jeu en équipe pour les jeux en ligne, qui devient beaucoup plus pousser.

Maintenant, pour les jeux vidéos tels que GTA où le moyen de gagner consiste essentiellement à « tuer » le plus grand nombre de gens, et ceci au travers d’images le plus réaliste possible, là il y a une autre incompréhension de ma part qui s’ajoute.

Une petite précision, car c'est pas tout à fait clair dans l'émission, la faute aux intervenant qui hésite un peu dans leur réponse au lieu de répondre franchement.
Le but de Gta n'est pas de le plus grand nombre de gens, le but de gta est de remplir des missions que le scénario vous donne. Dans certaine mission vous aurez à tuer des gens (des ennemi qui garde l'objectif), dans d'autre faire des courses (poursuite) en voiture, cambriolé une banques, etc... Mais en aucun cas tuer un maximum de personne vous fera gagner, pour la simple raison que ça ne fait pas de points. Il y aura les ennemi entre vous et l'objectif qu'il faudra tuer pour atteindre l'objectif, les autres c'est pas obligé. Mais il est vrai qu'on peut tuer n'importe quel civil, mais ça ne rapporte rien, ce n'est pas obligé, mais c'est possible.
Et c'est en partie ce qui a fait le succès de la série des gta, une plus grande liberté en dehors du scénario, et un peu plus de crédibilité dans le monde proposer (que ce soit le fait de tuer des civils, faire des balades en voiture, acheter des fringues et voir dans le précédent gta, manger, grossir et faire du sport pour maigrir, voir d'aller danser avec sa copine en boite).

Pour le côté le côté du réalisme des graphismes, il faut quand même préciser que Gta IV est loin de ce qui se fait de mieux, c'est même le premier de la série à être à peut près correct et beau (il reste limité car il propose un monde trop vaste pour pouvoir faire mieux). Si l'on veut plus de réalisme on ira voir du côté de crysis, mais il faut avoir l'ordinateur qui suit.

Ce n’est probablement pas le jeu en lui-même qui intéresse le plus ces joueurs, ce sont d’abord les images qui vont avec. Et bien sûr également les sons, paroles et bruitages.

La course au réalisme dans le jeu vidéo est lié à son histoire et sont lien avec l'amélioration technologique des ordinateurs. Les premier jeux était minimaliste (pong, pacman), puis au fur et mesure des avancé technologique, on améliore le graphisme, ça devient plus beau, et on améliore encore. Puis vient la 3d en temps réel, ça change le gameplay et permet une meilleurs immersion du joueur, et on améliore encore plus, et pour impressionner et pousser encore plus loin cette constante évolution, on fait des jeux qui se dise les plus réalistes graphiquement d'année en année et les développeurs, s'enferme dans ce schéma de peur de perdre leur clientèle. Du coup on se retrouve avec une majorité de jeux qui se veulent réaliste graphiquement (on a le même schéma avec l'animation en image de synthèse, mais grâce à pixar, on commence à sortir de cette logique -et au fait qu'on arrive maintenant à faire de la 3d parfaitement crédible pour le cinéma).

Il est faux que les joueur ne s'intéresse qu'aux images et pas au jeu, car le gameplay (la façon dont on joue) reste primordial, on aura beau avoir le plus beau jeux du monde, si on bout de 10 min on s'y ennuie on passera à autre chose (assassin's creed?). Ça peut même être un casse tête pour les développeurs, si on prends le fps "counter strike" comme exemple (un jeu du gendarme et du voleur qui se joue en ligne), les technologies avançant, on peut améliorer le en lui faisant de nouveaux graphisme plus réaliste avec un moteur physique en plus (ce qui permet d'avoir de la gravité sur des objet), au passage on change un peu le gameplay pour que les joueur en est pour leur argents, résultat, l'ancien jeu est toujours plus joué que le nouveau car ils ont "massacré" le gameplay selon les joueurs (même si le nouveau n'a pas été non plus un échec commercial).
Si le gameplay est primordiale, c'est vrai que les graphismes restent important, car contrairement au échec ou jeu de société "normaux", l'immersion fait partie intégrante du jeux vidéo depuis la 3d en temps réel. On veut être plongé dans un monde, un univers qui soit crédible, que ça soit agréable à l'oeil. Mais pas forcement réaliste. Ca c'est la peur des développeurs qui nous donne que ça, mais on commence à sortir de cette idée avec des succès comme "team fortress2" qui à pris un partie plus cartoon et humoristique (qui a les mêmes références graphique que les 2 dernières chroniques d'alain Korkos, je le soupçonne d'y jouer :p), ou avec de petit jeu indépendant qui se démocratise et qui mise plus sur le gameplay, en minimalisant les graphisme car de toute façon ils n'ont pas d'autres moyens. Et d'autres vont bientôt suivre, car la course au réalime à tout prix va commencer à s'essouffler, mais pas s'arrêter, car en dehors des graphisme, ce qui est aujourd'hui plus attendu, c'est les moteur physiques pour pouvoir intéragir beaucoup plus avec les décors et ainsi donner une nouvelle sorte de liberté au joueur (dans un prochain gta, on pourra en plus de pouvoir tuer tout le monde, détruire tout les immeubles, ça va pas être très bon moralement, surtout si on le fait avec des avions^^).
A noté aussi que les jeux les plus réalistes au niveau du gameplay (il n'y en as pas beaucoup), ne sont pas forcement les plus réalistes au niveau visuel (cf:Arma), car il demande généralement plus de ressource.

Bref en gros je ne pense pas qu'on puisse comparer un jeu de société dis "normal", avec le jeu vidéo, si ce n'est qu'ils sont tous fait pour s'amuser (à plusieurs ou tout seul, de plus en plus de jeux tendent vers le multijoueurs grâce à internet), la façon de les aborder ne sont pas les mêmes. Quoique q'avec la console portable DS et la non portable Wii, il y a de plus en plus de jeux qui s'apparente à des jeux de société ou de réflexion classique, l'un n'empêche pas l'autre.

Pour les question de moral j'y reviendrais peut être plus tard (faut que je retourne bosser), quoique je ne suis pas sur d'avoir réellement tranché non plus la dessus moi même, mais c'est vrai que plus c'est sanglant ou cruel ça me plait (pas forcement réaliste, si c'est exagérer c'est encore mieux):D
Hmmm...


Je trouve, pour ma part, que tu confonds pas mal de choses ou tout du moins que tu n'en distingues pas assez. Reprenons.


Personnellement, ce que j’aimerais comprendre par rapport à ce genre de jeux vidéo c’est quel est le plaisir que peuvent y trouver les joueurs. Je suis moyennement passionné de jeux en général mais il m’arrive de prendre plaisir à jouer à tel ou tel jeu de société, en famille ou entre amis, si c’est essentiellement l’occasion de rigoler, de prendre plaisir à être ensemble. Par contre, l’état d’esprit qui pousse certains à vouloir absolument être le meilleur, et donc à y passer beaucoup de temps, ce qui fait que le jeu devient une chose très sérieuse, là je commence à ne plus comprendre. Pour moi, le jeu c’est pour s’amuser. Si ça commence à vous prendre la tête au point d’y consacrer l’essentiel de ses loisirs, ce n’est plus du jeu. Bon, ça c’est le pour le jeu en général.


Déjà ici, il y a des précisions nécessaires. Tu fais référence aux jeux de société. Comme leur nom l'indique, les jeux de société ont un caractère social. C'est précisément conçu pour avoir une dimension sociale et c'est la racine même de l'aspect ludique de ces jeux. Nécessairement, cela ne peut que s'opposer à un jeu tel que GTA, qui est purement individuel. On joue seul. L'aspect ludique ne peut pas être le même, par conséquent. Ce serait comme reprocher à un gosse qui joue au bilboquet de ne pas y jouer avec ses petits camarades.

Quant à l'état d'esprit qui pousse à être le meilleur, il n'existe pas de manière monolithique dans tous les jeux. Car premièrement il existe de nombreux jeux multi-joueurs dont le principe ludique est purement et simplement la concurrence. Ces jeux sont des jeux de course, de combat, ou simplement de défis divers et variés. Cet aspect concurrentiel est le principe même de ces jeux. Par contre, concernant GTA, je ne vois pas où il y a concurrence parmi les joueurs. Encore une fois, cela dépend de la dimension ludique.

A la lumière de ces premières distinctions, on voit bien que dire "les jeux vidéos" pose déjà un problème. Le jeu vidéo ne peut en soit que dénommer un support et non un contenu. Or ce n'est pas le support en soi qui mène aux comportements auxquels tu fais allusion. Il est nécessaire de distinguer des types de jeu, que l'on reconnaîtra simplement par leurs principes ludiques : combien de joueurs, l'univers est-il réaliste ou non, y a-t-il une trame narrative, comment le(s) joueur(s) interagit avec l'univers du jeu, etc.

Fort de ces distinctions, on peut alors commencer à poser des problématiques comme le temps que l'on y consacre, etc. Le cas des MMORPG (jeux de rôles massivement multi-joueurs) est un cas assez particulier au sein du monde des jeux videos et n'est pas comparable à GTA (il y a été fait référence maintes fois sur ce forum, j'en ai parle moi-même plusieurs donc si tu as des doutes à ce sujet, lis donc un peu ce que les autres ont pu écrire, je ne vais pas me répéter pour ma part). Les MMORPG peuvent créer une addiction (ce n'est pas une loi mais une possibilité, somme toute minoritaire d'ailleurs) et donc pousser le joueur à ne plus faire que ça. La majorité des joueurs, tout type de jeu confondu, prennent malgré tout du temps pour bien d'autres activités.



Maintenant, pour les jeux vidéos tels que GTA où le moyen de gagner consiste essentiellement à « tuer » le plus grand nombre de gens, et ceci au travers d’images le plus réaliste possible, là il y a une autre incompréhension de ma part qui s’ajoute. Je veux bien que le principe de la plupart des jeux traditionnels consiste à « éliminer » l’adversaire, mais cela reste de l’ordre du symbolique. Aux échecs on élimine le roi adverse en « tuant » au préalable tous ses pions, fous, cavaliers, tours et Reine, mais ce ne sont que des pièces de bois que l’on déplace sur un plateau. Les passionnés d’échecs ne réclament pas de voir le sang couler sur ce plateau pour mieux profiter de leur jeu. D’accord, les morts et le sang qui coule dans les jeux vidéo ne sont que virtuels mais il est fort probable que le même jeu sans les images et pratiqué avec des pièces de bois sur un plateau aurait beaucoup moins de succès. Ce n’est probablement pas le jeu en lui-même qui intéresse le plus ces joueurs, ce sont d’abord les images qui vont avec. Et bien sûr également les sons, paroles et bruitages.


Bien. Concernant GTA, comme je le disais plus haut, c'est un type de jeu parmi d'autres. Il ne s'adresse pas à tous les publics (chaque type de jeu visant un public particulier). Le public auquel s'adresse GTA recherche au travers ce jeu plusieurs caractères précis (la liste est non exhaustive) :

- Une histoire prenante. C'est la base même du jeu. Il faut que l'histoire intéresse, avec un scénario, comme dans un film, une évolution du personnage en lien avec cette histoire, etc.

- Des personnages cohérents. Même si les personnages sont hauts en couleur il ont tous une part cohérente. C'est l'aspect filmographique du jeu. Il est nécessaire que la trame narrative ne soit pas idiote, que le scénario soit sérieux.

- Une grande liberté d'action. Les joueurs veulent pouvoir prendre des initiatives, avoir plusieurs moyens de résoudre un même problème, pouvoir se balader, oublier un peu l'histoire au profit du jeu pur et simple, de ses possibilités.

- Un univers dense. Au plus l'univers a de facettes, au plus le joueur prend du plaisir à les explorer, à visiter, à observer, etc. Il faut qu'il y ait des découvertes au sein du jeu. Tout un tas de petites choses cachées qu'il faut chercher, qui ne se donnent pas d'entrée de jeu. La scène avec la prostituée fait d'ailleurs partie des ces petites choses cachées.

- La dimension immersive. Le fait que le jeu soit réaliste est ce qui choque prioritairement d'ailleurs. Car il y a de nombreux autres jeux où il y a une dimension violente mais ceux-là choquent moins à cause de la dimension réaliste, qui semble moins évidente, moins accablante. Cependant, on peut avoir sur ce jeu un regard sociologique. Après tout, c'est aussi une immersion dans les systèmes mafieux avec les différents échelons. Si on pense aux films de gangster de De Palma (Carlito's Way, Scarface...) il y a cette dimension-là. ce qui fait peur, sans qu'on sache trop pourquoi, c'est l'interaction du joueur avec cet univers. Cependant, une chose qui n'est absolument pas dite, ni par les psys à la télévision ni dans l'émission d'@si, c'est que le jeu prend un sens particulier dans la psychologie infantile. Un enfant qui joue avec petite voitures et qui les fait se rentrer dedans a bien là un geste violent. Mais cette violence est-elle bien de la violence? Non, il joue. Le jeu est une dimension hors du réel, et j'y reviendrai parce que tu en parles plus tard.


Donc nécessairement, les images, le matériau et le matériel du jeu (la télécommande elle-même, l'ergonomie des commandes) sont constituantes de l'aspect ludique de ce jeu. Il serait impossible de reproduire tous les éléments décrits ci-dessus avec une mécanique en bois. Mais de la même manière, je prends moins de plaisir à jouer aux échecs sur un écran qu'avec de véritables pièces en bois et un beau plateau. Quand j'en dispose, je vois mieux le jeu, déjà, je le comprends mieux. Encore une fois, ne mélangeons pas la question du support avec celle du contenu.


Quant au fait de pouvoir éliminer l'adverse, sache que bien d'autres jeux existent où on élimine des adversaires sans la moindre présence de sang, voire même sans avoir la sensation d'une violence quelconque. L'un des premiers jeux célèbres sur console se nomme Super Mario Bros et le principe est de parcourir un univers en sautant sur des plate-formes et en tuant des ennemis (souvent des champignons ou des tortues) en leur sautant dessus. Ce jeu n'a pas la moindre trace de sang, même dans ses formes récentes (il y en a eu plusieurs versions, dont certaines en 3D encore récemment). Si l'évocation de la violence et de la mort peut prendre des formes choquantes, n'est-ce pas les formes les moins choquantes qui devraient plutôt nous alerter? On peut poser la question à l'envers, comme je viens de le faire. Je crois que le sujet est plus complexe que ça...



Je suis assez persuadé que le principal intérêt de ces jeux c’est qu’ils permettent de s’immerger dans un univers virtuel où l’on oublie le vrai monde et les vrais soucis. Reste une interrogation : pourquoi choisir de se projeter dans un personnage de gangster qui tue tout ce qui bouge autour de lui plutôt que dans un autre type de héros qui pourrait très bien avoir une mission ne nécessitant pas l’usage d’armes ni de violence ? Il faut bien qu’il y ait un goût pour la violence dès le départ. Il existe d’ailleurs, et il est déjà bien entretenu par beaucoup de films de cinéma ou de télévision. Il y a un passage de l’émission qui est assez révélateur de ce goût pour la violence chez beaucoup de gens.


Le gangster qui tue tout ce qui bouge, ce rôle est donné par le joueur et le joueur seul. Il peut s'en tenir à tuer les "ennemis" qu'il rencontre dans les missions ou simplement faire un massacre dans la population civile et auquel cas devoir se battre avec la police, le FBI et l'armée. C'est juste pour préciser, je trouvais la formule du "gangster qui tue tout ce qui bouge" assez simpliste et réductrice.


L'attirance pour la violence suffit-elle seule à expliquer cela? Si on prend les films de Michael Haneke, par exemple, dont la thématique principale est la violence, on constate qu'il n'a pas le même succès que la première bouse américaine venue. Or ce qui diffère avec les films de Michael Haneke, c'est la façon de présenter la violence : oppressante, dangereuse, cruelle, infligeant de la souffrance. Et ce faisant, son but n'est pas de promouvoir la violence mais bel et bien de la dénoncer comme quelque chose de plus grave que la vision qu'on en a dans le film d'action moyen, où tout est stylé, rythmé, esthétisé.

Pour l'anecdote, Stanley Kubrick n'était pas satisfait de l'impact qu'a eu Orange Mécanique sur le public de l'époque. Là où il espérait choquer avec son personnage principal, il s'est rendu-compte qu'il avait une image attachante pour le public, ce qui n'était pas son but, vu qu'il voulait traiter de l'ultra-violence.

Je crois pour ma part que si ce jeu plaît, ce n'est pas pour sa violence mais plutôt pour son absence de violence. On ne la ressent pas pendant le jeu. Le jeu peut alors se distinguer du réel, et c'est là qu'il démarre véritablement. La question de la violence devrait peut-être plus se focaliser sur ce qu'on ressent que sur ce qu'on ne ressent pas. C'est un problème actuel qui touche diverses formes de violence. Je vais d'ailleurs faire une brève digression concernant un exemple assez parlant de la violence actuelle : le viol.


L'agression sexuelle était considérée depuis quelques décennies comme un acte mûrement réfléchi, ou au moins conscient, conscient qu'il s'agit d'un crime, d'un acte violent commis en tant que telle, de non-respect d'autrui. Or il se trouve que depuis quelques années, on observe de plus en plus de cas de viols "naïfs". Dans le documentaire "Chroniques de la Violence Ordinaire" de Christophe Nick (qui est présent dans l'émission d'arrêt sur image sur son documentaire-fiction sur la résistance française de la seconde guerre mondiale), ils suivent à un moment le jugement d'un viol d'une adolescente par un autre adolescent. Ce qui en ressort est que l'adolescent n'a pas conscient d'avoir commis un acte violent. Et cette absence de conscience, d'où vient-elle? Des médias où de l'absence d'éducation sexuelle? De la pornographie et des jeux-vidéos ou du silence sur la question? Et pourquoi pas un milieu violent qui ne donne aucun repère ?

Voici un exemple glauque sur la question. Cette violence peut-elle venir de la présence d'une console de jeu dans leur chambre ou du milieu défavorisé dont on a tente de les sortir? Cet exemple ne saurait suffire à une demonstration mais une fois encore la question de la violence est trop complexe pour être imputable aux seuls jeux vidéos ou films violents. Sinon, "Salo ou les 120 journées de Sodome" de Pasolini aurait créé de la violence depuis bien longtemps...

Donc goût pour la violence? Encore une fois l'univers ludique exclut la réalité de son cercle. Peut-être est-il plus important de restreindre le cadre du ludique plutôt que le contenu. Ne pas prendre le réel pour un cadre ludique, peut-être est-ce là la différence. Et par conséquent, savoir inscrire dans le réel la présence de l'autre. Et cela touche tous les adolescents et pas seulement ceux qui jouent aux jeux vidéos.



On nous apprend que les images de sexe dans GTA4 ont été édulcorées parce que des gens étaient « choqués moralement » par ces scènes. Je me pose vraiment beaucoup de questions au sujet de gens qui se disent « choqués moralement » par une scène de masturbation au point de faire gommer le sexe du personnage, mais qui ne sont pas moralement choqués par le fait qu’il abat une personne d’une balle dans la tête. Curieux sens moral que celui-ci.


Aux Etats-Unis, la sexualité est un plus grand tabou que la violence. C'est aussi simple que cela.




Dans une autre séquence de l’émission on parle du « plaisir de braver les interdits » et on entend un enfant dire « tuer les gens c’est marrant ». Mais quel est le sens moral qui permet de trouver marrant de tuer des gens ? Peut-on banaliser le fait de tuer en suggérant que ce serait juste un interdit comme un autre, comme l’interdiction de marcher sur les pelouses ou de faire du bruit après 10 heures du soir ? Bon, que le sens moral d’un enfant ne soit pas encore complètement développé, je veux bien le concevoir. Mais est-il « moral » d’encourager ce non-développement par des jeux qui vont dans le sens de la banalisation de l’acte de tuer ? Bien que GTA4 soit « déconseillé » (mais pas interdit) aux mineurs, il est probable que tout un tas d’autres jeux vidéo, peut-être moins explicitement violents, ne font rien d’autre que bloquer le développement du sens moral à un âge infantile et c’est pour cela qu’arrivés à l’âge adulte ils ne peuvent que prendre plaisir à des jeux comme GTA4 et à s’y immerger jusqu’à plus de 15 heures par jour.


C'est ici que démarre, à mon sens, le plus gros de ton amalgame. Passe encore que l'on pose la question du développement du sens moral d'un enfant. Seulement, est-ce aux jeux (qu'ils soient vidéos ou non) de permettre à un enfant de développer un sens moral? Qu'un jeu puisse participer à la confusion d'un enfant me semble possible, mais uniquement si cet enfant n'a pas d'encadrement en parallèle, n'a pas l'occasion de remettre à niveau ses valeurs en se confrontant à quelqu'un d'équilibré, à même de faire la part des choses. Le problème de l'éducation n'est pas prioritairement l'accès à des jeux violents mais à un encadrement conséquent. A savoir, une fois encore, que GTA ne vise pas prioritairement des enfants, mais un public majeur qui suit la série depuis plusieurs années.

Un jeu vidéo ne peut pas bloquer un développement moral, il peut éventuellement le désorienter, mais un enfant grandit, même seul, même en faisant des choix dramatiques ou destructeurs (ce qui n'est pas forcé d'ailleurs). Finalement la question qui est posée est plus celle du sens critique que de l'impact des jeux vidéos.


Et encore une fois, je le précise, un enfant ne jouera pas à GTA 15h par jour pendant des mois. S'il joue 15h par jour à GTA, en 3 jours il aura fini l'histoire et donc l'attrait majeur du jeu. Les cas d'enfants jouant 15h par jour, ça concerne les MMORPG, ce qui n'est pas la même chose. Pas de sexe dans cet univers, la violence est très soft, dans un univers fantastique - dont le principe est plus axé sur l'aventure - et on combat le plus souvent des monstres et non des humains. Ces jeux ne s'adressent pas au même public et ne suivent pas la même ligne.



C’est normal puisque dans le vrai monde non seulement il est interdit de tuer pour arriver à ses fins, mais c’est surtout totalement impensable (c’est-à-dire immoral) pour la majorité (encore) des gens.
En conclusion, pour moi c’est clair, les jeux violents (qu’ils soient vidéo n’est qu’un détail secondaire) posent la question de la morale dans le monde actuel. Et plutôt que des psys c’est peut-être des moralistes (au sens philosophique du terme) que les émissions de débat sur les jeux devraient inviter.




Moralistes, psychologues, journalistes... Pourquoi le sujet devrait-il être confisqué ou réservé à une seule forme de pensée? Au contraire je pense qu'il faut inviter le plus de gens possibles, avec des démarches, des regards et des documentations différentes. Et c'est sans doute le plus gros problème de la question des jeux vidéos, le débat est confisqué, on ne peut en parler que sous un aspect. Et dans l'émission d'@si autant qu'ailleurs, finalement.


Et la question de la moralité dans le monde actuel, je pense que son problème majeur n'est pas la violence. Dans "L'ère du vide", Gilles Lipovetski soulève que finalement depuis quelques décennies la violence est socialement traquée dans les pays industrialisés. On nous parle plus de la violence qu'avant, on laisse quasiment entendre que l'on est plus violent qu'avant tandis que statistiquement nous le sommes moins. C'est un problème assez similaire à celui de l'insécurité, on en parle beaucoup mais on la voit finalement peu dans notre quotidien, elle touche une minorité de personne, qui sont paradoxalement celles qui sont le moins desservies par les prétendues solutions apportées au problème.

Il est intéressant de soulever que dans ce même livre, Gilles Lipovetski soulève que dans les années 80, des études montraient déjà une forme de sentiment d'insécurité et son caractère complètement fantasmatique : une forte majorité (le chiffre exact ne me revient pas en mémoire, je vous suggère à tous de vous référer au livre si vous voulez vérifier) de la population des grandes villes avait peur de rentrer chez elle seule le soir sans que ni les personnes interrogées ni leurs proches n'aient été victimes de près ou de loin d'une agression ou d'un acte de vandalisme quelconque dans les 6 derniers mois. Son idée est que la peur n'est en fait qu'une part de la société de consommation. Si l'on acquiert, si tout va bien, alors se développerait l'angoisse de perdre, d'une manière ou d'une autre. Mais ce n'est pas le propos principal du livre et cette théorie est discutable, bien entendu.

Pour en revenir aux jeux vidéos, on parle beaucoup de la violence que cela génèrerait mais par contre, aucune trace nulle part d'évènements effectifs en la matière. On nous a sorti un chiffre dans l'émission, 10%, dont on ne sait rien, ni d'où il vient ni à partir de quoi il fut calculé... Donc finalement, on est toujours dans le flou, les seuls moyens que nous ayons pour le moment de tirer des conclusions serait d'y réfléchir en tant qu'utilisateurs/joueurs. La portée est très limitée, il faut par conséquent redoubler de sens critique sur la question.
Pfiuu, heureusement que j'ai répondu 5 min plus tôt,, j'aurai pas osé après :p

Pfiuu, heureusement que j'ai répondu 5 min plus tôt,, j'aurai pas osé après :p



Ça m'a pris du temps de tout écrire, je n'ai relu que partiellement, j'avais pas le temps d'aller plus loin. On pourrait, cependant, développer, il y a beaucoup à dire sur le traitement de la violence, le ludisme, l'addiction, comment elle naît, comment l'empêcher, etc.

En même temps beaucoup de choses ont été dites dans ce forum, de toute évidence il n'a pas lu avant de poster... Donc forcément, l'émission étant très incomplète, ça nourrit des incompréhensions.
Jo, oui j'avais tapé mon texte en gros caractère, parce que j'ai personnellement un peu de mal à lire quand c'est trop petit, et comme mon pavé était un peu monobloc je pensais que ça faciliterait la lecture à ceux qui sont dans le même cas que moi. Apparement c'est revenu en petits caractères, je ne sais pas comment.

Damien (dit le Farfadet), en effet, je n'avais pas lu les interventions dans le forum avant de poster. Ma réaction était par rapport à l'émission, pas par rapport aux interventions du forum. Qui sont toutefois très intéressantes, car depuis je les ai lues. Enfin, pas toutes parce que j'y serais encore, mais suffisamment pour avoir maintenant des réactions par rapport à elles.
Les voici, un peu en vrac mais quand même en respectant l'ordre chronologique.

Ben, le 16/05/2008
L'essor de la "3d" et l'élargissement du public a aussi permis de faire évoluer le jeu video. Certains sont remarquablement mis en scène (n'en déplaise aux parangons de vertu qui n'y voient que de la violence, c'est le cas de GTA IV).

Ce n’est pas parce que la violence est remarquablement mise en scène qu’elle n’est plus de la violence et qu’elle deviendrait de l’art.

D'ailleurs, si tuer vous gène, une console c'est comme une télé, ça s'éteint.

Pas de problème, les joueurs ne sont pas gênés de tuer (virtuellement bien sûr). C’est même pour ça qu’ils ont acheté le jeu, ils ne vont sûrement pas éteindre leur console.

Quand les journaux télé se transforment en Minute, Rivarol ou le Nouveau Détective, je laisse la joie aux Denisot en herbe de les regarder, pendant ce temps là, je serai sur mon lit à jouer à la Xbox, bouquiner, regarder un bon film, ou encore mieux avec le beau temps qui arrive, en terrasse avec des ami-es.

Le jour où l'on comprendra que le problème ne vient pas du jeu video, de la télé, des voisins, des immigrés ou du nuage de Tchernobyl, mais d'un milieu social plus ou moins violent moralement ou physiquement et de l'incapacité de l'école a apprendre le recul aux gamins, à s'ouvrir à toute forme de culture et à ne pas se limiter à la Star ac , nous aurons fait un grand pas.

Au moins, il se sent concerné par le monde tel qu’il va. Lui il a compris pourquoi tout va mal, et il laisse les autres le comprendre s‘ils en sont capables. En attendant il va jouer à la Xbox sur sa terrasse. C’est moins fatiguant que de participer à essayer de changer les choses.

XoYoX, le 16/05/2008
Le coté subversif du jeu vidéo

Où est la subversion quand le jeu vidéo incite essentiellement à se retrancher du monde réel pour s’immerger dans un monde virtuel ? En quoi ça dérange l'ordre établi ?

Nan, le 19/05/2008

c'est vrai que pour moi la question de "dangerosité" des jeux videos ne se pose pas vraiment. sûrement parce que je suis une joueuse qui a grandi avec la nintendo sans développer de psychose particulière envers les tortues ou les vers de terre
Je pense que le problème d'addiction pourrait venir des névroses ou de la difficulté de cerner réalité/virtuel de personnes particulières, plus que du media utilisé. Ces personnes n'auraient elles pas développé une même dépendance sur un autre type de médias/jeux/objet si elles n'avaient pas eu accès aux jeux vidéos?


Pour moi non plus, la dangerosité des jeux vidéo à l’égard de l’ordre établi ne se pose pas vraiment. Ils sont là (avec la télévision, le foot-ball, les drogues diverses) pour le consolider. Personne ne développera de psychose particulière envers les puissants qui régentent le monde à cause des jeux vidéo. Et si les personnes addictives n’avaient pas eu accès aux jeux vidéos, on peut faire confiance aux marchands d’abêtissements en tous genre pour leur faire développer une dépendance à n’importe quoi d’autre qui se vend et qui donne l’illusion d’être « différent », « rebelle », « subversif ».

Clément Varenne, le 16/05/2008

Le spectateur pouvait donc passer sa journée à regarder des gens "vivre" à longueur de journée! Mais attention, le spectateur n'était pas acteur, voilà la grande différence avec le jeu vidéo!

Une grande différence, vraiment ! Le joueur de jeu vidéo est donc acteur. Et ça consiste en quoi son acte ? Qu’à-t-il créé, qu’a-t-il seulement changé dans le monde, apporté aux autres, quand il a reposé sa console de jeu, fier et content d’avoir gagné la partie ?

Jérémie, le 17/05/2008

Je pense qu'on sous-estime beaucoup le principe même de ce média : c'est l'un des rares où l'on n'est pas simplement spectateur, ce qui en transforme forcément l'intérêt. Il m'arrive assez souvent, dans les jeux auxquels je joue, de me rendre compte du bonheur que c'est de pouvoir mettre les pieds ailleurs, dans un monde imaginaire qui me propose de vivre une aventure différente, qu'elle joue sur la beauté du voyage (nombre de jeux de rôle), sur une dimension psychologique forte (Silent Hill), ou sur l'épopée auquel on peut participer (Shadow of the Colossus, encore lui). Cela provoque une réaction sensorielle unique, surtout dans les jeux où il se tisse un lien émotionnel entre le joueur et son personnage, quand ce dernier affiche clairement ses émotions, ou même quand d'autres personnages font montre de leurs émotions (je pense aux colosses de SotC). Je ne sais pas si je me fais bien comprendre...

Si, on comprends très bien. Vos plus belles émotions vous les vivez dans les mondes virtuels qui papillotent sur votre écran. Vous confirmez bien que les critiques qui sont adressées aux jeux vidéos et à leurs inconditionnels sont justifiées.

Par Clotilde Couturier, le 18/05

Vous êtes sûrs d’arriver à remplir votre mission, il faut juste « faire », ça ne vous demande aucune stratégie particulière, toutes les méthodes marchent, mais l’ambiance créée est parfaitement conçue et les rendus scénaristique et graphique tout simplement fabuleux.

Ce qui confirme ce que je disais, que l’intérêt du jeu vidéo n’est pas dans le jeu lui-même mais dans les images et l’ambiance qui sont recrées autour d’un jeu prétexte.

Bien sur GTA est un jeu basé sur la violence, comme Le parrain, West Side Story, Old Boy et Fight Club, comme aussi dans la littérature « thriller » ou dans les pièces de … William Shakespeare. Comme dans toutes ces œuvres, la violence n’est pas un but, elle est un moyen.

Cet argument est-il censé défendre la violence ? On le sait bien que, même dans la vie, la violence n’est pas un but mais un moyen. C’est justement pour ça qu’elle est proscrite. La violence but n’existe que chez quelques psychopathes et relève de la psychiatrie. La vraie violence, qui est criminalisée, est bien la violence considérée comme un moyen d’arriver à ses fins.

Je trouve ça ridicule de prétendre que le jeu va transformer une personne normale en violent.

En effet, c’est ridicule. La réalité est plus précisément que ce type de jeu peut facilement conforter et renforcer les tendances violentes qui sont en chacun. D’autant plus facilement que le joueur goûtera à sa drogue jeune.

Ce qu’aiment les joueurs de GTA, comme les fans de Tarantino c’est s’amuser, se moquer, de leurs propres limites morales, en « jouant » dans un monde fictif les complices (témoins visuels ou participants virtuels) des actes extrêmes présentés par l’œuvre, et tout cela leur permet en fait de mieux se détacher de ces actions, de mieux appréhender l’interdit moral comme un « choix » juste et avéré.

C’est pas du tout prouvé. Chez l’adulte dont le sens moral est déjà formé, sans doute. C’est beaucoup moins certain chez le jeune, même majeur, surtout s’il a déjà intégré un certain relativisme moral bien à la mode consistant à dire que la morale n’a rien d’universel, que c’est chacun qui se la fait à sa sauce personnelle, etc.

En effet après avoir passé une semaine à supporter votre PDG coincé du cul et ses réflexions sournoises, quoi de plus apaisant que de flinguer tous les bouffons en costard cravate de GTA ?

Appaisant en effet, c’est le mot même que pensent les PDG en costard cravate qui s’enrichissent en vendant leur camelote aux accros du jeu vidéo qui, ainsi appaisés, songeront moins à contester pour de vrai leur pouvoir et leur richesse.

Compte tenu de ce que je viens de dire, vous comprenez qu’en effet je suppose que le jeu vidéo est un Art, au même titre que le cinéma. Mais, au même titre que le Cinéma, je pense que cet Art ne s’est pas « accompli ». Ce que je veux dire c’est qu’il s’est lui-même fourvoyé dans le divertissement au lieu de se développer en tant qu’Art à part entière, comme un tableau ou la Danse.

Et il ne s’accomplira jamais car c’est uniquement en tant que divertissement qu’il peut toucher le plus grand nombre et ainsi rapporter le maximum de pognon aux PDG en costard cravate.

La Catharsis, citation extraite de Wikipédia : En s'identifiant à des personnages dont les passions coupables sont punies par le destin, le spectateur de la tragédie se voit délivré, purgé des sentiments inavouables qu'il peut éprouver secrètement. Le théâtre a dès lors pour les théoriciens du classicisme une valeur morale, une fonction édifiante. Plus largement, la catharsis consiste à se délivrer d'un sentiment encore inavoué. Utilisée notamment par le cinéma, le théâtre et la littérature, elle montre le destin tragique de ceux qui ont cédé à ces pulsions. En vivant ces destins malheureux par procuration, les spectateurs ou lecteurs sont censés prendre en aversion les passions qui les ont provoquées.

Ce qui ne s’applique justement pas à GTA car ici, loin d’être puni, le spectateur/acteur se voie au contraire récompensé d’avoir été le plus vil et le plus criminel.

Amok, le 17/05

Si un individu devient accroc à un jeu, ou plus largement à des drogues, et à divers produits propices aux addictions, ce n’est pas à cause du jeu, de la drogue, etc., il faut plutôt regarder du côté des conditions sociales, car ce sont elles qui structurent les choix des individus.

C’est évidemment faux. Avec ce raisonnement on loupe l’essentiel qui tient précisément à l’effet d’exemple que n’importe qui peut trouver autour de soi, même en vivant dans des conditions sociales excellentes. Est-ce qu’on commence à fumer la cigarette à cause de sa condition sociale ? Non, bien sûr, c’est seulement à cause de l’exemple des autres, et d’abord des copains. Et c’est pareil avec toutes les drogues. Il y a autant de drogués dans les classes sociales aisées que chez les pauvres. Les choix des individus sont structurés par l’exemple qu’ils reçoivent dans leur proche entourage, indépendamment des conditions sociales.

Delphes, 17/05

Ce n'est pas bien grave d'être dépendant des jeux vidéos. Désociabilisation : y a pas mort d'homme.

Non, ce n’est pas grave. C’est simplement consternant.

Damien (dit le Farfadet) 19/05

Ce n'est pas le produit qui est dangereux, c'est ce qu'on appelle pudiquement les "conduites à risques". Le but n'est donc pas de stigmatiser les MMORPG mais bel et bien de comprendre et d'informer sur non pas le "danger" du produit mais sur les mécanismes qui mènent à une conduite pathologique.

Oui, ça se dit beaucoup, ça s’entend beaucoup dire et ça se répète tant et plus sans trop y réfléchir. Voyons 5 minutes et prenons des exemples dans la vie la plus courante. Est-ce la bagnole qui est dangereuse en soi ou bien la « conduite à risque » qui consiste à… conduire sa bagnole ? Si on la conduit en respectant le code de la route, les limitations de vitesse et tout, et si tous les autres font de même, alors la voiture n’est pas forcément dangereuse. Il n’empêche qu’il faut quand même avoir conscience qu’on est aux manettes d’un engin qui peut provoquer la mort - de vous-même, de vos passagers, d’autres usagers de la route. C’est un peu pour ça qu’il y a un code de la route et qu’on doit passer un permis de conduire. Parce que sinon, tout le monde aurait des conduites à risque. Oui mais alors qu’est-ce qui est à l’origine, la propension de chacun à avoir des conduites à risques ou le fait que la voiture est en soi un produit dangereux ? Si la voiture n’existait pas, il n’y aurait pas de conduite à risque. Et si personne n’avait une tendance aux conduites à risque, aucun objet ne serait dangereux, même pas une arme à feu. En fait, c’est un peu comme avec la cigarette. On commence à fumer pour faire comme les autres et on prend goût à la vitesse excessive en voiture parce que les autres - parmi lesquels notamment la publicité, les courses de voitures - nous montrent que la vitesse c’est bon, c’est la liberté, c’est le bonheur, c’est faire comme les meilleurs, c’est se sentir plus fort, plus vivant. On en revient toujours là : on fait certaines choses non pas parce qu’on en a besoin, qu’elles nous plaisent par elles-mêmes, mais pour faire comme les autres, pour ne pas être le pauvre con qui n’y a pas goûté. Pourquoi les nouvelles versions de certains jeux vidéos - comme la version 4 de GTA par exemple - sont-elles attendues avec tant d’impatience par tant de gens dans le monde ? Qu’est-ce qu’une nouvelle version d’un jeu ou de n’importe quoi (de Windows, de Harry Potter) peut bien avoir de si exaltant pour que des milliers de gens se précipitent en foule pour l’acheter dès la première heure de sa mise en vente ? Ce n’est probablement pas la nouveauté en elle-même qui les excite tant mais plutôt le désir idiot de l’avoir en même temps que tous les autres, et si possible même avant tous les autres. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une attitude à risque mais c’est-ce que je n’hésite pas à appeler une attitude de crétin. Pour reprendre les termes dudit « Farfadet », je pense que l’important est de comprendre et informer sur non pas le "danger" du produit mais sur les mécanismes qui mènent à une telle conduite moutonnière pathologique.

C’est bien ce que dit

Philippe Lesire, le 16/05

Si GTA s'est si bien vendu, c'est parce que tout le monde en avait entendu parler et tout le monde l'attendait après avoir bavé sur des vidéos promotionnelles.

Delphes, 17/05

ce que je sais, c'est qu'on n'a pas besoin de jeux violents pour se taper de bonnes crises de nerfs
j'ai dû commencer à jouer vers l'âge de 10 ans, sur Alex Kidd, en Séga Master System (souvenirs souvenirs)
et la mémoire n'existait même pas : pour finir le jeu, il fallait jouer pendant 2h15 non stop ; et je me revois allonger par terre en train de taper des poings et des pieds parce que je n'avais pas réussi à passer la grenouille à la fin...


Et elle ajoute

ceux qui connaissent me comprendront...

Comme quoi ça laisse bien des traces.

Bob Arctor, le 17/O5

Sur la violence de GTA, il faut arrêter, ça ne date pas d'hier et ça reste soft.

Une balle dans la tête c’est « soft ». Je suis rassuré.

un des plus complets du genre en terme de liberté d'action et beaucoup immoral que GTA.

Il y a vraiment plus immoral que de tuer quelqu’un ?

Libres et égaux, le 17/05

D'autres part je me suis souvent demandé pourquoi les images liées au sexe était à la limite encore plus tabou ou immorale que les scènes de violence.

Ça doit être la réponse à ma question précédente.
Je crois que les images de sexe seront ressenties comme plus tabou et immorales que les scènes de violence tant que la violence sera magnifiée et mise à l’honneur par les jeux vidéos, le cinéma et toute la culture dominante. Se contenter de dire que les jeux vidéo violents ne font pas augmenter la violence réelle dans le monde (ce qui est sans doute vrai) et qu’ils ne sont que le reflet de celle-ci, c’est démissionner face à la violence, s’y soumettre et l’accepter comme normale, comme on le fait depuis des siècles. Ils ne font peut-être pas augmenter la violence dans le monde mais ils participent à perpétuer son règne. C’est bien en quoi il n’y a absolument rien de subversif dans ces jeux.

F8full, le 17/05

Je me permet de glisser un lien en premier lieu, qui est une interview en deux parties d'un esprit pensant de GTA IV, Dan houser, publié sur l'excellent ecrans.fr
Franchement lisez le si vous êtes curieux de savoir quel esprit tordu peux bien avoir imaginé cette simulation horrible - en plus ca n'implique pas d'y jouer, n'est ce pas ?


Je ne pensais pas que la lecture de cet interview m’apporterait grand-chose de plus sur le débat concernant les jeux vidéo de violence, et c’est bien le cas. Le créateur de GTA ne s’exprime en fait que sur les techniques ou le dosage des différents éléments qu’il met dans sa soupe pour faire un jeu qui plaise au maximum de joueurs, et les questions du journaliste ne cherchent d’ailleurs pas à aller plus loin que cet aspect très superficiel. Aucun intérêt.

Alors que XoYoX, lui, l’a trouvé « bien plus riche d'enseignement que toutes les critiques stupides de leur jeu ». J’aurais aimé qu’il nous fasse un petit topo sur l’« enseignement » qu’il en a tiré.
, oui j'avais tapé mon texte en gros caractère, parce que j'ai personnellement un peu de mal à lire quand c'est trop petit

Si vous utilisez firefox, vous pouvez agrandir le texte avec "ctrl" + "la molette de la souris" ou "ctrl" + "+" (du pavé numérique).
Sous internet explorer je ne sais pas si ça marche, mais dans le menu affichage> taille du texte > vous pouvez choisir une taille de texte plus grande.
Pour les autres navigateur, ça doit être possible aussi, mais je ne sais pas comment.
Ce message me laisse bien amer. Je trouve ta démarche assez peu rigoureuse, voire quelque peu nombriliste : tu veux nous prouver quelque chose et pour ce faire tu vas prendre des citations qui t'arrangent et pour la plupart décontextualisées pour tenter de prouver ce que tu veux dire (c'est le même genre de démarche qui nourrit l'argumentaire des partisants de la peine de mort ou tout autre dilemme moral où il est par définition impossible de trouver un argument véritablement rationnel). Mais tu n'as, concernant ce jeu, que deux pauvres exemples sous le bras (la possibilité de tuer et la scène de la prostituée) et peu d'informations, à la fois sur les jeux vidéos et également sur ce jeu auquel tu n'as simplement jamais joué et que tu stigmatises de loin.

Et mon amertume est d'autant plus forte que tu ne réagis pas au long post que j'ai écrit pour répondre à ton premier message et dans lequel je te proposais à la fois des éléments de réflexion sur la question et également une solution au problème.

Concrètement ce message me donne alors la sensation désagréable que tu te répètes énormément et que tu persistes et signes dans des amalgames qui prouvent que tu connais assez mal le sujet et que tu le stigmatises. Et puisque tu n'hésites pas à faire l'analogie avec la drogue, j'ai un simple fait à te proposer (et je vais m'auto-citer puisque tu n'as pas lu les posts les plus complets que j'ai pu écrire ici même) :

[quote=Le Farfadet]

La question du mal-être vient à mon avis plus de la situation dans laquelle se trouve le joueur avant de se mettre à jouer. Le jeu devient en lui-même la solution illusoire, la sensation de bien-être qui cache le problème mais ne le résout pas. Le problème n'est pas en soi les jeux mais leur mode d'usage. Et ça prend plus d'ampleur à cause d'un manque cruel d'informations qu'à cause des jeux en eux-mêmes.

C'est similaire à la question des stupéfiants : on commence à peine à se rendre compte qu'à force de condamner l'alcoolisme, la drogue, de dire que c'est de la merde, etc, on a en fait encouragé la désocialisation des alcooliques, des junkies, en accentuant les incompréhensions au sein des familles, des amis, etc. On commence à peine à changer le discours ambiant sur cette question et on en est encore loin concernant les jeux vidéos, puisqu'on invite des psys uniquement pour les questionner sur le danger et nullement sur les mécanismes de dépendance, par exemple.

Je n'ai pas envie de me répéter pour l'essentiel, surtout que tu prouves par ce message que tu as une conviction bien assise et que tu ne tiens pas à essayer de comprendre un phénomène (quoi que tu laisses entendre) mais bel et bien de le juger, à la manière d'un moraliste, avec bien entendu ce qu'il y a de pire dans le moralisme, c'est-à-dire l'aptitude fondamentale à préférer le rêve à la réalité. Et toi-même qui reproche à Ben de ne pas tenter de régler le problème, je crois que l'on peut te faire la même remarque, car ce n'est pas en montrant du doigt et en disant "c'est pas bien les enfants" que d'une part on comprendra exactement les limites du problème et que d'autre part on parviendra à le régler (si problème il y a d'ailleurs).

Car au fond, qu'est-ce que tu reproches aux jeux vidéos? D'être violent? Comme je t'expliquais dans ma première réponse (que tu aurais mieux fait de lire plus attentivement) dire "Les jeux vidéos sont violents" ça n'a pas de sens, car tu parles ici d'un support et non d'un contenu. Or c'est le contenu que tu vises et le support en lui-même n'y est pour rien. Tu cites allègrement les deux seuls exemples qu'on t'a montré du seul jeu vidéo récent que tu connaisses et cette infime représentation d'un tout devient cette totalité, un problème global et très dangereux. Très bien, je suis prêt à te croire, donne moi un exemple concret de cette dangerosité avec fait divers à l'appui, en citant le jeu qui pose problème et pour quelle raison il a posé problème. D'ailleurs, puisque les jeux vidéos sont violents, je suppose que Créature est lui-même affreusement violent : c'est un jeu où on doit élever et éduquer un animal. Quelle horreur !

Tu parles aussi de Delphes qui évoque ses crises de nerf de gamine qui tape sur le sol (mon dieu quelle violence terrible) parce qu'elle vient de passer 2h15 sur un jeu et qu'elle perd quand même à la fin. Et ça c'est clairement de la violence, ce n'est absolument pas un mécanisme de compensation de sa nervosité par une activité physique violente (au sens de libération d'énergie massive et explosive) à l'encontre du sol de sa maison qui ne lui a rien fait (dieu que la vie est injuste). Tu m'évoques ce charmant Antoine qui avait décidé de me prouver que la dépendance psychique n'existe pas en m'expliquant que vaincre l'héroïne c'est un combat d'un jour et que la cocaïne n'est pas différente du nutella du point de vue psychique. Toi, tu es là pour nous prouver que les jeux vidéos, c'est violent (ah bon ?) et que c'est le mal et que si le monde va mal c'est à cause des jeux vidéos et eux seuls.


Tiens d'ailleurs, au sujet de la seule phrase farfadesque que tu as daigné citer (c'est trop d'honneur vu tout ce que j'ai écrit sur ce forum), ça me fait plaisir mais je ne parlais pas de la violence mais de la dépendance, ce qui n'est pas pareil. Et comme je te l'ai expliqué précédemment (je vais devoir t'offrir des lunettes ou une loupe ou un chien d'aveugle, c'est au choix) un jeu comme GTA ne crée absolument pas de dépendance, sa durée de vie n'étant de toute manière pas assez longue pour le permettre. Et donc quand je parle de "conduite à risque" (et tu observeras que j'ai bien pris le soin d'employer des guillemets dans le texte original), c'est précisément pour parler de comportements qui pourraient (ce n'est pas obligatoire) conduire à une dépendance. A savoir que les jeux qui créent une dépendance sont une minorité sur le marché et que les joueurs dépendants à ces mêmes jeux sont eux-mêmes minoritaires parmis les utilisateurs de ces jeux.

Sinon concernant quelques unes de tes questions rhétoriques qui tombent à l'eau : la violence pourrait bien être un art, un artiste mexicain tue des chiens devant public. Ça choque, effectivement et tu vas certainement me répondre allègrement que ce type n'est pas un artiste mais un tueur psychopathe (sans doute qu'il joue lui-même aux jeux-vidéos). Mais curieusement, les moralistes n'hésiteront sans doute pas à applaudir Guernica tout en nous rabâchant que la souffrance et la violence n'ont pas leur place en art. J'ai eu beau te citer précédemment Haneke, Pasolini ou encore Kubrick (et ce ne sont pas des moindres quand même), il semble que tes yeux ne voient que ce qui t'arrange, ce qui est somme toute très pratique pour toi. Bienheureux l'étroit d'esprit, le doute et l'incertitude lui sont inaccessibles, il nous faut un ciel ou un horizon pour nous rappeler de notre petitesse... On pourrait citer d'autres artistes mais puisque trois c'est déjà trop te demander, je vais quand même pas me fatiguer.


Sinon tu t'étonnes qu'une balle dans la tête paraisse soft. Figure-toi qu'il existe aussi jeux où on tue de façon bien plus cruelle et imaginative... On ne parle pas de ceux-là curieusement. De même qu'on ne parle pas non plus des autres, ceux qui ne sont pas violent. Finalement, la violence ça n'intéresse pas que les joueurs, il te faut du sang et des larmes à toi aussi pour que tu daignes t'intéresser au sujet et venir prouver au monde que toi tu es bien meilleur parce que tu ne fais pas ça... J'en ai la nostalgie de Monkey Island finalement... C'est gentillet, humoristique, et c'est un classique des jeux vidéos qu'énormément des joueurs de GTA connaissent et apprécient.


Mais bon, vu qu'il était trop difficile pour toi de lire l'explication que je proposais, concernant le fait que la présence de la violence dans les jeux vidéos vient du fait qu'il n'y a pas de violence dans les jeux vidéos, juste une représentation de la violence qui n'a pas la même valeur qu'une violence effective, oppressante, qui fait souffrir. Curieusement personne ne se pose la question, qu'en serait-il si les joueurs ressentaient une véritable violence en jouant, le jeu aurait-il le même succès? Et je pense que non, le jeu n'est plus un jeu s'il se rattache de trop au réel. Tu n'y as pas fait référence non plus dans mon dernier message, mais je propose une réflexion sur la violence et également une brève réflexion sur le ludisme. Un enfant qui joue tend précisément à sortir du réel, c'est le principe même du jeu. Il faut savoir cadrer le rapport entre jeu et réalité, savoir qu'on ne joue pas avec n'importe quoi. Car aussi idéaliste que tu sois, tu n'empêcheras jamais personne d'avoir des jeux violents, par contre tu peux permettre à l'enfant de distinguer plus clairement ce qu'on peut faire dans le réel et ce qu'on peut faire pour jouer. On ne met pas le chat dans le micro-onde, parce que c'est le réel. Dans un jeu vidéo, tu peux, parce que ce n'est pas réel. Ça c'est une éducation pragmatique qui fonctionnera par conséquent bien mieux que tes théories niant et t'offusquant de toute réalité quelle qu'elle soit.


En attendant ta prochaine leçon de vie, moi qui suis si avide d'apprendre de quelqu'un d'aussi informé et prudent dans ses affirmations que toi, je te souhaite la meilleure des continuations. Fais quand même attention en sortant de chez toi, tu pourrais te faire agresser par des joueurs de GTA berserk buveurs de sang armés de pistolets de paint-ball et de katanas en plastique. Ne tourne jamais le dos à un jeune, il en profiterait pour se libérer de ses frustrations vidéophiles en te poignardant sauvagement...
Je me fiche pas mal des jeux video et des fans de jeu video, comme je me fiche pas mal du foot-ball, des foot-balleurs et des suporters. Je me fiche de savoir si tel jeu mérite ou ne mérite pas tels ou tels reproches, je ne reproche rien aux jeux video, comme je ne reproche rien au cinéma en tant que support d'art, de propagande, de violence, de ceci ou de cela. Ce qui m'intéresse c'est la manière dont la violence est promue dans notre culture par l'utilisation de tel ou tel moyen, tel ou tel media, en utilisant des discours atténuateurs du genre "ce n'est qu'un film", ou "ce n'est qu'un jeu", ou même des discours légitimants, comme "c'est pour dénoncer la violence", ou bien "c'est subversif", etc. Les détails techniques sur tel ou tel jeu sont sans intérêt dans ce débat. Ce qui m'intéresse c'est le discours à propos des jeux dans lequel se propage en filigrane la légitimation habituelle de la violence. Je ne fais pas des amalgames ou des citations hors contexte, j'extraits des discours tenus ci-dessus des phrases qui, peut-être à l'insu de ceux qui les écrivent, légitiment la violence ou montrent qu'ils s'y soumettent comme on l'a toujours fait.
Amicalement,
henri

Je me fiche pas mal des jeux video et des fans de jeu video, comme je me fiche pas mal du foot-ball, des foot-balleurs et des suporters. Je me fiche de savoir si tel jeu mérite ou ne mérite pas tels ou tels reproches, je ne reproche rien aux jeux video, comme je ne reproche rien au cinéma en tant que support d'art, de propagande, de violence, de ceci ou de cela. Ce qui m'intéresse c'est la manière dont la violence est promue dans notre culture par l'utilisation de tel ou tel moyen, tel ou tel media, en utilisant des discours atténuateurs du genre "ce n'est qu'un film", ou "ce n'est qu'un jeu", ou même des discours légitimants, comme "c'est pour dénoncer la violence", ou bien "c'est subversif", etc. Les détails techniques sur tel ou tel jeu sont sans intérêt dans ce débat. Ce qui m'intéresse c'est le discours à propos des jeux dans lequel se propage en filigrane la légitimation habituelle de la violence. Je ne fais pas des amalgames ou des citations hors contexte, j'extraits des discours tenus ci-dessus des phrases qui, peut-être à l'insu de ceux qui les écrivent, légitiment la violence ou montrent qu'ils s'y soumettent comme on l'a toujours fait.
Amicalement,
henri



Oui, ça résume ce que je disais : tu nous vends une opinion lapidaire et nullement une réflexion et en tant que telle on se passera volontiers de ton avis tant il est réducteur et peu construit.

Maintenant ceci est un espace public, donc utilise autant de place que tu veux pour tes idées préconçues, ça ne m'empêchera pas des les critiquer ouvertement avec la démarche qui est la mienne et qui vaut ce qu'elle vaut pour ceux qui désirent effectivement réfléchir sur une question et non la réduire (ah non, pardon, le terme exact pour ton écriture, c'est dénonchier...) à un simple déballage d'idées préconçues.


Enfin, ne t'inquiète pas, notre complot international pour promouvoir la violence et ainsi incendier la société avance bien, nous avons déjà à notre actif le World Trade Center, le massacre du lycée Columbine et bientôt le meurtre de bébés à coups de manette de console dans la gueule.


Notre peuple vaincra !!!!!!!!
Je réponds aux arguments, pas aux invectives.
Allez, au revoir !

Je réponds aux arguments



Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha
(tousse)
Excellente conclusion. Je ne renchérirai pas, je ne saurai faire mieux.
Attendez une seconde, je vous ai vu me citer pour me faire dire quelque chose que je n'ai jamais pensé. J'ai écrit :

Je pense qu'on sous-estime beaucoup le principe même de ce média : c'est l'un des rares où l'on n'est pas simplement spectateur, ce qui en transforme forcément l'intérêt. Il m'arrive assez souvent, dans les jeux auxquels je joue, de me rendre compte du bonheur que c'est de pouvoir mettre les pieds ailleurs, dans un monde imaginaire qui me propose de vivre une aventure différente, qu'elle joue sur la beauté du voyage (nombre de jeux de rôle), sur une dimension psychologique forte (Silent Hill), ou sur l'épopée auquel on peut participer (Shadow of the Colossus, encore lui). Cela provoque une réaction sensorielle unique, surtout dans les jeux où il se tisse un lien émotionnel entre le joueur et son personnage, quand ce dernier affiche clairement ses émotions, ou même quand d'autres personnages font montre de leurs émotions (je pense aux colosses de SotC). Je ne sais pas si je me fais bien comprendre...

Et vous avez répondu :

Si, on comprends très bien. Vos plus belles émotions vous les vivez dans les mondes virtuels qui papillotent sur votre écran. Vous confirmez bien que les critiques qui sont adressées aux jeux vidéos et à leurs inconditionnels sont justifiées.

Non mais dites donc, vous me connaissez si bien que cela ? Qu'est-ce que c'est que cette remarque ridicule ? J'avoue adorer le jeu vidéo, car il en existe qui me procurent des émotions intenses, tout comme avec un livre ou un film. Mais voilà, adorer le jeu vidéo ça veut dire que je n'ai pas de vie à côté ? Que je n'aime pas voir mes amis et m'amuser avec eux ? Foutaises ! Vous ne pouvez pas être sérieux quand vous écrivez de telles bêtises ! Soit vous n'avez rien compris, soit vous faites exprès.
Eh, m'sieur Scotto, il a défoncé la droite du forum !!!
Nous, on n'a pas droit et lui, il a droit !

Eh, m'sieur Scotto, il a défoncé la droite du forum !!!
Nous, on n'a pas droit et lui, il a droit !



Chut! Il l'a pas vu! Discret! Discret!
L'essor de la "3d" et l'élargissement du public a aussi permis de faire évoluer le jeu video. Certains sont remarquablement mis en scène (n'en déplaise aux parangons de vertu qui n'y voient que de la violence, c'est le cas de GTA IV).

Ce n’est pas parce que la violence est remarquablement mise en scène qu’elle n’est plus de la violence et qu’elle deviendrait de l’art.


Je n'ai jamais clamé le contraire, cessez de voir des allégations là où il n'y en a pas. Sinon oui il y a de la violence dans l'art et de l'art dans la violence, tout dépend de ce qu'elle sous-entend ou véhicule. Cela dit si vous êtes partant pour brûler les bibles et les peintures de Saint Sébastien se faisant trouer à coup de flèches, allons-y. Il n'empêche que GTA ce n'est pas que de la violence, c'est un scenario, un univers, des personnages...

Quand les journaux télé se transforment en Minute, Rivarol ou le Nouveau Détective, je laisse la joie aux Denisot en herbe de les regarder, pendant ce temps là, je serai sur mon lit à jouer à la Xbox, bouquiner, regarder un bon film, ou encore mieux avec le beau temps qui arrive, en terrasse avec des ami-es.

Le jour où l'on comprendra que le problème ne vient pas du jeu video, de la télé, des voisins, des immigrés ou du nuage de Tchernobyl, mais d'un milieu social plus ou moins violent moralement ou physiquement et de l'incapacité de l'école a apprendre le recul aux gamins, à s'ouvrir à toute forme de culture et à ne pas se limiter à la Star ac , nous aurons fait un grand pas.

Au moins, il se sent concerné par le monde tel qu’il va. Lui il a compris pourquoi tout va mal, et il laisse les autres le comprendre s‘ils en sont capables. En attendant il va jouer à la Xbox sur sa terrasse. C’est moins fatiguant que de participer à essayer de changer les choses.


Encore une fois, cessez vos délires paranoïaques, la vie avec des amis, avec une console, des livres ou de la musique n'implique pas forcément que l'on reste cloîtré chez soi sans se soucier de ce qui arrive dans le monde. Je fais partie d'une association, je me suis déjà présenté sur des listes syndicales, j'ai déjà participé à des débats et j'ai même un brevet de secourisme, c'est fou je sais, et j'aimerais encore faire plus. J'ai même l'innocence due à la jeunesse de croire que l'on peut changer le monde et le rendre meilleur. C'est une habitude chez vous le mépris et le jugement à priori?

D'ailleurs, si tuer vous gène, une console c'est comme une télé, ça s'éteint.

Pas de problème, les joueurs ne sont pas gênés de tuer (virtuellement bien sûr). C’est même pour ça qu’ils ont acheté le jeu, ils ne vont sûrement pas éteindre leur console.

Non cela ne me gène pas de tirer sur un être virtuel. Je suis incapable d'aller à la chasse, pourtant j'aime bien la pèche. Que voulez-vous, la vie est faite de contradictions. Si vous êtes gêné par la vue du sang, allez vous regarder un film d'horreur? La peinture d'un quelconque saint martyr? Dans le jeu video c'est pareil, rien n'oblige les gens à acheter des jeux violents.
C'est gentil de déformer mes propos ... Ou pas ?
Je rétablis quand meme qu'on aille pas imaginer que vos extraits choisis ont quoi que ce soit à voir avec mon opinion.




Vous êtes sûrs d’arriver à remplir votre mission, il faut juste « faire », ça ne vous demande aucune stratégie particulière, toutes les méthodes marchent, mais l’ambiance créée est parfaitement conçue et les rendus scénaristique et graphique tout simplement fabuleux.


Ce qui confirme ce que je disais, que l’intérêt du jeu vidéo n’est pas dans le jeu lui-même mais dans les images et l’ambiance qui sont recrées autour d’un jeu prétexte.


Je critiquais dans cette phrase le jeu GTA par rapport à d'autres jeux vidéos qui demandent davantage de réflexion et peuvent vraiment ouvrir à des considérations intéressantes sur les émotions ou sur la société moderne. Donc si vous voulez dire que l'intéret de CE jeu (GTA) n'est pas dans le jeu lui meme, libre à vous. Mais en employant les termes "du jeu vidéo", vous faites une généralité complètement à côté de ce que je disais.
Par ailleurs, le fait de jouer est un acte particulier qui est exercé par le joueur de jeu vidéo lorqu'il joue à son jeu. Tout comme le joueur d'échecs joue aux échecs. Ce sont des actions ! Alors quand bien meme vous voulez dire que l'interet n'est pas dans le jeu lui meme, le fait de jouer est déjà un intéret que vous négligez !


Bien sur GTA est un jeu basé sur la violence, comme Le parrain, West Side Story, Old Boy et Fight Club, comme aussi dans la littérature « thriller » ou dans les pièces de … William Shakespeare. Comme dans toutes ces œuvres, la violence n’est pas un but, elle est un moyen.


Cet argument est-il censé défendre la violence ? On le sait bien que, même dans la vie, la violence n’est pas un but mais un moyen. C’est justement pour ça qu’elle est proscrite. La violence but n’existe que chez quelques psychopathes et relève de la psychiatrie. La vraie violence, qui est criminalisée, est bien la violence considérée comme un moyen d’arriver à ses fins.


Défendre la violence ?
C'est vous qui voulez tellement défendre votre point de vue que vous vous inventez une opposition. Je constatais simplement que dès qu'il s'agit d'un jeu vidéo à succès les médias crachent dessus, alors que les éloges pleuvent sur certains films ayant franchement des caractéristiques très proches de GTA.

Je trouve ça ridicule de prétendre que le jeu va transformer une personne normale en violent.


En effet, c’est ridicule. La réalité est plus précisément que ce type de jeu peut facilement conforter et renforcer les tendances violentes qui sont en chacun. D’autant plus facilement que le joueur goûtera à sa drogue jeune.


Si vous trouvez vraiment ça ridicule, pourquoi mettre cette citation ? Rapport au développement que vous faites ensuite et que j'avais évoqué à un autre moment de mon post, je répète que si la personne à laquelle vous pensez a les tendances que vous dites, ce type de jeu aura la même influence sur cette personne que l'un des films cités. Il n'y a donc aucune raison que le jeu vidéo SEUL soit montré du doigt. Ce que j'avais développé dans mon post.

Ce qu’aiment les joueurs de GTA, comme les fans de Tarantino c’est s’amuser, se moquer, de leurs propres limites morales, en « jouant » dans un monde fictif les complices (témoins visuels ou participants virtuels) des actes extrêmes présentés par l’œuvre, et tout cela leur permet en fait de mieux se détacher de ces actions, de mieux appréhender l’interdit moral comme un « choix » juste et avéré.


C’est pas du tout prouvé. Chez l’adulte dont le sens moral est déjà formé, sans doute. C’est beaucoup moins certain chez le jeune, même majeur, surtout s’il a déjà intégré un certain relativisme moral bien à la mode consistant à dire que la morale n’a rien d’universel, que c’est chacun qui se la fait à sa sauce personnelle, etc.


Je me demande combien d'êtres humains sur Terre peuvent donner leur liste d'oeuvres favorites et qu'il n'existe pas le moindre gramme de violence dans la moindre des oeuvres de leur liste, j'inclus toutes les oeuvres littérature danse theatre cinéma peinture sculpture etc ... toutes les oeuvres favorites de chaque etre humain. La violence est aussi une réalité de la vie. La guerre est violence, le carnivore qui mange est violence, l'engueulade avec un proche est violence, l'inconnu qui sans faire exprès vous bouscule dans la rue fait acte de violence, etc.
C'est renier cette part de la réalité qui me semble dangereux. Alors que l'accepter permet de s'en détacher. De savoir la reconnaître et ne pas la laisser s'installer. De sourire quand un inconnu vous rentre dedans...
Le manque de morale d'un "horrible jeune (bah !)" dépend de l'éducation qu'il a reçu et de l'environnement dans lequel il a évolué. Le jeu vidéo n'est pas responsable de l'éducation du jeune. C'est aux parents, à l'école et aux proches de permettre au jeune d'intégrer telle ou telle valeur. Je crois connaitre plus de joueurs de GTA que vous, et franchement ils savent différencier le réel et le jeu. Parmi les joueurs auxquels je pense il y a des mineurs fans du jeu, et qui ont une moralité tout à fait semblable à celle d'autres jeunes de ma connaissance qui n'aiment pas GTA ou ne jouent pas du tout aux jeux vidéo. C'est vous qui vous créez un monde virtuel dans lequel les fans de jeux vidéo sont tous des jeunes à problèmes.

Si vous voulez vraiment aider les jeunes à problèmes, il y a beaucoup de choses à faire !!!!

Et si vous voulez vous lamenter sur la montée des troubles sociaux liés à l'absence de "cadre" ou "morale", il y a beaucoup de critiques à formuler quant à l'encadrement éducatif français (qui s'amenuise et s'appauvrit terriblement avec les dernières réformes), l'injustice faite à l'assistance psychologique propice à l'intégration sociale (voir des conseillers d'orientation ou thérapeutes familiaux par exemple est généralement considéré comme honteux), l'ultra capitalisme et le message de consommation liés à la mise en avant d'une économie nationale, ou encore la totale déresponsabilisation parentale des couples modernes... IL y aurait encore tellement de possibilités ...

Mais critiquer une seule oeuvre avec ce prétexte bidon, c'est pathétique.
Ou alors il faut reprocher à l'art d'être inscrit dans une époque et de porter les valeurs de cette époque. Bonjour l'absurdité !


En effet après avoir passé une semaine à supporter votre PDG coincé du cul et ses réflexions sournoises, quoi de plus apaisant que de flinguer tous les bouffons en costard cravate de GTA ?

Appaisant en effet, c’est le mot même que pensent les PDG en costard cravate qui s’enrichissent en vendant leur camelote aux accros du jeu vidéo qui, ainsi appaisés, songeront moins à contester pour de vrai leur pouvoir et leur richesse.

Quand bien meme votre PDG vous soule, ça ne veut pas dire qu'il est incompétent !!!!!!!!! Ne me faites pas dire que les PDG sont des incapables !!! Contester le pouvoir d'un PDG s'il est un mauvais patron, d'accord, mais foutre la merde dans une boite juste parce que le PDG est coincé du cul et manque de tact, je vois pas l'intéret. Par contre, défouler son agacement sur un jeu vidéo ne me semble pas plus méchant qu'en discutant pendant trois heures avec un collègue sur comment le patron vous a énervé l'autre jour. Peut-être même que c'est mieux pour tout le monde ! D'autant que c'est bien le PDG qui doit être exigeant envers ses employés pour que l'entreprise tourne. Après on en revient à la question de "faire tourner une entreprise" = capitalisme = quelles valeurs pour notre société ... etcaetera
Enfin tout ça pour dire je dis pas qu'il faut virer les PDG, je dis que la vie est faire de petites frustrations, genre le patron qui râle, genre on rate le métro et on poireaute quinze minutes ou genre on arrive à la boulangerie pour voir le dernier jambon beurre se vendre sous notre nez... Tout ça c'est agaçant. C'est tout. On a tous besoin d'instants d'apaisement dans la vie. Après on choisti la forme de l'extériorisation... par le repos (ne rien faire, se relaxer ...), en discutant avec un proche, par une activité physique ou par un divertissement intellectuel (dont le jeu vidéo)..
Par ailleurs je trouve ça très réducteur de parler de "camelote" au lieu de "produit", et de suggérer que les acheteurs sont tous des accros. Le PDG veut évidemment que son jeu soit acheté, comme un artiste espère que son spectacle sera regardé, un peintre en batiment que ses immeubles seront habités et un enseignant que son cours sera écouté ... qui n'espère pas la réussite ? A part l'ermite, et encore... faire que le calme soit respecté dans son ermitage, c'est sa réussite.
Quant au rapprochement "acheteur du jeu = accro", VOUS ME FAITES PITIE !!!


Compte tenu de ce que je viens de dire, vous comprenez qu’en effet je suppose que le jeu vidéo est un Art, au même titre que le cinéma. Mais, au même titre que le Cinéma, je pense que cet Art ne s’est pas « accompli ». Ce que je veux dire c’est qu’il s’est lui-même fourvoyé dans le divertissement au lieu de se développer en tant qu’Art à part entière, comme un tableau ou la Danse.

Et il ne s’accomplira jamais car c’est uniquement en tant que divertissement qu’il peut toucher le plus grand nombre et ainsi rapporter le maximum de pognon aux PDG en costard cravate.


Laissez au jeu vidéo le temps de devenir accessible à la création ! Combien de temps a-t-il fallu à la pierre pour devenir sculpture ?
Pour l'instant la technique de création du jeu vidéo n'est pas accessible à tous, mais cela viendra peut-être. Et le fait de commercialiser ou non le jeu n'a rien à voir ! Vous croyez que vendre un tableau de Van Gogh ça rapporte rien ?
Et affirmer comme ça noir sur blanc, que "il ne s'accomplira jamais", c'est refuser l'ouverture. Je ne comprends pas qu'on puisse écrire ça "Il ne s'accomplira jamais".... ça m'troue l'cul !! (si je puis me permettre) mais bordel comment pouvez-vous décider du futur ? Êtes-vous Dieu ?


La Catharsis, citation extraite de Wikipédia : En s'identifiant à des personnages dont les passions coupables sont punies par le destin, le spectateur de la tragédie se voit délivré, purgé des sentiments inavouables qu'il peut éprouver secrètement. Le théâtre a dès lors pour les théoriciens du classicisme une valeur morale, une fonction édifiante. Plus largement, la catharsis consiste à se délivrer d'un sentiment encore inavoué. Utilisée notamment par le cinéma, le théâtre et la littérature, elle montre le destin tragique de ceux qui ont cédé à ces pulsions. En vivant ces destins malheureux par procuration, les spectateurs ou lecteurs sont censés prendre en aversion les passions qui les ont provoquées.

Ce qui ne s’applique justement pas à GTA car ici, loin d’être puni, le spectateur/acteur se voie au contraire récompensé d’avoir été le plus vil et le plus criminel.


Vous ne retenez qu'un seul mot de la citation de 11 LIGNES que j'ai ajoutée !!!!
Cette citation dans son entier s'applique très bien à ce jeu, désolée ! Après... le destin du héros de GTA ne vous parait peut etre pas tragique à vous, c'est votre vision.
Par contre il ne faut vraiment pas dire que le fait de gagner le jeu signifie que l'histoire qui vient de se dérouler est une belle histoire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
GTA, c'est un scénario très honnete, assez réaliste. Qui montre certaines vérités. D'où est ce que ce serait une "récompense", le fait d'aller à la fin du jeu ?
C'est l'objectif, le but. Mais c'est vous qui voulez que cela soit une récompense.
Dans la vie on a des buts, faire telles études, avoir tel travail, vivre dans tel endroit, mais je suis désolée de devoir vous apprendre que ce ne sont pas toujours des récompenses. Parfois oui mais parfois ce sont seulement des nécessités, parfois des envies... parfois même des contraintes ! ça dépend. Tant mieux pour vous si vous n'avez jamais eu la moindre contrainte. Tant mieux aussi si tous les boulots que vous avez faits ont été des récompenses, si toutes vos envies ont toujours été totalement satisfaites et si tous les choix que vous avez pris ont été parfaits.... Vous êtes vraiment Dieu ?
Pour aborder le thème des jeux vidéo d'une façon différente, l'université Paris 8 organise une journée sur le thème : "Jeux vidéos : création et recherche".
Pour plus d'informations voici le lien du site "Conférences de la cité " (une mine d'or ).
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/v2/html/2007_2008/seances/seance_74.htm
Ce n'est pas une conférence, donc je ne sais pas ce que le site mettra en lien après cette journée.
N'étant pas parisienne je n'y assisterai pas, même si le sujet m'interesse beaucoup :(

Voici une autre conférence en ligne du 14 décembre 2004 que je n'ai pas encore vue: vidéo +diaporama
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/04-05/conferences/10-04-techno_futur/12-remy/index.htm
L'Europe et le système de classification des jeux vidéo (âge, genre) évoqué très rapidement pendant l'émission
Je suis ravie que vous parliez de ce sujet, il y avait une mise au point à faire, dommage que vous ne passiez pas à la télé, ça me ferait moins pester après les émissions à la télévision.

Je ne trouve pas normal l'idée du psy systématiquement à la sortie d'un nouveau jeu et cela témoigne qu'il y a un réel problème dans la perception du jeu vidéo.

A en écouter certains, les jeux vidéos violents (ainsi que le Métal ou les films de Tarentino) sont à l'origine de tous leurs maux.
La décadence de la jeunesse a commencée, les jeunes vont tous devenir des assassins ou tous se suicider si on n'interdit pas toute cette violence (je crois que ça a toujours été ça à chaque nouvelle génération).
Ces mêmes personnes vont regarder le journal de 20h avec leurs enfants, où on voie tous les jours des cadavres et des gens qui souffrent (guerre, attentat, tremblement de terre). Pourquoi ne pas parler de cette violence là ? je trouve cela... étonnant... (si on suit le raisonnement qui voudrait que ce soit la musique, le cinéma, les jeux vidéos qui en sont la cause, bien sûr)

Pour GTA 4, le jeux fait polémique à cause du contenu violent mais il est déconseillé aux moins de 18 ans, donc, je ne vois pas où est le problème.
Les jeux sont chers. Forcément, les parents sont au courant quand leurs enfants achètent un jeu. Il suffit qu'ils leurs expliquent que le jeu n'est pas fait pour eux et qu'il y a de grandes chances que ça ne les intéressent tout simplement pas.

Bon, aussi, c'est pénible c'est amalgame "violence, addiction" alors que, d'après moi, ça n'a rien à voir. L'addiction, on peut l'avoir sur MSN, avec des jeux tout con non violent, ou rien à voir, à ne pas pouvoir se passer de son téléphone portable (c'est quand que vous faites un sujet sur le traitement de médias tout récent du danger des téléphones portables alors que le problème est connu depuis très longtemps) ou de sa télé (et ça, c'est pas de l'addiction, c'est normal !).
Parce que je pense que pas mal de gens croient que passer 4 heures devant un jeux vidéo, c'est de l'addiction et 4 heures devant sa télé, ce n'en est pas. C'est bizarre quand même.

Malgré tout, je pense qu'avec l'essor des jeux vidéos aujourd'hui, les mentalités vont changer assez vite parce que la cible à changée.
Je pense à la Wii, aux jeux dits "cérébraux", à "guitare héro" ou les jeux pour chanter, danser ...
Les jeux vidéos prendront leur place dans la famille et non plus réservé aux "gamins" ou "adulescents".

Et quand Papy fera une crise cardiaque parce qu'il aura cramé tous les autres sur un jeu quelconque, on dira encore que c'est la faute des jeux vidéos ...et on mettre un âge maximum conseillé ;o)

A+
Je pense qu'il essaye de se battre contre qqch qui ne contrôle pas ! Ce qui me fait rire pour GTA , j'ai 20 ans et la première fois que j'ai joué à Gta c'était le 1 ...jdevais avoir 12 ans fin c'était sur ps1 ...et voilà avec ce jeu , on rigolait bien avec mon voisin , et j'ai 20 ans , je n'ai encore tuer personne :) j'ai même jouer le 3 pendrant presque 100 heures je ne suis pas fou !

Le seul vrai problème ne vient pas du jeu lui même , c'est que les pubs ou autres médias , font croire , aux personnes , que le jeu est proche du réel , dc eux les adultes ok ils ne sont pas dupes , on le sait c'est un jeu et que que rouler à 100 km/h en moto on perd notre physique pour être gentil ! Mais un enfant de 12 ans , si dans sa tête il ne se dit pas que c'est un jeu vidéo (car on pourrait ce prendre pour le russe) et bien c'est sur que le mec va pas être bien ...


Pour finir j'écris ce qui me passe par la tête , dc si vous n'avez pas tout compris dsl :p jdois réviser :p

Pour dc :) Je pense que c'est aux parents qui ont la responsabilité de dire stop aux jeux vidéos :) et voir si leurs enfants n'est pas trop dedans !
Pour mon expèrience personnel :) jy suis depuis tout petit et ca va jmen sors bien ! Leurs psy servent à rien juste à parler pour ne rien dire
À la lecture de ces contributions, c'est un sentiment dubitatif qui apparaît à mon esprit ; j'ai apprécié les arguments des jeunes gens qui, comme moi, tendent à subsumer les jeux-vidéos — ou, à tout le moins, les meilleurs d'entre eux — sous la catégorie des œuvres culturelles. Cependant, était-il nécessaire de faire un tel étalage de culture (le recours à des maximes et adages latins forme un sentiment particulièrement délicieux de désuétude) ?

Il m'est possible d'affirmer, à l'âge de 23 ans, avoir lu il y a des années, entre autres, Louis-Ferdinand Céline, Philippe Muray, Chateaubriand, Kafka, Goethe ; dans leur langue d'origine Georges Steiner, Orson Welles, William Faulkner, Shakespeare ; écouter encore à présent du RAP, du R'n'B, de l'électro, rarement du classique ; me nourrir de Schopenhauer ; être un cinéphile accompli ; lire quotidiennement Le Monde, The New York Times ou encore Wired ; c'est-à-dire mettre en avant une culture éclectique devant justifier, par voie de conséquence, mon attrait pour les jeux vidéos.

À mon sens, cependant, la relation n'est pas celle de la déduction mais bien plutôt de l'induction. Selon mon expérience, ce sont les jeux vidéos qui ont nourri mon désir d'ouvrir mes horizons vers d'autres œuvres de la même nature. J'ose en effet, au grand dam de ce que déplorait Finkielkraut, mettre sur un même plan Titus de Shakespeare (la question de la partenité mise de côté ici) et Postal² ; La nuit des temps de Barjavel (pour la science-fiction dans l'anticipation, le côté détective en moins) avec Pandora Directive, le plus beau poème de Hölderlin avec ICO ; etc.

Heureux sera le jour où un livre tel L'image-mouvement de Gilles Deleuze sera consacré aux jeux vidéos. À la vue d'un jeu comme Myst III, il me semble qu'il est impossible de ne pas considérer les jeux vidéos comme des œuvres, au sens qu'en donne Hannah Arendt. Si un jour il m'est permis d'avoir un (des) enfant(s), j'aurai le devoir de lui (leur) transmettre cet héritage culturel (même si Postal² me pose un problème de conscience) au même titre que l'accès à mes bibliothèque et vidéothèque personnelles.

(Message modifié pour coquille)
Merci, ASI !
En tant que joueur, je me demandais pourquoi on avait droit à une telle cabale envers les jeux-vidéo et je pensais comme beaucoup "méconnaissance du sujet" ou "choc de génération".

Je n'avais jamais pensé à la forte concurrence du jeu-vidéo avec la télévision. On a vu comment les grands patrons de télé ont grincé des dent lors de l'arrivée de la TNT, comment Virgin17 et NRJ12 ont été vite rappelé à l'ordre par le CSA sous demande de TF1 et comment TF1 fait jouer ses relations pour dicter certaines règles au sein de la commission pour la télé publique.

Les gens qui jouent aux jeux-vidéo au lieu de regarder la télé font perdre de l'argent à la télé, alors la télé fait régulièrement des campagnes anti-jeux-vidéo avant la sortie de blockbusters.
C'est clair qu'au cinéma, du Tarantino (par exemple) est théoriquement plus "dangereux" que des pixels violents d'un GTAIV. Pourtant, on ne diabolise pas le cinéma, alors qu'il y a également une limite d'âge facilement contournable (surtout avec le téléchargement sur Internet).
Bonjour. Je tiens à faire partager mon expérience et mon témoignage à propos des jeux vidéo.

j'ai 28 ans et je suis ce qu'on appelle un "gamer", un joueur régulier, dont le jeu vidéo est un des loisirs principaux. Je suis aussi un membre très régulier du site de Julien Chièze, Gameblog.fr, que je fréquente quasiment depuis le début. Ne voyez pas ça comme une tentative de coercition ou de prise de position subjective, mais plutôt comme le point de vue de quelqu'un qui a vu ces événéments autour de GTA IV sur le site depuis le début (la fameuse "lettre ouverte à Michel Denisot", point de départ du débat sur @si).

Je pratique donc régulièrement depuis une quinzaine d'années, et j'ai eu à peu près toutes les consoles principales, et bien entendu de nombreux jeux. Cette passion m'a même conduit à une activité "semi-professionnelle", puisque je suis rédacteur pour différents sites spécialisés amateurs (je ne suis pas rémunéré, d'où les guillemets). Et pour ajouter à ma position, je suis aussi jeune père d'un petit garçon de 11 mois ; je ne suis donc pas encore confronté à son éducation vis-à-vis du jeu vidéo, mais déjà à son éducation tout court, et c'est le plus difficile!

Le jeu vidéo a été et est mon loisir principal depuis le début de mon adolescence, et j'ai vu passer tout un paquet de jeux vidéo : des jeux d'aventures, des jeux de réflexion, de plate-forme. Des jeux tout publics, des jeux bien entendu très violents. Pourtant, je suis quelqu'un de relativement sain : j'ai une famille, des amis, des sorties de temps en temps, j'ai plutôt réussi ma scolarité (Bac avec mention, BTS avec une des meilleures notes de ma promotion), j'ai même participé à la dernière campagne municipale dans ma ville en tant que candidat. Très engagé politiquement et socialement, je sais faire la part des choses entre le loisir jeu vidéo et le reste de ma vie. Le jeu vidéo n'est qu'un moyen de me détendre, de vivre une aventure à travers les personnages du jeu, de me détendre avec un puzzle game (type Tetris, mon jeu favori), ou de faire une course avec ma compagne de temps en temps.
Et la plupart des "gamers" que je connais, ceux qui fréquentent le site Gameblog.fr notamment, sont comme moi, de jeunes adultes, dans la vie active ou étudiants, qui ont pour passion commune le jeu vidéo et ce que Michel Denisot appelle péjorativement la "sous-culture" : cinéma, bandes dessinées japonaises et américaines (qu'on appelle Manga et Comics, pour les néophytes), mais aussi de plein de choses. D'ailleurs, vous seriez surpris de voir le niveau social des réguliers de ce site : avocat, dentiste, étudiant en médecine, étudiante à Sciences-Po (oui, car il y aussi des filles qui sont "gameuses"), informaticiens, programmeurs, commerçant, j'en passe et des meilleurs.... Et tous ont entre 20 et 30 ans! Rien à voir avec l'image classique du boutonneux adolescent qui joue tout seul à des jeux dans sa chambre. Aujourd'hui, le gamer (qui a découvert le jeu vidéo dans son adolescence, dans les années 80-90) est un jeune actif, avec un métier, une vie sociale, voire des enfants (comme c'est mon cas).

Et donc, bien entendu, la façon dont est traitée la sortie de GTA IV a atterré bon nombre de mes "collègues" gamers. Nous ne reconnaissons pas dans l'image que les médias se font de nous, puisqu'elle est complètement erronnée! La plupart d'entre nous a bien entendu acheté GTA IV, et tout le monde admire ce jeu, s'amuse avec, mais n'a nullement envie d'écraser du piéton! D'ailleurs, comme le disait Laurent Checola dans la vidéo, ce jeu est très moral en fait, puisque la police est là, permanente, collante, et prête à vous tomber dessus à la moindre incartade (même involontaire). Pour ma part, j'évite autant que faire ce peut d'écraser un piéton, d'abord parce que moralement, je trouve que ça n'importe rien au jeu en lui-même, et en plus cela risque de me retarder dans l'évolution de ma quête, puisque si les flics m'attrapent, je suis obligé de recommencer. Et après, on dit que ce jeu est immoral?

Pour moi, GTA IV est finalement assez proche d'un très bon film de gangsters, comme l'excellent Heat de Michael Mann, ou les films de mafia de Scorcese (les Affranchis par exemple). rien de plus. Les ficelles narratives sont les mêmes, les ressorts dramatiques aussi, et finalement, la seule chose qui change, c'est qu'on est l'acteur. Tout est question de point de vue, mais je pense qu'il vaut mieux être acteur et voir jusqu'où on peut aller, que d'être passif et de voir les autres faire de la violence devant vos yeux. De ce fait, je pense que le cinéma, la télévision et surtout LES JOURNAUX TELEVISES sont bien plus pernicieux pour la banalisation de la violence de nos enfants. Et puis, de toutes façons, comme il est si bien dit dans le débat : GTA IV est déconseillé aux moins de 18 ans. Un parent un tant soit peu responsable fera en sorte que son enfant n'achète pas le jeu avant l'âge, ou du moins devant l'âge mental de son enfant (on peut avoir 15 ans et avoir la maturité suffisante pour jouer à un jeu de ce type ; c'est aux parents de faire la part des choses). Vous laisseriez votre enfant aller au cinéma voir un film interdit aux moins de 18 ans, vous? Pour les jeux vidéo, c'est pareil! Et puis de toutes façons, vous ne pourrez jamais contrôler tout ce que votre enfant fait, surtout à l'adolescence. Combien d'entre nous ont caché à leurs parents qu'ils fumaient, buvaient et avaient des partenaires sexuels? Et combien d'entre nous ont visionné des films X avant d'avoir 18 ans? Pour les jeux vidéo, on en arrivera à la même chose, mais ça fait aussi parti de l'éducation d'un enfant la gestion des interdits et son rapport avec ce qu'il "n'a pas le droit de faire".

Et pour terminer, je vais vous faire part d'une expérience que j'ai eue récemment. Je suis en train de jouer à un jeu qui s'appelle God of War II sur Playstation 2. Ce jeu est sorti en février 2007, assorti lui aussi d'une mention déconseillant le jeu aux moins de 18 ans. Le jeu? Dans un monde rappelant la Grèce Antique, vous êtes Kratos, un spartiate qui a tué Arès, le Dieu de la Guerre pour prendre sa place dans l'épisode précédent. Aujourd'hui, vous êtes trahi par Zeus lui-même, qui vous renvoit à votre condition de guerrier humain. Vous devez donc retrouver Zeus et vous venger, dans un tonnerre de décapitations, de démembrements, et de violences toutes plus insoutenables les unes que les autres (mais qui doivent être assez proches des légendes de la mythologie grecque, cependant); Ce jeu est d'une violence parfois choquante (même pour un joueur habitué comme moi, qui en a vu d'autres), et je comprend aisément son classement le déconseillant aux mineurs. Et il est clairement plus violent que GTA IV, et moins moral (enfin, après tout, depuis quand la mythologie grecque est-elle morale?). Mais pourquoi ce jeu n'a-t-il pas fait autant de grabuge dans les médias à l'époque de sa sortie? Parce qu'il n'est pas très réaliste? Certes, il n'empêche que la plupart de ces histoires épouvantables de Prométhée se faisant manger le foie par un aigle, en punition de Zeus, ou les guerres spartiates qui se faisaient dans une orgie de viande et de membres arrachés sont des légendes que l'ont m'a enseigné au collège. Je pense plutôt que parce qu'il n'a pas l'influence que peut avoir un GTA en terme de ventes (God of War s'est plutôt bien vendu, mais cela n'a rien à voir avec les scores faramineux du dernier GTA), et cela a laissé indifférent les médias. Pourtant, il est clair qu'entre GTA et God of War, c'est principalement au dernier que je ne voudrais pas que mon fils touche avant d'être suffisamment mature pour l'aborder, tellement sa violence brute peut paraître insoutenable pour qui n'y est pas préparé.

Cela dit, malgré plusieurs heures sur ce jeu, je n'ai pas envie d'arracher les bras et la tête de mes voisins, mais j'ai plutôt envie de me replonger dans une encyclopédie pour redécouvrir ces merveilles que sont les légendes grecques, troyennes et macédoniennes, qui malgré leur violence elle aussi insoutenable, sont un puits pour comprendre l'évolution de notre monde. Et j'encouragerai mon fils à s'y intéresser aussi, avec les avertissements de rigueur, qu'il ne prenne pas ces récits pour argent comptant...

Bref, en conclusion, laissez vos enfants jouer, mais faites en sorte qu'ils soient aussi curieux et cultivés que possible, pour aborder le monde de la meilleure façon qu'il soit, car c'est l'ignorance qui tue notre société, pas les divertissements dits "violents"...
Oui, pourquoi ne pas en inviter au moins deux..., des psy?

Moi rien qu'avec le forum d'asi, je me demande si mon équilibre mental n'en prend pas un coup. Je serais capable de récupérer tous les petits personnages que sont les pseudos et d'imaginer une histoire ou une pièce de théatre.. J'en rigole d'avance. Est-ce bien normal?

Sur le net, on est bien prompt à prêter des intentions, souvent imaginaires aux autres, censure, mépris, prétention, ceci-cela. Est-ce tout à fait équilibré? On sent qu'il faut redoubler de cordialité pour casser la parano qu'on a facile.

Le joueur qui affirme clairement qu'il n'a aucun soucis, est-ce fiable son avis? Aucune influence de la violence, tant mieux. Il a un subconscient, c'est du béton, ou du coton, enfin il résiste à tout. On les repère à 10 km, mais être accroc aux jeux vidéo n'a aucun impact sur leur personnalité. C'est pas pire qu'un joueur d'échec, vous me direz mais il faut le reconnaître, on vit un peu à part quand on vit dans les jeux. Devenir violent n'est pas le pire risque. Les troubles psychiatriques moyens et autres névroses de la vie quotidienne, déjà bien encouragés par moultes choses de l'environnement, ne sont-ils pas favorisés? Voilà pourquoi il faut la parole des psy, pas uniquement pour les statistiques de la violence, mais aussi pour savoir si il y a au bout du compte un bien-être ou un mal-être des gens, de l'entourage des gens...

En tout cas c'est quand on l'a privé de ses romans, que son cas a empiré, à Don Quichotte, alors ne vous privez surtout pas des jeux vidéos qui vous passionnent.
Une des rares émissions de service public qui existe encore.... et même eux ne résiste pas à l'appel du psy. Désespérant !
L'émission ce soir ou jamais du 19 mai de F. Taddeï sera consacré au jeux vidéo... et il y aura un psychologue sur le plateau. Je suis un téléspectateur assidu de cette émission, donc à priori plutôt positif... enfin un wait & see est quand même de rigueur.
Personne ne relève le fait que ce type de jeu video est qualifié, dans votre extrait de France 2 mais aussi dans d'autres médias, de "produit culturel" (le plus vendu, etc...).
J'ai même entendu "contre-culture" dans votre émission. Vraiment? Sérieusement? La culture à toutes les sauces, alors. Pourquoi pas une émission sur ce thème?
Patrick Charrière
Assez bonne émission, encore bien meilleur forum ; Ho là mais je deviens addict aux foris d'@si moi. Bientôt besoin d'une désintox. Merci aux posteurs fous, aux gamers maniaques et tutti quanti.
"nerds ce sont les fanatiques de jeux videos".

ah ah ah, encore un pitre.
" Retourne t'occuper de ton "blog" , lamer ! "
J'aimerais juste clarifier un point assez confus de l'émission : les différents types de jeux vidéos et leurs risques. Dans l'émission pour justifier les dangers des jeux en ligne massivement multi joueurs vous dites "GTA4 c'est : un début, 40h de jeu, une fin. World of Warcraft est un jeu continu avec un univers persistant, il a une durée de vie illimitée". C'est un peu plus compliqué que ça.



GTA4 est un jeu destiné à un seul joueur. Lorsque le joueur joue à ce genre de jeu, il interagit uniquement avec le contenu du jeu. Le contenu est limité : par exemple dans GTA 4 il y a un certain nombre de voitures et de missions, et après avoir fini toutes les missions et après avoir conduit toutes les voitures, le joueur a épuisé la totalité du contenu du jeu et est donc arrivé à terme de sa durée de vie.

Mais cette limite de durée de vie n'explique pas à elle seule le fait que les jeux "un joueur" soient beaucoup moins addictifs/dangeureux que les jeux multi-joueurs. En effet il existe suffisamment de jeux "un joueur" différents pour que, mis bout à bout, leur durée de vie permette de consacrer toute sa vie uniquement aux jeux "un joueur".

Pour simplifier mon explication les jeux "un joueur" peuvent être comparés à un mots croisés : il existe suffisamment de mot croisés différents dans le monde pour passer sa vie entière à remplir des grilles de mots croisés. La vraie différence réside dans le fait qu'après avoir conduit des voitures pendant 4h dans GTA 4, on s'ennuie. De la même manière après avoir rempli en entier une grille de mots croisés on ne ressent pas (tout de suite) l'envie dans d'en remplir une autre.



Dans les jeux multi-joueurs on n'intéragit pas seulement avec le contenu, mais aussi avec d'autres joueurs. Il existe deux types de jeux (pour simplifier) : les jeux multi-joueurs sur consoles et les jeux massivement multi-joueurs sur internet. Les jeux sur consoles peuvent être comparés à une partie de Scrabble : les 4 joueurs sont les uns à côté des autres et évoluent dans un même univers virtuel. Là encore ce genre de jeu présente peu de risque d'addiction, en effet après une heure de Scrabble on commence à en avoir marre et on passe à une autre activité.


Il en est toute autre chose pour les jeux massivement multi-joueurs : ils sont beaucoup plus complets. Ils sont constitués d'un ensemble d'activités différentes : on peut se battre, discuter, faire du commerce... L'interaction ne se fait pas uniquement entre le joueur et le jeu, mais entre le joueur et d'autres joueurs. Et contrairement aux jeux sur console il y a une quantité illimitée de joueurs différents.

Les jeux massivement multi-joueurs peuvent être comparés à une grande compétition mondiale entre tous les joueurs de Scrabble, c'est là que ça devient dangereux. Lors d'une compétition de Scrabble le joueur rencontre une grande variété de joueurs différents, et au delà du jeu en lui-même qui est limité sur le plan purement intellectuel, les joueurs s'adonnent à une "vraie" activité sociale (voir le post de Nicolas DARQUE). Il est possible pour un passionné de Scrabble d'y consacrer toute sa vie (au péril d'une vie sociale plus traditionnelle) à condition d'intégrer une grande communauté de joueurs passionés : c'est ce que propose World of Warcraft (et autres) dès les premières minutes de jeu. Le risque vient alors du fait que l'existence à travers le jeu puisse devenir plus intéressante que la vie réelle.



Je pense que pour "résoudre" le problème "no life" il est inutile de restreindre le temps de jeu des enfants (comme on le laisse entendre dans l'émission). Pour faire sortir un enfant d'un jeu comme World of Warcraft il faut lui faire prendre conscience que sa vie réelle peut être plus intéressante que sa vie virtuelle. Les parents des "no lifes" que je connais passent leur soirée et leurs week-ends devant M6/TF1, et ont éduqué leurs enfants de cette manière. Je pense que c'est majoritairement dans ce genre de situation que l'on atteint les 1% de cas extrêmes. D'ailleurs je pense que si ces cas sont considérés comme pathologiques c'est dû au fait que les gens n'y connaissent rien. Est-ce que l'on parle de pathologie pour un sportif qui fait 6h de sport par jour, arrête ses études, se détruit la santé et perd ses amis pour se consacrer à son sport ?


PS: Je n'ai pas aimé l'émission, les invités étaient mal choisis (la prochaine fois invitez mieux qu'un prétentieux et un bisounours), le présentateur ne connaissait pas du tout le sujet et les invités n'ont pas su répondre de manière claire et cohérente aux peu de questions intéressantes qu'on leur a posées. Pendant 5 min le présentateur essaye de leur faire dire
"mais OUI le but de GTA4 c'est de TUER et d'être VIOLENT, par ce que, comme dans les autres médias, c'est ça qui a de l'impact, qui fait monter l'adrénaline et qui fait vendre", et ils n'en ont même pas eu le courage.
Une petite théorie qui pourrait égayer votre dimanche soir, surtout si vous aimez la fantasy et vous prendre la tête

Yanne
Bah non. Tu peux pas jouer à la Xbox, comment tu peux connaître le bonheur? Pff. N'importe quoi.
Merci à @si de ne plus placer les débats sous l'angle de la morale familiale judéo-chrétienne , qui est ,avec la peur de la concurrence et de la perte de profit , la motivation du message que veulent nous délivrer les JT.
D'ailleurs les JT ne sont-ils pas qualifiés de "grand messe"?
J'ai suivi tous les liens fournis gracieusement par les @sinautes sur ce forum..
.. globalement il y a de quoi faire - Merci à tous..
SylvN pour avoir revu MAJA grâce à son lien
Damien le Farfadet pour les multiples liens GTA-coca / Bourdieu/Carles (ça ne nous rajeunit pas) et notamment le lien de Zalea-TV que je ne connaissais pas !
(Sympa l'émission en téléchargement libre)
Batiste pour le lien complémentaire à l'émission..
Ben pour ses commentaires de haute volée .. et d'autres... le forumeur dont le pseudo est un palindrome....
Hurlu qui n'a pas la berlue comme dirait Mon Nombril..
Annie Setoualé..
..Lou..
.. que du beau monde... j'en oublie mais ils sont tous là-haut de toutes façons.
Bref bien plaisant à lire à la débauche, devant une petite [s]bière[/s] citronnade.

Bonne nuitée à tous

'me lève tard, laissez-moi quelques viennoiseries
Très bonne émission...

Il était temps de mettre un terme à cet énorme amalgame... On ne PEUT pas devenir accro à GTA. On le devient sur Counter-Strike, où l'on a jamais fini de progresser, individuellement et collectivement (par équipe).

Ces deux types de jeu n'ont RIEN à voir et il serait temps que nos vieux journalistes dépassés le comprennent, au lieu de cacher leur connerie derrière des idées toute faites...
Pour les gens que le sujet art/jeu vidéo intéresse, (je sais, yen a qui en ont marre) voici un vieil article qui date d'il y a 8 ans mais qui répond à beaucoup de choses.
http://polygonweb.online.fr/art.htm

Depuis, les choses ont encore évolué sur certains points, mais il n'empêche que c'est toujours pertinent.
Tiens au fait, un détail que j'avais oublié : aux Etats-Unis, Coca-cola a également commandé une pub inspirée de GTA III :

Hop


A l'époque ça avait amuse un certain nombre de fans.
Bonjour,

Je suis assez mitigé sur cette émission en particulier. Je trouve que le sujet est mal maîtrisé par Danierl S. Ceci est très révélateur sur la différence entre le jeu en ligne et le jeu solo.
Le jeu en ligne est communautaire, ce qui est plus addictif intrinsèquement. Puisqu'on travaille au service d'une communauté de joueurs A travers un travail de conception : site, video, création d'équipe, recherche de sponsoring ect...

Le problème de GTAIV n'est absolument pas de cet ordre. C'est un autre type de jeu, solitaire, qui se rapproche nettement d'oeuvre cinématographique scénarisée. Ce qui choque dans GTA IV n'est pas l'addiction, mais la représentation de la violence crasse. Comment pourrait-il en être autrement : Le milieu décrit est le grand banditisme ! . Vous etes gangster, et vos ennemis ne sont pas des danseuses de ballet! Quel choc !

Alors après arrive les actions possibles dans le jeu : se faire masturber par une prostituée dans un jeu vidéo... A la belle affaire ! Croyez-vous que les joueurs vont s'y éterniser ? Non mais sans rire, au mieux on sourriera une fois... pas forcément sur l'action en elle même, mais surtout sur le buzz déclenché.

Le vrai problème du jeu. L'habillage devient de plus en plus réaliste : Mais croyez-vous que GTA est le premier jeu violent? Qui n'a pas détruit sa ville fraichement construite sur sim city avec un gigantesque godzilla? Quand on a des possiblités on les teste. les jeux qui ne respecte pas le libre arbitre sont à mon sens autrement plus dangereux !

Il n'a pas de problème avec le jeu vidéo, les joueurs ne sont pas différents de vous. Maintenant dans ses exces, il n'est qu'un mirroir des problèmes de société, d'exclusion, de misère humaine, mais dans la même proportion que les personnes que vous voyez dans la rue tous les jours.
Le cerveau accepte en général mieux les images qui correspondent à son approche actuelle de telle out elle chose, d'ou la facilité à prendre pour vraie une video montrant un allemand parodiant ce que justemment la cible de la video croit connaitre des reactions provoqué par ce type de contenu.

On interdit donc aux joueurs de jeu video d 'avoir une vision périphérique sur ce qu'ils génèrent comme avis dans les autres couche de la population.
Le debat sur GTA4 était en effet inévitable mais aurait bénéficier d'avis plus éclairé dans le meme ordre d'idée. Un journaliste est par définition quelqu'un qui absorbe toute sorte d'information et tente de fournir un synthese selon le rythme de publication qu'on lui à imposé (ou qu'il simpose), surtout dans une logique de blog qui suppose d'avoir un contenu suffisament varié et fréquent afin de garder une base de lectorat fidèle. On est bien loin des investigations sérieuses que mériterait la majorité des sujets de société, lesquelles ne permettraient pas de publier un article de blog par jour et donc ne pourrait exister qu'avec un mecennat ou une plus faible diversité d'espace d'expression.

Personellement, chaque fois qu'un journaliste aborde un sujet que je connais bien pour y etre partie prenante, je retrouve le regards biaisé (et meme parfois contraire) trait caractéristique d'un mauvais travail, sans pour autant que cela soit volontaire de sa part (non pas de théorie du complot dans mes propos;)).

Alors je me demande, si moi, sans me sentir particulièrement capable d'être journaliste, je vois des éléments énormes passé sous silence ou distorud, si moi je m'abstient d'étaler mes connaissances, pourquoi une personne comme ce blogueur sponsorisé par le monde, ne se retire pas de lui même? Son travail consiste-t-il plutot à relayer les communiqué de presse des éditeurs et s'en trouver la conscience tranquille? Cela dit je n'attaque personne directement, la vivacité d'esprit nécessaire sur un plateau télévisé (et encore plus sur celui d'arret sur image mais pour d'autres raison) n'est pas l'apanage de qui veut.

Pour revenir au debat sur l'influence de l'exposition publicitaire en baisse qui inciterait les télévision à ne pas trop relayer en bien le jeux videos, c'est un debat qui se trouve être connecté à une précédente émission en réaction au reportage de "faites passer l'info" ayant trait au bizzness des magazines féminins.

Si un annonceur peut faire pression sur un média pour que son nom aparaisse en bonne place dans le redactionnel, ne peut-il pas demander de bannir certains sujets jugés contraire à ses intérets. Et avant même qu'il le fassent, les chaines diffusant le contenu (et se trouvant dans la meme logique qu'un blogueur, obligé de produire du contenu très fréquemment et en plus grands nombres possible et le plus racoleur ou suscitatif d'intéret immédiat (le fameux "voila ce qui vous attend après la pub")) ne sont-elle pas responsable de leur maintien d'audience potentielle (donc de manière global dans le PAF), et ce dans une logique de longue durée?

En effet, le temps est compté pour chacun, nous avons une certaine durée à consacrer aux divertiseements (de plus en plus mais il y'a une limite) , et le temps pour les jeux videos est opposé en frontal à celui de la télévision. Et si en plus les téléspectateurs allument leur DS pendant la pub qui coupent le film de TF1, comment vit-on ?

Bref au dela de la violence on retiendra qu'une foi de plus c'est bien pour le pouvoir et l'argent que ce déroule ce débat soit disant de société.

Je ne joues pas à GTA 4 mais ce jeu à le droit d'existé (pour paraphraser une citation célèbre^^)
Merci @si, excellent plateau qui remet un peu les choses à leur place et calme ma colère.
La video d'enfant fou furieux montrée par TF1 etait un faux.
Daniel a l'air d'estimer totalement crucial de savoir si c'est le cas ou pas.
En quoi, si elle était vraie, cela changerait qqchose ?

Ceci procède exactement du schéma habituel dans les médias de la "preuve par le témoignage sur un cas" (plutot choisi pour son caractere spectaculaire que représentatif).
C'est exactement avec le meme principe que l'on "prouve" que l'hopital ou le vaccin est dangereux, que l'immigré assassine, que jouer dehors est LA source de danger pour les enfants, qu'il est criminel de relacher un meurtrier apres sa peine, ou réciproquement, qu'il est inutile d'avoir le Bac pour faire une belle carriere, de mettre telle limitation d'acces sur un produit à risque (tabac, alcool), etc etc.

La télé désormais remplace l'analyse et le recul par le témoignage et renforce le principe de montrer l'arbre pour prétendre prouver l'existence d'une foret.
Ce serait dommage qu'ASI se laisse contaminer par ce type de biais de raisonnement si basique !
La manière dont J. Chièze parle du héro du jeu est vraiment troublante, on a l'impression qu'il parle de lui comme s'il existait.
Merci pour cette émission, je ne regrette pas mon abonnement ne serait-ce que pour entendre ENFIN critiquer la façon dont on présente les jeux vidéos dans les médias.
Mon message ne viendra que se rajouter au torrent de réactions déjà postées, mais peu importe!
Cette émission souligne de façon très claire le problème majeur: les gens qui parlent des jeux ne les connaissent pas.

Je trouve toujours très drôle d'entendre les parents expliquer que "les enfants ne font pas la différence entre le réel et le virtuel", blablabla... Déjà, le "réel", vaste concept, je les mets au défi de le définir. Ensuite, les adultes sont largement aussi susceptibles de croire en des choses complètement surréalistes, et je ne crois pas qu'ils soient si différents des enfants à ce niveau-là! Et le plus drôle, c'est que souvent, quand on écoute parler ces mères ou pères de famille bienveillants au sujet des jeux vidéos, on s'aperçoit que ceux qui sont dans la confusion la plus totale, ce sont eux, et non leurs enfants! Je me souviens de cette scène dans une émission de télé: "quand même, ce jeu, c'est affreux, vous écrasez des gens avec vos voitures" "mais Maman, c'est pas des gens! c'est un jeu!" Qui confond le réel et le virtuel? :D

La vérité, à mon avis, c'est que beaucoup de gens manquent de recul. Il suffit de regarder un peu en arrière pour voir que l'on a toujours cherché à déprécier et diaboliser tout ce qui est nouveau. Autrefois, les romans étaient considérés comme de la sous-culture, parce qu'ils racontaient des choses qui n'étaient pas "vraies" et allaient donc intoxiquer les jeunes avec des idées fausses de la vie. Plus récemment, la bande dessinée a été beaucoup diabolisée. La photographie est aujourd'hui considérée comme un art, alors qu'autrefois ce n'était pas le cas. La télévision a été, et est toujours énormément décriée, et elle s'en prend à son tour aux jeux vidéos.
Je me souviens aussi des réactions face à la déferlante des anime japonais, quand j'étais petite, à l'époque de Dorothée. Ils étaient moches, violents, stupides, vulgaires... et tous ceux que je regardais assidument étaient cités par je ne sais plus quel journal dans la liste des "dessins animés à ne pas montrer à vos enfants"! Mme Ségolène Royal avait même écrit un livre à ce sujet, livre qui démontrait une fois de plus la peur générée par l'ignorance totale de ces dessins animés. Il contenait, d'après les extraits que j'ai lus, un argument massue: ces dessins animés n'étaient pas assez manichéens, ils montraient des personnages complexes et non des gentils touts blancs et des méchants touts noirs! Moyennant quoi, aujourd'hui, les intellos raffolent de Myazaki. Un rapport culturel privilégié existe entre la France et le Japon, nous sommes les premier consommateurs de mangas hors Japon, et je connais beaucoup de jeunes qui ont appris le japonais.

Je pense sincèrement que cette controverse cessera lorsque les gens de ma génération qui ont joué à ces jeux deviendront parents. Je comprends que certains soient largués: rien que la lecture des images de jeux aussi simples que les vieux Mario était très difficile pour mes parents, qui avaient du mal à dissocier l'arrière plan du jeu des éléments jouables, etc...
A propos, je suis une fille, et je ne joue pas à ces nouveaux jeux qui sont censés avoir attiré le public féminin (peut-être suis-je une exception). Je joue à Tekken, Soul Calibur (des jeux de combat), mais aussi à Zelda, aux Mario, aux jeux de construction, et aux RPG (dont je confirme par contre le potentiel addictif).
le psychiatre interviewvé par France2 dit "95, ou 99% des joueurs n'ont pas de dépendance".
Apparemment cela permet à F2 d'affirmer lors du lancement du reportage "1% des joueurs sont dépendants".

entre 95, 99, 99.9%, l'ordre de grandeur des "non-atteints" est pratiquement le meme.
Par contre entre 5%, 1%, 0.1% d'"atteints", il y a un monde de différence !

donc il est parfaitement illégitime de "fabriquer" ainsi un chiffre complémentaire comme si c'etait la meme info aussi bien validée (d'autant que le toubib est ouvertement imprécis sur son chiffre). Ou bien y avait-il une autre source pour obtenir ce 1% ?

Par ailleurs, comment chiffrer la depence sans définir de quoi on parle ?
S'agit-il des cas aussi graves que celui traité dans le reportage, ou est-ce que ca commence au simple fait d'y passer une heure par jour ? il ne faut pas se laisser faciner par les chiffres bruts: selon la definition, ca va changer du simple au décuple !

pour en savoir plus sur le bon et mauvais usage des chiffres:
- "plus vite que son nombre" (par Sylviane Gasquet)
- mon support de cours (mais bon, sans la bande son c'est pas facile): Du mauvais usage des chiffres
Enfin, une émission où l'on laisse s'exprimer de vrais journalistes de jeux vidéo!
Merci Monsieur Chièze!
Dans tout les cas, il est amusant (et très réconfortant) de constater le nombre de "gamers" qui ont pris l'abonnement à ASI.

Le jeux vidéo favoriserait il l'indépendance intellectuelle et génèrerait il plus de libres penseurs ?

Serait ce une des raisons de la peur de certaines chaines TV à l'encontre de ce phénomène qui vient directement mettre en péril leur avenir ?

Assistons nous au début de la fin de l'ère Télévisuelle ?

Révolution vidéoludique ?
Plop,

Je me permet de faire ma première intervention sur ce forum, pour réagir sur un sujet qui me tient à coeur, et pour cause. Je fais partie de ces gens qui chaque jour travaillent à mettre en forme ces programmes de jeux vidéos. Je reviendrai plus loin là dessus.
Je me permet de glisser un lien en premier lieu, qui est une interview en deux parties d'un esprit pensant de GTA IV, Dan houser, publié sur l'excellent ecrans.fr
Franchement lisez le si vous êtes curieux de savoir quel esprit tordu peux bien avoir imaginé cette simulation horrible - en plus ca n'implique pas d'y jouer, n'est ce pas DS ;p ?-
http://www.ecrans.fr/GTA-IV-Un-monde-ou-l-on-peut-faire,3987.html

Ensuite, et parceque je n'ai pas forcément beaucoup de temps du fait d'une Vie remplie, comme quoi, je voudrai préciser les faits suivants.

Dans le gros bâtiment en brique de 5 étages où nous travaillons, il y a près de 2000 personnes.
Incroyable n'est ce pas ? Il n'y a qu'une seule chaîne française qui a relaté cette réalité à ma connaissance, il s'agit de l'émission économique de LCI, il y a quelque temps déja.
Mais il y a mieux, l'entreprise pour laquelle je travaille est basée en France figurez vous, à Montreuil, près de Paris.
Les connaisseurs auront reconnu Ubisoft, dont le plus gros studio de développement est basé à Montréal au Québec, où les beaux jours sont revenus.
Cet endroit existe, vous pouvez même le voir
ici
Cette entreprise multinationale florissante est présente dans des dizaines de pays, son site officiel détails même les chiffres
Ubisoft - site internet corporatif
Je parle d'Ubisoft car c'est ce que je connais au quotidien, mais c'est une industrie qui recouvre des dizaines de milliers d'emplois. Mon but ici est juste d'attirer l'attention sur le fait que des petites mains comme moi vous n'en voyez pas souvent. Je trouve ça tout à fait normal. Après tout, vous ne voyez pas souvent les costumiers où les chefs éclairagistes de vos spectacles préféré. Il faut juste que vous ayez conscience que le micro n'est pas souvent tendu aux gens qui sont derrière le rideau, et il y en a des tas tellement qualifiés pour parler.

Quant à savoir le moment où nous seront mieux traités par le système médiatique, il suffit d'attendre que des joueurs prennent les places de pouvoir dans la société au sens large. C'est une industrie qui jusqu'à récemment était inconnue des plus de 50 ans.

Enfin voilà, ma petite contribution, merci si vous m'avez lu.
La distinction entre MMORPG / jeux "fermés" ou "offline" a été faite par plusieurs @sinautes, je ne reviens pas là dessus.

Sur le traitement médiatique de la sortie de GTA IV, certains journalistes montrent leurs limites (pour ne pas dire leur incompétence) dans de nombreux domaines pourquoi les jeux vidéos échapperaient à ce constat ?

Je suis un joueur (pas de GTA ou de GTA-like) et je n'ai pas envie de me soumettre à l'approbation de quelques individus dotés de normes rigides en étalant mes autres goûts, affinités culturelles. Les stéréotypes sur les jeux vidéos et leurs pratiquants ont encore de belles années devant eux comme en témoigne le premier post affligeant de François T. Sachez Monsieur qu'il serait difficile de qualifier le travail de réalisateurs de longs-métrages d'animation comme Hayao Miyazaki, Isao Takahata des studios GHIBLI (pour ne citer qu'eux) de sous-culturel.

Pour finir sur une note plus humoristique, comble de l'horreur en plus d'être joueur je suis étudiant... en psychologie.
Je ne pense pas pouvoir en dire beaucoup plus que ce qui a déjà été dit ici, je vais donc confirmer mes pensées sur l'émission/débat autour de GTA IV et du jeu vidéo globalement. Il aurait d'ailleurs peut-être fallu séparer en deux émissions, l'une sur le jeu de Rockstar, l'autre sur le jeu vidéo dans sa globalité tant il y a de choses à dire et qu'on voit que par manque de temps sûrement, ça se presse sur la fin. Dommage car je pense qu'il y a matière à exploiter cette thématique plus largement et d'en ressortir des évidences qui, apparemment, ne le sont pas pour tout le monde.

En bref donc, très bonne émission (qui m'a poussée à prendre un abonnement sur le site) qui aurait méritée d'être plus largement diffusée. Félicitations aux deux intervenants et au présentateur qui réagit de manière exemplaire, en tant que véritable journaliste. On est loin du "débat" du Grand Journal de Canal +, c'est d'autant regrettable que Julien Chièze s'exprime clairement et peut-être considéré comme le porte-parole actuel des joueurs français, un grand journaliste également. Merci à Arrêt sur Images !
Merci pour ces interventions, qui re-cadrent bien les choses vis-à-vis des approches partielles des médias audiovisuels.
Un gars qui concentre son temps de cerveau disponible sur un jeu vidéo branché sur la télé, au lieu de profiter des bienfaits des brillantes émissions entrecoupées de savoureuses pubs de coca (et sur le même support), ça tape directement dans le porte-feuille en terme d'oseille potentielle.
... ça ne pouvait qu'engendrer des reportages bien fouillés et éclairés.
Ça m'a presque envie de ressortir ma vieille Atari, avec les deux manettes avec le bouton orange dessus, la grosse cassette à insérer, et au final de sublimes images de deux traits sur fond noir en train de se balancer un point blanc des deux côtés de l'écran :-)
Bon j'étais plutôt jeux de rôles sur plateau également. C'est sympa aussi, malgré tous ces suicidés qu'on ramassait à la pelle et ces milliers de psychopathes (si ça se trouve sataniques car accros au métal) à en croire les médias de l'époque.
Niko Belic n'a pas pu venir sur le plateau,il fait des patés de sable.
Et à part ça,la différence de traitement médiatique entre le cyclone en Birmanie et le tsunami,ça n'intéresse personne?
Bon,on repassera..
Bravo pour cette émission... Je me suis rendu compte que j'avais un peu râlé quant aux précédentes émissions sur des points qui me semblaient ne pas avoir été traité par le plateau, et là j'ai eu l'impression d'avoir vraiment un tour complet sur le sujet GTA. Certes, il a pu manquer quelques éléments, mais dans l'ensemble je trouve que les thèmes de la médiatisation du jeu vidéo ont bien été abordés.... Il faut dire aussi que Julien Chièze est particulièrement brillant à l'oral, extrêmement précis dans ses interventions et très clair. Bon comme je n'y connais rien, il est possible qu'il m'ait bluffé complètement par son esbroufe.

Car le fait est que je suis ignare en matière de jeux vidéo; c'est un univers qui me fascine, mais dans lequel je n'ai pas envie de me plonger (non par peur mais par choix: on ne peut pas tout faire). J'ai arrêté de jouer aux jeux vidéo quand j'étais au collège, à l'époque de la game boy noir et blanc, c'est dire mon retard... Pour autant, je n'ai pas d'a priori négatifs quant à cet univers. Au contraire.

En lisant les interventions des @sinautes, je me rends compte que d'autres points auraient pu être évoqués, mais j'ose espérer qu'ils le seront dans un autre @si s'intéressant au sujet sous un autre angle. De fait l'angle choisi était celui du "jeu vidéo vu par la télévision" —en plus ça permettait d'utiliser les archives @siennes avec un sens parfait de l'à-propos— et je comprends que certains pratiquants de ce médium aient pu être frustrés par l'exiguïté du sujet (moi qui n'y connais rien, forcément ça m'a suffi). Je dois avouer que la suggestion d'une émission sur l'idéologie véhiculée par les jeux vidéos est très tentante pour le néophyte de base que je suis (à condition que cet angle puisse être également employé pour d'autre médias, je pense notamment au cinéma américain contemporain).

Juste une remarque à la marge: je suis personnellement grand lecteur de bandes dessinées (du genre "alternatif", disons "intello" pour faire simple), et je pense qu'il serait intéressant de voir comment ce médium, qui représente une part non négligeable des ventes de livre en France, est peu ou mal traité par les grands médias. Je me souviens d'une chronique @sienne de Vandel lorsqu'il officiait sur France 5 où il constatait que lors du festival d'Angouleme, on ne parlait de la bd qu'en termes de part de marché. Le traitement médiatique de la bande dessinée est une niche assez étrange, mais comme pour le jeu vidéo, il me semble qu'Internet informe bien plus et mieux que les médias traditionnels sur l'actualité de la bande dessinée (du9 est un excellent site critique, bulledair un forum intéressant); c'est à mon sens par le traitement des arts considérés comme mineurs par les médias traditionnels qu'on constate le mieux le fossé qu'il peut souvent y avoir entre le public et les journalistes (la généralisation est trop floue, mais il est tard et je ne vais pas entrer dans les détails).

Hurluberlu
Je suis toujours étonné par le manque de curiosité ou de profondeur de la part des médias "traditionnels" pour l'industrie du jeu vidéo devenue incontournable de nos jours dans celle du divertissement. On assiste en effet la plupart du temps à une vision restrictive sur l'addiction et les pathologies psychologiques de certains joueurs tout en stigmatisant le média dans son ensemble. Cependant on s'attarde rarement sur le travail de création et d'innovation que représente tout ces produits. Le questionnement que l'on se pose sur les jeux vidéos vaut également pour tous les autres médias.

Doit on condamner la littérature à cause des romans du Marquis de Sade ou Mein Kampf ! Combien de dictateur, de politique inhumaine, de terroristes ont été influencé par des écrits? La plume n'est elle pas plus forte que l'épée?

Est ce que le théâtre représente un danger pour la société, sous prétexte que certains comédiens ne sont spécialisés que dans des rôles de "méchants" ? Le théâtre ne contient il pas une forme d'interactivité dans le cadre où l'on doit incarner la "peau" d'un personnage?

La violence de certaines oeuvres picturales exposés dans les musées ne sont elles pas à bannir également?

D'autres part je me suis souvent demandé pourquoi les images liées au sexe était à la limite encore plus tabou ou immorale que les scènes de violence.


Concernant la série GTA, je doute fortement que la criminalité ait augmenté fortement suite à l'apparition de ce type de série. Je doute que des gens comme Bruno Cholet, Fritzel ou Fourniret ont été inspiré en jouant à GTA. La monstruosité fait partie hélas de la nature humaine et les jeux vidéos tout comme les autres médias n'en sont que le reflet.
Bonjour,

Tout d'abord merci pour cette émission, ASI toujours aussi pro, continuez !

Sur la violence de GTA, il faut arrêter, ça ne date pas d'hier et ça reste soft. Les jeux vidéo restent très masculin et (très) violents. On en parle parce qu'il y a un battage médiatique autour. Fallout (et sa suite) est un jeux de rôle qui date de 10 ans, un des plus complets du genre en terme de liberté d'action et beaucoup immoral que GTA. C'est un jeux culte parmis les connaisseurs justement pour cette liberté, tout comme GTA l'est pour les jeunes générations actuelles.

Pourquoi ce traitement est immuable ? parce qu'il y a une coupure générationelle : ceux qui ont grandi avec les jeux videos et ce qui ont grandis sans. Et sociale également : ceux qui aassument ce loisir, et ceux qui le rejette pour diverses raisons (trop gamin, trop addictif etc.). On parle souvent des enfants mais un bonne part des joueurs a plus de 18 ans, et les éditeurs de JV en sont conscients. Ce qui justifie de sortir un jeux à 100M$ avec un rating 18+. Je doute que cela serait faisable il y a 5/10 ans. Par contres les journalistes "non gamers" l'ignore complètement et tombent dans le panneau : JV => gamins, donc 18+ => pas bien. La réaction de François T le montre très bien, pour pas mal de gens, les JV sont un loisir de gamins. Finalement considérer le JV comme "sous culture" c'est faire un mélange entre la culture commune (à laquelle appartient GTA) et la culture individuelle (de Denisot & co) qui rejette ce média culturel, la majorité ayant tjs raison, leur culture individuelle a valeur de généralité.
Je tiens à souligner un fait qui n'est peut-être pas assez clair dans l'émission (excellente par ailleurs) : un jeu en ligne (MMO) apporte du profit à ses concepteurs grâce à l'abonnement des joueurs. Il est donc tout à fait normal de leur part de faire en sorte que leur produit provoque le plus de dépendance possible chez le joueur qui devient pour l'occasion un client que l'on espère à long terme. Pareil pour la télé, pour le Coca Cola, etc.
Ici les fournisseurs du jeu ajoutent des extensions au jeu (payantes), ajoutent du contenu ou organisent des événements (virtuels) pour motiver les joueurs à rester.

Dans le cas d'un jeu solo comme GTA, le principal profit vient de la vente du jeu. Or, on ne vend pas plus cher un jeu auquel on peut jouer plus longtemps. En fait, la tendance est même à faire des jeux vidéos qui durent de moins en moins longtemps sous le prétexte que les joueurs ne veulent pas se prendre la tête, ne veulent pas passer leur vie devant l'écran. La réalité est bien plus matérielle : plus on veut un jeu riche, long et complet, plus il faut d'argent, de programmeurs (donc d'argent), de temps (donc d'argent), de graphistes (donc d'argent), enfin je m'arrête là, vous avez compris : plus le jeu est court, moins il coute cher à réaliser.
Donc non seulement les jeux solo ont une fin (au delà de laquelle le scénario s'arrête et le joueur n'a plus de raison de continuer à jouer), mais ils ont une fin qui arrive vite! Les 40 heures estimées de GTA sont une exception dans le domaine. Les jeux "bac à sable", comme on les appelle sont rares et la majorité des jeux est bien plus dirigiste, réduisant encore la durée de vie par le manque d'objectifs secondaires.

Par contre, il est important dans le cas d'un jeu solo de le rendre impressionnant, et de faire une bnne campagne marketing pour appater le client potentiel. Si GTA s'est si bien vendu, c'est parce que tout le monde en avait entendu parler et tout le monde l'attendait après avoir bavé sur des vidéos promotionnelles.

Ma conclusion est la suivante : les jeux solo sont beaucoup moins susceptibles de provoquer une dépendance. Il ne sont tout simplement pas conçus pour ça. Si on veut être cynique, on peut dire qu'un jeu solo est créé comme une publicité pour acheter le numéro 2.
Je vais juste témoigner sur les jeux de rôle massivement multi-joueurs, il s'agit de jeux qui se jouent sur un ordinateur équipé d'une connexion internet.
Ce n'est pas le cas de GTA4.
GTA4 n'étant pour moi qu'un bon coup marketing autour d'une violence que l'on retrouve un peu partout, à la tv entre autre. Arrêtons l'hypocrisie, c'est vraiment pas si terrible.
C'est un jeu pour adulte après tout, intellectuellement moins fragile et influençable qu'un enfant. Quant à ceux qui ne savent pas activer le contrôle parental, un conseil de parent : lisez la notice.

J'ai une solide expérience des jeux vidéo, j'ai été no-life sur les premiers jeux de rôle en ligne.
Pour en être revenu, je peux vous dire aujourd'hui que ce genre de jeux représente un réel danger. Comme l'a expliqué Damien le farfadet, ces jeux sont progressivement addictifs, comme la drogue. En effet, plus on passe de temps, plus notre avatar devient important dans un univers où il y a énormément de joueurs (plusieurs dizaine de milliers simultanément).
Et c'est tout l'intérêt de ces jeux, il y a vraiment beaucoup de joueurs, par conséquent, beaucoup d'associations, de camps, d'équipes, de castes, de guildes où chacun va trouver sa place. On recréé une société avec des commandants, des petits colonels et des troupes qui vont indexés une ville de marchands ou une mine généreuse en métaux précieux. Des politiciens aussi vont prendre la parole dans des forums, recruter, faire leur petit prosélytisme. Bref, un nouvel univers où tout est à construire, un cyber-Eldorado.

C'est très intéressant de parcourir un monde si grand, si riche d'hommes et d'expériences du monde entier, mais à la mesure de ces jeux, les grandes choses ne peuvent se faire seul, de ce fait, organiser un meeting, un raid ou une quête devient très long pour rassembler suffisamment de joueurs, et une fois engagé sur une action quelconque, on a beaucoup de mal à quitter cette nouvelle association pour aller manger ou dormir, non, il faut aller au bout. Parfois, bien des heures plus tard, au petit matin pour les Français, en fin de soirée pour les Américains, on aboutie enfin, on créé des liens, on fixe un nouveau rdv...
Et plus on consacre de temps pour exister dans ce monde virtuel, plus on devient fort, connu et reconnu, mais moins il reste de temps pour la vraie vie où, à l'inverse, on devient faible physiquement, inconnu et sans reconnaissance.

J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer jusqu'à épuisement, encore plus à réussir dans une autre vie, mais aujourd'hui je fuis ces jeux comme la peste, je ne veux surtout pas en essayer un nouveau par peur de replonger. Et quand je pense à certains amis qui n'en sont toujours pas sortis, après plus de 10 ans online, ça me fait froid dans le dos.

Alors la diabolisation à la Denisot, ça zero, il faut en parler un peu plus intelligemment, mais les psy sur les jeux de rôle en ligne, là oui, je comprends très bien pourquoi on les invite.
On dirait presque que ce que l'on reproche au jeu est son réalisme : vous êtes un gangster, vous avez une arme et vous êtes dans la rue avec des passants : forcément il est possible de leur tirer dessus, bien que ce ne soit pas le but du jeu.

Je me rappelle d'un jeu de course automobile, Midtown Madness, dans lequel en plus des modes de course classiques, existait un mode "bac-à-sable" où l'on pouvait déambuler en voiture dans la ville, rouler sur les trottoirs, détruire les poubelles et les lampadaires, foncer sur les passants, etc.
Dans un jeu de parc d'attractions, il était possible, dans ce même mode "bac-à-sable", de créer un morceau de montagne russe dont le seul but était de voir s'écraser un train rempli de visiteurs dans une grande explosion.
Ces modes, souvent vite lassants, attirent toujours la curiosité, pour expérimenter tout ce que l'on ne peut pas faire dans la réalité, pousser le virtuel à son maximum.

Bien sûr dans le cas de GTA IV, le degré est tout autre, mais le jeu vidéo a évolué et est maintenant destiné aux adultes.
D'ailleurs cela explique peut-être le traitement fait par les médias télévisés, qui perçoivent encore le jeu vidéo comme associé principalement aux enfants. Voilà pourquoi ils invitent des psychologues, plutôt que d'expliquer qu'il y a un système de verrouillage parental sur les consoles...

Et puis si l'on préfère, dans un jeu vidéo, faire comme dans la vrai vie (acheter une maison, construire une famille, aller au travail, etc.), on peut toujours jouer aux Sims.

Enfin pour terminer, quand je compare les interventions de Julien Chièze avec celles de votre charmante invitée d'il y a deux semaines, je me dis que la presse féminine fait certainement largement plus de dégâts que l'industrie du jeu vidéo...
Oh lala.
Tristesse que ces commentaires qui si ça ne concerne pas notre président son confondants de médiocrité.
Je tire mon chapeau à Julien Chièze, son argumentation est claire, complète, démonte bon nombre de mythes avec une grande facilité (je pense notamment à cette vidéo aberrante diffusé dans le grand journal comme une information crédible). Ca a été un plaisir de l'écouter.
Je mettrais de côté son manque de pertinence sur les MMO, qui selon moi relève surtout de quelques maladresses.
Très intéressant. J'ai trouvé D.S. en pleine forme et plein d'humour.
J'ai apprécié la comparaison avec la télévision : il m'étonne que personne ne soit choqué lorsque des enfants ou des adultes passent plusieurs heures par jour devant le petit écran. Et lorsqu'il s'agit de jeux vidéo on parle d'addiction ?

Je suis parti d'un à priori, je me fiche totalement de ce sujet, et suis arrivé à une vision plutôt positive de ce qui peut très bien être considéré comme un Art.

Anthony [ un autre blog est possible ]
Pour ma part :

- les MMORPG sont un véritable piège. Un bon groupe de copains est tombé dedans en classe de première, à en foirer leur année.
Cause ou consécquence, toujours la même question. Oui c'est cerain, un sportif sain de coprs et d'esprit en pleine compétition ne pourra pas se permettre d'y passer sa nuit, évidemment...

ls étaient plusieurs, apparement sans "terreau particulier", en tous cas à mon sens. Mais c'est le genre de jeu, quand tu ne joues pas, tu prends du retard sur ce qui jouent. Donc si tu n'y passes pas ta journée complète, tu ne prends pas de plaisir à jouer puisque ton personnage est trop faible.

Donc pour ma part, je vois là un véritable danger.


- puis concernant GTA, évidemment qu'il est impossible de terminer le jeu sans tuer personne, cet argument n'en est pas un, c'est quand même sur ce système que repose tout le jeu, on a sur les bras un paquet de cadavres si on va jusqu'au bout.

Après, pourquoi pas, il faut reconnaître que ça fait un bien fou, nom de dieu : ) Mais c'est bien pour ça qu'on y joue, et pas pour autre chose, pas la peine de mentir la dessus M. Chièze.
Julien Chièze, connu sur G1 et joypad, n'était pas la personne qu'il fallait inviter pour parler du jeu vidéo. Loin de là. D'ailleurs, je trouve que son approche est faussée sur pas mal de points et en l'occurence sur les mmo. Qu'il ait un avis sur la question, ok c'est normail, mais qu'il la partage en tant que spécialiste, là je ne suis pas d'accord. Il déteste le style, il n'y a jamais joué, se l'interdit (pour cause c'est un consoleux, les mmos sur ce support, se comptent à peine sur les doigts d'une moitié de main) et donne un avis sur le mmo. Il n'y a pas joué, pourquoi alors dans ce cas donne-t'il son avis d'éclairé et d'expert ? Il a beau jeu de dire que les médias TV parlent sans connaitre le sujet, mais lui en fait autant sur un domaine du jeu video qu'il devrait connaitre. Son analyse est complétement fausse, dire qu'il n'y a pas d'histoire dans un mmo, que l'histoire se construit grâce aux joueurs est une pure connerie !!! Certes le jeu n'est pas limité et n'a pas de fin dans le sens où le monde évolue sans cesse, mais c'est mal connaitre le genre pour balancer de pareilles inepties. Par ailleurs, le mmo après un logout, que cela ne lui déplaise, c'est la même chose qu'un offline. Le jeu s'arrête pour le joueur. Le lendemain quand il reprendra le jeu, il repartira en aventure, quêtes, instances and co et un peu de pvp pour finir la soirée. C'est la même chose que le bouton "start" pour la pause, ou le bouton PS pour éteindre la console. Par ailleurs, beaucoup des joueurs que j'ai connu et que je connais dans les mmos ont une vie familiale épanouie, professionnelle également et pour certains ont une vie plutôt chaotique mais pas besoin de jouer à un jeu online pour avoir une vie de merde. Certains se réfugient dans la drogue, d'autres dans l'alcool, certains s'adonnent à une passion et là, c'est le jeu video. J'ai connu des joueurs vraiment asociales, qui en quelques mois et parce qu'ils sont avec des joueurs sympas se sont mis à se resociabiliser et à sortir à nouveau et à finalement à ne plus cracher sur ce monde qu'ils détestaient. On est quand même loin des imbécilités dites par Julien Chièze. Maintenant, un joueur seul qui joue seul sur un jeu offline et qui déteste la société and co, il fait quoi ? il reste face à lui-même et aux jeux qu'il joue. Lequel est le plus dangereux ? le offline ou le online ? Je ne trancherai pas comme l'a fait bêtement JC. Par ailleurs, les joueurs de mmo sont mal considérés par leurs pairs. Et pour clouer le bec à cet ignorant, effectivement les nanas il y en a plus qu'avant, mais la caricature : nintendogs et autres jeux casuals qui ont très bien marché c'est parce qu'il y a plus de nanas, si j'étais une nana, me ferait sortir de mes gonds. Il y a énormément de nanas qui jouent aux mmos et de plus en plus. Pourquoi ? Faudra leur demander, je connais déjà la réponse.

Pour ma part (et j'espère que DS lira), il fallait inviter Clément Apap (ex-Raggal sur GK) qui a une vraie approche du jeu video, qui peut être considéré, lui, réellement, comme un vrai spécialiste du jeu video. La prochaine fois, pensez à lui.
J'ai pris quelques notes pendant que je regardais l'émission.


D'abord une précision concernant GTA IV, il ne s'agit nullement du 4e volet mais en réalité du 6e : il y a eu GTA I, II, III, Vice City et San Andreas avant GTA IV. La raison de ce système de numérotation est purement technique, c'est une affaire de "software", de programme informatique. GTA III, Vice city et San Andreas se servent de la même base logicielle mais diffèrent dans la thématique de l'histoire et dans certains détails ludiques.


Ensuite, une information concernant la vidéo du gamin allemand qui tape une crise, non seulement cette vidéo est en fait un canular, mais en plus cette vidéo a plus de deux ans. Seulement deux extraits vous furent montrés mais la vidéo dure plusieurs minutes et à la fin le gosse massacre son clavier, en le fracassant sur le bureau. C'est un canular, l'enfant affirme jouer à Unreal Tournament qui est ce qu'on appelle techniquement un FPS (First Person Shooting) et dont le principe consiste en plusieurs joueurs reliés sur internet qui se tirent dessus dans un labyrinthe. Si vous regardez la vidéo entière vous constaterez qu'il s'agit d'une simple parodie (de toute manière, une caméra fixe qui filme comme par hasard pile au moment où le gamin est là et devient hystérique, ça fait un peu gros pour un documentaire, vous pensez pas?).




Quelque chose concernant le "no life" également. Ce terme fait partie du jargon employé dans les serveurs de MMORPG (les jeux massivement multi-joueurs). Le principe du no life est un joueur dont l'addiction est telle qu'il s'est complètement désintéressé de toute autre chose dans son quotidien. Cette dépendance démarre dans l'intérêt pour le jeu en lui-même (tuer des monstres pour gagner de l'expérience et de la puissance), dans sa pratique quotidienne nécessaire. Mais la rupture n'est effective qu'à partir du moment où le joueur se sent plus proche des gens qu'il rencontre dans le jeu que des personnes qu'il rencontre dans son environnement direct. Je tiens à signaler que ces jeux sont très progressifs. La difficulté et le défi augmentent avec le temps pour le joueur. Au plus son personnage devient fort et au plus cela prend du temps pour le faire encore progresser (donc tout simplement au plus vous y investissez du temps, au plus il vous faut en investir, le jeu n'ayant pas de fin et les producteur agrandissant l'univers régulièrement). C'est ici le premier engrenage et la particularité du MMORPG par rapport à des jeux comme GTA IV.

Je vous donne un petit exemple en nombre d'heures : le joueur moyen de GTA IV prendra donc 40 heures pour terminer l'histoire du jeu. Le joueur de MMORPG moyen passera en moyenne 15 jours de jeu (donc 15x24h, je précise pour qu'il n'y ait pas d'amalgame) pour faire progresser son personnage à un niveau suffisamment élevé pour pouvoir progresser pleinement dans le jeu (c'est-à-dire avoir accès à tout le territoire virtuel, à toutes les capacités du personnage, bref à tous les aspects ludiques de l'univers). GTA IV n'a pas le temps de rendre addictif puisqu'il ne nécessite pas de pratique quotidienne pour y prendre du plaisir et pour avancer. Dans un MMORPG, il y a une véritable notion de technique et de stratégie pour le joueur, ce qui crée à la fois la richesse et l'addiction à ces jeux. Cet aspect technique nécessite donc de la pratique et l'aspect stratégique nécessite des connaissances approfondies du jeu, ce qui encourage globalement le joueur à y consacrer toujours plus de temps.



Il y a 1 an et demi ou deux ans, canal + avait diffusé un reportage sur World of Warcraft, l'un des MMORPG les plus populaires du moment en France. L'addiction avait été évoquée, entre autres avec un chiffre énorme de 60% de joueurs qui se considèreraient comme accrocs aux jeux (à vérifier d'ailleurs parce qu'ils ne citent aucune source et que ça me semble assez peu vraisemblable). Ils avaient interviewé par ordinateur interposé l'un des "dirigeant" d'une des plus grande guilde des serveurs français et de cette interview ressortait qu'il se considérait comme un sportif tentant sans cesse de se lancer des défis et de repousser ses limites.

La première partie (ce lien prend le reportage en cours de route mais je suppose qu'en cherchant un peu vous trouverez les premières minutes qui manquent)


La deuxième partie



Il y a eu un documentaire sur arte dont malheureusement je ne retrouve pas la trace qui soulevait justement la question de l'impact des jeux vidéos, leur rapport avec les médias aux Etats-Unis, et la participation non seulement de psychologues mais aussi de sociologues et de divers autres intervenants dont l'état civil ne me revient pas à cet instant précis... Concernant la dangerosité des jeux vidéos, un concept avait été mis sur le tapis, c'est la réalité. D'un coup, quelques phrases amusantes sont ressorties, du style : "La réalité, c'est ce sur quoi nous n'avons aucun contrôle" ou alors cette phrase de Philip K. Dick : "La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître lorsque l'on cesse d'y croire". Leur propos par rapport à la violence dans les jeux était assez critique, d'une part concernant les paradygmes expérimentaux employés dans les études scientifiques les plus sévères concernant les jeux vidéos et d'autre part quant au contexte politique (comme par hasard électoral) dans lequel la question est souvent posée aux Etats-Unis. Ce documentaire se fermait sur le jeu vidéo en tant que média, artistique entre autres.

Mais pour en revenir à cette histoire de réalité, je tenais simplement à rappeler que finalement le débat sur les jeux vidéos addictifs est assez similaire à celui sur les drogues. Ceux qui sombrent ont déjà un passif, mais la régulation de la source de l'addiction n'est pas inutile. Le problème de l'alcoolisme et des bars peut ici cadrer avec la facilité avec laquelle on peut se procurer un jeu massivement multi-joueur et y consacrer du temps : il vous faut un ordinateur avec internet, un peu d'argent pour payer l'abonnement au jeu, et c'est tout. Il est par conséquent plus difficile de décrocher quand le produit est à portée de main au quotidien, nul besoin de se déplacer pour se procurer sa "dose".

Il est malgré tout stupide de diaboliser un support quand en fait le problème concerne son utilisation par une minorité et non son existence en elle-même. Les jeux vidéos sont à mes yeux avec internet la représentation même de la société de consommation actuelle, celle de la nouvelle génération. On y reprend l'aspect séducteur et supra-personnalisant propre aux années 80 mais à cela s'ajoute le ludique, l'interactivité ainsi qu'une dimension sociale clairement communautaire. Autour de cela s'est formé malgré tout un embryon de culture qui commence à grandir. David Lynch a déclaré - lors d'une interview pour la sortie de Inland Empire - que les jeux vidéos offraient de véritables opportunités dans la création et également dans l'impact individuel d'une oeuvre. Alexandro Jodorowski, auteur célèbre de bande dessinée touche également à ce sujet dans "Les Technopères". La question se pose de plus en plus clairement auprès des créateurs de jeu, et ce depuis longtemps (déjà en 1991, le français Eric Chahi évoquait cet aspect dans la création du jeu Another World, une référence du genre).


Juste pour l'exemple



Voila, j'en ai fini avec cette petite séance d'informations complémentaires...
Et mon accoutumance à ASI, si Morandini s'en emparait dans un article vengeur... ;-)
J'ai vu la première vidéo. La scène du jeune allemand en pleine crise sur son clavier avait déjà fait l'objet d'une discussion du temps d'asi sur France 5. Il faudrait se replonger avec la gardienne des archives d'alors, Chloé Delaume, pour retouver ce qui avait été dit. En tout cas, on y avait déjà soulevé le côté faux de la vidéo.
A noter que les jeux de rôles ont connu aussi cette période de dénigrement. Si on n'observe que les gens fragiles d'esprit il est certain que les jeux vidéos représentent un danger pour eux au même titre que certains auteurs de la littérature, certains films ou téléfilms, sans parler du travail journalistique des journaux télévisés, premiersvéhicules d'images violentes et immorales.








Quittez ce monde de brutes et changez vous les idées avec:
http://lesfillesdemarseille.blogspirit.com/
C'est pour faire plaisir à Agnès!!!
Âchement intéressant en fait.... Des jeux d'élevage de chiots pour fille... Je m'en remets pas!

Quelques observations:

1) Des archives JT de 2005= Bon usage de vos stocks.

2) Les "gamers" ne sont pas la majorité des joueurs. Ça ne m'étonne pas.

3) Les jeux en ligne "permanents" peuvent rendre accro. Mouaip. Faut avoir un terrain favorable aussi. C'est mieux que de prendre de l'héro quand même.
A ce propos nous avons un président "workaholic" et il cherche à corrompre la société entière en nous imposant sa norme.

4) Sur la métaphore du journaliste pas spécialisé ( Eco vs Jeux), on touche le nerf de la guerre. On ne parle bien que de ce qu'on connaît.
Sinon, éventuellement on peut faire comme Poisson et donner ses impressions subjectives sur l'effet que nous fait ce qu'on entend dire sur ce qu'on ne connaît pas. Ce qui est autre chose qu'un présentateur de JT qui lui a la prétention de nous "informer", pour ne pas dire le devoir.

5) Entendu aujourd'hui à France Info: deux gamins préados, après avoir maté des pornos (!) ont violé la petite sœur (10 ans) de l'un d'entre eux, filmé la scène et ont montré la vidéo à leur copains d'école. Pas de Grand Theft Auto IV ou de clip de Justice sous roche.

6) Oscar du meilleur acteur décerné au jeune Teuton et son pétage de plombs sur le PC. Il y avait pourtant un indice, si ça avait été réel, il n'aurait pas pulvérisé le clavier au moment où le jeu démarre.

7) Bonne émission (à mon humble avis)

8) Faut arrêter de confondre nos peurs avec ce qui les provoque. Il est plus "utile" de travailler sur ses propres peurs que d'essayer d'en supprimer les causes. Et tout est une question de degré de lecture. Passé le second les chances de "provoquer" sont énormes, la preuve en HTML: http://www.senegalaisement.com/senegal/venir_en_france.php !!! Attention, c'est du trente sixième degré et il faut lire jusqu'au bout!!! Mais c'est sur les commentaires qu'on comprend qu'il est impossible d'éviter la palette des réactions allant du grand naïf "fragile" au désabusé qui a le recul.
Excellente émission :-) !

Je n'ai certes pas appris grand chose pour bien connaître les jeux-vidéos (j'y ai énorméménent joué de 10 à 18 ans environ) mais cela fait du bien d'entendre des choses intelligentes, des idées remises dans leur contexte, bref, tout ce qu'on n'entend pas habituellement sur les jeux-vidéos).

Je ne connaissais Julien Chièze que par son passage chez GameOne et je l'ai trouvé clair, didactique, intéressant, et même s'il a beaucoup parlé, c'était toujours pour sortir des sentiers battus et de la doxa télévisuelle sur les jeux-vidéos.

Merci à tous.

Guillaume
Je vais être critique, mais bon Julien Chièze a monopolisé les 3/4 du temps de parole. Daniel était un peu débordé sur ce coup. Et Laurent Checola a eu du mal à en placer une.
Dommage! nous avons vu des émissions plus ... "agressive" au sens "qui grattent".
50 minutes: c'était un peu trop long cette fois, ou alors élargir le thème sur le différents types de jeux, ...
C'est la première fois que je me permet de donner un avis sur le forum de l'émission étant donné le fait que je réalise une thèse de sociologie notamment sur des joueurs de jeux vidéo.
Et justement chez les personnes que j'interroge il se passe un phénomène intéressant que notait un peu Julien Chièze mais que ne notent pas du tout les grands médias, c'est le fait que ces individus ne se considèrent pas comme joueurs. En effet pour eux (entre 18 et 35 ans) ces jeux sont totalement intégrés dans l'éventail de leurs loisirs habituels sans distinctions. Ils trouvent donc presque étrange que l'on puisse les qualifier, les essentialiser en tant que joueurs ou "gamers" alors qu'ils jouent quelques heures par semaine à des jeux. Certains m'ont dit "mais alors si je regarde la télévision quelques heures par semaines, suis-je un regardeur comme on est un joueur?". En effet je pense qu'il faut bien prendre conscience que pour une certaine génération les jeux ne sont plus un loisir discriminant (c'est à dire provoquant une vision univoque de la personne comme "joueuse") mais s'intègre dans un faisceau de loisir de manière très naturelle. On peut même dire que les médias se complètent, tout comme on peut aimer les romans policiers et aimer aussi les films policier parce que ce n'est pas la même expérience, on peut aimer le cinéma, la télévision et le jeux vidéo (bien sur comme un nouvel acteur arrive et que le temps n'est pas extensible cela va provoquer un rééquilibrage mais cela ne veux pas dire que le nouveau média va faire disparaitre les anciens). Chacun apporte quelque chose et chacun apporte sa pierre à un édifice culturel dans lequel on a ses préférence (de la même manière qu'on aime un film d'auteur plutôt qu'un film hollywoodien on peut aimer un jeu vidéo d'auteur -il y en a- et non un blockbuster). Je pense donc que la vraie évolution sera lorsque l'on ne parlera plus du jeu vidéo comme un ensemble, comme un bloc, mais tout comme on peut dire préférer les séries aux débats politiques à la télévision, on dira je n'aime pas les jeux vidéo, j'aime tel auteur de jeu que je suis ou tel genre de jeu. Certains aiment les films violents ou d'horreur, nul doute qu'ils aimeront les jeux vidéo du même type, c'est bien ça le problème de l'émission de Denisot, de ne pas considérer le jeu comme un loisir parmi d'autre, mais la génération des premiers joueurs arrivant à une certaine maturité en terme de pouvoir (d'achat, de décision...) cela devrait changer.
David Peyron
Dommage que vous n'ayez pas lu (ou voulu écoutez) nos réactions sur le précèdent article consacrer à Gta, notamment l'avis de Stephan G, pour la préparation de l'émission.
Car au final, bien que décortiquer un peu le thème de la violence et de l'addiction ne fait pas de mal, l'aspect idéologique véhiculé par les jeux, lui n'est pas du tout aborder...
Ça sera pour une prochaine fois, quand les médias traditionnels reprendront les polémiques qu'un resident evil 5 déclenche par exemple (bien que pour moi ça n'est pas l'exemple le plus approprié, mais apparemment il faut des polémique pour aborder les sujets).
Et puis à la place du bloggueur du Monde, invitez Dr.Loser de NoFrags la prochaine fois, ça sera plus marrant et il a une vision sur le jeu vidéo intéressante.
Il y as le ménage à faire sur les forums des sites généralistes de jeux vidéos.
L'accés aux vidéos et aux informations des jeux vidéos déconseillé au moins de 18 ans est facile.
Les joueurs adultes font l'apologie de ces jeux, certes, mais cet accés aux mineurs me dérange.
C'est juridiquement attaquable.
On a retrouvé là le Julien Chièze que l'on a connu sur Gameone. Une bonne analyse du sujet de sa part, et je le regrette, comme lui que l'on n'ai pas vu de réalisateurs de ce jeu.
Moi même très penché sur les jeux vidéos, il ne faut pas diaboliser le jeu vidéo, bien au contraire.

Je suis lycéen, et nous discutons souvent avec un professeur lui même "joueur", et le constat est pour lui sans appel : regardez un jeune (ou un moins jeune) devant un écran d'ordinateur / de console de jeu : concentration, application, tout est là.

La télé est donc jalouse oui, jalouse d'un succès qu'elle diabolise. Et on nous amène un psy, sorte d'exorsiste de la nouvelle "religion" des jeunes.

Pour finir, le reportage de TF1 est complètement "à la ramasse". World of Warcraft est totalement différent de GTA, et l'univers n'est pas le même du tout. On y joue pas pour le même but, pas pour "dealer de la drogue, tuer des flics"; mais bien pour "construire son histoire, l'histoire des joueurs qui y jouent" . Et n'oubliez pas que oui, on peut aussi arrêter WoW et sortir de chez soi :). Mais il est vrai que la majorité des joueurs se sentent souvent "mieux" dans ce monde virtuel. Cela me désole, il faut savoir s'amuser dans ces jeux comme devant un film ou dans un bouquin, et pas plus.
Pour ceux qui ne peuvent pas se maitriser au niveau "temps de jeu", le contrôle parental et là!


A bientot, et merci pour cette piqure de rappel pour ceux qui auraient "peur" du jeu vidéo.
Ben moi je la trouve bien cette émission. Vous êtes durs. même si je dois reconnaître que je connissais déja le sujet.
Continuez......
Mouai... il n'y avait pas de meilleurs intervenants pour discuter de ce sujet?
Pffff...

A quand une émission sur les dessins animés sur la chaine Gulli (attention, c'est pas de la sous-culture, hein !) pendant qu'on y est....

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