Commentaires
Poutine et les pantins
The Economist est un hebdomadaire grand-breton à tendance libérale paraissant tous les samedis. La couverture du numéro de la semaine écoulée nous présente Poutine, tel un manipulateur de marionnettes :
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Le Monde est un quotidien île-de-francien à tendance libérale. La une du jeudi 17 avril 2014 nous présente Poutine, tel un manipulateur de marionnettes :
PLANTU on Twitter: "POUTINOCCHIO: Le Conflit Ukraine-Russie. Le dessin du Monde de CE mercredi."
PLANTU on Twitter: "POUTINOCCHIO: Le Conflit Ukraine-Russie. Le dessin du Monde de CE mercredi."
Merci M. Korkos,
Il n'y a pas à dire, ça fait plus que plaisir d'être abonné à @asi. Un peu d'espoir, ça revigore.
Un truc cosmétique, sans grande importance : "I have no hand in this" serait mieux traduit par "Je n'y suis pour rien."
Plus qu'amicalement,
H.F.
Il n'y a pas à dire, ça fait plus que plaisir d'être abonné à @asi. Un peu d'espoir, ça revigore.
Un truc cosmétique, sans grande importance : "I have no hand in this" serait mieux traduit par "Je n'y suis pour rien."
Plus qu'amicalement,
H.F.
Same player shoot again: MERCI ALAIN!
Pourquoi diable ces journalistes et dessinateurs ne traitent-ils que ces piètres pièces où l'ensecret est connu de tous et abime les yeux? Critique de navets repris de génération en génération, triste métier.
C'est le miracle des spectacles de marionnettes que les fils, les tringles, les tiges s'effacent devant la beauté, la poésie, l'imaginaire. G Sand disait des marionnettes qu'elles n'amusent que les enfants et les gens d'esprit, je dois encore être un enfant moi qui ne me lasse pas des vidéos des spectacles de Genty, Valdes ou des Barocco. (Ca devrait être remboursé par la sécurité sociale)
PS/ Pour les enfants de tous âges: le festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville-Mézières, 10 jours en septembre
C'est le miracle des spectacles de marionnettes que les fils, les tringles, les tiges s'effacent devant la beauté, la poésie, l'imaginaire. G Sand disait des marionnettes qu'elles n'amusent que les enfants et les gens d'esprit, je dois encore être un enfant moi qui ne me lasse pas des vidéos des spectacles de Genty, Valdes ou des Barocco. (Ca devrait être remboursé par la sécurité sociale)
PS/ Pour les enfants de tous âges: le festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville-Mézières, 10 jours en septembre
L'occasion de voir des Beatles manipulés.
A ma connaissance, il n'y a pas eu de dessin représentant Hollande maniant des millions de ficelles reliées aux manifestants franciliens du 11 janvier...(*)
Pourtant, c'est bien la seule explication plausible pour cet évènement aussi exceptionnel qu'inattendu, n'est-ce pas ? Tous manipulés !!!
(mode ironique off)
:-)
(*) mais je peux me tromper comme dirait Maître K.
Pourtant, c'est bien la seule explication plausible pour cet évènement aussi exceptionnel qu'inattendu, n'est-ce pas ? Tous manipulés !!!
(mode ironique off)
:-)
(*) mais je peux me tromper comme dirait Maître K.
Ça c'est de la chronique engagée.
Merci Alain !
Merci Alain !
Il y a quelques années j'étais tombé dans ma librairie sur un recueil de caricatures politiques du Dr Seuss (Dr Seuss goes to war). L'auteur de livres pour enfants (dont le fameux cat in the hat), originaire d'une famille d'immigrés Allemands, a livré entre 41 et 43 toute une série de dessins très engagés (voire de propagande) contre le fascisme et pour l'engagement des USA contre l'Allemagne et le Japon.
Pour en revenir au thème du jour, on y trouve donc Hitler qui tire la ficelle pour faire avancer Mussolini et Laval (ici), ou encore HIrohito (ici - où on peut également apprécier le racisme anti-japs de l'époque).
On peut en trouver une large collection sur le site de la bibliothèque de l'Université de San Diego (UCSD).
Un dernier pour la route, à mettre en regard de son oeuvre de livres pour enfants: grand méchant loup.
Et un tout tout dernier, mais parce que celui-là il me fait vraiment marrer: mussolini.
Pour en revenir au thème du jour, on y trouve donc Hitler qui tire la ficelle pour faire avancer Mussolini et Laval (ici), ou encore HIrohito (ici - où on peut également apprécier le racisme anti-japs de l'époque).
On peut en trouver une large collection sur le site de la bibliothèque de l'Université de San Diego (UCSD).
Un dernier pour la route, à mettre en regard de son oeuvre de livres pour enfants: grand méchant loup.
Et un tout tout dernier, mais parce que celui-là il me fait vraiment marrer: mussolini.
Turbulent
(...)
Voici le fait. Ce dieu, souvent digne du fouet,
L’enfant Éros avait disloqué son jouet
Et son pantin funèbre et morne rendait l’âme.
Ces deux êtres formaient un assemblage infâme,
L’un pantelant, brisé, tordu, le corps en deux,
Et l’autre s’acharnant sur des débris hideux.
Oh! le pantin! Ses bras éperdus et fantasques
Se balançaient, épars, comme des choses flasques,
Et la langue bleuie était horrible à voir.
L’enfant tirait toujours le nez tragique et noir
Du misérable, et fou comme un loup dans son antre,
Lui fourrait jusqu’au fond ses ongles dans le ventre.
Sur le beau pavé d’or, à présent méprisés,
Gisaient partout des traits cassés, des arcs brisés
Et la chambre de jaspe avait l’air d’un vrai bouge.
Mais Aphrodite vint et se fâcha tout rouge.
Oh! le vrai brise-fer et l’indocile enfant!
Dit-elle. Donc tu fais tout ce qu’on te défend.
C’est Massacre et Fureur que le grand ciel te nomme.
A quoi sert-il d’avoir une mère économe?
Va, tes caprices, plus cruels que les autans,
Nous auront ruinés avant qu’il soit longtemps
Et nous mourrons de faim dans nos terres en friche.
Pour le moment, il est certain que je suis riche.
Mes domaines, trésors toujours inépuisés,
Sont tous ceux où frémit le doux vol des baisers.
J’ai Naples, dont jamais le golfe n’est morose,
Et j’ai Paris et j’ai Venise toute rose.
Mais au train dont tu vas pour me désespérer,
Je n’aurai bientôt plus que les yeux pour pleurer.
Par suite des excès farouches où tu tombes,
Je n’aurai plus de quoi nourrir mes deux colombes.
Dans ce pays qu’au ciel bleu nous assimilions,
Que me restera-t-il? De vagues millions.
Et réduite, pleurant mon antique richesse,
A marcher sur la pourpre ainsi qu’une duchesse,
On me verra bientôt parer mes bras charmants
Avec ces cailloux vils qu’on nomme diamants.
C’est ainsi qu’Aphrodite, en sa douleur amère,
Se plaignait. Mais Éros lui dit: Ma douce mère,
Ne gronde pas. Fluide et plus subtile encor,
La flamme du soleil rit dans tes cheveux d’or.
A l’avenir, je veux être sage comme une
Image. On trouvera ma bonté peu commune.
Jamais plus je n’aurai de cruel appétit
Et tu voudras encore embrasser ton petit.
O Mère, il est bien vrai que d’une façon nette
J’ai démantibulé notre marionnette,
Mais parfois, ce n’est pas ma faute, mon sang bout.
J’en ai fait un débris, des loques, rien du tout,
Un haillon ridicule et triste. Mais, en somme,
Ce pantin ne valait pas cher. Ce n’est que l’Homme.
Théodore de Banville
(...)
Voici le fait. Ce dieu, souvent digne du fouet,
L’enfant Éros avait disloqué son jouet
Et son pantin funèbre et morne rendait l’âme.
Ces deux êtres formaient un assemblage infâme,
L’un pantelant, brisé, tordu, le corps en deux,
Et l’autre s’acharnant sur des débris hideux.
Oh! le pantin! Ses bras éperdus et fantasques
Se balançaient, épars, comme des choses flasques,
Et la langue bleuie était horrible à voir.
L’enfant tirait toujours le nez tragique et noir
Du misérable, et fou comme un loup dans son antre,
Lui fourrait jusqu’au fond ses ongles dans le ventre.
Sur le beau pavé d’or, à présent méprisés,
Gisaient partout des traits cassés, des arcs brisés
Et la chambre de jaspe avait l’air d’un vrai bouge.
Mais Aphrodite vint et se fâcha tout rouge.
Oh! le vrai brise-fer et l’indocile enfant!
Dit-elle. Donc tu fais tout ce qu’on te défend.
C’est Massacre et Fureur que le grand ciel te nomme.
A quoi sert-il d’avoir une mère économe?
Va, tes caprices, plus cruels que les autans,
Nous auront ruinés avant qu’il soit longtemps
Et nous mourrons de faim dans nos terres en friche.
Pour le moment, il est certain que je suis riche.
Mes domaines, trésors toujours inépuisés,
Sont tous ceux où frémit le doux vol des baisers.
J’ai Naples, dont jamais le golfe n’est morose,
Et j’ai Paris et j’ai Venise toute rose.
Mais au train dont tu vas pour me désespérer,
Je n’aurai bientôt plus que les yeux pour pleurer.
Par suite des excès farouches où tu tombes,
Je n’aurai plus de quoi nourrir mes deux colombes.
Dans ce pays qu’au ciel bleu nous assimilions,
Que me restera-t-il? De vagues millions.
Et réduite, pleurant mon antique richesse,
A marcher sur la pourpre ainsi qu’une duchesse,
On me verra bientôt parer mes bras charmants
Avec ces cailloux vils qu’on nomme diamants.
C’est ainsi qu’Aphrodite, en sa douleur amère,
Se plaignait. Mais Éros lui dit: Ma douce mère,
Ne gronde pas. Fluide et plus subtile encor,
La flamme du soleil rit dans tes cheveux d’or.
A l’avenir, je veux être sage comme une
Image. On trouvera ma bonté peu commune.
Jamais plus je n’aurai de cruel appétit
Et tu voudras encore embrasser ton petit.
O Mère, il est bien vrai que d’une façon nette
J’ai démantibulé notre marionnette,
Mais parfois, ce n’est pas ma faute, mon sang bout.
J’en ai fait un débris, des loques, rien du tout,
Un haillon ridicule et triste. Mais, en somme,
Ce pantin ne valait pas cher. Ce n’est que l’Homme.
Théodore de Banville
I HAVE A DREAM
L'origine de la marionnette est avant tout une création religieuse, il faut savoir ce que le mot "marionnette" vient du moyen-age.
À cette époque il désigne une poupée représentant la vierge Marie... "petite Marie"... "marionnette".
Pour en savoir plus, visitez le musée Gadagne à Lyon
MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDE
Quand à Guignol - qui a aujourd'hui le même sens péjoratif que "marionnette" - il [s]était[/s] est un canuts, et les canuts par leurs révoltes, vont influencer les grands mouvements de pensée sociale du xixe siècle, des saint-simoniens à Karl Marx, en passant par Fourier ou Proudhon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Canut
Je précise (ce que ne dit pas Wikipedia) que Martin Luther King lors de son périple en Europe est passé à Lyon, car même au XXe siècle et sur un autre continent la "révolte des canuts de Lyon" est le symbole d'opprimés demandant leur liberté, tout comme celle des noirs défendue par le Pasteur.
archive Ina
Inauguration d’un buste de Martin Luther King à Lyon
Martin Luther King I have a dream (sous-titres français)
Stan 1000g soumis à aucune autorité
L'origine de la marionnette est avant tout une création religieuse, il faut savoir ce que le mot "marionnette" vient du moyen-age.
À cette époque il désigne une poupée représentant la vierge Marie... "petite Marie"... "marionnette".
Pour en savoir plus, visitez le musée Gadagne à Lyon
MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDE
Quand à Guignol - qui a aujourd'hui le même sens péjoratif que "marionnette" - il [s]était[/s] est un canuts, et les canuts par leurs révoltes, vont influencer les grands mouvements de pensée sociale du xixe siècle, des saint-simoniens à Karl Marx, en passant par Fourier ou Proudhon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Canut
Je précise (ce que ne dit pas Wikipedia) que Martin Luther King lors de son périple en Europe est passé à Lyon, car même au XXe siècle et sur un autre continent la "révolte des canuts de Lyon" est le symbole d'opprimés demandant leur liberté, tout comme celle des noirs défendue par le Pasteur.
archive Ina
Inauguration d’un buste de Martin Luther King à Lyon
Martin Luther King I have a dream (sous-titres français)
Stan 1000g soumis à aucune autorité
L'illustration par les marionnettes dénonce plus le fait de tirer les ficelles, de loin et incognito, que le fait de manipuler au sens où on l'entend en général.
Surtout que ce sont justement des chefs très autoritaires, utilisant volontiers la force, sans scrupules, qui sont visés par ces illustrations. Je ne crois donc pas du tout que c'est leur côté manipulateur qu'on attaque par ces dessins, si on considère la manipulation comme un moyen détourné de contraindre (bien souvent pour éviter l'autorité brutale bête et éphémère ou pour cacher son manque de pouvoir réel ou carrément sa faiblesse, son impuissance) mais leur côté tireur de ficelle en cachette.
C'est curieux d'attaquer des gens qui ont ouvertement le pouvoir en les faisant passer pour des éminences grises... C'est déresponsabiliser le pouvoir des chefs d'état. S'imaginer qu'ils sont tous subordonnés à ci ou à ça, c'est les innocenter de toute la politique qu'ils mènent.
C'est pratique pour Poutine d'être vu comme un tireur de ficelle, plus malin que les autres quoi. La réalité est un peu différente, ne pas assumer ouvertement c'est commode, pile je gagne, face tu perds. C'est ce que dénonce ces illustrations peut-être. Mais c'est tellement flagrant comme tactique que à part dans les gros titre des journaux, j'ai du mal à croire que c'est la base de la diplomatie entre états, l'analyse de la situation qui prime, il doit y en avoir un tas de bidules qui se télescopent dans toutes ces stratégies sur fond de guerre. La première ficelle étant la peur viscérale de la guerre de nos sociétés occidentales. Comme quoi les journaux aussi tirent des ficelles, ou sont tirés par des ficelles, on s'y perd!
Surtout que ce sont justement des chefs très autoritaires, utilisant volontiers la force, sans scrupules, qui sont visés par ces illustrations. Je ne crois donc pas du tout que c'est leur côté manipulateur qu'on attaque par ces dessins, si on considère la manipulation comme un moyen détourné de contraindre (bien souvent pour éviter l'autorité brutale bête et éphémère ou pour cacher son manque de pouvoir réel ou carrément sa faiblesse, son impuissance) mais leur côté tireur de ficelle en cachette.
C'est curieux d'attaquer des gens qui ont ouvertement le pouvoir en les faisant passer pour des éminences grises... C'est déresponsabiliser le pouvoir des chefs d'état. S'imaginer qu'ils sont tous subordonnés à ci ou à ça, c'est les innocenter de toute la politique qu'ils mènent.
C'est pratique pour Poutine d'être vu comme un tireur de ficelle, plus malin que les autres quoi. La réalité est un peu différente, ne pas assumer ouvertement c'est commode, pile je gagne, face tu perds. C'est ce que dénonce ces illustrations peut-être. Mais c'est tellement flagrant comme tactique que à part dans les gros titre des journaux, j'ai du mal à croire que c'est la base de la diplomatie entre états, l'analyse de la situation qui prime, il doit y en avoir un tas de bidules qui se télescopent dans toutes ces stratégies sur fond de guerre. La première ficelle étant la peur viscérale de la guerre de nos sociétés occidentales. Comme quoi les journaux aussi tirent des ficelles, ou sont tirés par des ficelles, on s'y perd!