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Pourquoi les demandes de Cazeneuve aux géants du Net sont si floues
Opération séduction de Bernard Cazeneuve : en visite aux Etats-Unis pour un sommet sur la lutte antiterroriste, le ministre de l’intérieur en a profité pour rencontrer les géants du web en Californie. Mais que leur demande la France, exactement ? Les demandes se situent sur trois plans et, pour l'instant, rencontrent plus ou moins de succès : suppressions de comptes de propagande djihadiste (ça marche plutôt bien), fourniture de données (ça coince), et contournement du cryptage des données (ça ne marche pas du tout).
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Derniers commentaires
J'adore ce genre de stats :
"90% de ceux qui basculent dans des activités terroristes au sein de l’Union européenne le font après avoir fréquenté Internet".
Et aussi :
- 92 % après avoir pratiqué les jeux vidéos.
- 99 % après avoir utilisé un téléphone.
- 100 % quelques années après avoir porté des couches culottes.
"90% de ceux qui basculent dans des activités terroristes au sein de l’Union européenne le font après avoir fréquenté Internet".
Et aussi :
- 92 % après avoir pratiqué les jeux vidéos.
- 99 % après avoir utilisé un téléphone.
- 100 % quelques années après avoir porté des couches culottes.
"90% de ceux qui basculent dans des activités terroristes au sein de l’Union européenne le font après avoir fréquenté Internet"... cet argument est ridicule, que l'échantillon soit représentatif ou pas... puisque dans la classe d'âge concernée (les 15-29 ans), 88,3 % utilisent internet "tous les jours ou presque" en 2012.
Je ne vais pas sortir mes tables pour savoir quand (avec quel échantillon, quel risque d'erreur) ces 0,7% d'écart (en 2012, peut-être moins en 2014) pourraient avoir un brin de signification, mais en gros devant ces chiffre on est pas loin de la fameuse réclame "loto, 100% des gagnants avaient joué..."
Le terrorisme a bon dos. La crainte a bon dos : elle masque le fantasme, le fantasme de la toute puissance d'internet, et celui du contrôle de cette toute puissance.
Je ne vais pas sortir mes tables pour savoir quand (avec quel échantillon, quel risque d'erreur) ces 0,7% d'écart (en 2012, peut-être moins en 2014) pourraient avoir un brin de signification, mais en gros devant ces chiffre on est pas loin de la fameuse réclame "loto, 100% des gagnants avaient joué..."
Le terrorisme a bon dos. La crainte a bon dos : elle masque le fantasme, le fantasme de la toute puissance d'internet, et celui du contrôle de cette toute puissance.
Parce qu'il ne peut pas tout dire, pardi !
On nous cacherait des informations?
Noooon !!!!
On nous cacherait des informations?
Noooon !!!!
On a du bol, quand même, côté qualité de dirigeants et gouvernements successifs depuis 2002.
Je subodore dans cet article comme un soupçon de critique envers l'actuel pouvoir, Anne-Sophie, je dis ah ben bravo.
Ce manque de confiance me désole complètement, alors que c'est la gôche bolchévik qui gouverne, comme chacun sait.
Je subodore dans cet article comme un soupçon de critique envers l'actuel pouvoir, Anne-Sophie, je dis ah ben bravo.
Ce manque de confiance me désole complètement, alors que c'est la gôche bolchévik qui gouverne, comme chacun sait.
Le web, " un outil comme un autre". Y a-t-il des outils pas comme les autres ? La kalachnikov est-elle un outil comme un autre, qui peut faire le bien ou le mal selon qui presse la gachette ?
La fonction d'une AK 47 est de tuer des humains.
Que je sache, le web n'a pas été inventé dans le but de tuer des humains.
Que je sache, le web n'a pas été inventé dans le but de tuer des humains.
Sans vouloir me faire l'avocat de Strumfenberg ( Aloys von ) - qui n'en a pas besoin - je suppose qu'il voulait juste faire percevoir que l'expression "un outil comme les autres" est assez passe-partout, creuse et inadéquate.
J'ai du mal à imaginer qu'il ait voulu vraiment comparer le web et les armes de guerre.
J'ai du mal à imaginer qu'il ait voulu vraiment comparer le web et les armes de guerre.
J'ai du mal à imaginer qu'il ait voulu vraiment comparer le web et les armes de guerre.
La comparaison n'est pas sans mérite.
L'évolution législative autour des outils numériques, depuis le début des années 2000, tends à les rapprocher de celle sur les armes. On peut même considérer qu'au Etat-Unis, où la législation sur les armes est assez libérale, la pression des lobbys des industries dites culturelles à conduit à rendre la législation sur les outils numériques parfois plus dure que celle sur les armes à feu.
Bien sûr tout cela est tellement vain que ça tourne le plus souvent au ridicule, mais manifestement ni les hiérarques policiers ni les responsables politiques qui portent leur discours sur la place publique ne sont encore prêts à faire leur deuil de leurs instruments de voyeurisme généralisé.
C'était même pire dans les années 90 en ce qui concerne la cryptographie. Aujourd'hui la cryptographie forte est autorisée pour tous.