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Commentaires préférés des abonnés
Désolé Daniel, mais le texte de Despente est une abomination. Non pas parce qu'elle n'a pas potassé son histoire de France et n'a pas vu les (quelques) ministres noirs que les gouvernements de la France a connu.
Mais parce qu'elle racialise le social (...)
Le petit parait plus intelligent que Legrand...
Bon allez je me sens d'humeur à me faire des potes aujourd'hui.
C'est le concept de "famille" qui est complètement pété.
Ou plutôt c'est l'idée selon laquelle la "famille" ça serait "deux parents et un/deux/trois enfants" qui sort d'on ne sais où.
Sans (...)
Derniers commentaires
Castaner a lâché Legrand méchant loup
Faut pas dire du mal des mauvais flics, c'est pas bien.
Garde à vous !
Comme quoi, chez les lecteurs d'ASI, on trouve aussi des gens dont la pensée est proche de la manif pour tous.
Ça fait plaisir à voir. Pluralité, diversité.
Pour info, le documentaire interrogeait aussi des enfants issus de PMA pour des couples homme-femme, des femmes seules, etc.
La PMA et la GPA sont mélangés ! Bouh. Ça enlève toute crédibilité à ce documentaire. Ah bah non. Car le but du documentaire était de donner la parole à des enfants qui sont nés par des voies alternatives.
Ensuite tout le monde s'excite sur cet enfant de 9 ans, disant qu'il récite. Le documentaire montre aussi une adolescente qui avance des arguments sûrement plus profonds que beaucoup de commentaires ici sur le concept de "normalité", et un adolescent sur justement sa relation paternelle avec un homme qui n'est pas son père biologique.
Aucun parti pris dans le documentaire. Juste des morceaux de vie.
france inter de plus en plus pénible , c est triste
Et voilà des témoignages anonymes passés à la radio de policiers qui disent le racisme au sein de leur corps de service
comme celui-là qui fut accueilli par un "Je ne serre pas la main des bougnoules et des noirs" (lui il est d'origine maghrébine et venait d'arriver au sein de la police)
Et voilà la pétition lancée par Omar Sy "pour dénoncer le racisme et les violences policières en France. En soutien aux familles de victimes, il appelle notre pays à se réveiller et à construire une police digne de notre démocratie."
Moi aussi j'ai un témoignage : j'ai rencontré un policier digne de sa fonction... et j'en fus étonné
Et ce pauvre Thomas Legrand n'a cessé de tourner autour du pot... mais pourtant, il m'a semblé qu'il a convenu que certains policiers étaient peut-être racistes mais... qu'en face, il y avait tout ce communautarisme, ces excités du bocal des banlieues... bref, le gloubi-boulga était on ne peut plus indigeste et de plus en plus pathétique. Je crois qu'en effet, un petit séjour dans un hopital psy pour flics ayant pété un câble serait souhaitable pour lui.
1) La "confusion" entre GPA et PMA est choquante ;
2) La marchandisation du corps des femmes est une infamie, une obscénité ;
3) Le "droit à l'enfant", je me demande comment on a pu imaginer ce concept ;
4) Quant au témoignage des enfants concernés... "Eh bien les voilà, dans un documentaire de Laure Granjon sur France 5, révolutionnaire par sa simplicité. ". Quelle candeur ! Heureusement que DS n'est pas toujours aussi bon public devant les témoignages de personnes "directement intéressées à l'affaire".
5) J'aurais même l'impression que les personnes concernées sont plutôt d'un milieu bourgeois intello (blanc, puisqu'on en parle) où les enfants sont "épanouis", en général, (enfin, plus épanouis que "les autres") quelle que soit la situation - ou bien, on leur a appris à bien répondre aux questions.
6) La famille (je vais me faire un pote). Il est des temps et des lieux où la famille fut/est différente, ou même n'existait pas - exact, parfaitement exact. Étaient-ils/elles / sont-ils/elles plus ou moins heureux-ses ? c'est une autre affaire. Mais, aujourd'hui, majoritairement, la famille, c'est (aïe, aïe aïe !) un papa / une maman (aïeuhhh !!!) ; c'est la "norme sociale", que, en tant que norme, on a le droit de détester, bien sûr; mais il faut être vraiment hors sol pour ne pas voir qu'être dans la norme sociale, c'est quand même plus simple pour aborder la vie.
Le droit à l'enfant ? Non, le droit à penser à l'enfant, avant tout.
Bonjour, à propos du documentaire sur la paroles des enfants issus d'une PMA ou d'une GPA. 1/ l'assimilation entre les deux pratiques est questionnable puisque la GPA fait intervenir le corps d'une autre femme et que cette mise à disposition entre en écho avec des systèmes de domination de genre, de classe et aussi de domination entre pays. La mise à disposition (vente ?) d'enfants se faisant toujours des dominés vers les dominants, négliger cet aspect me semble assez problématique 2/ Faire intervenir les enfants détourne de la question éthique, le problème de la GPA n'est pas de savoir si les enfants iront bien. On pourrait de la même façon entendre des personnes ayant reçu des organes de façon illégale nous dire que tout va bien dans leur vie et qu'ils sont très heureux de vivre. Ce n'est pas le problème, ce n'est pas la question. Encore une fois, je sépare bien la question de la PMA (qui n'implique pas de tiers -le spermatozoïde n'est pas une personne) et celle de la GPA.
Je commence à regarder ce film conseillé... mais m'aperçois qu'on y mélange tout, dans un même sac : enfant nées de GPA avec les enfants nées de PMA.
CE N'EST PAS DU TOUT LA MÊME CHOSE !
J'ai écouté les passages audio et lus les comm' facebook en lien dans la chronique et le premier truc qui m'a frappé c'est que je retrouve les mêmes raccourcis intellectuels chez des collégiens.
C'est cruel ces p'tites bêtes là : ils tapent gratos sans mesure et n'assument pas quand ça ne marche pas. Alors ils empilent des excuses bidons.
Le cerveau (car oui, y en un malgré tout) de ces policiers, n'a jamais quitté le collège... Et on leur laisse une arme Oo
Pas encore lu l'enquête Street-Press, mais écouté l'audio-docu d'Arte "Gardien de la paix", qui m'a laissée sans voix et sans mots pour dire ce que ça me fait, d'écouter ces flics qui ont visiblement choisi la fonction pour s'offrir une immunité diplomatique qui leur permet, en les protégeant, de penser comme ils pensent et de tuer comme ils bavent de pouvoir le faire, en toute impunité . Et les racialisés noir et arabes ne sont pas leur seule cible,: gauchistes, féministes, femmes et antifas et Gilets Jaunes sont indistinctement dans leur viseur .
Moi, femme et blanche, je suis effrayée d'entendre ce que j'entends et comme une certaine Camélia, je vais désormais avoir la trouille au ventre chaque fois que je croiserai un flic. j'adore Despentes, je comprends parfaitement l'intention de son texte, mais j'ai aussi envie de lui dire que l'étendue du problème qu'elle pointe est bien plus large, et bien plus profond.
« En France on n’est pas raciste mais quand on a annoncé que le taux de mortalité en Seine-Saint-Denis était de 60 fois supérieur [sic] à la moyenne nationale […] », écrit Virginie Despentes dans sa lettre adressée à des gens « qui ne voient pas où est le problème ».
La mortalité due au coronavirus est, certes, 100 (cent) fois supérieure dans le Territoire de Belfort qu’en Lozère. Mais entre la Seine-Saint-Denis et la moyenne nationale, le rapport est de 1,32 (un virgule trente-deux), soit 32 % en plus (les chiffres sont ici). Elle a dû lire « 60 % en plus » quelque part et c’est devenu « 60 fois supérieur » (soit 5900 % en plus) sous sa plume, relayée par France Inter, Les Inrocks, France Info, L’Obs, Elle, etc.
Bon, elle aurait pu mieux potasser ses mathématiques. Mais cela ne retire rien à l’efficacité de ce texte qui, etc.
Pour éviter tout malentendu je précise que je suis anti GPA, mais pas anti PMA....L'interview de ce petit garçon m'a mise très mal à l'aise. Il m'a paru réciter la leçon que lui répètent ses mamans qu'il aime . Il est assez grand et éveillé pour comprendre que tenir un autre discours leur ferait très mal ... les enfants sont souvent très bons avec leurs parents !
Bref je trouve que cette interview est une mauvaise action.
Désolé Daniel, mais le texte de Despente est une abomination. Non pas parce qu'elle n'a pas potassé son histoire de France et n'a pas vu les (quelques) ministres noirs que les gouvernements de la France a connu.
Mais parce qu'elle racialise le social et se donne le beau rôle de la gentille blanche qui comprend le malheur des non blancs. Quelle lucidité! Quelle empathie! Et en plus Virginie a des copains noirs et arabes, qui lui permettent de connaître les joies des contrôles d'identités.
Bon, j'ai tous les défauts du monde. JE suis un homme, première tare, je suis blanc, deuxième tare, je suis diplômé, horreur. Donc mon discours ne peut être que disqualifié. Tant pis, je m'y tente quand même.
D'abord, les quelques fois où mon identité a été contrôlée, je n'étais ni avec des noirs, ni avec des arabes, comme quoi, hein. Mais en banlieue quand même.
Ensuite, je sais pas, mais moi j'ai toujours ma carte d'identité sur moi, pas ma carte bleue. Et si je remonte chez moi quand je sors, c'est pour avoir oublié ma carte d'identité, pas ma carte bleue, que je ne peux oublier, puisque je ne la prend que lorsque je sors pour faire des achats, mais je ne l'ai pas toujours sur moi pour m'adonner à la consommation impulsive, rêve de notre système de production. Va savoir si ce n'est pas lié à mes origines sociales plutôt qu'à mon taux de mélanine. Et si l'oubli de la carte bleue de la part de Despentes n'est pas davantage un marqueur social qu'un marqueur de couleur de peau.
La crise des gilets jaunes m'avait semblé montrer que la police tirait dans le tas sur des classes populaires, quelque soit leur couleur de peau, mais là encore j'ai du me tromper.
Au XIXème siècle, les prisons étaient remplies par les Jean Valjean du temps, pour des vols de pain et non pour des crises de panama. Pourtant Valjean était blanc. Il appartenait à des classes populaires, toujours réprimées par le pouvoir qui se méfie d'elles et souhaitent les tenir sous contrôle. Et les choses n'ont pas changé. Le raisonnement de Despentes est en fait le même que le raisonnement de Zemmour, en inversé. Lui vous dit qu'il y a beaucoup plus de noirs et d'arabes en prisons parce que les noirs et les arabes sont par nature plus criminogènes. Elle, elle raconte qu'il y a plus de noirs et d'arabes dans les prisons parce que l'Etat est raciste. Il n'arrive à aucun des deux de se dire que c'est au sein des classes populaires auxquelles les populations noires et arabes appartiennent pour des raisons historiques et économiquement les plus fragiles que se trouve le plus grand nombre de gens devant par nécessité être en marge de l'économie légale et du coup être le plus susceptible d'être emprisonnés. Cet aveuglement sur le social montre que Despente et Zemmour appartiennent au même monde, à celui des classes privilégiées qui le sont tellement qu'elles en ont évacué le social, dont l'ordonnancement leur semble naturel au sens d Barthes et qui est pour le coup invisibilisé.
Despente n'a été interview qu'une fois par une arabe et photographié qu'une fois par une noire, preuve selon elle du racisme ontologique de notre société. Mais s'est-elle jamais demandé combien de fois elle a été photographiée ou interviewée par des fils ou filles de prolo, quelque soit leur couleur de peau.
Elle ose écrire: "En France on n’est pas raciste mais pendant le confinement les mères de famille qu’on a vues se faire taser au motif qu’elles n’avaient pas le petit papier par lequel on s’auto-autorisait à sortir étaient des femmes racisées, dans des quartiers populaires. Les blanches, pendant ce temps, on nous a vues faire du jogging et le marché dans le septième arrondissement. " Comme à dire que les quartiers populaires ne sont remplis que par des non-blancs et comme à dire que toutes les blanches (auxquelles elle appartient, cf. le "nous" de sa phrase) font du jogging. Bah non. Par exemple les femmes de ménage de mon collège qui sont toutes blanches vivent elles aussi avec leurs 1400€ par mois après 30 ans de carrière dans des quartiers populaires et ne font pas de jogging. Elles sont plus proches de leur collègue Marie-Louise, noire et qui a pris sa retraite en septembre dernier, que de Despentes, bonne bobo qui refuse le social au nom d'une lecture passant par le seul prisme racial.
Elle continue en disant "En France on n’est pas raciste mais quand on a annoncé que le taux de mortalité en Seine Saint Denis était de 60 fois supérieur à la moyenne nationale, non seulement on n’en a eu un peu rien à foutre mais on s’est permis de dire entre nous « c’est parce qu’ils se confinent mal ». " Alors le "entre nous" qu'elle pose comme une évidence et dans lequel en tant que blanc elle voudrait m'amalgamer me fait horreur. JE ne me suis pas dit une seconde "bien fait pour eux" et depuis le premier jour du confinement, moi, le mâle blanc et diplômé, je n'ai cessé de plaindre mes élèves, majoritairement noirs et arabes, mais aussi portugais et roumains, et en fait tous Français issus des classes populaires, entassés dans des appartements trop petits. Et lorsque je les ai appelés pour savoir comment ça allait et qu'ils me racontaient qu'ils sortaient, je ne me suis pas dit une seule seconde "quelle bande de cons, mais bon, ce sont des noirs et des arabes" mais "ils n'ont pas le choix, être confinés à 5,6, 7 ou 8 dans de petits appartements, c'est intenable" (et pour n'importe quel être humain, quelque soit sa couleur de peau)
Alors bien sûr, on me dira qu'appartenant aux catégories dominantes, blanches, mâles et diplômées, je ne sais pas voir la réalité que cette artiste courageuse sait voir. Mais en fait je me désole de cette pente que la gauche bourgeoise pour parler comme Usul a prise, et qui en divisant le monde entre "noirs et arabes" d'un côté et "blancs" de l'autre masque et occulte le social, et participe au maintien des inégalités sociales, mais avec la conscience tranquille d'être dans le camp du bien.
Despente et moi meme sommes blancs tous les deux mais je vous garantis quand si j'oublie ma carte bleue je retourne la chercher pour payer les choses que je n'ai pas eu le droit d'emmener ...
On ne doit pas avoir les mêmes privilèges de blancs et probablement pas la même notoriété et je suis sur que nous n'habitons pas le même quartier ... Il y a quand même un moment parler de soi pour parler de la société c'est d'abord et surtout parler de soi ( comme la littérature bobo du confinement ).
Le déni au quotidien ?
Si il y a une phrase entendue et réentendue représentant le déni et me mettant en rage, c'est celle-ci:
"Oh, tu es noir. Je n'avais jamais fait attention."
Dans un tram à Bruxelles, j'ai engueulé, plus que fortement, une personne qui s'adressait ainsi à un copain ou ami.
Le déni simple, quotidien et inconscient, insupportable !
Au sujet de la longue liste de ministres noirs publiée en réponse à Despentes, il y a principalement des femmes et/ou des secrétaires d'Etat à l'Outremer ou à l'intégration. Or Despentes a parlé d'homme noir ministre. Combien d'homme noir ministre en dehors des domaines "réservés" et secondaires de l'outremer ou de l’intégration? Quasiment que des femmes qui présentent l'avantage de cocher 2 cases à la fois (tant qu'à faire à prendre une personne noire, autant que ce soit une femme, ça laisse plus de place pour les hommes blancs). Je ne pense donc pas que Despentes ait écrit un peu vite, mais plutôt qu'elle a été lue un peu vite par ses détracteurs pressés de la contredire.
Il faut aussi essayer de comprendre pourquoi Virginie Despentes a parlé explicitement d' "homme noir". Et, pour moi, non ce n'était pas juste une tactique pour exclure Taubira. Comment ne pas voir que le traitement de la masculinité noire est spécifique et que le racisme s'exerce de manière différente dans le cas des femmes ? Je cite Houria Bouteldja (Les Blancs, les Juifs et nous) : "En Europe, les prisons regorgent de Noirs et d'Arabes, les contrôles au facies ne concernent pratiquement que les hommes et ils sont les principales cibles de la police." Dans l'esprit colonial et raciste, la femme indigène est (entre autres) plutôt vue comme une victime à sauver des mains des "barbares".
France info avait diffusé pendant le confinement un sujet sur la GPA en Ukraine .
14 sociétés spécialisées -
Entre 1000 à 2000 naissances par GPA par an -
Entre 30 000 et 40 000 euros demandés par nouveau-né : moitié pour la mère porteuse, moitié pour la société -
Commet ça se passe ?
Mère porteuse ou mère de substitution choisie par les futurs parents -
Sexe de l'enfant choisi lors du test de dépistage DPI -
Mère porteuse n'ayant aucun droit légal sur l'enfant -
https://ivf.ilaya.com/fr/gpa-ukraine/
La mère de substitution doit déjà avoir un enfant naturel ( et avoir moins de 35 ans , et être en bonne santé )
et surtout elle ne doit pas s'attacher à cet enfant qu'elle va porter pendant 9 mois ......
Les media français auraient pu se bouger pour Adama Traoré et les autres
A présent, ça fait réchauffé voire manip, la social démocratie orchestre la colère.
Il faut faire attention en important tel quel des concepts américains. Nous n’avons ni la même culture ni la même histoire.
A l’époque où la ségrégation battait son plein, il y avait des élus noirs au parlement (issu des colonies certes). Depuis la Libération, au moins, j’ai l’impression qu’il y a davantage de répressions sociales que raciales.
Il y a un racisme systémique, bien sûr, mais il est plutôt issu de la défiance du système envers ses classes populaires.
Je trouve qu’on oublie un peu vite la violence qui s’est déchaînée contre les gilets jaunes.
Dans la tête de la police, les quartiers populaires ont fait sécession, tout comme les gilets jaunes donc on applique une répression féroce.
Sachant que pour ces gens là, les quartiers populaires sont constitués de noirs et d’arabes.
Les bavures systématiques en banlieue existent parce que ça se passe en banlieue, pas parce qu’il y a des minorités. D’ailleurs, dans les différents mouvements sociaux depuis 2016, il n’y a pas de discrimination dans la répression.
Les minorités ne sont pas surreprésentés chez les éborgnés ou les amputés.
De l'utilité indispensable d'@si : cette chronique m'apprend l'existence de l'enquête de Street Press. Merci ++
Petit commentaire sur V. Despentes. J'avais beaucoup aimé l'efficacite percussive de son texte "On se lève et on se barre", mais là, je trouve qu'elle ne s'est pas foulée et qu'elle a desservi son propos par ses approximations moquées par beaucoup. Sans compter l'éventuelle mauvaise foi : elle connait bien les mots, et parler "d'homme ministre" lui permettait par exemple d'évacuer la femme Taubira. C'est un peu ridicule et rageant parce que sur le fond elle a évidemment raison. Bref, un texte, ca se travaille...
Deuxième chose, et je le dis ici parce qu'@si travaille la question des dispositifs médiatiques : les envolées d'enthousiasme, pourquoi pas, par exemple celle du Matinaute sur Twitter :
"Les mots de Despentes. La voix de Trapenard. La juste cause Traoré. Grand moment. "
Mais un peu de lucidité de grâce! Ce "grand moment", c'était aussi : un mâle blanc au sommet du pouvoir médiatico-culturel qui disait les mots d'une écrivaine bourgeoise blanche au sommet du consensus critique, qui parlait du racisme subi par les Noirs et les Arabes. Je vais être mauvaise langue mais quel symbole éclatant du paternalisme bourgeois ruisselant ! Quelle manière de signifier que chacun est bien à la place qui convient à l'ordre établi! Ne pas l'avoir remarqué, précisément au regard de ce que le texte disait (V. Despentes est très lucide là-dessus, elle), cela m'intrigue...
Depuis longtemps je nomme tous les myopes ou merdeux des yeux, façon Legrand, des Bogos, BourgeoisGaulois.
La Maison noire
Choc des images : le 1er juin, une vidéo montre l’irruption de manifestants au sein de la Maison Blanche. Problème : cette vidéo a été tournée à Columbus à 23h19 dans la soirée du 28 mai et non devant la Maison Blanche. J’y ai cru, j’avais envie d’y croire...
Malgré le couvre-feu décrété par la maire de la capitale US, des manifestants se sont bien rassemblés dans la nuit du 31 mai à quelques encablures de la Maison Blanche, brisé des vitres de bâtiments avoisinants et mis le feu à des barricades. Les éclairages extérieurs du bâtiment présidentiel ont été éteints et Donald Trump emmené par précaution dans le bunker présidentiel, selon plusieurs médias américains.
Choc des images : en signe de solidarité avec les manifestants, certains policiers US mettent genoux à terre, geste popularisé par le célèbre quarterback américain Colin Kaepernick pour dénoncer les violences policières contre la population noire aux États-Unis.
New York, Seattle, Miami, Washington... Ce 1er juin, ces photographies font le tour des réseaux sociaux et la une du quotidien new-yorkais Daily News.
Quand les policiers déposeront-ils leurs armes ?
Et si Trump, à son tour, posait le genou à terre ?
La mort de George Floyd fait des vagues outre-Atlantique. En France, les violences policières s’envolent jusqu’à battre des records pour la seule année 2020. Belle façon de fêter le déconfinement, la manifestation interdite d’hommage à Adama Traoré (mort en 2016 après une arrestation) rassemble mardi 2 juin 20 000 personnes (selon la préfecture), 40 000 (selon les organisateurs) ! « C'était un moment historique, il fallait se rassembler pour crier notre colère », explique une organisatrice aux côtés de la sœur d’Adama qui réclame inlassablement justice pour son frère.
Choc des images et poids des mots ; Jacques Toubon, le Défenseur des droits dénonce dans un rapport des cas de « discrimination systémique » par la police de Paris à l'encontre des jeunes noirs et arabes. « D’évidence, la confiance est rompue entre la police et la population, notamment des quartiers populaires », euphémise-t-il.
Pour dénoncer le déni du racisme franco-français, l’écrivaine Virginie Despentes (« on se lève et on se casse ») vient de rédiger une lettre adressée à « ses amis blancs qui ne voient pas où est le problème » : « En France, on n’est pas raciste mais quand on a annoncé que le taux de mortalité en Seine-Saint-Denis était 60 fois supérieur à la moyenne nationale, on n’en a eu un peu rien à foutre mais on s’est permis de dire entre nous « c’est parce qu’ils se confinent mal ».
« Ça veut dire quoi racisé ? », se demande une internaute qui n’en peut plus des inégalités qui minent notre société et s’avoue fatiguée de mener un combat perpétuel contre les exclusions éprouvant un sentiment de culpabilité en tant que Française de souche qui a honte de son pays. « Eux c'est nous », conclut-elle.
« Il n’y a ni « race ni racisé », affirme droit sous sa casquette le préfet Didier Lallement, chantant (faux) les mérites de notre belle police « républicaine ». Petit rappel : Plus de la moitié des policiers et militaires votent extrême droite.
Ces déclarations interviennent après la tenue, lundi à Bondy (Seine-Saint-Denis), d'un nouveau rassemblement pour réclamer « justice pour Gabriel », un adolescent de 14 ans grièvement blessé à l'œil lors d'une interpellation policière.
USA, France...
Au moment où l’Histoire avec un grand H bégaie, les histoires de résistance se font entendre en écho...
« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne chanteront que la gloire du chasseur »
(Proverbe sénégalais)
Hier soir, je discutais un instant avec un garçon d’une vingtaine d’années venu me demander du feu. Il me parlait de ses aspirations et à un moment il me dit : Seulement, voilà, je m’appelle Mohamed. Sa remarque m’a fait songer qu’avec sa génération on en est encore à se penser pas à sa place ou ne pas en avoir une dans la société pour un prénom porté. C’est grave, à mon sens.
De l'égolâtrie sur @si: privilège de l'une, caution extorquée à d'autres
l'efficacité de ce texte (de Virginie Despentes), à mon sens, tient à une chose : il est écrit, pensé, ressenti, à la première personne.
(...)
Ce qui manquait dans ce débat d'adultes, c'était la voix des enfants. Des enfants nés de PMA, ou de GPA. Eh bien les voilà, dans un documentaire de Laure Granjon sur France 5, (...) Bien sûr, que ce documentaire a un point de vue, comme Despentes a un point de vue. Mais il parle à la première personne.
Que le moi soit délétère d'obscénité, le 9: 15 ce ce matin permet doublement de l'attester. D'abord en faisant comme si "la première personne" saluée était n'importe quidame et non "écrivaine" assez médiatiquement célébrée. Et ensuite en imposant la même narcissique arrogance pseudo-révoltée à des enfants qui, eux, n'en peuvent mais...
Que la première personne doive être la troisième et dernière à considérer, l'art, la littérature vraie, non despentée, avec l'éthique nous en enseignent la pensée. La première en distinguant au plus intime scripteur et auteur (ainsi Proust ou Joyce et même déjà Rousseau: juge de Jean-Jacques); et la seconde (Lévinas notamment) en faisant d'autrui le maître référent.
En écoutant Virginie Despentes, j'ai aussi noté cette phrase "Les gens comme moi c’est la carte bleue qu’on remonte chercher quand on l’a oubliée "
d'autant que lors du confinement, avec la peur du contrôle aléatoire de la police et en souvenir de la déportation, l'oubli de l'attestation de déplacement dérogatoire me faisait remonter les étages et penser à tous ceux pour qui cette attestation ne suffirait pas et devraient démontrer la réalité "des achats de première nécessité"
et en effet dans les trams vides ou presque, les seuls voyageurs et voyageuses pendant ce confinement étaient des gens qui n'avaient pas le privilège en question
Bon allez je me sens d'humeur à me faire des potes aujourd'hui.
C'est le concept de "famille" qui est complètement pété.
Ou plutôt c'est l'idée selon laquelle la "famille" ça serait "deux parents et un/deux/trois enfants" qui sort d'on ne sais où.
Sans pour autant verser dans un appel à la nature, pendant des millénaires la "famille" ça a pu être, dans le désordre :
- Un clan, i.e. un petit ensemble de parents et d'enfants vivant ensemble.
- Une papa, une maman, un papi, une mamie, et parfois aussi un tonton et une tatie, avec un ou plusieurs enfants vivant sous le même toit (genre une ferme, mais exemple complètement au hasard hein). Et parfois il n'y avait pas le papi, ou la mamie, ou la maman, ou que sais-je encore, parce que l'espérance de vie était ce qu'elle était.
- Une maman et ses enfants, parce que même si le papa était vivant, ses enfants avaient de la chance s'ils le voyaient trois minutes par jour, vu qu'il était toujours à l'usine, en vadrouille, ou en train de conduire des camions dans toute l'Europe.
- Un parent unique parce que soit décès, soit séparation.
Et j'en oublie sûrement. Parce que fut un temps, tant que l'on respectait les quelques règles qu'imposait la religion en vigueur à ce sujet (genre sur le mariage), tout le monde s'en foutait de ces questions.
Que l'idée qu'une famille puisse être autre chose que la famille nucléaire de la deuxième moitié du vingtième siècle défrise encore autant de gens est juste surréaliste. Genre il y aurait de la "naturalité" là dedans ? ptdr mdr
La "famille" est ce que l'on en fait. Je pense que ces gosses vont être bien plus perturbés par le fait qu'on leur lègue une planète en train de claquer plutôt que par le fait qu'ils ont deux papas oh mon dieu c'est horrible.
C'est la force de l'individu-journaliste ou, pour parler du sujet que je connais le mieux, de l'individu-avocat : il parle à la première personne du singulier. Ou en tout cas devrait.
C'est l'Etat qui se cache derrière la première personne du pluriel.
Le problème soulevé dans le papier c'est bien que certains média-mainstream, France Inter en tête, ne se distinguent pas de l'Etat. Aucune vision critique, aucun questionnement. "L'État c'est nous", dit un Thomas LEGRAND. Un journaliste dirait : "l'État c'est eux"
Moi j'ai mis mon réveil à 7h50 pour me préserver.
Le petit parait plus intelligent que Legrand...
Comme trop souvent, la mort d'un homme noir est pour certains blancs le moment de verser dans la négation totale ou la contrition hypocrite pour au final toujours tout ramener à eux .