Pour un front commun des médias contre l’extrême droite
"Arrêt sur images" est signataire d'un texte soutenu par 90 médias, associations de journalistes et sociétés de journalistes. Nous détaillons, à la suite de ce texte, les réflexions qui nous ont poussé·es à le signer.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
J'aurais préféré un front commun pour le pluralisme dans les médias.
Car se lever contre l'extrême droite, quand Macron et les médias ont soigneusement entretenu le terreau propice à la montée du RN, basta. C'est ce que l'on demande à chaque élection (...)
Franchement qui est surpris que la rédaction soit de gauche ?
Je comprends vos hésitations mais ce n’est pas vous qui allez commencer à dire que le journalisme doit être neutre quand même !
Franchement les medias de droite c'est pas ce qui manque. Alors refuser d'être catalogué de gauche au nom du pluralisme, ça me fait bien rire. Quel pluralisme ? Et depuis quand c'est honteux d'être de gauche ? À deux doigts de ne pas demander à s'opp(...)
Derniers commentaires
Quand les médias appartiennent à la droite, pour leur grande majorité, vouloir les critiquer classe à gauche, à tort ou à raison. Non ?
Ceci dit, à lire Daniel ou suivre Loris dans Proxi, j’ai pas de doutes, par exemple.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
il a fallu voter deux fois pour aboutir à une décision commune et signer ce texte. Dans un premier temps, la rédaction avait voté contre
Pourquoi est ce qu'il y a eu la decision de refaire un nouveau vote ? ca fait un peu, le premier vote ne convient pas il faut revoter.
Seul les journalistes ont pu voter ou tous les acteurs du site ?
Après des échanges approfondis avec Carine Fouteau, présidente et directrice de Mediapart, l'avis de plusieurs journalistes de la rédaction a changé.
Quels ont été les arguments qui ont permis à ces journalistes de changer d'avis ?
fier d'être abonné, merci pour votre engagement !
L’heure est grave.
Votre engagement honore mon abonnement, d’autant plus qu’il a suscité questionnements au sein de la rédaction.
Merci.
Merci d'avoir apporté ces explications et précisions. On comprend parfaitement les réticences face au risque d'être cornérisé "trop à gauche" et j'aurais aimé être une mouche dans la pièce pour assister à vos débats.
Juste une remarque: les médias de droite, eux, ne s'empêtrent pas dans de si subtiles tergiversations. Ils assument leur ligne éditoriale et tout comme ASI, ces médias doivent eux aussi essuyer des refus de la part de personalités ne partageant pas leur positionnement politique. La différence entre eux et vous, c'est que eux ne s'en laissent pas affecter.
Alors, question: pourquoi renier ou rogner votre positionnement à gauche ? Serait-ce une maladie honteuse ou infantile ?
Après, le risque, c'est de migrer vers une gauche-centre-droit, façon Libé, mais la case est déjà occupée.
Bien à vous.
Je reste perplexe, pou rester poli, devant ces journalistes qui invoquent leur objectivité, leur neutralité, vieilles lunes d’un débat tronqué. Ils sont embarqués qu’iels le veulent ou non. Le mot « fait », totem souvent invoqué par elleux signale, oh combien, que le fait est fait. Hubert Beuve-Méry avait raison de parler plutôt de « subjectivité honnête ». S’il y a une étique que les journalistes devraient respecter, c’est bien une éthique de la vertu, celle qui insiste sur l’importance des traits d’une personne. Parmi ces vertus, on pourrait citer, sans vouloir être exhaustif, l’honnêteté, l’empathie, la prudence (phronesis grecque), la sagacité, le courage de la vérité (Foucault) qui ne va pas sans risque pour celui qui la recherche et la dit… Dans la situation actuelle, il s’agit, en priorité, d’étonner la catastrophe comme le rappelait Patrick Boucheron (Le Temps qui reste, Seuil-Libelle, 2023) se souvenant de ce qu’écrivait Victor Hugo dans Les Misérables : « L’aurore ose quand elle se lève. Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise » (je souligne). Voilà des vertus qu’on souhaite aux journalistes !
En tout cas eux n'ont pas vos scrupules.
En tant qu'abonné, je suis content que vous ayez finalement signé. Mais tout autant de constater votre souci d'indépendance, qui vous permet de garder le recul nécessaire vis à vis de TOUTES les tendances politiques. Personnellement, je ne me suis pas abonné pour soutenir un site militant, mais un site qui fait réfléchir sur le traitement de l'information. Ce qui n'empêche en rien l'expression de convictions profondes, mais détachées de toute inconditionnalité, qui n'est qu'une forme d'asservissement.
Une indépendance qui, trop souvent dans ce forum à mon avis, est assimilée à un manque d'engagement clair en faveur d'un mouvement en particulier. Mouvement pour lequel je vais voter bientôt, mais qui ne pourra jamais compter, pour autant, sur mon inconditionnalité. Garder son esprit critique est une condition de survie. Les guides suprêmes, conducatores et autres lumières dans notre nuit peuvent aller se faire...
LOL très très fort !
Encore un truc qui ne prêche que les convaincus.
C'est pas avec ça que les électeurs RN qui beuglent "journalistes menteurs" et "merdias" vont changer d'opinion...
Félicitations d'avoir finalement signé l'appel ! L'heure n'est pas à faire la fine bouche...
Excellent,excellent,excellent.
Merci pour la transparence, parfois il faut sortir de sa zone de confort et pas trop se retourner le cerveau.
"Malgré tout, plusieurs membres de la rédaction estiment encore qu'il était préférable de ne pas signer, en l'état, ce texte. Au motif notamment que la meilleure arme des journalistes, même en ces temps mouvementés, reste, plutôt qu'une tribune, justement... le journalisme".
J'aimerais bien savoir qui a pu sortir ce genre de connerie (j'ai bien ma petite idée mais je la garde pour moi). Ça me rappelle lorsque j'étais étudiant à l'IUT de journalisme de Bordeaux lors du mouvement contre la loi Devaquet. Certains d'entre-nous, qui se croyaient journalistes avant d'être étudiants, se défilaient en prétendant aider la cause en continuant le journal école plutôt que se mettre en grève. Ce ne fut pas le cas de Jean-Michel Aphatie, qui n'est pourtant pas un foudre de guerre, qui s'est mis sans barguigner au service du mouvement, comme on peut le voir sur cette vidéo.
J'aurais préféré un front commun pour le pluralisme dans les médias.
Car se lever contre l'extrême droite, quand Macron et les médias ont soigneusement entretenu le terreau propice à la montée du RN, basta. C'est ce que l'on demande à chaque élection depuis 20 ans .
Nous ne voulons plus voter contre. Nous voulons voter pour .
Pour un programme de rupture (suivez mon regard).
Pour le Nouveau Front Populaire.
N'ayez pas ces pudeurs de gazelle.
Les mainstreams n'ont pas ces scrupules.
Le monde diplomatique, vert éco, Herodote.net, le Canard enchaîné ?
Merci de votre honnêteté. Personnellement, je comprends très bien que vous ayez signé le texte. Les circonstances sont assez exceptionnelles.
Y a pas Charlie .....
Comment? ASI serait de gauche?!
Plus sérieusement, il n'y a pas de honte à prendre position et c'est d'ailleurs beaucoup plus clair quand on est honnête sur ses positions idéologiques (et les potentiel biais qui vont avec) que quand on prétend être objectif-ve. L'invité de votre dernière émission le rappelait très bien: l'objectivité journalistique est une fiction !
En plus, en prenant position, vous donnez de la visibilité aux engagements antifascistes et du courage à toustes les militant-es, et vous renforcez cette lutte nécessaire. C'est tout à votre honneur, et c'est logique avec votre ligne éditoriale.
Les invité-es qui renoncent à venir sur ASI parce que c'est de gauche, et bien c'est dommage en effet. Mais ce n'est sans doute pas en ne signant pas ce texte que ça les aurait convaincu-es. L'image publique qu'on a (soi-même ou en tant qu'organisation) est quelque chose qu'il est bien difficile de maïtriser, surtout dans le paysage médiatique que vous décryptez tous les jours et dont vous dénoncez les errements dans la tribune... Et pourquoi devriez-vous vous cacher d'être de gauche ?
Je comprends que cela veut dire en effet que certain-es potentiel-les invité-es des grands médias ne voudraient pas venir parler de leurs productions sur ASI ou vous répondre. En fait, c'est une information en soi, que X et Y ne veulent pas parler à la presse de gauche.
Franchement les medias de droite c'est pas ce qui manque. Alors refuser d'être catalogué de gauche au nom du pluralisme, ça me fait bien rire. Quel pluralisme ? Et depuis quand c'est honteux d'être de gauche ? À deux doigts de ne pas demander à s'opposer au RN pour ne pas être assimilé au NFP... Ouah. En tant que soutien des premiers jours de l'asi numérique, les bras m'en tombent. J'aurais pas compris que vous ne signiez pas. Et même si le débat interne est sain, je suis déçue de lire ce qui a failli vous empêcher de signer.
Je pense que c'est plus subtil que ça, de gauche oui, mais insoumis jamais de la vie!
De gauche, mais pas trop quand même. Soyons sérieux.
Etre de gauche et soutenir un parti politique, ce n’est pas la même chose.
De quel parti parlez vous ?
Exactement, et cet appel concerne « la mobilisation sociale et citoyenne en cours, qui fait écho à la dynamique antifasciste de Front populaire de 1936 dans sa capacité à déborder les cadres partisans » pas un parti.
Ce qui est littéralement la teneur du débat tel que rapporté par la rédaction, de savoir s'il y avait un appel au vote ou un rappel historique (ce qui n'est vraiment pas clair dans le texte de la tribune).
Si vous sortez quelques secondes de votre partisanisme paranoïaque, vous vous souviendrez sans doute que @si, par principe, ne signe presque jamais de tribune, ni d'appels collectifs, pour conserver une indépendance par rapport aux médias sur lesquels ils pourraient être amenés à enquêter. Cf les débats autour de la charte sur l'écologie dans les médias.
On n’est pas en train de discuter d’une charte mais de survie. Vous pensez vraiment que la presse libre a un avenir si l’extrême droite arrivait au pouvoir ? Vous pensez que ce genre de questionnement, c’est du partisanisme paranoïaque ? Libre à vous.
On est ici chez des gens qui décryptent les médias. Des gens qui font un boulot d’utilité publique et qui luttent pour continuer d’exister. C’est déjà ça le prix de leur indépendance. Alors eux qui au jour le jour, sont les témoins du déraillement médiatique, eux qui creusent pour nous et nous informent du mieux qu’ils peuvent, oui, leur hésitation m’interpelle. L’engagement du texte pour moi est clair. Il parle de société et d’histoire. Et de ne pas laisser un boulevard à l’extrême droite.
Moi je pense que tout ça, ça fait partie de l’ADN d’asi. Et ils devraient le porter fièrement. Ils ont signé. Et je trouve qu’ils ont bien fait.
Vous refusez profondément et unanimement d'être "affilié" au Nouveau Front Populaire?
Franchement qui est surpris que la rédaction soit de gauche ?
Je comprends vos hésitations mais ce n’est pas vous qui allez commencer à dire que le journalisme doit être neutre quand même !