Propriétaire d'extrême droite pour "Marianne", la rédac' résignée
La vente programmée de l'hebdomadaire par Daniel Křetínský et son bras droit Denis Olivennes au fervent catholique Pierre-Édouard Stérin prend une saveur particulière à la lumière de l'arrivée potentielle du RN au pouvoir. Si la rédaction déplore l'identité de son futur propriétaire, qu'elle reproche d'abord à l'actuel actionnaire, sa mobilisation passe d'abord par l'exigence de garanties d'indépendance. Dont la majorité des journalistes semble croire qu'elle les protègera de toute tentative d'ingérence.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Pour une partie de la rédaction, le cœur de cible, au nom de la lutte contre l'islamisme bien sûr, c'est le Mahométan. Ce qui faisait de plus en plus ressembler Marianne au Causeur d'Élisabeth Lévy. Tous les rédacteurs n'apprécieront pas forcément de(...)
Je ne comprends pas où est le problème. Marianne a toujours été un journal facho, non ?
Montebourg ? "c'est quelqu'un de gauche"
En un sens, oui.
Derniers commentaires
Excellent article merci Loris
M Olivennes est dans les hautes sphères politiques depuis beaucoup d'années.Il représentait le PS dans l'émission l'Esprit Public à l'époque de Philippe Meyer.:0)
Il a une émission sur LCP,tout comme dans un autre genre M Yves Thréard (le figaro)
Je suis un entrepreneur et un investisseur, c'est 85 % de mon temps de travail, le reste, à savoir les 15 %, je les passe sur des sujets philanthropiques, pas politique
Alors pourquoi racheter Marianne ?
Pour l’argent ? Certainement pas, la presse écrite ne rapporte plus grand chose.
Par philanthropie ? Ha, ha…
Une preuve supplémentaire du positionnement du torchon dirigé par Natacha Polony. Pour Marianne, France Inter tape trop sur le FN et épargne LFI, qui devrait être davantage asticotée pour son antisémitisme.
D'un autre coté, à force de se faire qualifier d'extrême-droite je les comprend un peu. Si certains journalistes de Marianne étaient tout sauf des fafs ils en avaient déjà l'image du fait des unes putaclics de Polony sur l'immigration, le péril indigéniste etc. Et ils avaient quelque part, en tolérant ça, déjà sacrifié leur intégrité à la conservation de leur boulot.
Pour prendre une allégorie confisière, si tu n'es pas écœuré par le Bounty (brun à l'extérieur si juste très blanc à l'intérieur) tu n'auras probablement pas trop de difficulté avec passer au Mars (et ses deux couches de brun, dont du aussi caramélisé qu'un talk show de Bolloré).
Montebourg ? "c'est quelqu'un de gauche"
En un sens, oui.
Quelle erreur ce vote…
Marianne devrait disparaître plutôt que de devenir un journal d’extrême-droite.
Ce renoncement me dégoûte
Donc le figaro, Valeurs actuelles, Match, le JDD, et son clone, causeur, Front populaire (!) Marianne, le Point, j' en oublie. car je les lis pas .. ça lit à droite !!! Bon ok, ils ont des sous, mais à lire les memes choses partout ... ça va faire comme. ces. boutiques dans les hypers , qui ferment les unes après les autres ... surtout que. c' est cher l' abonnement
L'acquisition de Marianne par un milliardaire d'extrême droite qui flirte avec des royalistes rentrés, serait une ironique revanche des cathos réacs sur la république si Marianne avait encore le sens de son titre, ce qui demeure à vérifier vu ses sujets de prédilection ( cf Davesnes)
Deux choses m'inquiètent :
1) Le patron : être milliardaire est quelque chose d'infiniment pathologique, morbide même... et donc il faut s'attendre à n'importe quoi. Nul ne peut imaginer raisonnablement qu'une quelconque promesse puisse concerner de près où de loin un milliardaire. Alors, suivons les aventures de Marianne...
2) La situation : Jamais la France n'a été autant de droite et d'extrême droite, tout cela par la mise sur le marché d'un produit principal, prisé comme un téléphone portable tout neuf et quasi gratuit : la xénophobie ! Et la bienveillance d'une presse servile (pas que chez Bolloré)...
Mais, note optimiste : Nous avons encore le Président Macron (et non moins lanceur de grenades), notre ultime recours !
Pour une partie de la rédaction, le cœur de cible, au nom de la lutte contre l'islamisme bien sûr, c'est le Mahométan. Ce qui faisait de plus en plus ressembler Marianne au Causeur d'Élisabeth Lévy. Tous les rédacteurs n'apprécieront pas forcément de faire allégeance aux catholiques intégristes pour continuer leur sport favori. D'où les états d'âme de certains.
Quant à Natacha Polony, qui dans un premier temps a dit qu'elle démissionnerait avant de finalement négocier la possibilité de rester, comment lui faire confiance ? Au départ, elle était chevènementiste, avant d'avouer un faible pour Philippe Séguin. De la gauche mâtinée de gaullisme social, elle a basculé du côté de ceux qu'on appelle "les républicains des deux rives" et que je qualifierais plutôt, pour ma part, de rouges-bruns.
Je ne comprends pas où est le problème. Marianne a toujours été un journal facho, non ?
