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"Pour parler des jeux vidéo, pourquoi toujours inviter un psy sur le plateau ?"

C'est un univers exotique, fascinant et menaçant aux yeux des médias traditionnels : celui des jeux vidéo.

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http://www.grainedecurieux.fr/graine-de-parents/jouer/les-jeux/pages/les_jeux_video_pas_si_mauvais_que_ca.aspx

extrait :
"Dans votre ouvrage Les écrans ça rend accro, vous ne condamnez pas ces écrans qui envahissent la vie de nos enfants. Pourquoi ?
D’abord, il faut savoir que des recherches scientifiques parfaitement sérieuses apportent des résultats rassurants. En particulier outre-atlantique, Patricia Greenfield a mené les siennes pendant 15 ans et a montré que les jeux vidéo développaient des compétences cognitives : la spatialisation en 3D, le multitasking (accomplir plusieurs tâches en même temps) et l’intelligence déductive.
Au fond, le jeu vidéo bouleverse notre rapport au savoir. On n’est plus dans la position hypothético-déductive habituelle. Là, c’est en jouant que l’on apprend et c’est dur.
D’ailleurs, l’Observatoire Gulli a montré que des enfants ayant joué une heure à la console avait besoin de se reposer… éventuellement devant la télévision. L’exigence de concentration n’est plus du tout la même évidemment.
Et puis, le jeu vidéo n’est pas le lieu de décharge ni le punching-ball que l’on croit. En jouant on apprend à ne pas être dans le « Tout et tout de suite ». Le jeu vidéo est un lieu de persévérance."

comme quoi, rien n'est jamais perdu ...
ah oui et puis encore une chose, non seulement les femmes étaient en 2008 au moment de l'émission 40% parmi les gamers mais en plus ces demoiselles ne rechignent pas à tâter du GTA 4, du Halo et autres joyeux FPS, voire même à y exceller plus que certains gamers ;) (cf le nombre d'équipes féminines au salon du jeu vidéo), bref à quand un petit retour sur ce sujet avec de vrais intervenants, des gens comme Rafik Djoumi ou Yannick Dahan ça serait déjà pas mal :)
Si vous voulez de l'intellectualisme sur le jeu vidéo et des papiers de fond, réellement de fond, je vous conseille d'acheter et de lire le Magasine IG (In Game) un peu cher certes mais une vraie bible pour quiconque s'intéresse au jeu vidéo au-delà des préjugés et apparences.

Je voudrais juste revenir sur cette émission, car je ne comprend pas comment un journaliste comme Daniel Schneidermann peut parler d'un jeu vidéo sans y avoir joué, si il avait joué et fini le jeu, il verrait que sa phrase "peut-on gagner sans tuer des gens" est en plus d'être totalement hors de propos n'a aucun sens. Car justement quand on joue à GTA mais ça se vérifie aussi avec Red Dead Redemption (la variante Western de GTA) on se rend compte que justement on ne gagne pas dans ces jeux là, gagner c'est perdre.

A quand le même type d'émission sur Red Dead Redemption par exemple qui fait un carton, mais avec des vrais invités, des gens comme Rafik ou d'autres, capable de décrypter le propos d'un jeu vidéo de manière intellectuelle et d'y apporter un propos "philosophique" éclairant.

Chez Rockstar, en un sens, gagner c'est perdre, perdre son humanité, perdre la vie d'être cher, perdre un statut pour en gagner un autre plus méprisable encore, perdre l'honneur, perdre.

Alors que les gens dans GTA comme dans Red Dead Redemption quoi que l'on fasse, ne cesse de nous rabâcher, "tu es un homme bien Nico Bellic", "Vous êtes quelqu'un de bon John Marston".
C'est amusant tout de même, l'invité Julien dit que le reportage du début porte sur World Of Warcraft alors que justement les images ne correspondent pas et il stigmatise le jeu sans avoir l'air d'y toucher pendant toute l'émission...Mais il se garde bien de parler de Dofus, le jeu massivement multijoueur comme world of warcraft, alors que pourtant les images du reportage font plus penser à dofus qu'à world of warcraft. Pourquoi à votre avis ? Parce que Dofus est édité par Ankama, très sympathique entreprise dont dépend...Gameblog, le site de l'invité en question !
De même il reproche à world of warcraft de ne pas être recommandé aux plus de 18 ans...Sauf que Dofus cible explicitement les très jeunes joueurs et n'a pas une recommandation 18+ !
Toutes les mécaniques décrites pour world of warcraft s'applique à Dofus, et pas un mot là dessus.
Dans le même genre, il dit qu'il n'a jamais joué à ce genre de jeu, mais pourtant il a déjà fait des papier à propos de Dofus... sans y jouer ? Bref tout ça n'est pas bien honnête je trouve. Et clairement pas digne de la réputation de Gameblog, que je ne lirais plus de la même manière.
Demandez l'avis de Serge Hefez, le psy omniprésent narcissique, qui est dans tous les médias, le zorro-psy .

Pourquoi inviter TOUJOURS LE MEME PSY SUR LES PLATEAUX ?
Mont a ra mat? Bonjour
Voici mon avis sur les jeux video.
C'est la première fois que je post sur les forum d'asi.
Je situe le cadre familial:
J'ai trois enfants, trois filles 9, 7, 5 ans. Elles sont éveillées, agréables, sans soucis particulier. Nous n'avons ni télé, ni jeu vidéo. Elles ont un ordinateur avec internet dans leurs chambres. Bien entendu nous faisons attention à ce qu'elles visitent.
Mon ainée me dit que beaucoup d'enfants de sa classe à noel ont recu des DS ou WI ou trucs du genre. Bon, chacun fait ce qu'il veut.
J'ai donné la vision suivante à ma fille pour expliquer mon refus des jeux video: Dans un jeu video, tu verras une voiture rouge. Elle fera 2mètres de large et 3 mètres de long. Toi dans ton livre, la voiture, tu l'imagineras rouge ou verte, ou bleu ou orange avec des points noir ou couleur arc en ciel.....Elle aura toutes les formes toutes les tailles que tu souhaiteras. Je crois qu'elle a compris.

J'ai connu un type qui a un jour a connu les jeux en ligne. A partir de ce jour, il est tombé dans les abimes. Il ne dormait plus passait sont temps à jouer. Il y jouait la nuit. Il en oubliait de se nourrir correctement. Il a perdu son travail, a été obligé de vendre sa superbe ducati qu'il aimait tant. Il etait drogué!
Les jeux sont comme le tabac ou l'alcool ou les petites herbes rigolotes. Il faut en consommer avec modération.
Ken ta tro ha bloavezh mat d'an holl (A la prochaine et bonne année à toutes et tous)
Dider
Bonjour,

La raison pour laquelle je post aujourd'hui dans cet ancien forum, c'est pour signaler aux @sinautes qu'un nième reportage sur "le danger des jeux vidéos" a été diffusé au 20H de France2 du vendredi 02/01 (http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20090102&timeStamp=1834).

Il n'ont cette fois pas fait appel à un psy pour "analyser le phénomène", mais ils utilisent la même méthode de traitement
- la généralisation : la plupart des images de jeux correspondent à "World of Warcraft", qui est 1 jeu parmi tant d'autres, et qui plus est un type de jeu bien particulier,
- l'absence de chiffres précis et représentatifs de ce "danger"

De plus, pour quelle raison la rédaction du journal a jugé ce sujet important en ce 02/01/09? Une loi va être votée sur le sujet? Un jeune (car c'est forcément un "jeune") s'est suicidé à la suite de longues heures passées devant son écran?

La présentation du sujet par D Pujadas laisse à penser que c'est l'importance des ventes de jeux vidéos à Noël qui en fait un sujet d'actualité ; alors pourquoi ne pas faire un reportage sur la raison de cet engouement, plutôt que de présenter, comme d'habitude, ce nouveau loisir comme un danger? Mystère :)

Eps

PS : je profite de ce message pour souhaiter une Bonne Année 2009 à toute l'équipe d'@SI et à tous les @sinautes ... que le site, et la chaine, @SI fêtent le plus de bonne année possible ! :)
Vous voulez lire un excellent magazine sur les jeux vidéo sans cirage de pompes et avec des bon dossiers (sur le jeu vidéo en tant qu'art, DADVSI, le rôle des médias et des politiques..;etc) et bien prenez le Canard PC.
Pas de pub à tout va et uniquement pour les jeux qui leurs plaisent, pas de lange de bois, beaucoup d'humour et d'excellentes analyses. Un bon magazine, pas grand chose en commun avec pas mal d'autres parutions qui ne servent plus que de vitrine.
Et en plus il y a des lapins :D
Bon, ça c'était pour dire qu'il n'y a pas que des daubes côté journalisme des JV, loin de là.

Maintenant évidemment c'est nouveau, ça fait peur, ça bouffe des heures à TF1 et on peut facilement leur mettre sur le dos tout et n'importe quoi....bref comme à chaque nouveauté. Après tout je rappelle que les femmes n'avaient pas le droit de lire (dans le mœurs en tout cas...il y a bien longtemps) car le cerveau féminin produit tout de suite des vapeurs et s'emballe devant toutes ces informations....la mort pouvait s'en suivre ou en tout cas un état bien fâcheux. Puis ça a mis beaucoup d'idées dans leurs têtes, les lectures.
Et voyez le résultat aujourd'hui, rien ne va plus avec elles.

Oui bon, caricatural mais je trouve que le parallèle n'est pas infondé.
Pour parler des jeux vidéo, pourquoi toujours inviter un psy sur le plateau ? Parce que les jeux vidéos , c'est comme le web , c'est dangereux , hein M Calvi ?
Pour Henri Manguy, vous ne devez pas jouer souvent aux jeux video, on ne dit pas tuer mais fraguer dans le jargon. Si vous ne comprenez voici les fps expliqués aux enfants : par ici


PS: Je n'ai rien avoir avec le Bob Arctor de feu le magazine Joystick, juste le personage de P.K.Dick !
Pour continuer un peu sur la pente fatale, je vous renvoie au documentaires passé récemment sur Arte et Planete sur le jeu vidéo, mais aussi l'excellente émission de Yves Calvi : C dans l'air du Mardi 10 juin 2008 : sujet (accrochez vous !) Internet : nuit gravement à la santé.

Oui bon c'est pas les jeux vidéo directement, faut attendre bien 10 - 15 secondes avant qu'ils ne déboulent sur le tapis roulant de cliché que vont laisser aller nos spécialistes pendant tout e l'émission.

Je me permet aussi de rajouter pour Henry Manguy que s'il veut parler de Catharsis et démontrer que ça ne fonctionne pas dans GTA il va être obligé à un moment d'y jouer. Même chose si son sujet n'est "que" de parler des discours sur la violence, il va falloir se frotter aux objets dont il est question à un moment. A moins que monsieur ne soit philosophe ?

le lien pour c dans l'air : Internet : C dans l'air
Je trouve intéressant de trouver sur Asi une telle question sur "psys et jeux vidéo". Je me souviens d'une émission (assez ancienne, je crois) que Asi version télévisée avait organisée. Et qui était l'invitée de choix ce jour-là?... Une psy! Et pas n'importe laquelle. Une dame d'âge (très) mur, agressive, qui nous avait jeté ses diplômes et titres universitaires à la figure. Et qui nous avait enseigné d'un ton docte tout le mal qu'il fallait penser des jeux vidéo. J'aimerais beaucoup que Asi nous montre un extrait d'archives. Comme quoi on peut évoluer. J'avais été frappée par la présence de cette dame, car je travaillais à l'époque et par hasard sur le marché des jeux vidéo; je n'y connaissais rien, mais j'avais réussi à trouver sans problème des profils de "spécialistes" plus compétents et plus aimables. J'avais donc été très étonnée de constater que Asi interroge ce type d'"expert", et je m'étais demandée comment vous aviez pu en arriver là.
Donc, un petit bout d'archives serait le bienvenu.

Cordialement

Laxmi
Pour aborder le thème des jeux vidéo d'une façon différente, l'université Paris 8 organise une journée sur le thème : "Jeux vidéos : création et recherche".
Pour plus d'informations voici le lien du site "Conférences de la cité " (une mine d'or ).
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/v2/html/2007_2008/seances/seance_74.htm
Ce n'est pas une conférence, donc je ne sais pas ce que le site mettra en lien après cette journée.
N'étant pas parisienne je n'y assisterai pas, même si le sujet m'interesse beaucoup :(

Voici une autre conférence en ligne du 14 décembre 2004 que je n'ai pas encore vue: vidéo +diaporama
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/04-05/conferences/10-04-techno_futur/12-remy/index.htm
L'Europe et le système de classification des jeux vidéo (âge, genre) évoqué très rapidement pendant l'émission
Je suis ravie que vous parliez de ce sujet, il y avait une mise au point à faire, dommage que vous ne passiez pas à la télé, ça me ferait moins pester après les émissions à la télévision.

Je ne trouve pas normal l'idée du psy systématiquement à la sortie d'un nouveau jeu et cela témoigne qu'il y a un réel problème dans la perception du jeu vidéo.

A en écouter certains, les jeux vidéos violents (ainsi que le Métal ou les films de Tarentino) sont à l'origine de tous leurs maux.
La décadence de la jeunesse a commencée, les jeunes vont tous devenir des assassins ou tous se suicider si on n'interdit pas toute cette violence (je crois que ça a toujours été ça à chaque nouvelle génération).
Ces mêmes personnes vont regarder le journal de 20h avec leurs enfants, où on voie tous les jours des cadavres et des gens qui souffrent (guerre, attentat, tremblement de terre). Pourquoi ne pas parler de cette violence là ? je trouve cela... étonnant... (si on suit le raisonnement qui voudrait que ce soit la musique, le cinéma, les jeux vidéos qui en sont la cause, bien sûr)

Pour GTA 4, le jeux fait polémique à cause du contenu violent mais il est déconseillé aux moins de 18 ans, donc, je ne vois pas où est le problème.
Les jeux sont chers. Forcément, les parents sont au courant quand leurs enfants achètent un jeu. Il suffit qu'ils leurs expliquent que le jeu n'est pas fait pour eux et qu'il y a de grandes chances que ça ne les intéressent tout simplement pas.

Bon, aussi, c'est pénible c'est amalgame "violence, addiction" alors que, d'après moi, ça n'a rien à voir. L'addiction, on peut l'avoir sur MSN, avec des jeux tout con non violent, ou rien à voir, à ne pas pouvoir se passer de son téléphone portable (c'est quand que vous faites un sujet sur le traitement de médias tout récent du danger des téléphones portables alors que le problème est connu depuis très longtemps) ou de sa télé (et ça, c'est pas de l'addiction, c'est normal !).
Parce que je pense que pas mal de gens croient que passer 4 heures devant un jeux vidéo, c'est de l'addiction et 4 heures devant sa télé, ce n'en est pas. C'est bizarre quand même.

Malgré tout, je pense qu'avec l'essor des jeux vidéos aujourd'hui, les mentalités vont changer assez vite parce que la cible à changée.
Je pense à la Wii, aux jeux dits "cérébraux", à "guitare héro" ou les jeux pour chanter, danser ...
Les jeux vidéos prendront leur place dans la famille et non plus réservé aux "gamins" ou "adulescents".

Et quand Papy fera une crise cardiaque parce qu'il aura cramé tous les autres sur un jeu quelconque, on dira encore que c'est la faute des jeux vidéos ...et on mettre un âge maximum conseillé ;o)

A+
Je pense qu'il essaye de se battre contre qqch qui ne contrôle pas ! Ce qui me fait rire pour GTA , j'ai 20 ans et la première fois que j'ai joué à Gta c'était le 1 ...jdevais avoir 12 ans fin c'était sur ps1 ...et voilà avec ce jeu , on rigolait bien avec mon voisin , et j'ai 20 ans , je n'ai encore tuer personne :) j'ai même jouer le 3 pendrant presque 100 heures je ne suis pas fou !

Le seul vrai problème ne vient pas du jeu lui même , c'est que les pubs ou autres médias , font croire , aux personnes , que le jeu est proche du réel , dc eux les adultes ok ils ne sont pas dupes , on le sait c'est un jeu et que que rouler à 100 km/h en moto on perd notre physique pour être gentil ! Mais un enfant de 12 ans , si dans sa tête il ne se dit pas que c'est un jeu vidéo (car on pourrait ce prendre pour le russe) et bien c'est sur que le mec va pas être bien ...


Pour finir j'écris ce qui me passe par la tête , dc si vous n'avez pas tout compris dsl :p jdois réviser :p

Pour dc :) Je pense que c'est aux parents qui ont la responsabilité de dire stop aux jeux vidéos :) et voir si leurs enfants n'est pas trop dedans !
Pour mon expèrience personnel :) jy suis depuis tout petit et ca va jmen sors bien ! Leurs psy servent à rien juste à parler pour ne rien dire
À la lecture de ces contributions, c'est un sentiment dubitatif qui apparaît à mon esprit ; j'ai apprécié les arguments des jeunes gens qui, comme moi, tendent à subsumer les jeux-vidéos — ou, à tout le moins, les meilleurs d'entre eux — sous la catégorie des œuvres culturelles. Cependant, était-il nécessaire de faire un tel étalage de culture (le recours à des maximes et adages latins forme un sentiment particulièrement délicieux de désuétude) ?

Il m'est possible d'affirmer, à l'âge de 23 ans, avoir lu il y a des années, entre autres, Louis-Ferdinand Céline, Philippe Muray, Chateaubriand, Kafka, Goethe ; dans leur langue d'origine Georges Steiner, Orson Welles, William Faulkner, Shakespeare ; écouter encore à présent du RAP, du R'n'B, de l'électro, rarement du classique ; me nourrir de Schopenhauer ; être un cinéphile accompli ; lire quotidiennement Le Monde, The New York Times ou encore Wired ; c'est-à-dire mettre en avant une culture éclectique devant justifier, par voie de conséquence, mon attrait pour les jeux vidéos.

À mon sens, cependant, la relation n'est pas celle de la déduction mais bien plutôt de l'induction. Selon mon expérience, ce sont les jeux vidéos qui ont nourri mon désir d'ouvrir mes horizons vers d'autres œuvres de la même nature. J'ose en effet, au grand dam de ce que déplorait Finkielkraut, mettre sur un même plan Titus de Shakespeare (la question de la partenité mise de côté ici) et Postal² ; La nuit des temps de Barjavel (pour la science-fiction dans l'anticipation, le côté détective en moins) avec Pandora Directive, le plus beau poème de Hölderlin avec ICO ; etc.

Heureux sera le jour où un livre tel L'image-mouvement de Gilles Deleuze sera consacré aux jeux vidéos. À la vue d'un jeu comme Myst III, il me semble qu'il est impossible de ne pas considérer les jeux vidéos comme des œuvres, au sens qu'en donne Hannah Arendt. Si un jour il m'est permis d'avoir un (des) enfant(s), j'aurai le devoir de lui (leur) transmettre cet héritage culturel (même si Postal² me pose un problème de conscience) au même titre que l'accès à mes bibliothèque et vidéothèque personnelles.

(Message modifié pour coquille)
Merci, ASI !
En tant que joueur, je me demandais pourquoi on avait droit à une telle cabale envers les jeux-vidéo et je pensais comme beaucoup "méconnaissance du sujet" ou "choc de génération".

Je n'avais jamais pensé à la forte concurrence du jeu-vidéo avec la télévision. On a vu comment les grands patrons de télé ont grincé des dent lors de l'arrivée de la TNT, comment Virgin17 et NRJ12 ont été vite rappelé à l'ordre par le CSA sous demande de TF1 et comment TF1 fait jouer ses relations pour dicter certaines règles au sein de la commission pour la télé publique.

Les gens qui jouent aux jeux-vidéo au lieu de regarder la télé font perdre de l'argent à la télé, alors la télé fait régulièrement des campagnes anti-jeux-vidéo avant la sortie de blockbusters.
C'est clair qu'au cinéma, du Tarantino (par exemple) est théoriquement plus "dangereux" que des pixels violents d'un GTAIV. Pourtant, on ne diabolise pas le cinéma, alors qu'il y a également une limite d'âge facilement contournable (surtout avec le téléchargement sur Internet).
Bonjour. Je tiens à faire partager mon expérience et mon témoignage à propos des jeux vidéo.

j'ai 28 ans et je suis ce qu'on appelle un "gamer", un joueur régulier, dont le jeu vidéo est un des loisirs principaux. Je suis aussi un membre très régulier du site de Julien Chièze, Gameblog.fr, que je fréquente quasiment depuis le début. Ne voyez pas ça comme une tentative de coercition ou de prise de position subjective, mais plutôt comme le point de vue de quelqu'un qui a vu ces événéments autour de GTA IV sur le site depuis le début (la fameuse "lettre ouverte à Michel Denisot", point de départ du débat sur @si).

Je pratique donc régulièrement depuis une quinzaine d'années, et j'ai eu à peu près toutes les consoles principales, et bien entendu de nombreux jeux. Cette passion m'a même conduit à une activité "semi-professionnelle", puisque je suis rédacteur pour différents sites spécialisés amateurs (je ne suis pas rémunéré, d'où les guillemets). Et pour ajouter à ma position, je suis aussi jeune père d'un petit garçon de 11 mois ; je ne suis donc pas encore confronté à son éducation vis-à-vis du jeu vidéo, mais déjà à son éducation tout court, et c'est le plus difficile!

Le jeu vidéo a été et est mon loisir principal depuis le début de mon adolescence, et j'ai vu passer tout un paquet de jeux vidéo : des jeux d'aventures, des jeux de réflexion, de plate-forme. Des jeux tout publics, des jeux bien entendu très violents. Pourtant, je suis quelqu'un de relativement sain : j'ai une famille, des amis, des sorties de temps en temps, j'ai plutôt réussi ma scolarité (Bac avec mention, BTS avec une des meilleures notes de ma promotion), j'ai même participé à la dernière campagne municipale dans ma ville en tant que candidat. Très engagé politiquement et socialement, je sais faire la part des choses entre le loisir jeu vidéo et le reste de ma vie. Le jeu vidéo n'est qu'un moyen de me détendre, de vivre une aventure à travers les personnages du jeu, de me détendre avec un puzzle game (type Tetris, mon jeu favori), ou de faire une course avec ma compagne de temps en temps.
Et la plupart des "gamers" que je connais, ceux qui fréquentent le site Gameblog.fr notamment, sont comme moi, de jeunes adultes, dans la vie active ou étudiants, qui ont pour passion commune le jeu vidéo et ce que Michel Denisot appelle péjorativement la "sous-culture" : cinéma, bandes dessinées japonaises et américaines (qu'on appelle Manga et Comics, pour les néophytes), mais aussi de plein de choses. D'ailleurs, vous seriez surpris de voir le niveau social des réguliers de ce site : avocat, dentiste, étudiant en médecine, étudiante à Sciences-Po (oui, car il y aussi des filles qui sont "gameuses"), informaticiens, programmeurs, commerçant, j'en passe et des meilleurs.... Et tous ont entre 20 et 30 ans! Rien à voir avec l'image classique du boutonneux adolescent qui joue tout seul à des jeux dans sa chambre. Aujourd'hui, le gamer (qui a découvert le jeu vidéo dans son adolescence, dans les années 80-90) est un jeune actif, avec un métier, une vie sociale, voire des enfants (comme c'est mon cas).

Et donc, bien entendu, la façon dont est traitée la sortie de GTA IV a atterré bon nombre de mes "collègues" gamers. Nous ne reconnaissons pas dans l'image que les médias se font de nous, puisqu'elle est complètement erronnée! La plupart d'entre nous a bien entendu acheté GTA IV, et tout le monde admire ce jeu, s'amuse avec, mais n'a nullement envie d'écraser du piéton! D'ailleurs, comme le disait Laurent Checola dans la vidéo, ce jeu est très moral en fait, puisque la police est là, permanente, collante, et prête à vous tomber dessus à la moindre incartade (même involontaire). Pour ma part, j'évite autant que faire ce peut d'écraser un piéton, d'abord parce que moralement, je trouve que ça n'importe rien au jeu en lui-même, et en plus cela risque de me retarder dans l'évolution de ma quête, puisque si les flics m'attrapent, je suis obligé de recommencer. Et après, on dit que ce jeu est immoral?

Pour moi, GTA IV est finalement assez proche d'un très bon film de gangsters, comme l'excellent Heat de Michael Mann, ou les films de mafia de Scorcese (les Affranchis par exemple). rien de plus. Les ficelles narratives sont les mêmes, les ressorts dramatiques aussi, et finalement, la seule chose qui change, c'est qu'on est l'acteur. Tout est question de point de vue, mais je pense qu'il vaut mieux être acteur et voir jusqu'où on peut aller, que d'être passif et de voir les autres faire de la violence devant vos yeux. De ce fait, je pense que le cinéma, la télévision et surtout LES JOURNAUX TELEVISES sont bien plus pernicieux pour la banalisation de la violence de nos enfants. Et puis, de toutes façons, comme il est si bien dit dans le débat : GTA IV est déconseillé aux moins de 18 ans. Un parent un tant soit peu responsable fera en sorte que son enfant n'achète pas le jeu avant l'âge, ou du moins devant l'âge mental de son enfant (on peut avoir 15 ans et avoir la maturité suffisante pour jouer à un jeu de ce type ; c'est aux parents de faire la part des choses). Vous laisseriez votre enfant aller au cinéma voir un film interdit aux moins de 18 ans, vous? Pour les jeux vidéo, c'est pareil! Et puis de toutes façons, vous ne pourrez jamais contrôler tout ce que votre enfant fait, surtout à l'adolescence. Combien d'entre nous ont caché à leurs parents qu'ils fumaient, buvaient et avaient des partenaires sexuels? Et combien d'entre nous ont visionné des films X avant d'avoir 18 ans? Pour les jeux vidéo, on en arrivera à la même chose, mais ça fait aussi parti de l'éducation d'un enfant la gestion des interdits et son rapport avec ce qu'il "n'a pas le droit de faire".

Et pour terminer, je vais vous faire part d'une expérience que j'ai eue récemment. Je suis en train de jouer à un jeu qui s'appelle God of War II sur Playstation 2. Ce jeu est sorti en février 2007, assorti lui aussi d'une mention déconseillant le jeu aux moins de 18 ans. Le jeu? Dans un monde rappelant la Grèce Antique, vous êtes Kratos, un spartiate qui a tué Arès, le Dieu de la Guerre pour prendre sa place dans l'épisode précédent. Aujourd'hui, vous êtes trahi par Zeus lui-même, qui vous renvoit à votre condition de guerrier humain. Vous devez donc retrouver Zeus et vous venger, dans un tonnerre de décapitations, de démembrements, et de violences toutes plus insoutenables les unes que les autres (mais qui doivent être assez proches des légendes de la mythologie grecque, cependant); Ce jeu est d'une violence parfois choquante (même pour un joueur habitué comme moi, qui en a vu d'autres), et je comprend aisément son classement le déconseillant aux mineurs. Et il est clairement plus violent que GTA IV, et moins moral (enfin, après tout, depuis quand la mythologie grecque est-elle morale?). Mais pourquoi ce jeu n'a-t-il pas fait autant de grabuge dans les médias à l'époque de sa sortie? Parce qu'il n'est pas très réaliste? Certes, il n'empêche que la plupart de ces histoires épouvantables de Prométhée se faisant manger le foie par un aigle, en punition de Zeus, ou les guerres spartiates qui se faisaient dans une orgie de viande et de membres arrachés sont des légendes que l'ont m'a enseigné au collège. Je pense plutôt que parce qu'il n'a pas l'influence que peut avoir un GTA en terme de ventes (God of War s'est plutôt bien vendu, mais cela n'a rien à voir avec les scores faramineux du dernier GTA), et cela a laissé indifférent les médias. Pourtant, il est clair qu'entre GTA et God of War, c'est principalement au dernier que je ne voudrais pas que mon fils touche avant d'être suffisamment mature pour l'aborder, tellement sa violence brute peut paraître insoutenable pour qui n'y est pas préparé.

Cela dit, malgré plusieurs heures sur ce jeu, je n'ai pas envie d'arracher les bras et la tête de mes voisins, mais j'ai plutôt envie de me replonger dans une encyclopédie pour redécouvrir ces merveilles que sont les légendes grecques, troyennes et macédoniennes, qui malgré leur violence elle aussi insoutenable, sont un puits pour comprendre l'évolution de notre monde. Et j'encouragerai mon fils à s'y intéresser aussi, avec les avertissements de rigueur, qu'il ne prenne pas ces récits pour argent comptant...

Bref, en conclusion, laissez vos enfants jouer, mais faites en sorte qu'ils soient aussi curieux et cultivés que possible, pour aborder le monde de la meilleure façon qu'il soit, car c'est l'ignorance qui tue notre société, pas les divertissements dits "violents"...
Oui, pourquoi ne pas en inviter au moins deux..., des psy?

Moi rien qu'avec le forum d'asi, je me demande si mon équilibre mental n'en prend pas un coup. Je serais capable de récupérer tous les petits personnages que sont les pseudos et d'imaginer une histoire ou une pièce de théatre.. J'en rigole d'avance. Est-ce bien normal?

Sur le net, on est bien prompt à prêter des intentions, souvent imaginaires aux autres, censure, mépris, prétention, ceci-cela. Est-ce tout à fait équilibré? On sent qu'il faut redoubler de cordialité pour casser la parano qu'on a facile.

Le joueur qui affirme clairement qu'il n'a aucun soucis, est-ce fiable son avis? Aucune influence de la violence, tant mieux. Il a un subconscient, c'est du béton, ou du coton, enfin il résiste à tout. On les repère à 10 km, mais être accroc aux jeux vidéo n'a aucun impact sur leur personnalité. C'est pas pire qu'un joueur d'échec, vous me direz mais il faut le reconnaître, on vit un peu à part quand on vit dans les jeux. Devenir violent n'est pas le pire risque. Les troubles psychiatriques moyens et autres névroses de la vie quotidienne, déjà bien encouragés par moultes choses de l'environnement, ne sont-ils pas favorisés? Voilà pourquoi il faut la parole des psy, pas uniquement pour les statistiques de la violence, mais aussi pour savoir si il y a au bout du compte un bien-être ou un mal-être des gens, de l'entourage des gens...

En tout cas c'est quand on l'a privé de ses romans, que son cas a empiré, à Don Quichotte, alors ne vous privez surtout pas des jeux vidéos qui vous passionnent.
Une des rares émissions de service public qui existe encore.... et même eux ne résiste pas à l'appel du psy. Désespérant !
L'émission ce soir ou jamais du 19 mai de F. Taddeï sera consacré au jeux vidéo... et il y aura un psychologue sur le plateau. Je suis un téléspectateur assidu de cette émission, donc à priori plutôt positif... enfin un wait & see est quand même de rigueur.
Personne ne relève le fait que ce type de jeu video est qualifié, dans votre extrait de France 2 mais aussi dans d'autres médias, de "produit culturel" (le plus vendu, etc...).
J'ai même entendu "contre-culture" dans votre émission. Vraiment? Sérieusement? La culture à toutes les sauces, alors. Pourquoi pas une émission sur ce thème?
Patrick Charrière
Assez bonne émission, encore bien meilleur forum ; Ho là mais je deviens addict aux foris d'@si moi. Bientôt besoin d'une désintox. Merci aux posteurs fous, aux gamers maniaques et tutti quanti.
"nerds ce sont les fanatiques de jeux videos".

ah ah ah, encore un pitre.
" Retourne t'occuper de ton "blog" , lamer ! "
J'aimerais juste clarifier un point assez confus de l'émission : les différents types de jeux vidéos et leurs risques. Dans l'émission pour justifier les dangers des jeux en ligne massivement multi joueurs vous dites "GTA4 c'est : un début, 40h de jeu, une fin. World of Warcraft est un jeu continu avec un univers persistant, il a une durée de vie illimitée". C'est un peu plus compliqué que ça.



GTA4 est un jeu destiné à un seul joueur. Lorsque le joueur joue à ce genre de jeu, il interagit uniquement avec le contenu du jeu. Le contenu est limité : par exemple dans GTA 4 il y a un certain nombre de voitures et de missions, et après avoir fini toutes les missions et après avoir conduit toutes les voitures, le joueur a épuisé la totalité du contenu du jeu et est donc arrivé à terme de sa durée de vie.

Mais cette limite de durée de vie n'explique pas à elle seule le fait que les jeux "un joueur" soient beaucoup moins addictifs/dangeureux que les jeux multi-joueurs. En effet il existe suffisamment de jeux "un joueur" différents pour que, mis bout à bout, leur durée de vie permette de consacrer toute sa vie uniquement aux jeux "un joueur".

Pour simplifier mon explication les jeux "un joueur" peuvent être comparés à un mots croisés : il existe suffisamment de mot croisés différents dans le monde pour passer sa vie entière à remplir des grilles de mots croisés. La vraie différence réside dans le fait qu'après avoir conduit des voitures pendant 4h dans GTA 4, on s'ennuie. De la même manière après avoir rempli en entier une grille de mots croisés on ne ressent pas (tout de suite) l'envie dans d'en remplir une autre.



Dans les jeux multi-joueurs on n'intéragit pas seulement avec le contenu, mais aussi avec d'autres joueurs. Il existe deux types de jeux (pour simplifier) : les jeux multi-joueurs sur consoles et les jeux massivement multi-joueurs sur internet. Les jeux sur consoles peuvent être comparés à une partie de Scrabble : les 4 joueurs sont les uns à côté des autres et évoluent dans un même univers virtuel. Là encore ce genre de jeu présente peu de risque d'addiction, en effet après une heure de Scrabble on commence à en avoir marre et on passe à une autre activité.


Il en est toute autre chose pour les jeux massivement multi-joueurs : ils sont beaucoup plus complets. Ils sont constitués d'un ensemble d'activités différentes : on peut se battre, discuter, faire du commerce... L'interaction ne se fait pas uniquement entre le joueur et le jeu, mais entre le joueur et d'autres joueurs. Et contrairement aux jeux sur console il y a une quantité illimitée de joueurs différents.

Les jeux massivement multi-joueurs peuvent être comparés à une grande compétition mondiale entre tous les joueurs de Scrabble, c'est là que ça devient dangereux. Lors d'une compétition de Scrabble le joueur rencontre une grande variété de joueurs différents, et au delà du jeu en lui-même qui est limité sur le plan purement intellectuel, les joueurs s'adonnent à une "vraie" activité sociale (voir le post de Nicolas DARQUE). Il est possible pour un passionné de Scrabble d'y consacrer toute sa vie (au péril d'une vie sociale plus traditionnelle) à condition d'intégrer une grande communauté de joueurs passionés : c'est ce que propose World of Warcraft (et autres) dès les premières minutes de jeu. Le risque vient alors du fait que l'existence à travers le jeu puisse devenir plus intéressante que la vie réelle.



Je pense que pour "résoudre" le problème "no life" il est inutile de restreindre le temps de jeu des enfants (comme on le laisse entendre dans l'émission). Pour faire sortir un enfant d'un jeu comme World of Warcraft il faut lui faire prendre conscience que sa vie réelle peut être plus intéressante que sa vie virtuelle. Les parents des "no lifes" que je connais passent leur soirée et leurs week-ends devant M6/TF1, et ont éduqué leurs enfants de cette manière. Je pense que c'est majoritairement dans ce genre de situation que l'on atteint les 1% de cas extrêmes. D'ailleurs je pense que si ces cas sont considérés comme pathologiques c'est dû au fait que les gens n'y connaissent rien. Est-ce que l'on parle de pathologie pour un sportif qui fait 6h de sport par jour, arrête ses études, se détruit la santé et perd ses amis pour se consacrer à son sport ?


PS: Je n'ai pas aimé l'émission, les invités étaient mal choisis (la prochaine fois invitez mieux qu'un prétentieux et un bisounours), le présentateur ne connaissait pas du tout le sujet et les invités n'ont pas su répondre de manière claire et cohérente aux peu de questions intéressantes qu'on leur a posées. Pendant 5 min le présentateur essaye de leur faire dire
"mais OUI le but de GTA4 c'est de TUER et d'être VIOLENT, par ce que, comme dans les autres médias, c'est ça qui a de l'impact, qui fait monter l'adrénaline et qui fait vendre", et ils n'en ont même pas eu le courage.
Une petite théorie qui pourrait égayer votre dimanche soir, surtout si vous aimez la fantasy et vous prendre la tête

Yanne
Bah non. Tu peux pas jouer à la Xbox, comment tu peux connaître le bonheur? Pff. N'importe quoi.
Merci à @si de ne plus placer les débats sous l'angle de la morale familiale judéo-chrétienne , qui est ,avec la peur de la concurrence et de la perte de profit , la motivation du message que veulent nous délivrer les JT.
D'ailleurs les JT ne sont-ils pas qualifiés de "grand messe"?
J'ai suivi tous les liens fournis gracieusement par les @sinautes sur ce forum..
.. globalement il y a de quoi faire - Merci à tous..
SylvN pour avoir revu MAJA grâce à son lien
Damien le Farfadet pour les multiples liens GTA-coca / Bourdieu/Carles (ça ne nous rajeunit pas) et notamment le lien de Zalea-TV que je ne connaissais pas !
(Sympa l'émission en téléchargement libre)
Batiste pour le lien complémentaire à l'émission..
Ben pour ses commentaires de haute volée .. et d'autres... le forumeur dont le pseudo est un palindrome....
Hurlu qui n'a pas la berlue comme dirait Mon Nombril..
Annie Setoualé..
..Lou..
.. que du beau monde... j'en oublie mais ils sont tous là-haut de toutes façons.
Bref bien plaisant à lire à la débauche, devant une petite [s]bière[/s] citronnade.

Bonne nuitée à tous

'me lève tard, laissez-moi quelques viennoiseries
Très bonne émission...

Il était temps de mettre un terme à cet énorme amalgame... On ne PEUT pas devenir accro à GTA. On le devient sur Counter-Strike, où l'on a jamais fini de progresser, individuellement et collectivement (par équipe).

Ces deux types de jeu n'ont RIEN à voir et il serait temps que nos vieux journalistes dépassés le comprennent, au lieu de cacher leur connerie derrière des idées toute faites...
Pour les gens que le sujet art/jeu vidéo intéresse, (je sais, yen a qui en ont marre) voici un vieil article qui date d'il y a 8 ans mais qui répond à beaucoup de choses.
http://polygonweb.online.fr/art.htm

Depuis, les choses ont encore évolué sur certains points, mais il n'empêche que c'est toujours pertinent.
Tiens au fait, un détail que j'avais oublié : aux Etats-Unis, Coca-cola a également commandé une pub inspirée de GTA III :

Hop


A l'époque ça avait amuse un certain nombre de fans.
Bonjour,

Je suis assez mitigé sur cette émission en particulier. Je trouve que le sujet est mal maîtrisé par Danierl S. Ceci est très révélateur sur la différence entre le jeu en ligne et le jeu solo.
Le jeu en ligne est communautaire, ce qui est plus addictif intrinsèquement. Puisqu'on travaille au service d'une communauté de joueurs A travers un travail de conception : site, video, création d'équipe, recherche de sponsoring ect...

Le problème de GTAIV n'est absolument pas de cet ordre. C'est un autre type de jeu, solitaire, qui se rapproche nettement d'oeuvre cinématographique scénarisée. Ce qui choque dans GTA IV n'est pas l'addiction, mais la représentation de la violence crasse. Comment pourrait-il en être autrement : Le milieu décrit est le grand banditisme ! . Vous etes gangster, et vos ennemis ne sont pas des danseuses de ballet! Quel choc !

Alors après arrive les actions possibles dans le jeu : se faire masturber par une prostituée dans un jeu vidéo... A la belle affaire ! Croyez-vous que les joueurs vont s'y éterniser ? Non mais sans rire, au mieux on sourriera une fois... pas forcément sur l'action en elle même, mais surtout sur le buzz déclenché.

Le vrai problème du jeu. L'habillage devient de plus en plus réaliste : Mais croyez-vous que GTA est le premier jeu violent? Qui n'a pas détruit sa ville fraichement construite sur sim city avec un gigantesque godzilla? Quand on a des possiblités on les teste. les jeux qui ne respecte pas le libre arbitre sont à mon sens autrement plus dangereux !

Il n'a pas de problème avec le jeu vidéo, les joueurs ne sont pas différents de vous. Maintenant dans ses exces, il n'est qu'un mirroir des problèmes de société, d'exclusion, de misère humaine, mais dans la même proportion que les personnes que vous voyez dans la rue tous les jours.
Le cerveau accepte en général mieux les images qui correspondent à son approche actuelle de telle out elle chose, d'ou la facilité à prendre pour vraie une video montrant un allemand parodiant ce que justemment la cible de la video croit connaitre des reactions provoqué par ce type de contenu.

On interdit donc aux joueurs de jeu video d 'avoir une vision périphérique sur ce qu'ils génèrent comme avis dans les autres couche de la population.
Le debat sur GTA4 était en effet inévitable mais aurait bénéficier d'avis plus éclairé dans le meme ordre d'idée. Un journaliste est par définition quelqu'un qui absorbe toute sorte d'information et tente de fournir un synthese selon le rythme de publication qu'on lui à imposé (ou qu'il simpose), surtout dans une logique de blog qui suppose d'avoir un contenu suffisament varié et fréquent afin de garder une base de lectorat fidèle. On est bien loin des investigations sérieuses que mériterait la majorité des sujets de société, lesquelles ne permettraient pas de publier un article de blog par jour et donc ne pourrait exister qu'avec un mecennat ou une plus faible diversité d'espace d'expression.

Personellement, chaque fois qu'un journaliste aborde un sujet que je connais bien pour y etre partie prenante, je retrouve le regards biaisé (et meme parfois contraire) trait caractéristique d'un mauvais travail, sans pour autant que cela soit volontaire de sa part (non pas de théorie du complot dans mes propos;)).

Alors je me demande, si moi, sans me sentir particulièrement capable d'être journaliste, je vois des éléments énormes passé sous silence ou distorud, si moi je m'abstient d'étaler mes connaissances, pourquoi une personne comme ce blogueur sponsorisé par le monde, ne se retire pas de lui même? Son travail consiste-t-il plutot à relayer les communiqué de presse des éditeurs et s'en trouver la conscience tranquille? Cela dit je n'attaque personne directement, la vivacité d'esprit nécessaire sur un plateau télévisé (et encore plus sur celui d'arret sur image mais pour d'autres raison) n'est pas l'apanage de qui veut.

Pour revenir au debat sur l'influence de l'exposition publicitaire en baisse qui inciterait les télévision à ne pas trop relayer en bien le jeux videos, c'est un debat qui se trouve être connecté à une précédente émission en réaction au reportage de "faites passer l'info" ayant trait au bizzness des magazines féminins.

Si un annonceur peut faire pression sur un média pour que son nom aparaisse en bonne place dans le redactionnel, ne peut-il pas demander de bannir certains sujets jugés contraire à ses intérets. Et avant même qu'il le fassent, les chaines diffusant le contenu (et se trouvant dans la meme logique qu'un blogueur, obligé de produire du contenu très fréquemment et en plus grands nombres possible et le plus racoleur ou suscitatif d'intéret immédiat (le fameux "voila ce qui vous attend après la pub")) ne sont-elle pas responsable de leur maintien d'audience potentielle (donc de manière global dans le PAF), et ce dans une logique de longue durée?

En effet, le temps est compté pour chacun, nous avons une certaine durée à consacrer aux divertiseements (de plus en plus mais il y'a une limite) , et le temps pour les jeux videos est opposé en frontal à celui de la télévision. Et si en plus les téléspectateurs allument leur DS pendant la pub qui coupent le film de TF1, comment vit-on ?

Bref au dela de la violence on retiendra qu'une foi de plus c'est bien pour le pouvoir et l'argent que ce déroule ce débat soit disant de société.

Je ne joues pas à GTA 4 mais ce jeu à le droit d'existé (pour paraphraser une citation célèbre^^)
Merci @si, excellent plateau qui remet un peu les choses à leur place et calme ma colère.
La video d'enfant fou furieux montrée par TF1 etait un faux.
Daniel a l'air d'estimer totalement crucial de savoir si c'est le cas ou pas.
En quoi, si elle était vraie, cela changerait qqchose ?

Ceci procède exactement du schéma habituel dans les médias de la "preuve par le témoignage sur un cas" (plutot choisi pour son caractere spectaculaire que représentatif).
C'est exactement avec le meme principe que l'on "prouve" que l'hopital ou le vaccin est dangereux, que l'immigré assassine, que jouer dehors est LA source de danger pour les enfants, qu'il est criminel de relacher un meurtrier apres sa peine, ou réciproquement, qu'il est inutile d'avoir le Bac pour faire une belle carriere, de mettre telle limitation d'acces sur un produit à risque (tabac, alcool), etc etc.

La télé désormais remplace l'analyse et le recul par le témoignage et renforce le principe de montrer l'arbre pour prétendre prouver l'existence d'une foret.
Ce serait dommage qu'ASI se laisse contaminer par ce type de biais de raisonnement si basique !
La manière dont J. Chièze parle du héro du jeu est vraiment troublante, on a l'impression qu'il parle de lui comme s'il existait.
Merci pour cette émission, je ne regrette pas mon abonnement ne serait-ce que pour entendre ENFIN critiquer la façon dont on présente les jeux vidéos dans les médias.
Mon message ne viendra que se rajouter au torrent de réactions déjà postées, mais peu importe!
Cette émission souligne de façon très claire le problème majeur: les gens qui parlent des jeux ne les connaissent pas.

Je trouve toujours très drôle d'entendre les parents expliquer que "les enfants ne font pas la différence entre le réel et le virtuel", blablabla... Déjà, le "réel", vaste concept, je les mets au défi de le définir. Ensuite, les adultes sont largement aussi susceptibles de croire en des choses complètement surréalistes, et je ne crois pas qu'ils soient si différents des enfants à ce niveau-là! Et le plus drôle, c'est que souvent, quand on écoute parler ces mères ou pères de famille bienveillants au sujet des jeux vidéos, on s'aperçoit que ceux qui sont dans la confusion la plus totale, ce sont eux, et non leurs enfants! Je me souviens de cette scène dans une émission de télé: "quand même, ce jeu, c'est affreux, vous écrasez des gens avec vos voitures" "mais Maman, c'est pas des gens! c'est un jeu!" Qui confond le réel et le virtuel? :D

La vérité, à mon avis, c'est que beaucoup de gens manquent de recul. Il suffit de regarder un peu en arrière pour voir que l'on a toujours cherché à déprécier et diaboliser tout ce qui est nouveau. Autrefois, les romans étaient considérés comme de la sous-culture, parce qu'ils racontaient des choses qui n'étaient pas "vraies" et allaient donc intoxiquer les jeunes avec des idées fausses de la vie. Plus récemment, la bande dessinée a été beaucoup diabolisée. La photographie est aujourd'hui considérée comme un art, alors qu'autrefois ce n'était pas le cas. La télévision a été, et est toujours énormément décriée, et elle s'en prend à son tour aux jeux vidéos.
Je me souviens aussi des réactions face à la déferlante des anime japonais, quand j'étais petite, à l'époque de Dorothée. Ils étaient moches, violents, stupides, vulgaires... et tous ceux que je regardais assidument étaient cités par je ne sais plus quel journal dans la liste des "dessins animés à ne pas montrer à vos enfants"! Mme Ségolène Royal avait même écrit un livre à ce sujet, livre qui démontrait une fois de plus la peur générée par l'ignorance totale de ces dessins animés. Il contenait, d'après les extraits que j'ai lus, un argument massue: ces dessins animés n'étaient pas assez manichéens, ils montraient des personnages complexes et non des gentils touts blancs et des méchants touts noirs! Moyennant quoi, aujourd'hui, les intellos raffolent de Myazaki. Un rapport culturel privilégié existe entre la France et le Japon, nous sommes les premier consommateurs de mangas hors Japon, et je connais beaucoup de jeunes qui ont appris le japonais.

Je pense sincèrement que cette controverse cessera lorsque les gens de ma génération qui ont joué à ces jeux deviendront parents. Je comprends que certains soient largués: rien que la lecture des images de jeux aussi simples que les vieux Mario était très difficile pour mes parents, qui avaient du mal à dissocier l'arrière plan du jeu des éléments jouables, etc...
A propos, je suis une fille, et je ne joue pas à ces nouveaux jeux qui sont censés avoir attiré le public féminin (peut-être suis-je une exception). Je joue à Tekken, Soul Calibur (des jeux de combat), mais aussi à Zelda, aux Mario, aux jeux de construction, et aux RPG (dont je confirme par contre le potentiel addictif).
le psychiatre interviewvé par France2 dit "95, ou 99% des joueurs n'ont pas de dépendance".
Apparemment cela permet à F2 d'affirmer lors du lancement du reportage "1% des joueurs sont dépendants".

entre 95, 99, 99.9%, l'ordre de grandeur des "non-atteints" est pratiquement le meme.
Par contre entre 5%, 1%, 0.1% d'"atteints", il y a un monde de différence !

donc il est parfaitement illégitime de "fabriquer" ainsi un chiffre complémentaire comme si c'etait la meme info aussi bien validée (d'autant que le toubib est ouvertement imprécis sur son chiffre). Ou bien y avait-il une autre source pour obtenir ce 1% ?

Par ailleurs, comment chiffrer la depence sans définir de quoi on parle ?
S'agit-il des cas aussi graves que celui traité dans le reportage, ou est-ce que ca commence au simple fait d'y passer une heure par jour ? il ne faut pas se laisser faciner par les chiffres bruts: selon la definition, ca va changer du simple au décuple !

pour en savoir plus sur le bon et mauvais usage des chiffres:
- "plus vite que son nombre" (par Sylviane Gasquet)
- mon support de cours (mais bon, sans la bande son c'est pas facile): Du mauvais usage des chiffres
Enfin, une émission où l'on laisse s'exprimer de vrais journalistes de jeux vidéo!
Merci Monsieur Chièze!
Dans tout les cas, il est amusant (et très réconfortant) de constater le nombre de "gamers" qui ont pris l'abonnement à ASI.

Le jeux vidéo favoriserait il l'indépendance intellectuelle et génèrerait il plus de libres penseurs ?

Serait ce une des raisons de la peur de certaines chaines TV à l'encontre de ce phénomène qui vient directement mettre en péril leur avenir ?

Assistons nous au début de la fin de l'ère Télévisuelle ?

Révolution vidéoludique ?
Plop,

Je me permet de faire ma première intervention sur ce forum, pour réagir sur un sujet qui me tient à coeur, et pour cause. Je fais partie de ces gens qui chaque jour travaillent à mettre en forme ces programmes de jeux vidéos. Je reviendrai plus loin là dessus.
Je me permet de glisser un lien en premier lieu, qui est une interview en deux parties d'un esprit pensant de GTA IV, Dan houser, publié sur l'excellent ecrans.fr
Franchement lisez le si vous êtes curieux de savoir quel esprit tordu peux bien avoir imaginé cette simulation horrible - en plus ca n'implique pas d'y jouer, n'est ce pas DS ;p ?-
http://www.ecrans.fr/GTA-IV-Un-monde-ou-l-on-peut-faire,3987.html

Ensuite, et parceque je n'ai pas forcément beaucoup de temps du fait d'une Vie remplie, comme quoi, je voudrai préciser les faits suivants.

Dans le gros bâtiment en brique de 5 étages où nous travaillons, il y a près de 2000 personnes.
Incroyable n'est ce pas ? Il n'y a qu'une seule chaîne française qui a relaté cette réalité à ma connaissance, il s'agit de l'émission économique de LCI, il y a quelque temps déja.
Mais il y a mieux, l'entreprise pour laquelle je travaille est basée en France figurez vous, à Montreuil, près de Paris.
Les connaisseurs auront reconnu Ubisoft, dont le plus gros studio de développement est basé à Montréal au Québec, où les beaux jours sont revenus.
Cet endroit existe, vous pouvez même le voir
ici
Cette entreprise multinationale florissante est présente dans des dizaines de pays, son site officiel détails même les chiffres
Ubisoft - site internet corporatif
Je parle d'Ubisoft car c'est ce que je connais au quotidien, mais c'est une industrie qui recouvre des dizaines de milliers d'emplois. Mon but ici est juste d'attirer l'attention sur le fait que des petites mains comme moi vous n'en voyez pas souvent. Je trouve ça tout à fait normal. Après tout, vous ne voyez pas souvent les costumiers où les chefs éclairagistes de vos spectacles préféré. Il faut juste que vous ayez conscience que le micro n'est pas souvent tendu aux gens qui sont derrière le rideau, et il y en a des tas tellement qualifiés pour parler.

Quant à savoir le moment où nous seront mieux traités par le système médiatique, il suffit d'attendre que des joueurs prennent les places de pouvoir dans la société au sens large. C'est une industrie qui jusqu'à récemment était inconnue des plus de 50 ans.

Enfin voilà, ma petite contribution, merci si vous m'avez lu.
Excellent l'interview d'un des créateur de Rockstar GTA IV, bien plus riche d'enseignement que toutes les critiques stupides de leur jeu, merci F8Full Ubiman. ;)

Quand nos "crétins" de dirigeants gouvernementaux comprendront ils où se trouvent des solutions évidentes pour redresser l'économie de ce pays ?
Héhé de rien, les créateurs - quels qu'ils soient- sont généralement tr`s intéressants à écouter sur leurs œuvres ^^

C'est drôle que tu évoques la responsabilité de nos politiques. Moi j'ai du voter avec mes pieds, mais pas uniquement à cause du politique, la société en générale est bien différente ici. Ceci dit, le travail des politiques locaux est aussi primordial, et c'est à cause d'eux qu'Ubi grossit tellement ici.
Mais sinon l'endroit où je me suis le plus fait traiter d'idiot et de futur débile mental, au lieu de viser un "vrai travail" c'est à l'école, et en particulier à l'université. D'ailleurs je n'ai pas fait la totalité de mes études en France pour cette raison.
Fin bref, la France a vraiment un énorme retard alors qu'elle était pionnière il y a quelques années de ça, mais ça semble être ne train de repartie si j'en crois le nombre d'offres d'emplois sur les réseaux spécialisé.
La distinction entre MMORPG / jeux "fermés" ou "offline" a été faite par plusieurs @sinautes, je ne reviens pas là dessus.

Sur le traitement médiatique de la sortie de GTA IV, certains journalistes montrent leurs limites (pour ne pas dire leur incompétence) dans de nombreux domaines pourquoi les jeux vidéos échapperaient à ce constat ?

Je suis un joueur (pas de GTA ou de GTA-like) et je n'ai pas envie de me soumettre à l'approbation de quelques individus dotés de normes rigides en étalant mes autres goûts, affinités culturelles. Les stéréotypes sur les jeux vidéos et leurs pratiquants ont encore de belles années devant eux comme en témoigne le premier post affligeant de François T. Sachez Monsieur qu'il serait difficile de qualifier le travail de réalisateurs de longs-métrages d'animation comme Hayao Miyazaki, Isao Takahata des studios GHIBLI (pour ne citer qu'eux) de sous-culturel.

Pour finir sur une note plus humoristique, comble de l'horreur en plus d'être joueur je suis étudiant... en psychologie.
Je ne pense pas pouvoir en dire beaucoup plus que ce qui a déjà été dit ici, je vais donc confirmer mes pensées sur l'émission/débat autour de GTA IV et du jeu vidéo globalement. Il aurait d'ailleurs peut-être fallu séparer en deux émissions, l'une sur le jeu de Rockstar, l'autre sur le jeu vidéo dans sa globalité tant il y a de choses à dire et qu'on voit que par manque de temps sûrement, ça se presse sur la fin. Dommage car je pense qu'il y a matière à exploiter cette thématique plus largement et d'en ressortir des évidences qui, apparemment, ne le sont pas pour tout le monde.

En bref donc, très bonne émission (qui m'a poussée à prendre un abonnement sur le site) qui aurait méritée d'être plus largement diffusée. Félicitations aux deux intervenants et au présentateur qui réagit de manière exemplaire, en tant que véritable journaliste. On est loin du "débat" du Grand Journal de Canal +, c'est d'autant regrettable que Julien Chièze s'exprime clairement et peut-être considéré comme le porte-parole actuel des joueurs français, un grand journaliste également. Merci à Arrêt sur Images !
Merci pour ces interventions, qui re-cadrent bien les choses vis-à-vis des approches partielles des médias audiovisuels.
Un gars qui concentre son temps de cerveau disponible sur un jeu vidéo branché sur la télé, au lieu de profiter des bienfaits des brillantes émissions entrecoupées de savoureuses pubs de coca (et sur le même support), ça tape directement dans le porte-feuille en terme d'oseille potentielle.
... ça ne pouvait qu'engendrer des reportages bien fouillés et éclairés.
Ça m'a presque envie de ressortir ma vieille Atari, avec les deux manettes avec le bouton orange dessus, la grosse cassette à insérer, et au final de sublimes images de deux traits sur fond noir en train de se balancer un point blanc des deux côtés de l'écran :-)
Bon j'étais plutôt jeux de rôles sur plateau également. C'est sympa aussi, malgré tous ces suicidés qu'on ramassait à la pelle et ces milliers de psychopathes (si ça se trouve sataniques car accros au métal) à en croire les médias de l'époque.
Niko Belic n'a pas pu venir sur le plateau,il fait des patés de sable.
Et à part ça,la différence de traitement médiatique entre le cyclone en Birmanie et le tsunami,ça n'intéresse personne?
Bon,on repassera..
Bravo pour cette émission... Je me suis rendu compte que j'avais un peu râlé quant aux précédentes émissions sur des points qui me semblaient ne pas avoir été traité par le plateau, et là j'ai eu l'impression d'avoir vraiment un tour complet sur le sujet GTA. Certes, il a pu manquer quelques éléments, mais dans l'ensemble je trouve que les thèmes de la médiatisation du jeu vidéo ont bien été abordés.... Il faut dire aussi que Julien Chièze est particulièrement brillant à l'oral, extrêmement précis dans ses interventions et très clair. Bon comme je n'y connais rien, il est possible qu'il m'ait bluffé complètement par son esbroufe.

Car le fait est que je suis ignare en matière de jeux vidéo; c'est un univers qui me fascine, mais dans lequel je n'ai pas envie de me plonger (non par peur mais par choix: on ne peut pas tout faire). J'ai arrêté de jouer aux jeux vidéo quand j'étais au collège, à l'époque de la game boy noir et blanc, c'est dire mon retard... Pour autant, je n'ai pas d'a priori négatifs quant à cet univers. Au contraire.

En lisant les interventions des @sinautes, je me rends compte que d'autres points auraient pu être évoqués, mais j'ose espérer qu'ils le seront dans un autre @si s'intéressant au sujet sous un autre angle. De fait l'angle choisi était celui du "jeu vidéo vu par la télévision" —en plus ça permettait d'utiliser les archives @siennes avec un sens parfait de l'à-propos— et je comprends que certains pratiquants de ce médium aient pu être frustrés par l'exiguïté du sujet (moi qui n'y connais rien, forcément ça m'a suffi). Je dois avouer que la suggestion d'une émission sur l'idéologie véhiculée par les jeux vidéos est très tentante pour le néophyte de base que je suis (à condition que cet angle puisse être également employé pour d'autre médias, je pense notamment au cinéma américain contemporain).

Juste une remarque à la marge: je suis personnellement grand lecteur de bandes dessinées (du genre "alternatif", disons "intello" pour faire simple), et je pense qu'il serait intéressant de voir comment ce médium, qui représente une part non négligeable des ventes de livre en France, est peu ou mal traité par les grands médias. Je me souviens d'une chronique @sienne de Vandel lorsqu'il officiait sur France 5 où il constatait que lors du festival d'Angouleme, on ne parlait de la bd qu'en termes de part de marché. Le traitement médiatique de la bande dessinée est une niche assez étrange, mais comme pour le jeu vidéo, il me semble qu'Internet informe bien plus et mieux que les médias traditionnels sur l'actualité de la bande dessinée (du9 est un excellent site critique, bulledair un forum intéressant); c'est à mon sens par le traitement des arts considérés comme mineurs par les médias traditionnels qu'on constate le mieux le fossé qu'il peut souvent y avoir entre le public et les journalistes (la généralisation est trop floue, mais il est tard et je ne vais pas entrer dans les détails).

Hurluberlu
Je suis toujours étonné par le manque de curiosité ou de profondeur de la part des médias "traditionnels" pour l'industrie du jeu vidéo devenue incontournable de nos jours dans celle du divertissement. On assiste en effet la plupart du temps à une vision restrictive sur l'addiction et les pathologies psychologiques de certains joueurs tout en stigmatisant le média dans son ensemble. Cependant on s'attarde rarement sur le travail de création et d'innovation que représente tout ces produits. Le questionnement que l'on se pose sur les jeux vidéos vaut également pour tous les autres médias.

Doit on condamner la littérature à cause des romans du Marquis de Sade ou Mein Kampf ! Combien de dictateur, de politique inhumaine, de terroristes ont été influencé par des écrits? La plume n'est elle pas plus forte que l'épée?

Est ce que le théâtre représente un danger pour la société, sous prétexte que certains comédiens ne sont spécialisés que dans des rôles de "méchants" ? Le théâtre ne contient il pas une forme d'interactivité dans le cadre où l'on doit incarner la "peau" d'un personnage?

La violence de certaines oeuvres picturales exposés dans les musées ne sont elles pas à bannir également?

D'autres part je me suis souvent demandé pourquoi les images liées au sexe était à la limite encore plus tabou ou immorale que les scènes de violence.


Concernant la série GTA, je doute fortement que la criminalité ait augmenté fortement suite à l'apparition de ce type de série. Je doute que des gens comme Bruno Cholet, Fritzel ou Fourniret ont été inspiré en jouant à GTA. La monstruosité fait partie hélas de la nature humaine et les jeux vidéos tout comme les autres médias n'en sont que le reflet.
Bonjour,

Tout d'abord merci pour cette émission, ASI toujours aussi pro, continuez !

Sur la violence de GTA, il faut arrêter, ça ne date pas d'hier et ça reste soft. Les jeux vidéo restent très masculin et (très) violents. On en parle parce qu'il y a un battage médiatique autour. Fallout (et sa suite) est un jeux de rôle qui date de 10 ans, un des plus complets du genre en terme de liberté d'action et beaucoup immoral que GTA. C'est un jeux culte parmis les connaisseurs justement pour cette liberté, tout comme GTA l'est pour les jeunes générations actuelles.

Pourquoi ce traitement est immuable ? parce qu'il y a une coupure générationelle : ceux qui ont grandi avec les jeux videos et ce qui ont grandis sans. Et sociale également : ceux qui aassument ce loisir, et ceux qui le rejette pour diverses raisons (trop gamin, trop addictif etc.). On parle souvent des enfants mais un bonne part des joueurs a plus de 18 ans, et les éditeurs de JV en sont conscients. Ce qui justifie de sortir un jeux à 100M$ avec un rating 18+. Je doute que cela serait faisable il y a 5/10 ans. Par contres les journalistes "non gamers" l'ignore complètement et tombent dans le panneau : JV => gamins, donc 18+ => pas bien. La réaction de François T le montre très bien, pour pas mal de gens, les JV sont un loisir de gamins. Finalement considérer le JV comme "sous culture" c'est faire un mélange entre la culture commune (à laquelle appartient GTA) et la culture individuelle (de Denisot & co) qui rejette ce média culturel, la majorité ayant tjs raison, leur culture individuelle a valeur de généralité.
Je tiens à souligner un fait qui n'est peut-être pas assez clair dans l'émission (excellente par ailleurs) : un jeu en ligne (MMO) apporte du profit à ses concepteurs grâce à l'abonnement des joueurs. Il est donc tout à fait normal de leur part de faire en sorte que leur produit provoque le plus de dépendance possible chez le joueur qui devient pour l'occasion un client que l'on espère à long terme. Pareil pour la télé, pour le Coca Cola, etc.
Ici les fournisseurs du jeu ajoutent des extensions au jeu (payantes), ajoutent du contenu ou organisent des événements (virtuels) pour motiver les joueurs à rester.

Dans le cas d'un jeu solo comme GTA, le principal profit vient de la vente du jeu. Or, on ne vend pas plus cher un jeu auquel on peut jouer plus longtemps. En fait, la tendance est même à faire des jeux vidéos qui durent de moins en moins longtemps sous le prétexte que les joueurs ne veulent pas se prendre la tête, ne veulent pas passer leur vie devant l'écran. La réalité est bien plus matérielle : plus on veut un jeu riche, long et complet, plus il faut d'argent, de programmeurs (donc d'argent), de temps (donc d'argent), de graphistes (donc d'argent), enfin je m'arrête là, vous avez compris : plus le jeu est court, moins il coute cher à réaliser.
Donc non seulement les jeux solo ont une fin (au delà de laquelle le scénario s'arrête et le joueur n'a plus de raison de continuer à jouer), mais ils ont une fin qui arrive vite! Les 40 heures estimées de GTA sont une exception dans le domaine. Les jeux "bac à sable", comme on les appelle sont rares et la majorité des jeux est bien plus dirigiste, réduisant encore la durée de vie par le manque d'objectifs secondaires.

Par contre, il est important dans le cas d'un jeu solo de le rendre impressionnant, et de faire une bnne campagne marketing pour appater le client potentiel. Si GTA s'est si bien vendu, c'est parce que tout le monde en avait entendu parler et tout le monde l'attendait après avoir bavé sur des vidéos promotionnelles.

Ma conclusion est la suivante : les jeux solo sont beaucoup moins susceptibles de provoquer une dépendance. Il ne sont tout simplement pas conçus pour ça. Si on veut être cynique, on peut dire qu'un jeu solo est créé comme une publicité pour acheter le numéro 2.
Je vais juste témoigner sur les jeux de rôle massivement multi-joueurs, il s'agit de jeux qui se jouent sur un ordinateur équipé d'une connexion internet.
Ce n'est pas le cas de GTA4.
GTA4 n'étant pour moi qu'un bon coup marketing autour d'une violence que l'on retrouve un peu partout, à la tv entre autre. Arrêtons l'hypocrisie, c'est vraiment pas si terrible.
C'est un jeu pour adulte après tout, intellectuellement moins fragile et influençable qu'un enfant. Quant à ceux qui ne savent pas activer le contrôle parental, un conseil de parent : lisez la notice.

J'ai une solide expérience des jeux vidéo, j'ai été no-life sur les premiers jeux de rôle en ligne.
Pour en être revenu, je peux vous dire aujourd'hui que ce genre de jeux représente un réel danger. Comme l'a expliqué Damien le farfadet, ces jeux sont progressivement addictifs, comme la drogue. En effet, plus on passe de temps, plus notre avatar devient important dans un univers où il y a énormément de joueurs (plusieurs dizaine de milliers simultanément).
Et c'est tout l'intérêt de ces jeux, il y a vraiment beaucoup de joueurs, par conséquent, beaucoup d'associations, de camps, d'équipes, de castes, de guildes où chacun va trouver sa place. On recréé une société avec des commandants, des petits colonels et des troupes qui vont indexés une ville de marchands ou une mine généreuse en métaux précieux. Des politiciens aussi vont prendre la parole dans des forums, recruter, faire leur petit prosélytisme. Bref, un nouvel univers où tout est à construire, un cyber-Eldorado.

C'est très intéressant de parcourir un monde si grand, si riche d'hommes et d'expériences du monde entier, mais à la mesure de ces jeux, les grandes choses ne peuvent se faire seul, de ce fait, organiser un meeting, un raid ou une quête devient très long pour rassembler suffisamment de joueurs, et une fois engagé sur une action quelconque, on a beaucoup de mal à quitter cette nouvelle association pour aller manger ou dormir, non, il faut aller au bout. Parfois, bien des heures plus tard, au petit matin pour les Français, en fin de soirée pour les Américains, on aboutie enfin, on créé des liens, on fixe un nouveau rdv...
Et plus on consacre de temps pour exister dans ce monde virtuel, plus on devient fort, connu et reconnu, mais moins il reste de temps pour la vraie vie où, à l'inverse, on devient faible physiquement, inconnu et sans reconnaissance.

J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer jusqu'à épuisement, encore plus à réussir dans une autre vie, mais aujourd'hui je fuis ces jeux comme la peste, je ne veux surtout pas en essayer un nouveau par peur de replonger. Et quand je pense à certains amis qui n'en sont toujours pas sortis, après plus de 10 ans online, ça me fait froid dans le dos.

Alors la diabolisation à la Denisot, ça zero, il faut en parler un peu plus intelligemment, mais les psy sur les jeux de rôle en ligne, là oui, je comprends très bien pourquoi on les invite.
On dirait presque que ce que l'on reproche au jeu est son réalisme : vous êtes un gangster, vous avez une arme et vous êtes dans la rue avec des passants : forcément il est possible de leur tirer dessus, bien que ce ne soit pas le but du jeu.

Je me rappelle d'un jeu de course automobile, Midtown Madness, dans lequel en plus des modes de course classiques, existait un mode "bac-à-sable" où l'on pouvait déambuler en voiture dans la ville, rouler sur les trottoirs, détruire les poubelles et les lampadaires, foncer sur les passants, etc.
Dans un jeu de parc d'attractions, il était possible, dans ce même mode "bac-à-sable", de créer un morceau de montagne russe dont le seul but était de voir s'écraser un train rempli de visiteurs dans une grande explosion.
Ces modes, souvent vite lassants, attirent toujours la curiosité, pour expérimenter tout ce que l'on ne peut pas faire dans la réalité, pousser le virtuel à son maximum.

Bien sûr dans le cas de GTA IV, le degré est tout autre, mais le jeu vidéo a évolué et est maintenant destiné aux adultes.
D'ailleurs cela explique peut-être le traitement fait par les médias télévisés, qui perçoivent encore le jeu vidéo comme associé principalement aux enfants. Voilà pourquoi ils invitent des psychologues, plutôt que d'expliquer qu'il y a un système de verrouillage parental sur les consoles...

Et puis si l'on préfère, dans un jeu vidéo, faire comme dans la vrai vie (acheter une maison, construire une famille, aller au travail, etc.), on peut toujours jouer aux Sims.

Enfin pour terminer, quand je compare les interventions de Julien Chièze avec celles de votre charmante invitée d'il y a deux semaines, je me dis que la presse féminine fait certainement largement plus de dégâts que l'industrie du jeu vidéo...
Oh lala.
Tristesse que ces commentaires qui si ça ne concerne pas notre président son confondants de médiocrité.
Je tire mon chapeau à Julien Chièze, son argumentation est claire, complète, démonte bon nombre de mythes avec une grande facilité (je pense notamment à cette vidéo aberrante diffusé dans le grand journal comme une information crédible). Ca a été un plaisir de l'écouter.
Je mettrais de côté son manque de pertinence sur les MMO, qui selon moi relève surtout de quelques maladresses.
Très intéressant. J'ai trouvé D.S. en pleine forme et plein d'humour.
J'ai apprécié la comparaison avec la télévision : il m'étonne que personne ne soit choqué lorsque des enfants ou des adultes passent plusieurs heures par jour devant le petit écran. Et lorsqu'il s'agit de jeux vidéo on parle d'addiction ?

Je suis parti d'un à priori, je me fiche totalement de ce sujet, et suis arrivé à une vision plutôt positive de ce qui peut très bien être considéré comme un Art.

Anthony [ un autre blog est possible ]
Pour ma part :

- les MMORPG sont un véritable piège. Un bon groupe de copains est tombé dedans en classe de première, à en foirer leur année.
Cause ou consécquence, toujours la même question. Oui c'est cerain, un sportif sain de coprs et d'esprit en pleine compétition ne pourra pas se permettre d'y passer sa nuit, évidemment...

ls étaient plusieurs, apparement sans "terreau particulier", en tous cas à mon sens. Mais c'est le genre de jeu, quand tu ne joues pas, tu prends du retard sur ce qui jouent. Donc si tu n'y passes pas ta journée complète, tu ne prends pas de plaisir à jouer puisque ton personnage est trop faible.

Donc pour ma part, je vois là un véritable danger.


- puis concernant GTA, évidemment qu'il est impossible de terminer le jeu sans tuer personne, cet argument n'en est pas un, c'est quand même sur ce système que repose tout le jeu, on a sur les bras un paquet de cadavres si on va jusqu'au bout.

Après, pourquoi pas, il faut reconnaître que ça fait un bien fou, nom de dieu : ) Mais c'est bien pour ça qu'on y joue, et pas pour autre chose, pas la peine de mentir la dessus M. Chièze.
Julien Chièze, connu sur G1 et joypad, n'était pas la personne qu'il fallait inviter pour parler du jeu vidéo. Loin de là. D'ailleurs, je trouve que son approche est faussée sur pas mal de points et en l'occurence sur les mmo. Qu'il ait un avis sur la question, ok c'est normail, mais qu'il la partage en tant que spécialiste, là je ne suis pas d'accord. Il déteste le style, il n'y a jamais joué, se l'interdit (pour cause c'est un consoleux, les mmos sur ce support, se comptent à peine sur les doigts d'une moitié de main) et donne un avis sur le mmo. Il n'y a pas joué, pourquoi alors dans ce cas donne-t'il son avis d'éclairé et d'expert ? Il a beau jeu de dire que les médias TV parlent sans connaitre le sujet, mais lui en fait autant sur un domaine du jeu video qu'il devrait connaitre. Son analyse est complétement fausse, dire qu'il n'y a pas d'histoire dans un mmo, que l'histoire se construit grâce aux joueurs est une pure connerie !!! Certes le jeu n'est pas limité et n'a pas de fin dans le sens où le monde évolue sans cesse, mais c'est mal connaitre le genre pour balancer de pareilles inepties. Par ailleurs, le mmo après un logout, que cela ne lui déplaise, c'est la même chose qu'un offline. Le jeu s'arrête pour le joueur. Le lendemain quand il reprendra le jeu, il repartira en aventure, quêtes, instances and co et un peu de pvp pour finir la soirée. C'est la même chose que le bouton "start" pour la pause, ou le bouton PS pour éteindre la console. Par ailleurs, beaucoup des joueurs que j'ai connu et que je connais dans les mmos ont une vie familiale épanouie, professionnelle également et pour certains ont une vie plutôt chaotique mais pas besoin de jouer à un jeu online pour avoir une vie de merde. Certains se réfugient dans la drogue, d'autres dans l'alcool, certains s'adonnent à une passion et là, c'est le jeu video. J'ai connu des joueurs vraiment asociales, qui en quelques mois et parce qu'ils sont avec des joueurs sympas se sont mis à se resociabiliser et à sortir à nouveau et à finalement à ne plus cracher sur ce monde qu'ils détestaient. On est quand même loin des imbécilités dites par Julien Chièze. Maintenant, un joueur seul qui joue seul sur un jeu offline et qui déteste la société and co, il fait quoi ? il reste face à lui-même et aux jeux qu'il joue. Lequel est le plus dangereux ? le offline ou le online ? Je ne trancherai pas comme l'a fait bêtement JC. Par ailleurs, les joueurs de mmo sont mal considérés par leurs pairs. Et pour clouer le bec à cet ignorant, effectivement les nanas il y en a plus qu'avant, mais la caricature : nintendogs et autres jeux casuals qui ont très bien marché c'est parce qu'il y a plus de nanas, si j'étais une nana, me ferait sortir de mes gonds. Il y a énormément de nanas qui jouent aux mmos et de plus en plus. Pourquoi ? Faudra leur demander, je connais déjà la réponse.

Pour ma part (et j'espère que DS lira), il fallait inviter Clément Apap (ex-Raggal sur GK) qui a une vraie approche du jeu video, qui peut être considéré, lui, réellement, comme un vrai spécialiste du jeu video. La prochaine fois, pensez à lui.
J'ai pris quelques notes pendant que je regardais l'émission.


D'abord une précision concernant GTA IV, il ne s'agit nullement du 4e volet mais en réalité du 6e : il y a eu GTA I, II, III, Vice City et San Andreas avant GTA IV. La raison de ce système de numérotation est purement technique, c'est une affaire de "software", de programme informatique. GTA III, Vice city et San Andreas se servent de la même base logicielle mais diffèrent dans la thématique de l'histoire et dans certains détails ludiques.


Ensuite, une information concernant la vidéo du gamin allemand qui tape une crise, non seulement cette vidéo est en fait un canular, mais en plus cette vidéo a plus de deux ans. Seulement deux extraits vous furent montrés mais la vidéo dure plusieurs minutes et à la fin le gosse massacre son clavier, en le fracassant sur le bureau. C'est un canular, l'enfant affirme jouer à Unreal Tournament qui est ce qu'on appelle techniquement un FPS (First Person Shooting) et dont le principe consiste en plusieurs joueurs reliés sur internet qui se tirent dessus dans un labyrinthe. Si vous regardez la vidéo entière vous constaterez qu'il s'agit d'une simple parodie (de toute manière, une caméra fixe qui filme comme par hasard pile au moment où le gamin est là et devient hystérique, ça fait un peu gros pour un documentaire, vous pensez pas?).




Quelque chose concernant le "no life" également. Ce terme fait partie du jargon employé dans les serveurs de MMORPG (les jeux massivement multi-joueurs). Le principe du no life est un joueur dont l'addiction est telle qu'il s'est complètement désintéressé de toute autre chose dans son quotidien. Cette dépendance démarre dans l'intérêt pour le jeu en lui-même (tuer des monstres pour gagner de l'expérience et de la puissance), dans sa pratique quotidienne nécessaire. Mais la rupture n'est effective qu'à partir du moment où le joueur se sent plus proche des gens qu'il rencontre dans le jeu que des personnes qu'il rencontre dans son environnement direct. Je tiens à signaler que ces jeux sont très progressifs. La difficulté et le défi augmentent avec le temps pour le joueur. Au plus son personnage devient fort et au plus cela prend du temps pour le faire encore progresser (donc tout simplement au plus vous y investissez du temps, au plus il vous faut en investir, le jeu n'ayant pas de fin et les producteur agrandissant l'univers régulièrement). C'est ici le premier engrenage et la particularité du MMORPG par rapport à des jeux comme GTA IV.

Je vous donne un petit exemple en nombre d'heures : le joueur moyen de GTA IV prendra donc 40 heures pour terminer l'histoire du jeu. Le joueur de MMORPG moyen passera en moyenne 15 jours de jeu (donc 15x24h, je précise pour qu'il n'y ait pas d'amalgame) pour faire progresser son personnage à un niveau suffisamment élevé pour pouvoir progresser pleinement dans le jeu (c'est-à-dire avoir accès à tout le territoire virtuel, à toutes les capacités du personnage, bref à tous les aspects ludiques de l'univers). GTA IV n'a pas le temps de rendre addictif puisqu'il ne nécessite pas de pratique quotidienne pour y prendre du plaisir et pour avancer. Dans un MMORPG, il y a une véritable notion de technique et de stratégie pour le joueur, ce qui crée à la fois la richesse et l'addiction à ces jeux. Cet aspect technique nécessite donc de la pratique et l'aspect stratégique nécessite des connaissances approfondies du jeu, ce qui encourage globalement le joueur à y consacrer toujours plus de temps.



Il y a 1 an et demi ou deux ans, canal + avait diffusé un reportage sur World of Warcraft, l'un des MMORPG les plus populaires du moment en France. L'addiction avait été évoquée, entre autres avec un chiffre énorme de 60% de joueurs qui se considèreraient comme accrocs aux jeux (à vérifier d'ailleurs parce qu'ils ne citent aucune source et que ça me semble assez peu vraisemblable). Ils avaient interviewé par ordinateur interposé l'un des "dirigeant" d'une des plus grande guilde des serveurs français et de cette interview ressortait qu'il se considérait comme un sportif tentant sans cesse de se lancer des défis et de repousser ses limites.

La première partie (ce lien prend le reportage en cours de route mais je suppose qu'en cherchant un peu vous trouverez les premières minutes qui manquent)


La deuxième partie



Il y a eu un documentaire sur arte dont malheureusement je ne retrouve pas la trace qui soulevait justement la question de l'impact des jeux vidéos, leur rapport avec les médias aux Etats-Unis, et la participation non seulement de psychologues mais aussi de sociologues et de divers autres intervenants dont l'état civil ne me revient pas à cet instant précis... Concernant la dangerosité des jeux vidéos, un concept avait été mis sur le tapis, c'est la réalité. D'un coup, quelques phrases amusantes sont ressorties, du style : "La réalité, c'est ce sur quoi nous n'avons aucun contrôle" ou alors cette phrase de Philip K. Dick : "La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître lorsque l'on cesse d'y croire". Leur propos par rapport à la violence dans les jeux était assez critique, d'une part concernant les paradygmes expérimentaux employés dans les études scientifiques les plus sévères concernant les jeux vidéos et d'autre part quant au contexte politique (comme par hasard électoral) dans lequel la question est souvent posée aux Etats-Unis. Ce documentaire se fermait sur le jeu vidéo en tant que média, artistique entre autres.

Mais pour en revenir à cette histoire de réalité, je tenais simplement à rappeler que finalement le débat sur les jeux vidéos addictifs est assez similaire à celui sur les drogues. Ceux qui sombrent ont déjà un passif, mais la régulation de la source de l'addiction n'est pas inutile. Le problème de l'alcoolisme et des bars peut ici cadrer avec la facilité avec laquelle on peut se procurer un jeu massivement multi-joueur et y consacrer du temps : il vous faut un ordinateur avec internet, un peu d'argent pour payer l'abonnement au jeu, et c'est tout. Il est par conséquent plus difficile de décrocher quand le produit est à portée de main au quotidien, nul besoin de se déplacer pour se procurer sa "dose".

Il est malgré tout stupide de diaboliser un support quand en fait le problème concerne son utilisation par une minorité et non son existence en elle-même. Les jeux vidéos sont à mes yeux avec internet la représentation même de la société de consommation actuelle, celle de la nouvelle génération. On y reprend l'aspect séducteur et supra-personnalisant propre aux années 80 mais à cela s'ajoute le ludique, l'interactivité ainsi qu'une dimension sociale clairement communautaire. Autour de cela s'est formé malgré tout un embryon de culture qui commence à grandir. David Lynch a déclaré - lors d'une interview pour la sortie de Inland Empire - que les jeux vidéos offraient de véritables opportunités dans la création et également dans l'impact individuel d'une oeuvre. Alexandro Jodorowski, auteur célèbre de bande dessinée touche également à ce sujet dans "Les Technopères". La question se pose de plus en plus clairement auprès des créateurs de jeu, et ce depuis longtemps (déjà en 1991, le français Eric Chahi évoquait cet aspect dans la création du jeu Another World, une référence du genre).


Juste pour l'exemple



Voila, j'en ai fini avec cette petite séance d'informations complémentaires...
Et mon accoutumance à ASI, si Morandini s'en emparait dans un article vengeur... ;-)
J'ai vu la première vidéo. La scène du jeune allemand en pleine crise sur son clavier avait déjà fait l'objet d'une discussion du temps d'asi sur France 5. Il faudrait se replonger avec la gardienne des archives d'alors, Chloé Delaume, pour retouver ce qui avait été dit. En tout cas, on y avait déjà soulevé le côté faux de la vidéo.
A noter que les jeux de rôles ont connu aussi cette période de dénigrement. Si on n'observe que les gens fragiles d'esprit il est certain que les jeux vidéos représentent un danger pour eux au même titre que certains auteurs de la littérature, certains films ou téléfilms, sans parler du travail journalistique des journaux télévisés, premiersvéhicules d'images violentes et immorales.








Quittez ce monde de brutes et changez vous les idées avec:
http://lesfillesdemarseille.blogspirit.com/
C'est pour faire plaisir à Agnès!!!
Âchement intéressant en fait.... Des jeux d'élevage de chiots pour fille... Je m'en remets pas!

Quelques observations:

1) Des archives JT de 2005= Bon usage de vos stocks.

2) Les "gamers" ne sont pas la majorité des joueurs. Ça ne m'étonne pas.

3) Les jeux en ligne "permanents" peuvent rendre accro. Mouaip. Faut avoir un terrain favorable aussi. C'est mieux que de prendre de l'héro quand même.
A ce propos nous avons un président "workaholic" et il cherche à corrompre la société entière en nous imposant sa norme.

4) Sur la métaphore du journaliste pas spécialisé ( Eco vs Jeux), on touche le nerf de la guerre. On ne parle bien que de ce qu'on connaît.
Sinon, éventuellement on peut faire comme Poisson et donner ses impressions subjectives sur l'effet que nous fait ce qu'on entend dire sur ce qu'on ne connaît pas. Ce qui est autre chose qu'un présentateur de JT qui lui a la prétention de nous "informer", pour ne pas dire le devoir.

5) Entendu aujourd'hui à France Info: deux gamins préados, après avoir maté des pornos (!) ont violé la petite sœur (10 ans) de l'un d'entre eux, filmé la scène et ont montré la vidéo à leur copains d'école. Pas de Grand Theft Auto IV ou de clip de Justice sous roche.

6) Oscar du meilleur acteur décerné au jeune Teuton et son pétage de plombs sur le PC. Il y avait pourtant un indice, si ça avait été réel, il n'aurait pas pulvérisé le clavier au moment où le jeu démarre.

7) Bonne émission (à mon humble avis)

8) Faut arrêter de confondre nos peurs avec ce qui les provoque. Il est plus "utile" de travailler sur ses propres peurs que d'essayer d'en supprimer les causes. Et tout est une question de degré de lecture. Passé le second les chances de "provoquer" sont énormes, la preuve en HTML: http://www.senegalaisement.com/senegal/venir_en_france.php !!! Attention, c'est du trente sixième degré et il faut lire jusqu'au bout!!! Mais c'est sur les commentaires qu'on comprend qu'il est impossible d'éviter la palette des réactions allant du grand naïf "fragile" au désabusé qui a le recul.
Excellente émission :-) !

Je n'ai certes pas appris grand chose pour bien connaître les jeux-vidéos (j'y ai énorméménent joué de 10 à 18 ans environ) mais cela fait du bien d'entendre des choses intelligentes, des idées remises dans leur contexte, bref, tout ce qu'on n'entend pas habituellement sur les jeux-vidéos).

Je ne connaissais Julien Chièze que par son passage chez GameOne et je l'ai trouvé clair, didactique, intéressant, et même s'il a beaucoup parlé, c'était toujours pour sortir des sentiers battus et de la doxa télévisuelle sur les jeux-vidéos.

Merci à tous.

Guillaume
Je vais être critique, mais bon Julien Chièze a monopolisé les 3/4 du temps de parole. Daniel était un peu débordé sur ce coup. Et Laurent Checola a eu du mal à en placer une.
Dommage! nous avons vu des émissions plus ... "agressive" au sens "qui grattent".
50 minutes: c'était un peu trop long cette fois, ou alors élargir le thème sur le différents types de jeux, ...
C'est la première fois que je me permet de donner un avis sur le forum de l'émission étant donné le fait que je réalise une thèse de sociologie notamment sur des joueurs de jeux vidéo.
Et justement chez les personnes que j'interroge il se passe un phénomène intéressant que notait un peu Julien Chièze mais que ne notent pas du tout les grands médias, c'est le fait que ces individus ne se considèrent pas comme joueurs. En effet pour eux (entre 18 et 35 ans) ces jeux sont totalement intégrés dans l'éventail de leurs loisirs habituels sans distinctions. Ils trouvent donc presque étrange que l'on puisse les qualifier, les essentialiser en tant que joueurs ou "gamers" alors qu'ils jouent quelques heures par semaine à des jeux. Certains m'ont dit "mais alors si je regarde la télévision quelques heures par semaines, suis-je un regardeur comme on est un joueur?". En effet je pense qu'il faut bien prendre conscience que pour une certaine génération les jeux ne sont plus un loisir discriminant (c'est à dire provoquant une vision univoque de la personne comme "joueuse") mais s'intègre dans un faisceau de loisir de manière très naturelle. On peut même dire que les médias se complètent, tout comme on peut aimer les romans policiers et aimer aussi les films policier parce que ce n'est pas la même expérience, on peut aimer le cinéma, la télévision et le jeux vidéo (bien sur comme un nouvel acteur arrive et que le temps n'est pas extensible cela va provoquer un rééquilibrage mais cela ne veux pas dire que le nouveau média va faire disparaitre les anciens). Chacun apporte quelque chose et chacun apporte sa pierre à un édifice culturel dans lequel on a ses préférence (de la même manière qu'on aime un film d'auteur plutôt qu'un film hollywoodien on peut aimer un jeu vidéo d'auteur -il y en a- et non un blockbuster). Je pense donc que la vraie évolution sera lorsque l'on ne parlera plus du jeu vidéo comme un ensemble, comme un bloc, mais tout comme on peut dire préférer les séries aux débats politiques à la télévision, on dira je n'aime pas les jeux vidéo, j'aime tel auteur de jeu que je suis ou tel genre de jeu. Certains aiment les films violents ou d'horreur, nul doute qu'ils aimeront les jeux vidéo du même type, c'est bien ça le problème de l'émission de Denisot, de ne pas considérer le jeu comme un loisir parmi d'autre, mais la génération des premiers joueurs arrivant à une certaine maturité en terme de pouvoir (d'achat, de décision...) cela devrait changer.
David Peyron
Dommage que vous n'ayez pas lu (ou voulu écoutez) nos réactions sur le précèdent article consacrer à Gta, notamment l'avis de Stephan G, pour la préparation de l'émission.
Car au final, bien que décortiquer un peu le thème de la violence et de l'addiction ne fait pas de mal, l'aspect idéologique véhiculé par les jeux, lui n'est pas du tout aborder...
Ça sera pour une prochaine fois, quand les médias traditionnels reprendront les polémiques qu'un resident evil 5 déclenche par exemple (bien que pour moi ça n'est pas l'exemple le plus approprié, mais apparemment il faut des polémique pour aborder les sujets).
Et puis à la place du bloggueur du Monde, invitez Dr.Loser de NoFrags la prochaine fois, ça sera plus marrant et il a une vision sur le jeu vidéo intéressante.
Il y as le ménage à faire sur les forums des sites généralistes de jeux vidéos.
L'accés aux vidéos et aux informations des jeux vidéos déconseillé au moins de 18 ans est facile.
Les joueurs adultes font l'apologie de ces jeux, certes, mais cet accés aux mineurs me dérange.
C'est juridiquement attaquable.
On a retrouvé là le Julien Chièze que l'on a connu sur Gameone. Une bonne analyse du sujet de sa part, et je le regrette, comme lui que l'on n'ai pas vu de réalisateurs de ce jeu.
Moi même très penché sur les jeux vidéos, il ne faut pas diaboliser le jeu vidéo, bien au contraire.

Je suis lycéen, et nous discutons souvent avec un professeur lui même "joueur", et le constat est pour lui sans appel : regardez un jeune (ou un moins jeune) devant un écran d'ordinateur / de console de jeu : concentration, application, tout est là.

La télé est donc jalouse oui, jalouse d'un succès qu'elle diabolise. Et on nous amène un psy, sorte d'exorsiste de la nouvelle "religion" des jeunes.

Pour finir, le reportage de TF1 est complètement "à la ramasse". World of Warcraft est totalement différent de GTA, et l'univers n'est pas le même du tout. On y joue pas pour le même but, pas pour "dealer de la drogue, tuer des flics"; mais bien pour "construire son histoire, l'histoire des joueurs qui y jouent" . Et n'oubliez pas que oui, on peut aussi arrêter WoW et sortir de chez soi :). Mais il est vrai que la majorité des joueurs se sentent souvent "mieux" dans ce monde virtuel. Cela me désole, il faut savoir s'amuser dans ces jeux comme devant un film ou dans un bouquin, et pas plus.
Pour ceux qui ne peuvent pas se maitriser au niveau "temps de jeu", le contrôle parental et là!


A bientot, et merci pour cette piqure de rappel pour ceux qui auraient "peur" du jeu vidéo.
Ben moi je la trouve bien cette émission. Vous êtes durs. même si je dois reconnaître que je connissais déja le sujet.
Continuez......
Mouai... il n'y avait pas de meilleurs intervenants pour discuter de ce sujet?
Pffff...

A quand une émission sur les dessins animés sur la chaine Gulli (attention, c'est pas de la sous-culture, hein !) pendant qu'on y est....

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