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"Privilège blanc", l'expression américaine qui dérange

Avec l'affaire George Floyd, la question raciale occupe tous les médias américains, accompagnée d'une expression qui revient dans de nombreux articles, celle du "privilège blanc". Mais en France, les médias sont mal à l'aise avec cette expression.

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Bon ben, si on mélange 'race' qui n'existe pas, avec 'couleur de peau' qui est évidente, on n'est pas sorti de l'auberge.


Je n'ai aucun souci à reconnaître un privilège blanc (en occident) et ça n'a pas grand chose à voir avec des données biologiques.(...)

Je vis à New York, et quand je lis "Aux États-Unis, dit-elle,"Le débat n’est plus vraiment 'est-ce que ce concept existe ou pas ?', mais plutôt 'comment on le traite ?'. En revanche, en France, on est encore en train de débattre de la légitimité du t(...)

"Privilège blanc" : pseudo concept utilisée par des blancs (pardon de type caucasien), pour ce dédouaner de leurs privilèges de classes. Allez demandez à des white trash, hill billy, appalachians ou autre trailer trash, ce qu'il pensent de leurs priv(...)

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Seriously !?

"Autant en emporte le vent" retiré du catalogue HBO pour ses "préjugés racistes".

La créatrice de "Friends" présente ses excuses pour le manque de diversité dans la série.

Dimanche 7 juin : journée du privilège d'être mère. Blanche, noire, rouge, jaune, verte à pois roses, peu importe.

Avec le stock de pâtes accumulé en vue du confinement, que de superbes colliers de nouilles en perspective !

J'ai beaucoup de mal avec Rockaya Diallo (je suis à peu près sûre d'avoir écorché son nom) et ses théories glaçantes sur l'intersectionnalité et le fameux "privilège blanc". Malheureusement cette théorie à de plus en plus le vent en poupe en France, et tous ses détracteurs passent évidemment pour d'épouvantables racistes. Le point Goodwin version racisme est rapidement atteint et la discussion close. Un lien pour connaître les graves dérives de ses théories, à moins que ce soient des conséquences inéluctables :

https://www.youtube.com/watch?v=u54cAvqLRpA&fbclid=IwAR1NBw5HAxf9B8OvRS3V-TOJKhO2cxklnHOn_WE3ZteXKuch06qwE6ah0uY

Vous savez j'ai connu les effets du privilège de blanc dans les deux camps.

Et c'était il y a longtemps: 1970 pour tout dire.

Fraichement débarqué de ma Bougnoulie natale, militaire débutant, j'ai expérimenté le racisme quand accompagné d'un pote "Chti", j'ai voulu faire l'achat de cartes postales pour la famille. 

Je dois avouer qu'à ce moment là, je n'ai pas compris. J'avais bien remarqué que j'avais été "mal" servi mais je n'avais pas compris pourquoi. C'est mon pote qui m'a expliqué après sa réaction de colère.

La deuxième fois c'est quelque mois plus tard dans une autre ville, quand avec des potes tout aussi militaires, originaires de la même Bougnoulie, nous sommes allés boire une bière en terrasse d'un bar. Il se trouve que j'étais plutôt clair de peau comparé à mes potes (ouais, j'ai du sang "Gaulois" MDR :-)). Ce coup là je ne l'ai pas raté (j'avais appris entretemps). J'ai ouvertement manifesté mon déplaisir à la serveuse devant son mauvais service à mes potes et surtout j'ai commencé à parler notre patois vernaculaire, incitant par là mes potes à faire de même.

On a bien rigolé.

Alors privilège de "blanc" : oui!

Mais ce "blanc" étant purement subjectif.

Donc, on peut en parler, mais surtout pas en faire, comme aux USA, un fondement. C'est plus de la xénophobie et/ou du mépris de classe, sinon de la colère exprimée sur un bouc émissaire, dans laquelle la teinte de la peau ne sert que de marqueur ou de prétexte d'identification.

Quand la majorité des plus pauvres sont basanés, il est facile de s'imaginer que tous les basanés sont des pauvres.

Noir, blanc, jaune, vert, sont parfaitement interchangeables dans les rôles...

Ce qui ne signifie pas que le rôle tenu actuellement, par les personnes assimilées ou d'origines africano-arabo-musulmanes soit particulièrement déplaisant*.

* Considérez ça comme un euphémisme.

"Privilège blanc" : pseudo concept utilisée par des blancs (pardon de type caucasien), pour ce dédouaner de leurs privilèges de classes. Allez demandez à des white trash, hill billy, appalachians ou autre trailer trash, ce qu'il pensent de leurs privilèges de blanc. Il y a aux états-Unis un grand mépris des gens "éduqués" envers ce type de populations (incultes, ploucs, racistes etc.). Le racisme systémique n'est pas forcément là où on le pense dans ce pays. 


Il y a eu de progrès gigantesques aux Etats-unis  sur la question raciale grâce à tous le travail courageux fait dans les années 60 et l'affirmative action. Mais depuis un certain temps comme en France l’ascenseur social est bloqué et toutes les "bulshit studies"n'aident en rien à résoudre ce problème.  Les afro américains souffrent de racisme certainement, mais il souffrent surtout d'une forte proportion de pauvreté ( comme les natives américains ), que seul la question social et économique résoudra. Sinon on ne sortira jamais du jeux de chats et de la souris où des "pauvres" se font tuer par des "un peu moins pauvres" policiers.


Quant à la transposition en France, de ces même pseudo concept, je suis dubitatifs. Je ne vois là que quelque chose de contre productif, qui va faire qu'on va tous se foutre sur la gueule (enfin les prolo). En 2020, on ne peut plus regarder la France avec les même outils que dans les années 60, avec la condescendance du blanc éduqués dominants. la vie de banlieusard ou peri-urbain, la stagnation social touche toutes les ethnies.

Pour  Le problème de la brutalité policière en France elle doit se régler par le droit, de manière technique et pas juste en parlant d'un racisme systémique flou, comme si on était aussi courageux que MLK ou Malcom X, alors qu'on habite les centre ville.



Passer d'un pays à l'autre, d'une lanque à l'autre n'est pas toujours évident:
Un ami a partagé un message où on lisait: "All Lives Matter". Je trouvais le fond irréprochable, façon de dire que tout le monde devrait être traité pareil, c'est à dire avec respect, et tout et tout.
Mais le slogan me rappelait le titre d'un article que j'avais survolé. Je retrouve ledit article: un commentateur sportif de Sacramento s'est fait virer parce qu'il avait publié ce même message "All Lives Matter". Comment pouvait-on se faire virer pour un message a priori aussi sain?
Il s’avérait que ce slogan a été largement récupéré par les suprémacistes et ceux qui nient encore la différence de traitement entre noirs et blancs. Employer ces mots aux Etats Unis, dans le contexte actuel, fait de vous quasi-automatiquement un raciste.
J'ai bien sûr prévenu mon ami, qui n'était pas au courant de ce sens. Il a changé son message dans la foulée, et on s'est bien rendu compte à quel point le passage d'un pays, ou d'une culture à une autre, peut être piégeux (il a pourtant vécu là bas); et que le politiquement correct des Etats Unis n'est pas toujours le même qu'ici.

J’ai grandi dans un quartier populaire de Toulon. Nous ne nous définissions pas par notre couleur de peau ou notre religion. Nous vivions ensemble, très loin de ces préoccupations. Décennie après décennie, nous régressons, nous envoyant au visage ce qui faisait notre richesse (Didier Maïsto).

J'ai simplifié corrigé la phrase sur la recherche scientifique encore balbutiante sur le sujet de es privilèges, pas "toujours" balbutiante. Il y a moyen de mettre un hypermarché vers les entraves que mets la recherche scientifique contre envers les chercheurs en sciences sociales qui s'intéressent aux discriminations. Comme le feuilleton du chercheur maghrébin 5 fois déclassé au CNRS au profit de personne plus blanches.

Le texte de Despentes, l'habillage musical par Claire M Singer et la voix d'Augustin Trapenard. 

Tout cela m'a donné la chair de poule!

Surtout, bien les formater, les embrigader dès l'enfance :

Le truc à ne pas oublier c’est que les États Unis étaient un pays ségrégationniste jusque dans les années 60. Donc là bas l’idée d’une différence entre les blancs et les noirs est juste « normale » quoi.


En France on se croit protégé de tout ça parce qu’universalisme, contrée des droits de l’homme, mon cul sur la commode toussa.


C’est pour ça que c’est compliqué de parler de tout ceci ici, même s’il y a évidemment d’énormes problèmes de racisme en France, ils sont incomparables avec le pataquès qu’il y a aux États Unis où le concept de race est accepté avec tout ce que cela implique (et non, pour beaucoup d’américains la « race » n’est pas une construction sociale, mais une réalité biologique, même si c’est en train de changer).

Je vis à New York, et quand je lis "Aux États-Unis, dit-elle,"Le débat n’est plus vraiment 'est-ce que ce concept existe ou pas ?', mais plutôt 'comment on le traite ?'. En revanche, en France, on est encore en train de débattre de la légitimité du terme. " Je ne m'y retrouve pas du tout. C'est le contraire. Aux EU, le concept de race organise complètement la société. Personne ne questionne sa légitimité parce que le discours légitime aux EU implique que le concept de race est pertinent. Il y a les Noirs et les Blancs, et le Blanc est inatteignable parce que le sang Noir viendra toujours vous ramener à une place de Noir. 


Du racisme, il y en a en France. Il y en a beaucoup trop tant il est parti prenante du système. Mais le niveau de racisme aux EU est, il me semble, difficilement concevable quand on n'y vit pas. L'esclavage et la ségrégation y ont fait des ravages structurels qui n'ont pas la même ampleur qu'en France. Le problème de dire ça est que c'est souvent reçu comme une façon de dire qu'en France c'est pas si mal ou que tout va bien, alors que pas du tout, les deux existent en même temps.

Bon ben, si on mélange 'race' qui n'existe pas, avec 'couleur de peau' qui est évidente, on n'est pas sorti de l'auberge.


Je n'ai aucun souci à reconnaître un privilège blanc (en occident) et ça n'a pas grand chose à voir avec des données biologiques. Si on ne parle plus de race depuis la guerre, ce n'est pas qu'à cause des Nazis, mais aussi grâce aux progrès de la science. Génotype et phénotype ne sont pas équivalents.


 Je n'ai pas du tout envie que l'américanolâtrie ambiante nous fasse régresser. Pas plus là dessus que sur la légitimité du créationnisme.

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