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Pourquoi les médias russes raffolent de l'extrême-droite française

Les médias russes en France raffolent de l'extrême-droite. Entre les chroniqueurs de RT France, qui donnent une coloration politique à la droite de la droite, et Sputnik qui considère Marine Le Pen virtuellement présidente de la France, ces sites ne font pas que soutenir la Russie. Troisième et dernier volet de notre enquête sur les réseaux médiatiques russes en France (le premier est ici, le deuxième là.)

Derniers commentaires

Intéressant, la même chose pour les médias de propagande américaine ou française voir européenne à l'étranger svp !
Kooooooa?

Des [s]journal[/s] r[s]édact[/s] [s]markét[/s] professionnels de l'information iraient vendre leur soupe jusque dans les réseaux de l'extrême droite?

C'est pas chez nous que ça arriverait

Blague à part, et si l'extrême droite occupant énormément de place dans les médias français, les russes francophones copiaient leur collègues ou s'emparaient d'un sujet où la documentation abonde et où les protagonistes courent après chaque micro?

L'occasion pour moi de découvrir cette enquête sur les médias russes; je file lire le 1 et 2 merci @si
A quand une critique en 3 ou 4 épisodes sur la presse française qui n'est plus depuis longtemps une presse d'information mais une presse de propagande au service du néolibéralisme et d'une caste dominante ?
C'est une impression ou l'essentiel de la critique d'@si porte déjà sur les médias français propriété de divers milliardaires ?
ce n'est pas le fait qu'elle soit possédée par des milliardaires qui est critiqué en lui même me semble-t-il (et je le déplore).
Non, @si ne fait qu’effleurer le problème mais cible pas nommément tel journal avec un gros dossier en plusieurs parties. Moi j’attends toujours l’énorme dossier sur le virage idéologique du Monde et de Libération sur leur désinformation et leur propagande. Pourquoi ces journaux raffolent ils tant du néolibéralisme, et qui est a l’œuvre derriere...
Pourquoi ces journaux raffolent ils tant du néolibéralisme
Du coup, c'est dur de faire des dossiers sur des élucubrations absurdes. En France tout le monde déteste le néolibéralisme (à droite comme à gauche). C'est l'accusation la plus stupide qu'on voit fleurir partout. Tout le monde est le néolibéral d'un autre. :)
Pour faire un dossier, il faut une unité de sujet, un cadre suffisamment limité pour être précis, celle des médias russes en question étant simple (2-3 médias soutenus par le Kremlin).
Pour la France, je n'ai pas regardé tous les dossiers mais on a déjà eu ces temps-ci :
- dossier Bolloré (Canal+/Bein Sport, Itélé etc.)
- dossier Drahi (SFR, L'Express, Libé, i24News etc.)
- expertisons les experts

Et on ne peut quand même pas traiter Arte et Public Sénat de la même manière que TF1, Canal+ etc., considérer Cash Investigation ou Spécial Investigation de la même manière que les journaux du 20h, il faut quand même un minimum de cohérence.

Ceci étant, je verrais bien un dossier sur la hiérarchie des médias, ce qu'est le "mainstream", le sérieux, l'important, l'acceptable, ce qui fait "autorité", pourquoi publier une connerie dans Le Monde c'est sérieux mais moins sur son blog, ce qui définit les "gens sérieux" les "pas sérieux", etc., ce qui construit la domination, la communauté de "l'idéologie dominante", ces gens que les journalistes techniciens, ceux qui prétendent faire juste leur travail, peuvent se permettre d'inviter sans craindre qu'on leur reproche un manque de sérieux.

On a d'ailleurs un cas d'école avec Schneidermann : sur le principe "éditocratique" définissant et orientant les sujets on lit et commente ses chroniques matinales quoi qu'il dise et on pourrait se demander pourquoi il a aussi des chroniques sur Libé. Question de statut, de nécessité professionnelle pour rester au niveau des pairs ? D'usage politique pour peser comme on peut dans le débat public ? On se sent faiseur d'opinion ou analyste dans ces exercices ?

A partir de là, on pourrait peut-être définir un corpus cohérent à analyser, les "gens-qui-comptent-dans-les-médias-qui-comptent", pas trop étendu, pour voir ce qu'est le discours dominant, saisir le genre de chose qui s'est passé en 2005 avec le sentiment que "tous-les-médias" militaient pour le "oui" au référendum et que le "non" l'a emporté.
C'est vrai qu'il y a pas mal de personnalités de l'extrême droite invitées sur les médias russes.... c'est pas différent des médias français finalement qui invitent à outrance les gens du FN, avec des temps de paroles parfois à 45% sur BFN tv (pardon BFM) lors des campagnes électorales.

C'est également vrai que les médias russes parlent beaucoup des migrants et de la loi travail tout comme les médias français...

Heureusement je ne regarde plus la télé depuis longtemps, la dernière fois en vacance petit zapping télé :

première chaîne : "la crise des migrants ...."
deuxième: "L'islam est il un problème en france ..."
troisième: "le terrorisme djihadiste ...."
quatrième : " les viols de cologne..."
cinquième : " la guerre contre le terrorisme..."
etc comme ça jusqu'à la dixième ou onzième chaine c'était gulli je crois avec un dessins animé ^^

J'ai donc éteint la télévision, la télé en france EST D'EXTREME DROITE de fait tout en se disant de gauche et en s'auto-attribuant l'étiquette de gauche et en jouant les "pas d'amalgame" quand je veux regarder une télé d'extrême droite je regarde TV liberté, les choses sont claires et l'original est meilleur que la copie mdr
Mais aussi : Pourquoi les médias français détestent autant les russes et leur président ?( et pas d'autres pays pourtant pas plus reluisants )
.Personnellement j'ai commencé à me poser des questions au moment des jeux olympiques ne comprenant pas la campagne lancée contre les russes avec qui pourtant on faisait des affaires commerciales . Et puis il y a eu l'Ukraine avec les interventions européennes et américaines et j'ai compris que l'Ukraine devenait un atout et un symbole fort pour la construction Européenne, les Ukrainiens "étant prêts à mourir pour l'Europe" .Je pense qu'Emmanuel Todd a raison et que les financiers européens en particuliers allemands ont des intérêts et les moyens de modeler les opinions des européens pour poursuivre leur business et avoir de la main d'oeuvre à bas coût.
Tous ceux qui sont près à dégommer la Russie sont les bienvenus.
Peut être que les Russes ont perçu la manoeuvre avant nous et sont prêts à soutenir le seul parti qui prône (en apparence) la sortie de l'union européenne .
Je suis soulagée de voir que Mélenchon est désormais plus clair sur cette question Européenne.
La propagande européenne vaut largement la propagande russe pour ce qu'on peut en voir d'ici .
Excellente série d'articles, c'est pour ça que je me suis abonné à @si
Fallait-il vraiment faire trois volets pour dénigrer ces nouveaux médias russes qui apportent un peu de diversité dans un environnement médiatique sclérosé par la pensée unique ?
On sait pourtant depuis le référendum de 2005 que les médias ne sont absolument pas impartiaux, et depuis les choses n'ont fait qu'empirer. Les rares journalistes qui étaient respectueux de l'opinion publique se sont fait virer, il ne reste plus que la pensée unique. Les pseudo-débats regroupent des gens qui se battent pour exprimer de multiples façons la même pensée unique à faire avaler au bas peuple.
Ainsi quels médias en France vont parler enfin de l'UPR, parti politique qui fait le buzz sur internet et qui a déjà deux fois plus d'adhérents encartés qu'EELV ?
Qui va parler de l'initiative laprimaire.org ?
Je ne suis pas d'accord avec un certain nombre de positionnement de ces médias russes, mais ils sont absolument indispensables par leurs éclairages différents de l'actualité.
Dans cette vidéo d'une douzaine de minutes, une intéressante analyse des origines de la russophobie en europe occidentale et une description la propagande anti-russe actuelle.
On n'entendra évidemment jamais ce point de vue sur les médias mainstrean en occident. Voila pourquoi il est important de consulter régulièrement les médias tes que Sputnik et RT.
Le voici invité à Moscou à un forum "des médias non alignés", qui remercie Poutine... la boucle est bouclée.
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/11/a-moscou-alain-soral-vante-le-modele-poutine_4948293_3210.html
Raffolent-ils de l'extrême droite, oui bien tout simplement des non russophobes ? Vincent Coquaz, j'aimerais bien connaître, à titre comparatif, la fréquence d'apparition des opposants au soft power français dans les médias en langues étrangères financés ou soutenus financièrement par la France. Est-elle vraiment si importante ? Vous pourrez peut-être me renseigner et ainsi compléter votre article ?
"Selon le journaliste français Nicolas Hénin, la force du "soft power" russe serait toutefois de s’appuyer sur des relais français"

Nicolas Henin qui twittait le 16 mai:
"Honored to be one of the "40 under 40 European young leaders" ("youn leaders"? sounds familiar...)

"European young leaders" qui est une distinction donnée par "FoE" (Friends of Europe)

"FoE" qui est un "not for profit think tank" fondé et dirigé par... les fondateurs et dirigeants du groupe Bilderberg (qui n'existe pas) (tiens au fait) (non rien...)

Salauds de russes avec leur soft power...

(Et Sinon Cécile Vaissié est en effet une spécialiste de la Russie, comme Marine Le Pen une spécialiste des migrants et Zemmour un spécialiste du féminisme, de vraies références...)
Avouerai-je une certaine déception quant à cette série d'enquêtes - déception relative, cela reste intéressant, mais l'intention affichée méritait un traitement plus approfondi. Malheureusement, l'angle choisi ne permet que de perpétuer des clichés en vigueur: propagande du gouvernement russe, conspirationnisme, liens avec l'extrême-droite ...

Maintenant, j'aimerais bien lire des critiques des médias français par des citoyens russes.
Une suggestion : si vous réserviez l'étiquette "extrême-droite" à ceux qui revendiquent expressément ce genre d'engagement ?

Je ne vais pas relancer un n-ième débat sur Bricmont, j'ai suffisamment dit tout le mal que j'en pensais, mais c'est aussi entretenir la confusion, le "confusionnisme", que de considérer ces confus à l'égal de vieux militants de l'extrême-droite et au final, c'est nuisible à l'analyse et la critique de leurs discours et attitudes. La martyrologie fait partie de leur posture et ils ont beau jeu de se moquer de jugements à l'emporte pièce et de procédés rhétoriques un peu faciles comme mettre Bricmont en sandwich entre "un texte pour défendre le Serbe Radovan Karadzic, condamné en mars pour génocide", et "le patron de l'hebdo d'extrême-droite Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel".

De manière générale, on sent bien que cet angle vers le simple étiquetage "extrême-droite" tient mal la route : vous devez chercher ce que Sapir fait là et sur la capture d'écran on voit aussi apparaître Pierre Lévy ex-journaliste de l'Huma.
A part l'anti-américanisme/atlantisme qui relie les souverainistes de droite et des héritiers de l'ère soviétique, leur ligne éditoriale n'est pas toujours très claire, et quand est faite l'interview de Marine Le Pen, c'est aussi en posant les questions de ligne idéologique divergente entre la "gauchisation" du discours pour le prolétaire du Nord et le maintien de celui plus traditionnel d'un Ménard ou d'une Marion Maréchal-LePen pour leur électorat du Midi.

En d'autres termes, je crois que vous ratez un des intérêts de RT France qui est de faire apparaître des raisons du succès du F.N. nouvelle version, un positionnement sur des postures défensives, de protection (de la Nation, du Peuple etc.) contre une oppression mondiale(-iste) qui seraient menée par le pouvoir dominant, à savoir les Etats-Unis de Wall Street et une Union Européenne complice.
Les craintes sont mises en avant, le refuge identitaire et la cohésion nationale présentés comme solution, tout ce qui favorise le repli sur soi, un Soi plus ou moins fantasmé. C'est la même dynamique en Russie avec Poutine faisant ce qu'il faut en interne pour contrer les tendances occidentalistes et ayant tout intérêt en politique étrangère à ce que l'Union Européenne se morcelle.
Le documentaire bidon à la télé russe démonté par Barthès me semble exemplaire de ce discours où il s'agit de dire que l'Ouest n'est pas ce monde de merveilles auquel croyait la génération soviétique qui a mis fin à l'URSS.

L'auto-critique occidentale de gauche du capitalisme, du monde de la finance, de l'impérialisme étatsunien etc., celui de droite de la perte des "valeurs", de l'identité nationale etc. rejoint ainsi la critique russe. Ca ne marche pas trop mal pour Poutine et sans doute que Marine Le Pen le rejoint dans ce social-nationalisme ou nationalisme social.

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